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À coups de pelle - Cynan Jones (Joëlle Losfeld)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Lun Mai 01, 2017 6:39 pm    Sujet du message: À coups de pelle - Cynan Jones (Joëlle Losfeld) Répondre en citant

Dans la lignée d'un Julius Winsome de Gerard Donovan et d'un Grossir le ciel de Franck Bouysse mais venant du Pays de Galles, récompensé par deux prix littéraires gallois et sélectionné par la prestigieuse revue littéraire Granta, À coups de pelle de Cynan Jones vient de paraître aux Editions Joëlle Losfeld, dans une traduction de Mona de Pracontal.






Le livre :

Au fin fond de la campagne galloise, un fermier traverse avec difficulté la saison de l'agnelage tout en essayant de faire le deuil de sa femme.
Malgré la solitude et les pressions de la vie moderne, Daniel reste en symbiose avec sa terre, seule façon pour lui de survivre à son chagrin.
Un Gitan déterre les blaireaux des environs et les revend à prix d'or à des organisateurs de combats illégaux.
Daniel et le Gitan se connaissent mais ne se côtoient pas, la violence de l'un étant aux antipodes de l'humanité de l'autre.
Alors que le Gitan a repéré un blaireau sur les terres du fermier, leur confrontation devient inéluctable.

Ce court roman décrit les pulsions de vie et de mort des deux personnages. Cynan Jones parle de perte et de cruauté, des difficultés de la vie rurale et des violences infligées aux animaux. À coups de pelle est un roman intense et engagé, d'une délicatesse et d'une finesse remarquables même dans les scènes les plus sanglantes ou tragiques.



« La mort est peut-être partout mais À coups de pelle est un roman resplendissant de vie ; un portrait profond, puissant et tout à fait fascinant d'un monde rural souterrain. » The Guardian




>> Le site de l'auteur : http://www.cynanjones.com/




L'auteur :

Cynan Jones est né en 1975 au pays de Galles.
Il vit et travaille actuellement près de la ville d'Aberaeron.
Parallèlement à son métier d'écrivain, il est aussi exploitant agricole et viticole.
Il est l'auteur de Longue sécheresse, premier roman acclamé par la critique, et de Tout ce que j'ai trouvé sur la plage (Joëlle Losfeld, 2010 et 2014).
À coups de pelle, sélectionné par la prestigieuse revue Granta, est son troisième roman publié en France.






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Dernière édition par norbert le Dim Déc 24, 2017 3:45 am; édité 1 fois
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norbert
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MessagePosté le: Mar Mai 02, 2017 6:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

À coups de pelle, de Cynan Jones



Depuis la mort de sa femme quelques semaines auparavant, Daniel vit seul dans sa ferme galloise.
En cette période d’agnelage qui le voit abruti de fatigue, il aurait certainement besoin d’aide.
Malgré tout, il se refuse à voir qui que ce soit, puisant dans cet harassement systématique la force de survivre malgré tout et en particulier malgré les signes omniprésents du passage de sa compagne qui ne font que lui rappeler combien elle était essentielle à sa vie.


Le grand gars, lui, écume la campagne à la recherche de terriers de blaireaux.
Au centre d’un véritable système clandestin, il loue ses services à des particuliers possédant des chiens pour entraîner ces derniers à la traque et, une fois les animaux capturés, il les revend à d’autres hommes qui organisent des combats entre chiens et blaireaux.


Comme on s’en doute, il adviendra à un moment ou un autre qu’un terrier de blaireau se trouvera sur les terres de Daniel et que la confrontation avec le grand gars sera inévitable.


À coups de pelle repose bien entendu sur l’opposition entre Daniel et le grand gars, même s’ils ne seront amenés à se retrouver qu’à la fin du récit.
D’un côté, Daniel qui donne la vie à des animaux, s’accrochant comme il peut à son travail, lançant des tentatives désespérées pour sauver des agneaux qui risquent de ne pas survivre et luttant contre la colère face à l’injustice de la perte de son épouse et contre la sauvagerie qu’il laisserait volontiers l’envahir.
De l’autre, le grand gars, totalement ouvert à sa propre sauvagerie et la revendiquant presque, n’était la crainte de la police, torturant des animaux et se réalisant dans leur traque et leur mise à mort dans des circonstances d’une rare cruauté.


Tout cela est certainement un fil bien ténu pour une intrigue et le récit est d’ailleurs relativement court.
Mais il est soutenu par la grâce et la force de l’écriture de Cynan Jones, extrêmement sensible sans être pathétique, à la fois sèche et lyrique et qui donne corps aux hommes et aux sentiments qui les traversent avec une fort belle et louable économie de moyens.
Pas de grandes envolées ici, ni de longs moments d’introspection.
Pas non plus de développements interminables sur les raisons qui poussent le grand gars à agir de la sorte ou sur la fascination de certains hommes pour la traque et la mise à mort des blaireaux.
Juste des faits, des sensations, des sentiments pris à la volée aux moments où les personnages agissent.
Au lecteur d’essayer de les comprendre ou pas.


Récit noir sur la sauvagerie qui anime les hommes et la façon dont ils acceptent ou refusent de lutter contre elle pour rester humains, À coups de pelle est un texte aussi percutant que beau.



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MessagePosté le: Mer Mai 03, 2017 7:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Titre et couverture qui claquent !!
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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norbert
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MessagePosté le: Ven Mai 05, 2017 1:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

Et le contenu aussi visiblement !
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norbert
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MessagePosté le: Sam Mai 20, 2017 8:25 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Christine Ferniot dans Télérama :

Citation:

À coups de pelle - Cynan Jones

On aime beaucoup



En période d'agnelage, Daniel ne dort plus.
Même si la nuit semble calme, les brebis proches du terme ont besoin de lui, de ses gestes précis.
Dehors, un peu plus loin, le « grand gars » nourrit ses chiens, avant de partir pour la chasse aux blaireaux.
Il les revendra cher à des organisateurs de combats illégaux.
Deux hommes dans la nuit, telle la lutte du bien contre le mal, de la vie contre la mort.


Le romancier gallois Cynan Jones compose pour eux une magnifique tragédie rurale, où la violence est silencieuse et la douleur intense.
Les odeurs jouent un rôle essentiel dans ce livre, qui semble d'abord chuchoter.
L'odeur des bêtes en train de vêler.
Le parfum de l'épouse de Daniel, morte trois semaines plus tôt, et qu'il respire sur un foulard retrouvé.
L'odorat des chiens qui se bousculent en pénétrant dans les terriers...
Les gestes professionnels des deux personnages, que tout oppose, forment un ballet aussi précis que poétique.


Tout en évitant la psychologie, Cynan Jones parvient à rendre l'émotion palpable : la stupéfaction du deuil, la solitude, la douleur de l'absence.
Dans cette campagne galloise ingrate, on perçoit avec Daniel le bruit de la pluie sur la tôle ondulée, le vent qui s'infiltre, la danse des corneilles comme un murmure paisible et triste — en contrepoint, il y aura la brutalité perverse du braconnier, lançant le blaireau dans la fosse face aux chiens, sous les hurlements du public.
Apparemment simple, ce roman est bouleversant.
Dépouillé d'artifices, il dit la sauvagerie des hommes qui n'ont plus rien.



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Dernière édition par norbert le Lun Aoû 21, 2017 6:23 am; édité 1 fois
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MessagePosté le: Sam Juin 17, 2017 8:51 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Lucia Lilas sur Onlalu :

Citation:

Tragédie au coeur de la campagne galloise.



Est-ce parce que Cynan Jones est agriculteur et qu’il vit au nord d’Aberarth au Pays de Galles qu’il parle avec tant de justesse et de délicatesse de la terre, des bêtes, du ciel et des hommes ?
Ce qu’il nous dit, il nous le fait sentir.
Pas d’explications inutiles, pas d’analyses superflues.
Ses mots parlent aux sens : l’odeur de la terre fraîchement retournée, des bêtes, le sang qui se mêle à l’eau et à la paille, le parfum de sa femme qui s’estompe doucement dans la maison, le métal froid du fusil, les cris des étourneaux et des sarcelles, les aboiements des chiens dans le lointain, le bêlement des brebis, la nuance rosée des champs en fin de journée et du ciel gris et froid au petit matin.


Daniel, seul personnage portant un nom dans ce roman, est rongé par la fatigue : c’est la saison de l’agnelage et même la nuit, il doit veiller pour que les mises à bas se passent bien.
Il a repris la ferme familiale et travaille comme autrefois, répétant les gestes de ses parents, refusant, dans la mesure du possible, la modernisation :

« Et dans le calme de cette nuit il ressent brièvement, comme si quelque chose d’invisible lui touchait le visage, l’ancienneté de la chose qu’il fait, il sent qu’il pourrait être un homme de n’importe quelle époque. »

Sa tâche lui paraît parfois insurmontable.
Ils étaient deux encore récemment mais sa femme est morte, accidentellement.
Il est dévasté, anéanti.
Cette perte est impossible, impensable.
Elle n’est plus et pourtant, il la sent encore présente partout, il la voit, l’entend.
Il ne peut accepter son absence.
Et comme dans un état second, dans des gestes qui le rattachent à la vie, il s’occupe des bêtes, les soigne, soulage leur douleur.
Il met au monde.
Il est du côté de la vie et s’occuper de la ferme lui donne un but.


Un peu plus loin, vit le grand gars, un homme fruste, brutal, sans nom, qui organise des parties de chasse aux blaireaux pour le plaisir d’une poignée d’hommes cruels qui paient car ils ont besoin de sang, de souffrance et de terreur pour se divertir.
Cette activité atroce et barbare consiste à envoyer un chien dans un terrier : le blaireau effrayé se trouve donc acculé au fond de son trou et, plongé dans une terreur extrême et un stress impensable, il doit lutter parfois pendant de longues heures pour se défendre contre les morsures du chien.

« Dans l’espace étroit de la galerie, les jappements constants assourdissaient le blaireau et le perturbaient comme des lumières vives à l’intérieur de son cerveau, et il ne savait plus ce qu’il pouvait faire. A partir de là c’était une impasse. Une simple question de temps. »

Alors, les braconniers repèrent l’endroit où se terre l’animal et creusent jusqu’à l’atteindre.
Le blaireau est ensuite sorti avec des pinces en fer.
(Petite précision qui a son importance : cette activité d’une cruauté sans nom est interdite dans de nombreux pays européens où l’espèce est protégée, mais parfaitement autorisée en France pendant neuf mois et demi de l’année. Cela s’appelle « la vénerie sous terre ». Je vous laisse découvrir des images terrifiantes sur Internet…)
Dans le roman, lorsque les pauvres bêtes sont attrapées, elles servent à des combats illégaux.
Elles doivent se battre contre des chiens assoiffés de sang et entraînés à tuer.
C’est d’une sauvagerie insoutenable :

« Les pinces avaient été forgées tout spécialement pour cet usage, et elles extirpèrent le blaireau de la fosse et le tinrent suspendu. Pendant que les paris se prenaient, ils lui arrachèrent les griffes des pattes avant. Ensuite ils lui tinrent la tête, lui ouvrirent la gueule avec une pince-monseigneur et lui défoncèrent les dents de devant. »


Deux façons de voir le monde, d’être au monde : tandis que Daniel est porté par l’amour de sa terre, de sa ferme et de ses bêtes, par l’amour de sa femme qui n’est plus, l’autre, le grand gars, est violent, mauvais, nuisible.
Deux personnages antithétiques symbolisant le bien et le mal, la vie et la mort.
La tension monte entre ces deux hommes qui se connaissent mais s’ignorent et dont on imagine la rencontre inéluctable et terrible.
Une vraie tragédie au coeur d’une campagne galloise perdue dans un brouillard épais, battue par les vents et la pluie, reflet de la tempête sous un crâne que vit Daniel, inconsolable dans son malheur et si seul.


J’ai aimé ce texte à la fois sensuel, poétique et frisant parfois même le lyrisme : l’évocation de la nature touche au sublime et les sentiments de Daniel pour sa femme sont extrêmement émouvants de sincérité et de pureté.
C’est aussi un texte dur, âpre, puissant qui dit la difficulté du travail d’éleveur, le rapport aux bêtes, à la vie et à la mort.
Enfin, À coups de pelle est un texte engagé qui parle de la souffrance des bêtes, de ce qu’elles subissent de la part des hommes.
Pour combien de temps encore ?



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MessagePosté le: Lun Aoû 21, 2017 6:21 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Corinne Renou-Nativel dans La Croix :

Citation:

« À coups de pelle », trajectoires liées au pays de Galles


Ce roman aussi âpre que bouleversant met en scène deux hommes qui, au contact quotidien des animaux, ne symbolisent rien de moins que le bien et le mal.




La ferme a ses saisons étrangères au commun des mortels.
Dans la campagne galloise, voici celle de l’agnelage et des bergeries éclairées toute la nuit, constellant la colline de lumières éparses.


La naissance d’une brebis, la mort d’un blaireau


L’une des brebis de Daniel s’approche du terme.
Il restera auprès d’elle jusqu’à la naissance de son agneau, d’autant plus que le petit se présente par le siège.
D’un geste sûr, il entre sa main dans la brebis, repère la position de l’agneau dans ses flancs, le replace et le sort en une seule traction.
La mère nettoie son nouveau-né qui, humide et frémissant de vie, se lève.


Après quelques soins, Daniel, ivre de fatigue, laisse derrière lui ses bêtes dans le clapotis de la pluie sur la tôle de la bergerie.
À la maison, il pose ses bottes à côté de celles, plus petites, de sa femme, hume son odeur dans la pièce, songe à ses contours dans le lit, à la sensation de tout connaître d’elle lorsqu’il pose sa main sur sa peau avant de s’endormir.
Trois semaines qu’elle n’est plus là, tuée par la ruade d’une jument.


Dehors, un grand gars, marginal et bourru, s’acharne sur un blaireau mort, pour dissimuler qu’il a été déchiqueté par des chiens terriers.
Pour gagner sa vie, il traque aussi les rats à la demande des fermiers.


Un récit court et dense sur le bien et le mal


Court et dense, ce récit brosse quelques jours de l’existence de deux hommes radicalement différents dans l’éternel combat du bien et du mal.
L’un, plein d’humanité, cherche auprès de ses brebis, en mettant au monde leurs petits et en soulageant leur douleur, la force de continuer à vivre alors que la mort a frappé celle qu’il aimait ; l’autre, cynique et brutal, a fait de la mort son gagne-pain.


Cynan Jones signe un roman d’une grande délicatesse, même lorsqu’il décrit des scènes d’une violence terrible.
Il sonde avec la même finesse l’excitation cruelle des hommes et des chiens à l’heure de la traque que les hésitations pudiques à apporter un réconfort à un jeune fermier endeuillé.


Son texte dit avec une poésie chuchotée la brume qui nappe une vallée, la campagne battue par le vent et la pluie, les étourneaux éparpillés sur le sol mouillé.
Il dit aussi l’horreur de la chasse (la vénerie sous terre, autorisée en France) et des combats d’animaux.
Engagé et bouleversant, À coups de pelle dit enfin l’interdépendance des destins des hommes et des animaux qui rend cette sauvagerie plus absurde encore.



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MessagePosté le: Lun Déc 25, 2017 7:33 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Wollanup sur Nyctalopes :

Citation:

À COUPS DE PELLE de Cynan Jones / Editions Joëlle Losfeld.



C’est parfois de romans dont vous n’attendez pas réellement grand-chose, d’auteurs inconnus loin des sentiers battus, de maisons d’édition que vous ne lisez pas fréquemment, de sujets qui apparemment ne font pas partie de votre univers, que vous arrivent les plus grands chocs.
La rencontre improbable entre un auteur, son écriture, et vous, pas du tout préparé au choc que vous allez avoir, ou plutôt subir, tant la violence et la beauté parfaite quasiment irréelle de ce court roman anodin, rural, entre élevage de moutons et dératisation de granges au Pays de Galles, foudroiera tous ceux qui ont aimé Grossir le ciel.


Cette comparaison avec le roman de Franck Bouysse m’a paru évidente, pas vraiment sur le style qui ici est aussi virtuose, mais dans un genre différent où chaque phrase, chaque mot, chaque silence contribue à créer un immense océan de réflexion dans un texte réduit à une épure, pour en faire un immense roman, un diamant brut.
C’est plutôt dans la poésie et la tendresse réelle dans une terrible douleur que se retrouve la parenté.


Deux hommes, deux destins autour des animaux.
Daniel élève des moutons.
Sa première apparition le montre dans l’étable en train d’aider une brebis à mettre bas.
Le Grand, lui, connu comme un gitan, débute le roman en massacrant volontairement un blaireau déjà mort et mutilé qui a servi dans des combats illégaux contre des chiens, auxquels il participe en débusquant les animaux et en les vendant aux organisateurs bestiaux.


Deux personnalités différentes dans leur rapport à la vie, aux animaux.
Le Grand a déjà fait de la prison pour ces méfaits, Daniel vient de perdre sa femme, son amour, victime d’une ruade de leur cheval.
Ils se côtoient mais ne se fréquentent pas, et finiront par se rencontrer…


Tout est enchantement dans ce roman.
Amour, solitude, tendresse, cruauté et désespoirs humains et animaux se côtoient dans une magnifique ode à la vie, à la mort, à l’humanité.
Les parallèles et les croisements entre les destins des hommes et des bêtes sont prodigieusement amenés.
C’est beau, triste à pleurer, mais c’est magnifique.
Du noir dans toute sa noblesse.



>> Lire l'intégralité de la chronique ici


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