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Polars Pourpres

Ne me cherche pas demain - Adrian McKinty (Actes Sud)
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Mar 17, 2021 10:18 am    Sujet du message: Ne me cherche pas demain - Adrian McKinty (Actes Sud) Répondre en citant

Plus de 7 ans après les superbes Une terre si froide et Dans la rue j'entends les sirènes (dispos en Livre de poche), Sean Duffy est enfin de retour pour une nouvelle enquête dans Ne me cherche pas demain, signé Adrian McKinty, qui paraît aujourd'hui chez Actes Sud dans une traduction de Laure Manceau.
Tous en librairie !






Le livre :

Carrickfergus, près de Belfast, septembre 1983, en plein conflit nord-irlandais.
L’inspecteur Sean Duffy, l’un des rares catholiques au sein de la police royale d’Ulster, est radié sur la base de fausses accusations (en réalité pour avoir royalement emmerdé le FBI…). Au même moment, Dermot McCann, expert artificier de l’IRA et ancien camarade de classe de Duffy, s’évade de prison et devient la cible principale des services de renseignements britanniques.
Le MI5 extirpe alors Duffy de sa retraite alcoolisée afin que ce dernier les aide à traquer McCann. Mais pour débusquer la cachette du fugitif, l’ex-inspecteur devra d’abord résoudre une énigme en chambre close. Sa quête le mènera finalement à Brighton, où se trame une tentative d’assassinat sur le Premier ministre britannique, Margaret Thatcher.

Cette enivrante double enquête, magistralement conduite, doit beaucoup à la personnalité hors normes de cet inspecteur brut de décoffrage qui séduit dès les premières pages. Son humour noir mordant, ses réparties cinglantes, son esprit mélancolique, sa culture musicale et littéraire impressionnante et son autodérision sans borne font de lui un compagnon de route irrésistible. Le troisième volet – complètement indépendant – de la série “Sean Duffy” est une merveille du genre.



>> Lire les premières pages ici

>> Le site de l'auteur : http://officialadrianmckinty.com/



L'auteur :

Né en 1968 à Belfast, en Irlande du Nord, Adrian McKinty est un écrivain irlandais, auteur de romans policiers et de littérature jeunesse. Récompensé par des dizaines de prix littéraires prestigieux tels que le prix Ned-Kelly et le prix Edgar-Allan-Poe, son œuvre compte une vingtaine de livres. Les romans de sa série Sean Duffy - Une terre si froide, Dans la rue j'entends les sirènes (Stock, 2013) et Ne me cherche pas demain - ont été nommés Meilleur polar de l’année par le Times, le Daily Mail, le Boston Globe et le Irish Times.






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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Mar 17, 2021 11:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je copie/colle ici les premières réactions (enthousiastes, je crois qu'on peut le dire ! ), postées dans le fil consacré à Une terre si froide, de Hoel et TaiGooBe :

Hoel a écrit:
Je le finis ce soir mais pour l'instant c'est du tout bon. Soit j'avais oublié la dimension "humoristique" du premier opus, soit c'est plus marqué dans celui-ci. En plus d'être caustique et de rappeler un autre inspecteur "irlandais" célèbre, le Kenzie de Lehane, il y a des répliques drolatiques et même des blagues. Mais c'est loin d'être que drôle et l'histoire tient la route.


Super, ça confirme ma première impression en lisant les premières pages ! En ce qui concerne l'humour à froid de McKinty, il était déjà présent dans le 2ème Sean Duffy (Dans la rue j'entends les sirènes) qui avait bénéficié d'une traduction meilleure - signée Eric Moreau - que pour le 1er, je trouve, et qui révélait un côté encore plus sympa du personnage.
En tout cas, j'ai hâte de lire ton avis final !


TaiGooBe a écrit:
Dans mes bras, Norbert !! Laughing

Voilà une excellente nouvelle !!


Dans mes bras, TaiGooBe, depuis le temps qu'on attendait ça ! Laughing
Surtout après la longue période où on a cru que c'était mort et enterré...
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Emil
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MessagePosté le: Jeu Mar 18, 2021 1:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je sens que je ne vais pas résister lorsque je vais le croiser en librairie ! Very Happy
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Mar 20, 2021 5:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Emil a écrit:
Je sens que je ne vais pas résister lorsque je vais le croiser en librairie ! Very Happy


Pas la peine de résister ! Surtout qu'en lisant l'extrait mis en ligne sur le site de l'éditeur, on se rend compte que Duffy est de retour en pleine forme, et à quel point il nous avait manqué ! Smile

PS : D'ailleurs, Ne me cherche pas demain a reçu à sa sortie le Ned Kelly Award du meilleur roman, qui est l'équivalent australien du Grand prix de littérature policière !
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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Jeu Mar 25, 2021 8:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

j'ai évidemment penser à toi Norbert à l'annonce de cette sortie. Depuis le temps qu'on l'attendait
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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Ven Avr 02, 2021 4:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mon avis est paru sur Polars Pourpres.



Hoel, sur Polars Pourpres a écrit:
Retour en force pour Sean Duffy

Irlande du Nord, 1983.
Quasi éjecté de la police après quelques déboires et ce qui semble être un coup monté, Sean Duffy se voit proposer un marché par le MI5. Dermot McCann, artificier chevronné de l’IRA, vient de s’évader de la prison de Maze. Les renseignements britanniques n’ignorent pas que Dermot et Sean sont des amis d’enfance et font le pari que ce dernier, connaissant bien la famille et les proches de McCann, saura peut-être le débusquer mieux que n’importe quel agent de la Couronne. S’il le trouve, Sean sera réintégré comme il se doit. Seulement, les McCann sont taiseux, surtout avec un « traître ». Jusqu’à ce que Mary Fitzpatrick, une mère de famille endeuillée par le décès peu clair de sa fille, lui propose un marché. Un tuyau sur Dermot McCann contre la lumière sur la mort de Lizzie, affaire classée un peu vite par la police à l’époque.

Cela fait déjà sept ans que les amateurs d’Adrian McKinty attendaient la suite des enquêtes de Sean Duffy. Les deux premières avaient été publiées par Stock dans sa trop éphémère collection Cosmopolite Noire en 2013. Depuis, rien de ce côté de la Manche hormis La Chaîne, un thriller assez éloigné de l’univers irlandais de l’auteur, paru chez Mazarine au printemps dernier.
Quel plaisir de retrouver le personnage charismatique d’Une terre si froide et Dans la rue j’entends les sirènes ! Duffy est toujours aussi caustique et désabusé, les dialogues font mouche, et l’auteur glisse même au gré des chapitres quelques touches d’humour bienvenues. L’aspect historique est travaillé et c’est un régal que de voir évoluer notre personnage et ses collègues parmi une galerie de personnalités existantes, de Joe Kennedy à Margaret Thatcher.
La double enquête est passionnante et Adrian McKinty parvient à jongler avec brio entre la traque – peu fructueuse – d’un activiste de l’IRA et un supposé meurtre en chambre close. Lizzie a été retrouvée, la nuque brisée et une ampoule à la main à côté d’un tabouret, dans le bar où elle travaillait, dont les deux portes étaient verrouillées de l’intérieur à l'arrivée de la police.
Rappelant par certains aspects le célèbre Patrick Kenzie de Dennis Lehane, Sean Duffy est un personnage attachant qu’on ne peut s’empêcher de détester par moments.

8e roman traduit en français et déjà le 5e éditeur pour Adrian McKinty, auteur pourtant non dénué de qualités. Espérons que l’Irlandais trouve un peu de stabilité en France et que ses lecteurs n’auront pas à patienter des années pour lire la suite des aventures mouvementées de Sean Duffy – déjà six titres parus outre-Manche.


_________________
Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

http://hanniballelecteur.wordpress.com/
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Jeu Avr 15, 2021 8:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant




La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

Ne me cherche pas demain, d’Adrian McKinty


Voilà huit ans paraissait dans la collection Cosmopolite Noire des éditions Stock, Dans la rue j’entends les sirènes, deuxième volet d’une trilogie annoncée mettant en scène l’inspecteur Sean Duffy, policier catholique au sein de la bien entendu protestante Royal Ulster Constabulary au début des années 1980. Depuis, la Cosmopolite noire a disparu et la trilogie prévue est devenue, en version originale, une suite de cinq romans. Le troisième nous arrive donc enfin, chez Actes Sud, cette fois, traduit par Laure Manceau. Rappelons au passage que les deux premiers volumes qui, comme celui-ci, peuvent se lire indépendamment, sont disponibles au Livre de Poche.


Nous sommes donc en 1983 à Carrickfergus, aux portes de Belfast, les Troubles s’intensifient, Margaret Thatcher ajoute de l’huile sur le feu et Sean Duffy, en passe de se faire virer de la RUC, passe beaucoup de temps à fumer des joints et à boire de la vodka. Mais alors que cet avenir peu radieux qui s’offre à lui devient de plus en plus palpable, Duffy est contacté par le MI5. En effet, un de ses anciens camarades de classe, Dermot McCann, devenu depuis un ponte de l’IRA spécialisé dans les explosifs, s’est évadé et envisagerait de commettre un attentat d’une ampleur exceptionnelle. À charge pour Duffy de mettre la main sur lui. Mais pour cela, il faut passer par la belle famille de McCann, peu disposée à aider les Anglais. Sauf, peut-être, si Sean Duffy arrivait à résoudre l’affaire de la mort de leur fille, classée un peu trop vite à leur goût par la police dans la catégorie des accidents domestiques.


Pas de déception au programme. On retrouve dans Ne me cherche pas demain tout ce qui nous plaisait dans les précédents romans de cette série : une intrigue – double intrigue, même, ici – bien menée, des personnages secondaires complexes, un fond historique passionnant, un gimmick aussi amusant que saisissant – cette manière de constamment vérifier qu’une bombe n’est pas accrochée au châssis de la voiture –, et une ironie salutaire. Et, bien entendu, Sean Duffy, formidable personnage constamment tiraillé entre sa fidélité à ses amis, la passion pour son travail, la recherche de la justice, et la nécessité de se renier parfois ; celle aussi de supporter le poids d’une certaine culpabilité voire un sentiment de trahison, la difficulté de se trouver entre deux camps qui vous considèrent également comme un traître et, pourtant, l’impossibilité de s’imaginer faire autre chose et ailleurs.

Tout cela donne un polar extrêmement efficace qui allie le suspense à une véritable étude de mœurs, l’action et l’humour. Avec en bonus pour les lecteurs fidèles l’apparition d’un jeune Michael Forsythe, héros d’une autre série de romans de McKinty. Bref, encore une fois un grand plaisir de lecture.



Adrian McKinty, Ne me cherche pas demain (In the Morning I’ll Be Gone, 2014), Actes Sud, 2021. Traduit par Laure Manceau. 383 p.





La chronique de Joachim Floren de la Librairie Le Matoulu (Melle) sur Page des Libraires :

Citation:

Depuis la parution en 2013 d'Une terre si froide et Dans la rue j'entends les sirènes (Stock), l'inspecteur Sean Duffy commençait à se faire attendre. Quel bonheur de le retrouver !
Nous sommes en 1983 et il n'est pas en grande forme. Il boit trop, fume trop, a été mis en retraite forcée pour de fausses raisons. Bref, il broie du noir jusqu'à ce que le MI5 lui propose de reprendre du service pour retrouver un des cerveaux de l'IRA et maître artificier, avec lequel il avait d'ailleurs grandi. Il s'est évadé de la prison de Maze il y a peu et a pris la direction de la Libye pour une formation accélérée.
Sean Duffy, le seul flic catholique en Ulster détesté par les deux camps, se retrouve très vite à mener une double enquête haletante qui a pour but de déjouer une vaste série d'attentats tout en résolvant le meurtre d'une jeune femme issue d'une famille républicaine, maquillé en accident. Bienvenue en Irlande du Nord où la loi du silence est d'or, surtout envers la police.



Après un mois à le contempler dans ma bibliothèque sans trop y croire, je vais enfin me décider à l'ouvrir pour me plonger dedans ! Smile
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norbert
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MessagePosté le: Sam Avr 24, 2021 4:12 am    Sujet du message: Répondre en citant




La chronique de Christine Ferniot dans Télérama :

Citation:

(On aime passionnément)

Adrian McKinty, nouveau chef de file explosif du polar irlandais


Dans “Ne me cherche pas demain”, troisième volume d’une série, l’Irlandais Adrian McKinty plonge un flic catholique au cœur de la “grande” histoire de son pays. Et rejoint ainsi d’illustres auteurs comme Ken Bruen, Stuart Neville et Sam Millar.



Chaque fois que l’inspecteur Sean Duffy doit prendre sa voiture, il se baisse pour vérifier qu’il n’y a pas de bombe accrochée sous le moteur. Question de réflexe, affaire d’habitude. À Belfast, en 1983, au centre du conflit en Irlande du Nord, il n’est pas question de jouer les imprudents. Duffy est un flic catholique – une rareté dans la police royale d’Ulster à tendance protestante. Son caractère tempétueux, surtout lorsqu’il boit trop, n’est pas apprécié de sa hiérarchie qui l’a rétrogradé et mis au placard. Inutile de dire que lorsque le MI5 vient le chercher pour lui confier une mission, il faut vraiment que ce soit important. Comme retrouver un grand ponte de l’IRA, l’artificier Dermot McCann, avec qui Sean a passé son enfance, connu les mêmes filles et usé ses fonds de culotte sur les mêmes bancs d’école.

Voici le point de départ du nouveau roman signé Adrian McKinty, né à Belfast en 1968, archi récompensé pour ses polars bien ancrés dans l’histoire de son pays. Ne me cherche pas demain (éd. Actes Sud) est le troisième volume paru en français avec ce même policier au tempérament bien trempé. Le premier de la série, Une terre si froide, se déroulait en 1981 au moment de la mort de Bobby Sands après sa terrible grève de la faim. Le second, Dans la rue j’entends les sirènes, se situait un peu plus tard, pendant la guerre des Malouines, dans un pays rongé par le chômage et la crise économique. Sa troisième histoire va permettre de croiser Margaret Thatcher lors de l’attentat de Brighton en 1984.


Regard mélancolique et humour grinçant

Le public français aura dû patienter longtemps pour lire la trilogie enfin complète, mais le jeu en vaut la chandelle car l’écrivain sait parfaitement réunir la fiction et le documentaire, l’enquête et le drame sociopolitique dans les moments les plus brûlants du conflit irlandais. Dans ce troisième volet, il y ajoute même un crime en chambre close, jouant son Agatha Christie version whisky et humour noir.

McKinty brosse donc le portrait d’une Irlande rongée par les tensions, le racisme et la misère. Sa description de la ville de Derry (et non Londonderry, nom rejeté par les nationalistes et catholiques d’Ulster) est d’une précision à la fois rigoureuse et émouvante. « Des groupes d’enfants et des meutes de chiens errants écument le quartier. Détritus et vieilles nippes s’étalent dans les rues ou s’entassent en petites pyramides à la Charles LeDray. Tous les arbres qui avaient été plantés avec optimisme dans la cité ont fini en feu de trottoir… On trouve la cage d’escalier et on monte jusqu’au quatrième… Ça pue le vomi, la bière, les feuilles en décomposition et les poubelles. Les taches noires qu’on voit à l’occasion, de la taille d’une chaussure, ne sont pas, comme je l’ai cru au début, des moisissures, mais des rats bruns… »

Quand l’inspecteur Duffy s’aventure dans les quartiers de son enfance, il n’est plus le bienvenu mais reste un natif du coin, comme son créateur. Ne me cherche pas demain est une œuvre mélancolique sauvée par l’humour très grinçant de son personnage principal. Mais il a un atout supplémentaire : une bande-son remarquable, entre Blind Willie Johnson, les Smiths et surtout Tom Waits, auquel le titre du livre fait référence. Un homme de goût.


Citation:
À lire

Ne me cherche pas demain, de Adrian McKinty, éd. Actes Sud, coll. Actes noirs, 384 p., 22,50 €.



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grolandrouge
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Jeu Avr 29, 2021 5:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Mon vote sur Polars Pourpres: 8/10
Citation:
Quel plaisir de retrouver Sean Duffy après quelques années d'attente. Une très bonne histoire une fois de plus dans le contexte explosif des années 80 en Irlande du nord. Si les 2 intrigues sont bonnes, l'enquête sur la mort de Lizzy est un parfois un peu lente avec son mystère d'une mort dans une pièce fermée de l'intérieur, grand classique du roman policier. L'ensemble est très plaisant et j'attends déjà avec impatience et espoir les éditions françaises du reste de la série.

En attendant, je reste à Belfast avec Karl Kane et
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norbert
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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2021 4:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant




La chronique de Catherine sur Le blog du Polar de Velda :

Citation:

Adrian McKinty, Ne me cherche pas demain : Sean Duffy et le MI5


Quelle joie de retrouver Sean Duffy, flic à Carrickfergus, non loin de Belfast ! Il y a quelques semaines encore, Belfast s'embrasait, révélant le déchirement de l'Irlande du Nord face au Brexit : le retour d'Adrian McKinty est une bonne façon de se rappeler que la question irlandaise n'est pas une affaire classée. Après Une Terre si froide et Dans la rue j'entends les sirènes, l'inspecteur, catholique au milieu d'une police majoritairement protestante, n'a plus le cul entre deux chaises, mais il est carrément tombé entre les deux. Sa dernière affaire ne lui a pas valu que des amis, et le voilà prié de se mettre au vert ou, pour le dire clairement, radié de la police. Le motif officiel ne tient pas, les accusations qu'on lui oppose pas davantage : en réalité, Duffy dérange tout le monde et on est bien content, en haut lieu, d'en être débarrassé... Que fait un inspecteur irlandais radié de la police ? Pas grand-chose : boire, fumer, écouter de la musique, vérifier que sa voiture n'est pas piégée... La déprime menace.

Jusqu'à ce jour de 1984 où le MI5 décide qu'on a besoin de lui pour retrouver la trace d'un homme de l'IRA, Dermot McCann, qu'on soupçonne d'avoir pris la direction d'un groupe de terroristes entraînés en Syrie et bien décidés à semer la terreur. McCann est un ancien camarade de Duffy. C'est même lui qui a empêché Duffy de s'engager lui aussi dans le combat quand ils étaient tous deux étudiants : il ne lui faisait pas confiance et Sean aura bien du mal à lui pardonner son jugement. C'est dire si leur relation était profonde et complexe... Sans McCann, la vie de Sean aurait peut-être pris une tout autre tournure. Duffy négocie un accord qui lui convient, et une condition incontournable : son retour au sein de la police, à son poste d'inspecteur. Au Royaume-Uni, Margaret Thatcher est au pouvoir, et elle n'est pas du genre à faire du sentiment. Retrouver McCann, c'est donc une priorité. Et, en même temps, la mission implique que Duffy se rapproche de la famille de McCann, de ses amis, ce qui ne va pas être franchement une partie de plaisir.
Comment Sean Duffy, le traître, l'homme de la police royale, pourrait-il être accueilli au sein de ce milieu-là ? Duffy a plus d'un tour dans son sac, et il va devoir trouver la faille, celle qui va peut-être lui permettre d'avancer, lentement, en rampant et en ferraillant, jusqu'à son but. Le chemin ne sera pas de tout repos, et cette affaire-là sera celle de tous les dangers. Pour corser le tout, Adrian McKinty double son intrigue d'un mystère de chambre close qui n'a rien à envier aux meilleurs...

Débusquer son ami d'autrefois avant qu'il ne déclenche le chaos, débrouiller une affaire criminelle vieille de quatre ans : du pain sur la planche pour Sean Duffy. Se replonger dans le milieu qui l'a vu grandir, revoir celles et ceux avec lesquels il vivait lorsqu'il était étudiant, faire le plein d'émotions contradictoires, trouver l'assassin de Lizzie Fitzpatrick, fille de l'ex-belle mère de Dermot McCann, dont le meurtre n'a jamais été élucidé : s'il n'y parvient pas, il ne saura pas où se trouve McCann, c'est aussi simple que cela.
Voilà deux intrigues dépendantes l'une de l'autre, aux enjeux différents mais finalement terriblement intriquées : c'est tout le savoir-faire d'Adrian McKinty qui se déploie. Malgré l'ambiguïté de la personnalité de Duffy, le lecteur s'attache à lui, à son humour froid, à sa solitude, à son caractère de chien, à ses mauvaises habitudes et à sa culture, s'interroge sur ses motivations et sur l'histoire qui est la sienne, qui l'a amené, lui, l'Irlandais du nord catholique, à devenir flic de la Reine. On croit le comprendre, il nous surprend. On croit le connaître, il nous tourne le dos. On le croit au bout du rouleau, il rebondit et mène sa mission héroïque jusqu'au bout, au risque d'y perdre la vie...

Il nous a manqué, Sean Duffy, ça n'est rien de le dire, et c'est un plaisir de penser qu'à ce jour, il reste encore quatre épisodes non traduits, toujours avec des titres originaux empruntés à Tom Waits. A vrai dire, on a à peine tourné la dernière page de Ne me cherche pas demain - formidablement traduit par Laure Manceau - qu'on a envie de lire la suite : quel plus beau compliment faire à un romancier ?



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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Lun Juin 14, 2021 6:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant




La chronique de Pierre Faverolle sur Black Novel :

Citation:

Ne me cherche pas demain d’Adrian McKinty


Après Une terre si froide et Dans la rue j’entends les sirènes, cela faisait sept ans que nous attendions la troisième enquête de Sean Duffy ; et ceci d’autant plus que chaque tome de cette série nous laisse en suspens quant au devenir de notre inspecteur.

Fin 1983. Cela fait plusieurs mois que Sean Duffy a été rétrogradé au poste de simple policier de patrouille. Ce jour-là, il rentre au poste avec ses hommes, en prenant soin de ne pas se faire tirer dessus par les membres de l’IRA. Après cette journée éprouvante, une de plus, Duffy finit au pub avec son groupe avant de raccompagner chez eux ceux qui ont trop bu et qui sont incapables de conduire, dont McGivvin dont la femme vent de partir avec les trois enfants.
Lors du trajet, leur voiture heurte un obstacle mais continue sa route. Alors que Sean Duffy ne conduisait pas, sa hiérarchie le désigne comme coupable d’avoir heurté un piéton et le renvoie de la police. Même McFaul qui était au volant, ne s’insurge pas contre cette injustice. Commencent alors pour lui des jours passés entre télévision et bière jusqu’à ce que le MI5 ne débarque et lui propose de retrouver Dermot McCann, un chef artificier de l’IRA qui vient de s’évader de prison, en échange de son immunité.
Duffy se lance donc sur les traces d’un homme qu’il a connu au lycée, bien qu’ils ne fussent pas en bons termes. La dernière fois qu’ils se sont côtoyés, c’était après le Bloody Sunday, quand Duffy a demandé à McCann de rejoindre l’IRA ; proposition qui lui a été refusée sous prétexte que Duffy obtenait de bons résultats scolaires et que l’IRA avait besoin de futures têtes. Duffy va donc visiter la famille puis les amis sans grand résultat, jusqu’à ce qu’on lui propose de résoudre un mystère de chambre close en échange d’informations capitales concernant McCann.

Après les deux fantastiques premières enquêtes de Sean Duffy, on pouvait se demander comment Adrian McKinty allait pouvoir rebondir et nous intéresser avec un travail de patrouilleur. Dès les premières pages, le stress nous prend à la gorge, dans une simple scène où la patrouille de Duffy rentre au poste, une scène tellement visuelle où la menace de se faire tirer dessus suffit à insuffler la tension.

Après le renvoi de Duffy, l’auteur choisit donc une pirouette pour retrouver Dermot McCann, en faisant intervenir le MI5. Cela va à la fois lancer l’intrigue principale, avec le risque associé d’un potentiel attentat à la bombe, mais aussi introduire le deuxième fil directeur du livre, une enquête plus classique de mystère en chambre close. Une nouvelle fois, on se laisse emmener dans cette histoire qui parait improvisée comme l’est la vie …

On retrouve tout le contexte des années 1983 / 1984, la menace perpétuelle des attaques de l’IRA, la grève des miniers en Angleterre qui débute, la poigne de fer de Margaret Thatcher qui ne cède rien, et les Irlandais toujours divisés en deux clans, sans que l’on sache qui fait partie de l’IRA et qui n’en est pas. Si l’enquête policière s’avère des plus classiques, le dernier tiers du roman fait monter le stress comme seuls les grands auteurs savent le faire.

On en apprend aussi un peu plus sur Sean Duffy, sur sa jeunesse et sur sa personnalité. Auparavant, on avait l’impression d’avoir à faire avec un inspecteur doué et obnubilé par la justice. On s’aperçoit qu’il a voulu s’insurger après le Bloody Sunday et demandé à rejoindre l’IRA. Cela laisse augurer de nombreuses possibilités pour la suite. Et on en regretterait presque la toute fin, presque trop romanesque, dans la chambre d’hôpital.

Enfin, Adrian McKinty garde cette plume acérée, descriptive mais sans un mot de trop, et ces formidables dialogues aux réparties cinglantes, à l’humour noir omniprésent teinté d’un cynisme typiquement irlandais. On a toujours droit aussi à une bande-son sans faute (d’ailleurs, les Smiths apparaissent pour mon plus grand plaisir).
Toutes ces qualités font de cette série un passage obligé pour tout amateur de polar. D’autant plus qu’il en reste deux à traduire … A suivre ? Il en reste deux à traduire …





Et celle de Paule Martigny sur le Blog des Arts :

Citation:

Ne me cherche pas demain / Actes noirs – Actes Sud


Une double enquête passionnante. Un flic anti-héros attachant et irritant.



Adrian McKinty, né le 6 août 1968 à Belfast, en Irlande du Nord, est un écrivain irlandais, auteur de romans policiers et de littérature de jeunesse. Cela faisait sept ans que les amateurs d’Adrian McKinty attendaient la suite des enquêtes de Sean Duffy. Les deux premières avaient été publiées par Stock dans la collection Cosmopolite Noire en 2013.

Septembre 1983, près de Belfast, en plein conflit nord-irlandais. L'inspecteur Sean Duffy, l'un des rares catholiques au sein du RUC, la police royale d'Ulster, est radié sur la base de fausses accusations. Au même moment, Dermot McCann, un habile poseur de bombes et ancien camarade de classe de Duffy, s'évade de prison et devient la cible principale des services de renseignement britanniques. Le MI5 extirpe Duffy de sa retraite alcoolisée afin qu’il les aide à traquer McCann. Mais pour obtenir des informations sur la cachette du fugitif, l'ex-inspecteur doit d'abord résoudre un meurtre en chambre close. La jeune Lizzie a été retrouvée, la nuque brisée, une ampoule à la main à côté d’un tabouret, dans le bar où elle travaillait, dont les deux portes étaient verrouillées de l’intérieur. Sa quête va le conduire à Brighton où se trame une tentative d'assassinat sur le Premier Ministre Britannique, Margaret Thatcher.

Cette enivrante double enquête, doit beaucoup à la personnalité borderline d’Adrian McKinty qui traîne sa mélancolie teintée d’un humour noir corrosif, assorti de réparties fulgurantes. Il nous épate aussi par sa puissante culture musicale et littéraire. Ce troisième volet très réussi peut être lu indépendamment de la série. Nous attendrons patiemment le moment de lire la suite des aventures mouvementées de Sean Duffy, dont six titres ont parus outre-Manche.


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norbert
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MessagePosté le: Sam Juin 26, 2021 5:44 am    Sujet du message: Répondre en citant




Jean-Marc Laherrère vient également de le lire et lui aussi a beaucoup aimé :

Citation:

Ne me cherche pas demain


Je ne comprendrai jamais pourquoi, en France, les auteurs scandinaves ont tant de succès alors que les irlandais ne trouvent pas leur public. Un mystère. Toujours est-il que l’on retrouve, enfin Adrian McKinty et son flic catholique en Irlande du Nord Sean Duffy dans Ne me cherche pas demain.


Sean Duffy n’a pas la vie facile. Personne ne l’a du côté de Belfast en 1983, mais quand on est flic, irlandais, catholique, il vaut mieux vérifier sous sa voiture tous les matins qu’il n’y a pas de bombe. Quand en plus on est grande gueule et mal vu de sa hiérarchie, les choses se compliquent. C’est comme ça que Sean se fait virer et passe ses journées à boire.

Jusqu’à ce que le MI5 viennent le chercher. Dermot McCann, artificier génial de l’IRA évadé et parti s’entrainer en Lybie préparerait son retour. Dermot était à l’école avec Sean, et Sean est un bon, un très bon flic. C’est peut-être le seul qui a une chance de le retrouver avant qu’il ne frappe un grand coup. Plus au sud, Thatcher est en train de briser les mouvements ouvriers, dockers et mineurs.


Que ça fait du bien de retrouver la littérature noire irlandaise.
Cette façon unique de décrire les pires horreurs en gardant lucidité désespérée, humanité et sens de l’humour. Ca m’avait manqué depuis qu’Adrian McKinty et l’immense Ken Bruen n’étaient plus traduits chez nous. Espérons que cette parution tardive marche bien et qu’elle redonne l’envie aux éditeurs (et surtout aux lecteurs) d’aller regarder du côté de l’Irlande. C’est d’ailleurs à l’occasion d’une telle sortie que l’on mesure à quel point les blogs ont une influence nulle sur les chiffres de vente, sinon Ken Bruen serait la star des tables de libraires.

Bref, une excellente intrigue, à double détente, mais je vous la laisse découvrir, des personnages que l’on adore, Sean Duffy en tête et la peinture de l’horreur d’une guerre que l’on a déjà oubliée, mais également celle de la misère sociale de l’Irlande du Nord. La connerie des argumentaires des uns et des autres (la visite d’un membre du clan Kennedy est à ce titre particulièrement réussie), la connerie encore plus grande d’une répression aveugle qui précipite des jeunes dans les rangs de l’IRA par brassées, et les petites pourritures qui, là comme ailleurs, profitent des plus faibles pour les exploiter.

Bref, du grand roman noir, désespéré et pourtant pas désespérant, du 100 % irlandais, comme je les adore. Encore !


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MessagePosté le: Ven Sep 03, 2021 6:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant




La chronique de Clete sur Nyctalopes :

Citation:

NE ME CHERCHE PAS DEMAIN de Adrian McKinty


Adrian McKinty est un auteur de polars nord-irlandais qui a atteint une certaine reconnaissance chez nous avec le début de sa série sur l’Ulster au début des années 80 mettant en lumière Sean Duffy, flic catholique du RUC, police nord-irlandaise à très forte coloration protestante dans une période de guerre ou de troubles selon le camp auquel on appartient.

Après deux tomes particulièrement réussis, Une terre si froide et Dans la rue j’entends les sirènes, Stock décida, en 2014 de ne plus éditer la suite des aventures de Duffy. Un mystère, une hérésie qui fait penser un peu à la disparition des librairies françaises des aventures de Jack Taylor de Ken Bruen, autre grand oublié…

Sept longues et interminables années plus tard, Actes Noirs d’Actes Sud reprend le cycle là où il a été interrompu, permettant aux habitués de retrouver, avec bonheur certainement, cet enquêteur atypique et particulièrement sympathique. Les amateurs de polars bien troussés et éclairés par une bonne dose d’humour noir y trouveront aussi leur bonheur sans avoir à plonger obligatoirement dans les aventures précédentes. Cette heureuse initiative d’Actes sud offrira, on l’espère, la possibilité de vivre toutes les histoires de cette suite Sean Duffy qui compte aujourd’hui sept épisodes.
[...]

Sean Duffy, un peu intello, un peu alcoolo, un peu toxico et néanmoins peu chargé des poncifs traditionnels et finalement assez irritants des policiers de papier, est un personnage en tous points réussi et c’est bien volontiers qu’on le suit dans cette nouvelle enquête qui appartient à deux genres bien différents du polar.

En reprenant une forme déjà très connue des amateurs de polars, le meurtre en chambre close, Adrian McKinty bâtit une enquête de haut vol qui ravira tous les amateurs de mystères et d’investigations précises et minutieuses. Si le roman se déroule à une époque gravement secouée par la résistance à un envahisseur ou par des actes terroristes selon le camp auquel on appartient, c’est fondamentalement un criminel de droit commun que l’on recherche en début d’histoire.

Mais McKinty soigne vraiment ses lecteurs en y ajoutant un final urgent qui s’apparente beaucoup à un thriller avec un compte à rebours dramatique et un récit parsemé de réflexions sur l’engagement dans une cause armée. Signalons enfin que ce bon roman est servi, comme les deux précédents, par un titre original emprunté à une chanson de Tom Waits, “I’ll be gone”.

Les vrais polars “old school”, sans les ingrédients “modernes” destinés à appâter le lecteur, se font de plus en plus rares et il serait dommage de rater un roman qui fait vraiment bien le taf et procure un plaisir de plus en plus souvent absent de beaucoup de sorties actuelles.


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MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 8:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'anticipe la sélection PP : est-ce que le fait de ne pas avoir lu les 2 précédents titres de la série est gênant pour la lecture de ce 3e opus ?
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MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 8:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Juge Wargrave a écrit:
J'anticipe la sélection PP : est-ce que le fait de ne pas avoir lu les 2 précédents titres de la série est gênant pour la lecture de ce 3e opus ?


Non, je ne pense pas. C'est un peu comme pour les Bosch de Connelly par exemple : évidemment que si tu commences par le 1er tome, tu suis tout le parcours mouvementé et l'évolution du personnage, mais chaque roman se suffit aussi à lui-même et tu peux les lire indépendamment sans être perdu pour autant.
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