Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[El Marco]

[norbert]

[Dodger]

[Laurent.V]

Bonjour,

Je reviens sur le "buzz" "Les feuilles mortes".
J'ai lu les critiques sur le site PP. Dodger écrit que c'est un roman noir, et Norbert parle d'un thriller. Ce qui pour moi sont deux genres distincts. Et le thriller j'aime pô.

Il allie les deux ?

Laurent

[erta]

[norbert]

[erta]

[Sybil]

Bon ça y est les Feuilles mortes sont dans ma PAL, je ne vais pas tarder à m'y jeter je pense
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N'est pas mort ce qui à jamais dort.

[lilcassie]

Idem! Le vendeur me l'a vraiment recommandé!

[norbert]

Ah j' attends vos avis et ressentis à tous sur cette lecture avec impatience!

[sofihm]

Je crois que je vais craquer aussi alors !
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blog : http://lesbonheursdesophie.over-blog.fr/

[norbert]

Voici un avis un peu détaillé sur Les Feuilles mortes :


Ma note : 10/10. Un chef d' oeuvre de suspense psychologique, une superbe pépite noire.






Un superbe roman noir sur le doute et ses ravages eu sein d' une famille américaine moyenne unie, sur la suspicion, les malaises et remises en question de certaines parties du passé familial.

"Les photos de famille mentent."(p17)

Ainsi commence Les Feuilles mortes. L' ambiance est plantée en 5 mots dès la première phrase du roman.

Cette enquête, classique en apparence, sur la disparition d' une fillette le soir où Keith, un jeune adolescent taciturne et renfermé, était chargé de la garder.
L' enquête piétine et très vite Keith est considéré comme le seul suspect, surtout qu'il se referme immédiatement dans le silence plutôt qu' aider à l' enquête.

L' originalité de Thomas H. Cook est que, pour une fois, il ne va pas se placer en écrivant du point de vue de l' enquêteur - comme si souvent -, ni même du suspect - tout aussi fréquent dans les polars-, mais au contraire il va adopter le point de vue du père de Keith, Eric Moore, qui va tout d' abord prendre la défense de son fils, mais qui petit à petit va commencer à douter lui-aussi, même de son propre fils, à ne plus savoir quoi croire ni qui croire, et finalement jusqu' à considerer Keith comme bel et bien coupable, malgré les protestations de ce dernier;

"Le soupçon est un acide. Il ronge tout ce qu' il touche. Il s' attaque à la surface des choses en y laissant une marque indélébile."(p98)

Ce doute va le ronger petit à petit, va l' amener à remettre aussi en question toute une partie de son passé familial, même ses relations avec sa femme.
Une suspicion généralisée envers tout et n' importe qui - son fils, sa femme, son frère, son père - qui se transforme progressivement en paranoïa.

En écrivant à la 1ère personne du singulier, Cook plonge le lecteur dans le malaise et les tourments d'c eric le père de famille, avec une écriture directe, clinique et très fluide.

Il instille dans son personnage - et donc dans l' esprit du lecteur - toute une palette d' émotions comme le doute, l' amour, la suspicion, l' angoisse et la peur.
C' est haletant, je l' ai lu d' une traite tellement j' ai adoré, c' est à la fois inquiétant et poignant, le tout dans une thmosphère sombre et hypnotique, oppressante et tendu, rendue à merveille.
Une tension et un suspense vertigineux qui grandit donc inéxorablement au fil des nombreux rebondissements de ce superbe thriller psychologique, noir, aussi envoûtant que vénéneux.

Une réussite éblouissante dont on ne ressort pas indemne, un chef d' oeuvre de roman noir! Indispensable.

[erta]

Ci avec ca les derniers dubitatifs ne sont pas convaincus...

J'suis de mauvaise humeur ce matin, Les Feuilles Mortes n'est plus dans le trio des coups de coeur affichés sur PP ; m'enfin !?
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[Dodger]

[Sybil]

Je viens de le refermer (c'est un roman qui se lit très vite), et après quelques instants passés sans bouger à "digérer" la fin, je viens m'ajouter au nombre des conquis par ce livre, pour tout dire j'hésite à lui mettre entre 9 et 10...

La tension psychologique est palpable tout au long des pages, et à l'instar d'Eric, je me suis mise à soupçonner tous les personnages croisés, à les trouver louches voire carrément suspects...
Et si l'on sait dès le départ que sa famille va éclater, on assiste impuissant à son déchirement, et à l'effondrement d'Eric, à sa plongée dans les abîmes du doute.

Un grand roman, merci d'en avoir fait autant de "pub" sinon je serai probablement passée à côté, je compte retenter cet auteur très prochainement !
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N'est pas mort ce qui à jamais dort.