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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11679 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Déc 10, 2017 7:51 am Sujet du message: L'Homme aux deux ombres — Steven Price (Denoël) |
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Le regard d'abord attiré par cette couverture et son titre au milieu du rayon Polars de ma librairie, je me suis saisi de ce gros pavé et la lecture de son résumé a achevé d'attiser mon intérêt. Avec un mélange de curiosité et d'intuition, je me suis donc décidé à tenter le coup.
Après avoir fait un tabac au Canada où il a été sélectionné l'an dernier pour le prestigieux Prix Giller, L'Homme aux deux ombres (By Gaslight) de Steven Price vient de paraître en France dans la collection « Denoël & D'ailleurs » des éditions Denoël, traduit par Pierre Ménard.
Le livre :
Londres, 1885.
Une tête de femme est repêchée dans les eaux sombres de la Tamise.
En charge de l’enquête, le grand détective William Pinkerton se lance sur la piste du célèbre Edward Shade, mais ce dernier lui file sans cesse entre les doigts.
Pinkerton s’engouffre alors dans les bas-fonds londoniens : réverbères dans la brume, fumeries d’opium, égouts tortueux, séances de spiritisme.
Il y découvre un monde d’espions, de maîtres chanteurs, d’adeptes de sectes, de voleurs à la petite semaine et de tueurs sans pitié.
Grandiose, profondément évocateur, L’Homme aux deux ombres dresse le portrait saisissant de personnages au bord de l’abîme. Plongé dans un univers de secrets et de faux-semblants, le lecteur découvre l’histoire du lien improbable entre William Pinkerton, détective de légende, et Edward Shade, l’homme le plus mystérieux de la capitale victorienne.
« Steven Price tisse une toile mêlant réalité historique et fiction, et crée un monde ambigu, où rien n’est blanc ou noir. Un chef-d’œuvre absolu. » NPR
>> Lire un extrait
>> La page Facebook de l'auteur : https://www.facebook.com/stevenpriceauthor/
L'auteur :
Né à Colwood, Canada, en 1976, Steven Price est l'auteur de recueils de poésie très remarqués.
Il vit aujourd'hui à Victoria, en Colombie-Britannique.
Véritable best-seller au Canada, L'Homme aux deux ombres a figuré dans la sélection du prestigieux Prix Giller en 2016.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Lun Déc 18, 2017 4:52 pm; édité 1 fois |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11679 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Déc 18, 2017 1:59 pm Sujet du message: |
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>> Le Coup de coeur de la librairie L'Esprit Livre (Lyon) dans la sélection des Polars pour Noël de Quais du Polar :
Citation: |
L’Homme aux deux ombres, Steven Price, Denoël
Petit prodige canadien, Steven Price explore le Londres de 1885 et revisite avec brio TOUS les classiques du genre : une double-enquête à tiroirs, sur fond de légendes urbaines et d’amour impossible.
Un roman total, qui alterne séquences à haute intensité et douce mélancolie de fin de siècle.
Parfois le bonheur c’est simple comme un polar victorien…
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>> La chronique de Bruno D. sur Unwalkers :
Citation: |
L’HOMME AUX DEUX OMBRES, de STEVEN PRICE (Denoël)
Ce livre de 784 pages est long, très long, mais aussi long qu’il est bon.
De la consistance donc, mais également un superbe fond avec un scénario qui nous fait pénétrer dans des univers très riches, celui de la guerre de Sécession aux States (années 1862-1865), et celui des bas-fonds londoniens à la fin de l’époque victorienne (1885).
N’oublions pas également cette plongée en Afrique du Sud (1874), en pleine exploitation diamantifère, et vous aurez trois cadres historiques dans lesquels nos héros vont évoluer.
Londres 1885, une tête de femme est repêchée dans les eaux de la Tamise.
Ce n’est d’ailleurs que la partie immergée de l’histoire, si je puis dire, puisque cela va être le prélude à une folle et complexe fiction où vont se croiser le célèbre détective américain William Pinkerton et une foule de personnages, dont le très fameux Edward Shade.
Fantomatique, insaisissable et mystérieux, ce dernier, après avoir hanté la vie du père Pinkerton, va venir tourmenter les jours et les nuits du fils.
C’est un roman d’atmosphère plus qu’un véritable thriller.
En effet, la trame policière, fil conducteur tout au long de cet écrit, est parfois un peu diluée tellement le récit est riche et foisonnant.
J’ai été happé d’entrée par la force visuelle et très évocatrice de l’écriture de l’auteur.
Chirurgicale et puissante, la plume de Steven Price nous emmène dans l’étalage d’un monde et d'époques parfaitement rendues.
Lorsqu’il décrit un repère de brigands, on sent immédiatement leurs mains se poser sur nous, leurs souffles aux haleines fétides et leurs couteaux sous la gorge.
Histoire aux multiples tenants et aboutissants, l’auteur prend son temps pour nous détailler les différents protagonistes et distiller ici et là quelques informations primordiales pour le bon déroulement de l’intrigue.
D’un continent à l’autre, d’un rôle à l’autre, il brouille les pistes et nous entraîne dans une chevauchée fantastique où nos héros de chair et de sang ont tous des blessures et des choses à cacher.
La vérité d’un jour et d’une époque n’est pas forcément celle d’aujourd’hui.
Les personnages secondaires, très fouillés, ajoutent de l’épaisseur à ce roman.
Entre brumes londoniennes et champs de batailles américains, c’est à une histoire soignée que l’auteur nous convie.
Vous ferez connaissance avec Molly, Japhet, Charlotte, Martin, Shore, Adam et bien d’autres tout au long de cette incroyable histoire.
Epopée historique, fiction ultra réaliste, c’est effectivement assez grandiose et ce gros pavé ne peut se lire que lentement afin d’en apprécier toutes les subtilités.
C’est riche et virevoltant, intrigant et plein de faux-semblants, une véritable pépite qui vous fera penser sans aucun doute à Sherlock Holmes ou à ces grands romans victoriens.
Clins d’oeil et références multiples saupoudrent d'ailleurs cet exercice réjouissant, mis en lumière par un auteur en grande forme.
La toute fin, qui ne m’a pas totalement conquis, me donne l’impression d’un écrivain qui a eu de la peine à quitter ses personnages et ne savait pas tout à fait conclure.
Il est vrai qu’il avait déjà tout donné au cœur de ces pages, et je ne lui en tiens absolument pas rigueur tellement le voyage a été formidable.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11679 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Sam Déc 23, 2017 12:58 pm Sujet du message: |
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>> La chronique d'Audrey sur Cellardoor :
Citation: |
L'Homme aux deux ombres, Steven Price
Le mois dernier, je me plaignais de ne pas avoir de coup de cœur, d’enchaîner les lectures qui, au mieux, me plaisaient vaguement.
Puis j’ai fait la rencontre de L’Homme aux deux ombres et j’ai été rassurée.
Non, ce désenchantement littéraire n’était pas de MA faute, c’était la faute des livres qui avaient croisés ma route.
J’étais encore capable de prendre du plaisir à lire.
Au départ, je n’avais pas d’attentes particulières vis à vis de ce livre.
Je recherchais évidemment un contexte, un décor : l’époque victorienne.
J’avais également envie d’une atmosphère sombre, de personnages ambigus et complexes.
J’ai été servie !
Le roman alterne deux points de vue masculins.
Celui de William Pinkerton, un détective américain connu pour sa violence, sa ténacité.
Et celui d’Adam Foole, un voleur, un homme qui fuit et dont le passé, on le devine rapidement, est aussi trouble que complexe.
Au dessus de ces hommes plane le nom d’Edward Shade.
Le premier le traque depuis des mois, prenant ainsi la relève de son père qui est mort sans venir à bout de cette quête.
Le second semblait bien le connaître…
Ces hommes sont indéniablement liés.
Mais en quoi ?
L’Homme aux deux ombres nous plonge au cœur d’un Londres victorien saisissant de réalisme, dur, mystérieux, où les ruelles, les souterrains des égouts, les maisons sont pleins de secrets et de recoins sombres.
Les personnages, tous autant qu’ils sont, sont saisissants et nos deux protagonistes sont particulièrement charismatiques.
Nous, lecteurs, suivons cette chasse à l’homme mais découvrons également les passés respectifs de William et d’Adam.
Pour ce faire, l’auteur nous envoie notamment en Inde, aux États-Unis (notamment pendant la guerre de Sécession) ou encore en Afrique du Sud, autant de voyages dans le temps et dans l’espace qui nous permettent d’en savoir plus et de comprendre peu à peu quels sont les liens qui unissent les personnages.
Difficile, malgré tout, de se faire un avis sur ces deux hommes car ils sont fuyants, difficiles à cerner et en cela, aussi agaçants que passionnants.
J’ai aussi beaucoup aimé les deux personnages féminins principaux, même si on les voit finalement peu.
Soit Molly, la gamine des rues qui vit et intrigue avec Adam.
Vraie petite femme malgré son jeune âge, brisée par la vie mais pleine de ressources.
Quant à Charlotte et bien… ce personnage de voleuse qu’on croise par petites touches m’a captivé.
J’aurais tellement voulu en savoir plus !
Le seul défaut que je pourrais trouver au roman, c’est peut-être sa longueur.
Elle est pourtant justifiée à bien des égards, mais le roman fait quand même 771 pages.
En le terminant, je me suis dit que l’auteur aurait pu faire un peu plus court s’il l’avait voulu, sans forcément dénaturer son œuvre.
Il y a des intrigues secondaires qui plombent un peu le récit central et qui, à la longue, peuvent faire un peu décrocher.
Mais bon, cela n’empêche pas de se laisser séduire malgré tout car la plume de Steven Price est ciselée, fluide.
En quelques mots,
L’Homme aux deux ombres sera l’une de mes belles rencontres littéraires de l’année.
C’est un roman que je n’ai pas peur de qualifier d’envoûtant.
Un roman qui se déguste et avec lequel il faut prendre son temps.
J’en ai apprécié les personnages, le décor, le style.
J’ai aimé l’aspect tortueux de l’histoire, les secrets et, bien sûr, la personnalité très sombre de l’œuvre.
Je le conseille aux amateurs de polars historiques pleins de caractère, mais pas forcément à ceux qui recherchent un thriller ultra dynamique avec des rebondissements de folie toutes les deux pages.
Fait « marrant » : tout au long du roman, l’auteur ne ponctue pas ses dialogues.
On arrive facilement à savoir qui s’exprime malgré tout !
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