Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[Xave]

Petit sondage pour savoir suite à l'évocation du sujet par une personne du forum.
Préférez vous lire un roman à la 1ère personne du singulier, plus immersif pour certains, plongeant davantage le lecteur dans l'action, qui n'a que la vision du héros comme ligne de conduite.
Ou le "il" de rigueur vous convient mieux, je le préfère personnellemnt , car plus de détails sur l'environnement, sur les personnages secondaires, plus d'indices aussi non connu du héros.

Les deux présentent avantages et "inconvénients", avez vous une préférence , même petite, et pourquoi ?

Parfois, on a affaire aux deux dans le même bouquin, je pense à Crais dans l'homme sans passé. Le procédé est habile mais ne m'a pas convaincu par contre.
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"c'est dur à imaginer mais pour les enquêteurs, l'art et la manière, ça ne change pas grand chose. En revanche, si le légiste a raison, pour la victime, l'acide vivant ou mort, la différence a dû compter pas mal"
Pierre Lemaitre-Alex

[Led_Sep]

Légère préférence pour le "je" en ce qui me concerne
J'adore évoluer dans la peau du héros, en particulier pour recueillir les mêmes indices, pour participer à ses réflexions, ses doutes, ses émotions.
Et je trouve que dans l'action, c'est plus vivant, plus stressant.

Sans doute que c'est cohérent avec ma préférence pour les thrillers, par rapport aux romans d'ambiance ?

Attention Spoiler "deuils de miel"

Spoiler:

Le récit à la 1ere personne peut aussi réserver du suspense sur le narrateur
Par exemple, à la fin de Deuils de miel, on apprend que Sharko est schyzophrène, et que tout ce qu'il a vu, et que nous tenions pour vrai, était en partie issu de ses visions.
Ca m'a plu de me faire avoir de cette façon, j'ai trouvé que c'était très bien fait !

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Led Sep

[Hoel]

J'ai voté pour le "je".

On entre plus dans le vif du personnage (ça se dit ça ?). J'aime bien quand l'auteur crée par l'intermédiaire de son personnage une réelle connivence avec le lecteur.
Dernièrement, je me suis totalement mis dans la peau d'Einar, le journaliste-enquêteur d'Arni Thorarinsson (dans Le dresseur d'insectes) : il nous fait rire, on partage avec lui son quotidien dans les moments les plus heureux comme les plus difficiles.
Je l'ai retrouvé avec un très grand plaisir. Il y a vraiment quelque chose de plus qui se crée lorsqu'on retrouve un personnage. Une "vraie" relation entre lui et le lecteur (moi) peut s'établir.

Ce choix permet également à l'auteur de nous amener plus facilement à comprendre (voire aimer) un personnage détestable (L'Encombrant Mister Kitchen) ou plutôt peu recommandable (Je mourrai pas gibier, London Boulevard, etc.)

Le "il" ne me dérange pas du tout et un roman à la 3e personne peut-être mieux réussi au niveau des personnages qu'un à la 1ere personne, là n'est pas le principal critère de (non)réussite d'un roman policier.
Il ne faudrait pas que des auteurs se disent qu'en écrivant à la première personne, c'est du tout cuit pour plaire au lecteur. Ce n'est pas comme ça que ça marche. Il faut être plus fin.

Effectivement, j'ai parfois vu les deux dans le même roman (je n'ai pas d'exemple en tête).

Merci pour cette question qui m'aura permis de me rendre compte que j'allai plus volontiers vers un roman écrit à la première personne ou qu'en tous cas, il me plaisent plus de manière générale.
Sujet de réflexion intéressant.
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

http://hanniballelecteur.wordpress.com/

[Sybil]

Pas de préférence pour moi, puisque les deux possibilités ont des avantages et des inconvénients à mon sens :

Avec la première personne du singulier, on rentre tout de suite dans la peau du personnage et l'on se retrouve plus impliqué, par contre il y a moins de suspence notamment quant à la survie du narrateur (dans la plupart des cas du moins), et on ne voit qu'au travers de ses yeux, ce qui peut être, certes plus réaliste, mais un peu frustrant pour le lecteur...

La troisième personne permet justement plus d'omniscience, on ne suit pas toujours le même personnage, et on peut avoir des surprises sur le destin des personnages principaux, par contreon peut rentrer un peu plus difficilement dans l'histoire.

Donc pour ma part j'aime bien varier les styles !
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N'est pas mort ce qui à jamais dort.

[Laurent.V]

Pas de préférence. C'est deux styles différents. Le "je" inclus un plus grand plongeon avec le personnage, le "il" ou "elle" donne plus de distance, plus impersonnel. CQFD.

Laurent.
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[Ironheart]

Je préfère, et de beaucoup, les romans écrits à la troisième personne, mais là, j'ai la flemme d'expliquer pourquoi !
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“Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron.

[Xave]

[Xave]

[Ironheart]

[Elo]

Je n'ai pas de préférence. A vrai dire tout dépent aussi du style de l'auteur et de l'histoire en question. Certaines se prêtent plus au "je" que d'autres. (notamment les livres avec beaucoup de personnages. Dur de tous les aborder et les approfondir avec l'utilisation de la première personne...)
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It's not who you are underneath, it's what you do that defines you

[Xave]

[Sybil]

[MiKa]

Aucune préférence pour moi. Tout dépend du roman.

[bugland]

Avec le "je" je rentre beaucoup plus rapidement dedans.

[Muchacho]

Muchacho a une lègere préférence pour le "il". Mais ça peut dépendre du roman j'imagine.
Pour les policiers/thrillers je pense que l'auteur peut avoir plus de liberté avec un "il", d'un paragraphe à un autre on peut changer de personnage. J'aime ça !