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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mer Avr 12, 2023 7:28 am Sujet du message: Kalmann - Joachim B. Schmidt (Gallimard) |
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Destination l'Islande avec ce qui semble bien être une pépite noire, récompensée par le Crime Cologne Award en 2021, Kalmann de Joachim B. Schmidt, qui vient de paraître chez Gallimard dans une traduction de Barbara Fontaine.
Le livre :
Raufarhöfn, petit port islandais tout proche du cercle polaire arctique, décline lentement mais sûrement depuis que les quotas de pêche ont été imposés. Dans ses rues désolées, Kalmann Óðinsson déambule, paré de son étoile et de son chapeau de shérif, portant fièrement à la ceinture le mauser légué par un père américain jamais vu. Kalmann est le cœur simple du village, pêcheur de requin émérite apprécié de tous. Un matin tout blanc, parti chasser le renard, il découvre une grande tache de sang qu’absorbent les flocons. Est-ce du sang humain ? Or l’homme le plus riche du village, Róbert McKenzie, a disparu depuis quelques jours. La police débarque et Kalmann, témoin vedette, se retrouve sur la sellette. Il apparaît bientôt qu’il en sait un peu plus que ce que ses réponses, décalées et souvent hilarantes, laissent supposer.
> Lire les premières pages
L'auteur :
Joachim B. Schmidt est un journaliste et auteur suisse de langue allemande né en 1981 dans les Grisons. Fasciné par l'Islande depuis un voyage de jeunesse, il décide de s'établir à Reykjavik en 2007. Kalmann, son quatrième roman, et le premier traduit en français, a reçu le Crime Cologne Award 2021.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mer Avr 12, 2023 7:55 am Sujet du message: |
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Derrière un résumé à priori très banal, semble pourtant se cacher un roman qui l'est beaucoup moins, d'après la très belle chronique de Clete sur Nyctalopes :
Citation: |
Et comme d'hab, ce sont les romans dont on n’attend mais alors vraiment rien qui procurent souvent les plus grands plaisirs de lecture, et nul doute que Kalmann est une sublime surprise.
Vous je ne sais pas, mais en ce qui me concerne l’Islande à toutes les sauces comme ça l’est depuis quelques années, ça commence à me donner des boutons. Pour un Indridason combien de -Son et de -Dottir à chier usant des mêmes ficelles d’un soit-disant esprit Nordic Noir aussi crédible dans son unité que le rural noir ricain qu’on nous vante aussi parfois de manière bien exagérée. L’Islande, un pays de 300 000 âmes où on naît aujourd’hui avec un stylo à la main pour vendre des histoires bien glaciales aux Français qui les adorent. Paragraphe inutile j’en conviens mais néanmoins révélateur de mon envie d’aller errer une fois de plus sur ce caillou battu par les vents et maudit des dieux.
Le pays a peut-être beaucoup de charme et il a beaucoup séduit Joachim B. Schmidt, l’auteur suisse tombé amoureux de l’île et qui réussit ici un roman sincère, beau, tendre et dur, intelligent et complètement barré autour d’un personnage extrêmement attachant, Kalmann, qu’on prend au départ pour un ado un peu à l’ouest avant de comprendre qu’en fait il est, en gros, l’idiot du village et qu’il a une trentaine bien avancée. Protégé, souvent de manière un peu condescendante, par sa communauté de 150 âmes qui tente de survivre aux quotas rendus nécessaires après des décennies de pêche sauvage. A ce propos, on ne saurait trop vous conseiller la série Arte sur le thème de la privatisation de la pêche en Islande dans les années 80, Blackport. Alors, sûr, en France aujourd’hui, on a d’autres priorités actuellement que les quotas islandais et je peux envisager votre manque d’engouement, mais ce mélange de tragédie et de comédie burlesque est particulièrement jouissif et on y retrouve beaucoup de ce qui fait le bonheur du roman de Schmidt. Dans les deux œuvres, on sent une spécificité des communautés de pêcheurs en Islande que je n’avais pas perçue avant.
Kalmann navigue entre ethnologie et sociologie de ce petit village, Raufarhöfn, qui existe réellement tout au nord du pays et qui dans les années 40 et 50 était le principal port de pêche exportateur de l‘île. Existe aussi le Stone Heng, cet espèce de monument inachevé érigé pour attirer des touristes… où Kalmann, chassant un renard polaire qui s’approche trop près des habitations, découvre cette mare de sang. Et cela au moment où on recherche l’homme le plus riche du village, Róbert McKenzie, qu’on soupçonne d’avoir vendu son quota de pêche à un autre port, signifiant la mort du village. La dernière fois qu’on l’a vu un matin il errait, divaguait à moitié nu et complètement bourré. Beaucoup auraient de bonnes raisons de l’éventrer comme un cabillaud. Kalmann se retrouve bien malgré lui au cœur du mystère.
L’enquête policière commence car, ne l’oublions pas, nous sommes bien dans un polar, ou peut-être plutôt dans un magistral conte noir embelli par la tendresse dégagée par ce Kalmann, bien démuni depuis le départ en maison de retraite de son grand-père, son idole, sa seule référence paternelle.
La Noire veut promouvoir des écrits un peu différents des autres productions noires, à la périphérie du genre et, s’il y a eu des crashs mémorables par le passé (comme avec le très crypté Les larmes du cochontruffe qui peut-être délivre sa vérité ou un once de sens après une bonne absorption de champis), force est de reconnaître que la collection envoie maintenant, à chaque fois, du très lourd.
On peut se demander ce qui séduit le plus dans ce roman. Est-ce ce récit entre tradition avec cette communauté de pêcheurs solidaire, la pêche ancestrale et des mets effroyables d’un autre monde avec le requin du Groenland, les ours polaires que certains pensent avoir aperçus et la modernité avec des immigrants lettons dont on se méfie, des quotas de pêche précieux, la perte des services publics, des tonneaux remplis de cannabis et de cachetons, un village en train de crever ? Sont-ce les personnages attachants et tous un peu barrés, avec une mentalité fière et indomptée qu’on attribue souvent aux îliens de toutes les mers ? Est-ce une résolution de l’enquête policière tout à fait originale et particulièrement terrible ?
Peut-être un peu de tout cela, et également certainement la plume très juste de Joachim B. Schmidt mais surtout, surtout, il y a Kalmann et je vous promets qu’il y a très, très longtemps que je n’avais pas rencontré un si beau personnage de roman, provoquant avec le même bonheur l’hilarité comme l’émotion, et qui peut-être bien vous fera échapper une petite larmichette à la fin. Le genre de bouquins que vous quittez avec tant de regrets.
Du bonheur !
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Il y a aussi, dans le même sens, l'avis de Tasha sur son blog :
Citation: |
Le ressort narratif qui consiste à adopter le point de vue d'un personnage différent, ici Kalmann, que certains auraient qualifié jadis de "retardé", n'est certes pas nouveau. Mais il est toujours déconcertant, et diablement intéressant quand il est bien manié. C'est le cas ici, et Joachim B. Schmidt parvient à la fois à faire exister son personnage - de plus en plus au fil du roman - et à nous faire rire grâce à son regard atypique sur ce qui l'entoure. Kalmann, c'est (le) Candide, celui qui porte un regard étonné et étonnant sur ce qui l'entoure, sans a priori, sans jugement même, contrairement à ses contemporains, et qui met souvent le doigt sur l'essentiel, presque malgré lui.
Dans la petite communauté où il tient sa place, les soubresauts de nos sociétés créent aussi des remous, et ce n'est pas parce que Raufarhöfn n'est pas Reykjavik que l'on y est coupé de tout. Quotas de pêche, rapport à la nature, chasse, immigration, difficultés des zones rurales à maintenir vie et services, tout traverse Raufarhöfn. Comme dans toute fiction criminelle, la mort violente est le révélateur des désordres sociaux. Le talent de Joachim B. Schmidt est de le faire par le regard et la voix de Kalmann, nous entraînant dans une vision inhabituelle de la vie d'une communauté, sans jamais alourdir le récit de développements didactiques.
L'auteur a le sens des scènes décalées, de ces instants qui captent les rapports à la fois simples et ambigus dans un village qui semble loin de tout. En Allemagne, où le roman a eu un beau succès, on a évoqué Fargo, et il est vrai que le ton de Kalmann correspond bien à celui du film. Et Birna a un petit air de Marge.
Les moments d'interaction de Kalmann avec celles et ceux qui l'entourent sont savoureux, drôles souvent, émouvants aussi : les scènes avec le grand-père, avec sa mère, avec l'institutrice. Il y a beaucoup de personnages féminins aux côtés de Kalmann. Mais il y a aussi les moments où le personnage est confronté à la nature, aux animaux sauvages, des moments magnifiques. Lisez, et vous me direz si les passages avec le renard puis avec l'ourse ne vous ont pas tordu le coeur. Nul pathos cependant dans l'écriture de Joachim B. Schmidt, et surtout pas pour faire exister Kalmann. Il est différent, soit, mais il a sa place, et c'est bien lui le héros de l'histoire, avec ses moments d'incompréhension (il n'est pas équipé pour faire face à certaines interactions), ses moments de perte de contrôle et de colère, ses instants de joie.
J'ai également trouvé qu'il y avait un effet de crescendo. Ce n'est pas tant parce que le mystère épaissit - au fond, ce qui est advenu à Robert est par moments hors de nos préoccupations - que parce que le personnage acquiert de la densité. Le rythme, d'abord assez lent, accélère peu à peu, jusqu'à la double confrontation finale, le climax du récit. Kalmann est un beau personnage, et j'espère que nous aurons la joie de le retrouver, lui, sa mère, Noi (pardon pour l'absence d'accent sur le o).
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Avr 21, 2023 9:10 pm Sujet du message: |
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Coup de coeur aussi de JM Laherrère sur Actu du Noir :
Citation: | Un vraie belle réussite et une magnifique découverte
Une belle découverte à La Noire : Kalmann de Joachim B. Schmidt.
Raufarhöfn, petit port de pêche dans l’extrême nord de l’Islande. Un village qui se meurt depuis que les quotas de pêche des pêcheurs locaux ont été rachetés. Il reste quand même une petite école et un hôtel pour les quelques touristes qui, l’été, viennent voir le soleil de minuit.
Robert McKenzie est le roi du village. C’est lui qui a les quotas restants, il est propriétaire de l’hôtel, il a des projets touristiques. Mais Robert a disparu.
Et puis il y a Kalmann. La trentaine, vivant seul dans la maison de son grand-père qui est en maison de retraite. Kalmann est différent, excellent pêcheur de requins, chasseur, il n’a jamais pu suivre à l’école et se promène dans le village avec son chapeau, son étoile et son pistolet de shérif, souvenir d’un père américain qu’il n’a jamais connu. Kalmann qui n’aime pas la nouveauté va être servi : en chassant il tombe sur une grosse flaque de sang…
Une excellente surprise que ce roman. Ce n’est pas la première fois qu’un auteur utilise un narrateur différent de la norme pour proposer un regard décalé qui met en lumière ce qui, dans la vie de tous les jours, nous parait normal. On peut citer deux exemples illustres, le gamin narrateur de Fantasia chez les ploucs de Charles Williams, ou le fou héros de la série barcelonaise d’Eduardo Mendoza.
Ces deux références utilisent le décalage pour créer un effet humoristique, c’est moins le cas ici. On sourit certes, mais on est surtout très ému par le narrateur. Petit à petit on s’attache à Kalmann, on partage ses joies, ses espoirs et ses souffrances, on est témoins de sa grandeur. A travers son regard c’est tout un monde et un mode de vie que l’on voit disparaitre. C’est le choc avec le monde moderne, ses media, sa violence nouvelle opposée à une autre forme de violence, celle que l’homme est obligé d’exercer quand il doit vivre dans un milieu naturel dur et parfois hostile.
Et c’est également toute la beauté d’une nature respectée à la fois pour sa majesté et pour le danger qu’elle représente qui est révélée également à travers le regard au premier degré de Kalmann.
Ajoutons que l’intrigue qui prend son temps est très bien menée, avec une montée quasi imperceptible de la tension vers un final superbe. Un vraie belle réussite et une magnifique découverte pour moi.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Juin 30, 2023 7:47 pm Sujet du message: |
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Et sur PP, il y a 2 votes, avec à chaque fois un 9/10 :
Celui de Max :
Max sur PP a écrit: | Raufarhöfn, petit port et bourgade moribonde de 175 âmes, au Nord-Est et à 700 km de Reykjavik. Kalmann, 34 ans, chasseur de requin du Groenland, « Le shérif de Raufarhöfn avec son étoile de Shérif de Los-Angeles sur sa poitrine, son chapeau de cowboy et son Mauser à la hanche, héritages de son père biologique américain qu’in na pas connu – « le donneur de sperme » selon sa mère, est le retardé du coin d’après certains, atypique pour d’autres, dans son monde pour des troisièmes. Son grand père chasseur de requin avant lui est dans une maison de retraite, sa mère a fui la conserverie et le village. Désormais, infirmière dans un hôpital ailleurs.
Kalmann, à la mémoire incertaine, alors qu’il est à la chasse d’un renard polaire et que l’homme du pays – le roi des quotas de pêches – Robert McKenzie a disparu, il tombe sur mare de sang qui se mêle à la neige.
Roman noir à la première personne. Kalmann, trouvant sa place dans la communauté et solitaire dans la nature et son bateau, a des rapports ambigus avec la société ; tendres avec son grand-père, soumis et trouvant du réconfort auprès de sa mère, avec Birma la commissaire.
Le mystère va crescendo et s’épaissit jusqu’au dénouement.
Une très belle surprise et un coup de cœur.
Avec Joachim B. Schmidt séduit et sous le charme de l’Islande, La Noire poursuit son année littéraire en jalonnant son catalogue de pépites.
9/10 |
Et celui de Gamille67 :
Gamille67 a écrit: | Un polar islandais écrit par un suisse pourrait susciter des doutes, mais il faut préciser que ce suisse vit en Islande depuis de longues années. L'ambiance restituée est très proche de celle de biens d'autres polars islandais, et cependant un poil différente. J'ai beaucoup aimé ce récit décalé raconté par l'idiot du village avec beaucoup d'humour, et j'espère vivement que l'auteur va poursuivre sur sa lancée et nous fournir d'autres histoires du même calibre.
9/10 |
Lecture à venir, pour ma part. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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JohnSteed Serial Killer : Patrick Bateman
Inscrit le: 08 Aoû 2016 Messages: 976
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Posté le: Jeu Juil 06, 2023 10:21 am Sujet du message: |
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Un livre mis dans ma liste de ceux dont je dois faire l'acquisition. |
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Polarbear Serial killer : Leland Beaumont
Age: 59 Inscrit le: 02 Nov 2015 Messages: 1016 Localisation: Belin Beliet 33
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Posté le: Ven Juil 07, 2023 7:50 am Sujet du message: |
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Déjà dans ma PAL, je le lirai en août si je ne prends pas de retard. _________________ "Ce qui compte dans le polar, ce n'est pas le crime, mais le monde dans lequel il se produit." Richard Price |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8731 Localisation: Hexagone
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Posté le: Dim Jan 21, 2024 2:05 pm Sujet du message: |
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Sans avoir lu ni critique ni même résumé de la 4e de couv', je me suis lancé dans ce roman. Je n'en ai lu qu'une quarantaine de pages mais le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur prend son temps. _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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JohnSteed Serial Killer : Patrick Bateman
Inscrit le: 08 Aoû 2016 Messages: 976
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Posté le: Mer Jan 24, 2024 8:31 am Sujet du message: |
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Hâte d'en finir avec Tous les membre de ma famille... pour me plonger dans celui-ci. |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8731 Localisation: Hexagone
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Posté le: Dim Fév 04, 2024 12:00 pm Sujet du message: |
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Mon court avis :
Citation: | Chasse au requin, disparition, trafics, immigration, quota de pêches, nostalgie... L'auteur relie tous ces thèmes en s'appuyant sur un personnage principal rude mais attachant, un décor envoûtant, une intrigue au rythme lent typiquement scandinave (bien que l'auteur soit suisse, il vit depuis longtemps en Islande).
J'ai beaucoup aimé me plonger quotidiennement dans ce roman durant une dizaine de jours pendant lesquels s'est étalée ma lecture. Très belle découverte. |
_________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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patoche77 Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 60 Inscrit le: 07 Mar 2020 Messages: 861 Localisation: 77 sud
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Posté le: Mer Mar 06, 2024 11:31 am Sujet du message: |
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mon avis
C’est un roman ou l’action est située, en Islande écrit par un suisse de langue allemande qui se nomme Joachim B.Schmidt et c’est son premier bouquin traduit en France ,son quatrième en vrai .
D’ailleurs il sait de quoi il parle, parce qu’il vit réellement en Islande depuis quelques années, un bon point.
Bon j’ai eu envie d’effectuer des recherches étymologiques et je n’ai pas eu à cuisiner l’auteur, Schmidt c’est bien d’origine allemande. Et pour le prénom, contrairement à ce que je croyais, c'est en Allemagne et en France que Joachim est le plus rependu. Moi, des Joachim, j’en ai connu quelques-uns dans ma jeunesse qui venait tous du Portugal, d’où mon erreur. Vous n’allez pas me croire, mais un des plus connu des Joachim a été le grand père de Jésus, mais si.
Vous allez dire, mais qu’est -ce qui nous fait la patoche là, avec son cours sur les noms et prénoms. Un peu d’instruction ou d’histoire n’ont jamais fait de mal mes amis, mais vous avez raison, revenons à notre roman.
C’est un polar noir très lent, made in Islande me direz-vous donc pas de surprise. Il est vrai que je n’y attendais pas non plus de la fulgurance mais quand même. Bon çà a son charme aussi mais vous le savez, ce n’est pas trop dans mes préférences ce genre là.
Néanmoins, le personnage de Kalmann est attachant, c’est le narrateur de ce bouquin et il nous raconte sa vie à Raufarhöfn ( à vos souhaits) petit port islandais d’à peine 200 âmes , situé coté arctique de l’ile .Notre anti héros en puissance est , on va dire légèrement retardé mais je n’aime pas ce terme ,on vas dire plutôt tendance autistique . La trentaine avec un corps robuste, il déambule au centre de cette histoire, nous racontant sa vie et celle des habitants de ce village perdu avec une sincérité infantile que s’en est touchant et parfois drôle. Sa logique enfantine est souvent imparable.
L’Intrigue avec la disparition d’une personne importante, la plus riche du coin, sert de fil rouge mais n’est pas le sujet le plus important de ce roman.
L’auteur a réussit à éveiller ma curiosité avec une belle écriture relativement immersive, pour moi c’est la réussite de ce roman, malgré que bon, on n’est loin de ma zone de confort littéraire.
Je ne dis pas que je n'ai pas trouvé le temps long à certain moment, je ne dis pas que je ne lierais que ce genre de bouquin, mais un de temps en temps c’est pas désagréable. _________________ Je vais toujours bien.....ou presque |
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