Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[Dodger]

La Bête, de Anders Roslund et Börge Hellström



Titre original : Odjuret
Editions : Presses de la Cité
Date de parution : 23 avril 2009
Nombre de pages : 319

Présentation
Lorsque Bernt Lund parvient à s'évader du quartier pour délinquants sexuels de la prison d'Aspsås, le commissaire Ewert Grens et son adjoint Sven Sundkvist, de la police de Stockholm, craignent le pire. Quatre ans auparavant, Lund a en effet violé et assassiné deux fillettes, sans jamais manifester le moindre remords pour ses actes. Leurs peurs se révèlent fondées : le corps d'une enfant est retrouvé peu de temps après dans un bois, portant la signature de Lund. Tandis que la nation entière s'indigne de l'impuissance des autorités face au meurtrier en fuite, Fredrik, le père de la petite victime, décide de se faire lui-même justice...

Thriller d'une noirceur absolue, réflexion magistrale sur la notion de justice, La Bête est le premier titre publié en France d'une série culte en Scandinavie. Traduit en une dizaine de langues, le roman a reçu en 2005 La Clé de verre, la plus haute distinction du polar nordique, décernée, entre autres, à Henning Mankell et Stieg Larsson.


"Thriller d'une noirceur absolue", c'est peu de le dire ! Cela faisait longtemps qu'un polar ne m'avait pas autant dérangé. La volonté d'hyperréalisme affichée par ce nouveau duo suédois met régulièrement les nerfs à rude épreuve et le coeur au bord des lèvres, tant le traitement des deux sujets - la pédophilie d'un côté, de l'autre la justice et tout ce qui lui est lié (ses manquements, ses dérives, la réflexion sur la légitimité de se substituer à la justice face à des crimes particulièrement atroces comme ceux dont sont victimes les enfants) - fait réfléchir et met parfois mal à l'aise.
Les personnages, globalement peu sympathiques (notamment l'un des héros récurrents, le policier Ewert Grens), voire carrément répugnants, ne font rien pour détendre l'atmosphère, pas plus que le recours un peu trop systématique à un vocabulaire violent et vulgaire. Chez Roslund et Hellström, on est dans un monde brut de décoffrage, noir c'est noir, qui n'est pas sans rappeler l'univers de Henning Mankell, en plus brutal.

A l'arrivée, je ne peux pas dire que j'ai aimé ce livre qui ne laisse pas un instant de répit, mais je l'ai trouvé intéressant et lui mettrai sans doute, quand sa fiche sera validée, un 7/10. Pour le dire autrement, ce n'est pas le genre de roman, me semble-t-il, au sujet duquel on peut s'exclamer : "ah oui,j'ai adoré, c'était génial !" ; mais c'est une expérience de lecture à laquelle se confronter, à condition d'avoir le moral et de passer à autre chose de plus positif tout de suite après...

[El Marco]

Je viens de valider cette fiche et de faire le lien entre elle et ton topic, Dodger.

[Dodger]

Et je viens de voter dans la foulée
Merci pour ton efficacité, Marco !

[El Marco]

[Fredo]

Je vais bientôt récupérer un exemplaire de ce roman, je reviendrai en parler dans quelques temps.
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[Inka]

Je suis entrain de le lire, et je le trouve génial pour le moment ! j'adore ce style d'écriture ! je ne l'ai pas encore fini, mais je mettrai mon avis une fois le livre terminé ! pour le moment ce sera mon coup de coeur !

[Inka]

Voilà, fini et que dire ? une claque !!! pour moi un énorme coup de cœur ! c'est très très bien écrit ! et quelle fin ! j'ai adoré ! pour moi ce sera un 10/10

[Fredo]

Je devrai recevoir le livre d'ici quelques jours ...
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[Inka]

J'ai hâte d'avoir ton avis Fredo !

[Fredo]

Disponible chez Pocket le 14 octobre prochain. Le livre est toujours dans ma pile, certainement une de mes lectures de cet été.
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[norbert]

Le nouveau roman de Roslund & Hellström, Box 21, est sorti début septembre aux Presses de la Cité (on en parle ici sur le forum) :






Le livre :

Oeil pour oeil.

Lorsque Lydia est admise en urgence à l'hôpital Söder de Stockholm, les médecins découvrent avec horreur que ses blessures sont dues à des coups de fouet. Contrainte à se prostituer, la jeune Lituanienne a été punie par son souteneur après avoir tenté de se révolter. Malgré sa souffrance, elle n'a qu'une idée en tête : se venger de l'homme qui l'a réduite en esclavage.
Dans le même hôpital, le commissaire Ewert Grens est sur la piste de l'un des parrains de la mafia locale, un criminel qu'il souhaite confondre pour des raisons très personnelles. Les chemins de Lydia et de Grens ne vont pas tarder à se croiser.

Dans ce roman au réalisme brut, Roslund & Hellström font une peinture sans concession du quotidien des " filles de l'Est ", ces esclaves anonymes victimes d'un trafic indigne qui arpentent chaque soir les trottoirs des grandes villes européennes. Une lecture coup de poing, dont on ne sort pas indemne.

[norbert]

[Mag]

[Inka]

Bonne lecture Mag...

[Mag]

Un polar captivant et prenant abordant un sujet difficile mais hélas véritable fléau de notre société amenant le lecteur à prendre part au débat de la justice applicable à de tels cas. Le language est souvent crû et dur mais adapté au contexte. Tour à tour le lecteur se retrouve à la place de tous les personnages ce qui l'amène à s'interroger sur ses propres motivations et surtout ses propres réactions. Pas fan de polars suédois à la base je reconnais que ces deux auteurs font exception.