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La Chambre blanche - Martyn Waites (Rivages)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Sep 09, 2015 12:24 pm    Sujet du message: La Chambre blanche - Martyn Waites (Rivages) Répondre en citant

Après le formidable Né sous les coups (Grand Prix du Roman noir étranger du Festival de Beaune 2014), Martyn Waites est enfin de retour en France avec un nouveau roman, La Chambre blanche, qui paraît aujourd'hui en Rivages/Thriller, dans une traduction d'Alexis Nolent.






Le livre :

Newcastle, 1946.
Traumatisé de guerre, Jack fait la connaissance de Dan Smith, leader travailliste qui va changer sa vie, et de Ralph, un entrepreneur dans le bâtiment, qui l'engage.
Avec la conquête de la mairie par Dan, la ville semble sur le point d'expérimenter l'utopie socialiste : destruction des taudis, édification de vastes cités abordables et futuristes pour loger tout le monde, modernisme, égalitarisme, foi en l'avenir.
Mais l'idéal socialiste n'empêche pas la corruption, surtout dans le bâtiment.
C'est... l'huile qui graisse les rouages.
Il n'empêche pas non plus que se perpétuent des fléaux sociaux tels que l'exclusion, l'exploitation ou le gangstérisme.
Brian, petit truand abject, entend justement profiter de la transformation de Newcastle pour atteindre la respectabilité.
Sur sa route, il trouve Ralph et Jack, ainsi que Monica, une ancienne petite amie qu'il avait mise sur le trottoir.
Mais partout où il passe, Brian sème la désolation...

Un polar très noir, dans la tradition du roman social anglais.



« Brutal et hypnotique. » Ian Rankin

« L'une des étoiles les plus brillantes au firmament du roman policier britannique. » Michael Connelly



>> Le site de l'auteur : www.martynwaites.com



L'auteur :


Originaire du nord de l'Angleterre, Martyn Waites s'est passionné pour le théâtre, puis pour le roman noir sur les pas de James Ellroy, James Lee Burke, James Crumley et surtout des Britanniques Ted Lewis et Robin Cook.
Ses romans noirs puissants et âpres témoignent d'une véritable décomposition de la société anglaise.





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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Mer Sep 09, 2015 4:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est noté. Wink
Auteur à découvrir si vous ne l'avez pas encore lu. Né sous les coups, c'est du lourd.
_________________
Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Sep 09, 2015 11:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Hoel a écrit:

Auteur à découvrir si vous ne l'avez pas encore lu. Né sous les coups, c'est du lourd.


Je confirme. Un des meilleurs romans noirs de ces deux dernières années, dont je garde un souvenir très fort d'ailleurs.
Et j'ai hâte de découvrir ce nouveau roman.
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Oct 09, 2015 3:33 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Velda sur son blog Le Blog du Polar :

Citation:

Martyn Waites, une chambre blanche pour un roman très noir

Pour commencer, quoi de mieux que de laisser la parole à l'auteur pour parler de son livre : lors de la sortie de la version originale de La Chambre blanche, voici comment Martyn Waites présentait ce roman, dont il disait dans notre interview (à lire ici) qu'il était, avec Né sous les coups (voir chronique ici), celui dont il était le plus fier.



Citation:

"La chambre blanche se déroule principalement à Newcastle upon Tyne, dans les années soixante. Le roman porte un regard sur la reconstruction sociale de la ville. On y retrouve T. Dan Smith, un personnage qui a vraiment existé, qui dirigeait le Newcastle City Council à l'époque, et qui s'est retrouvé quelques années plus tard en prison pour corruption. Il a fait démolir des pans entiers à l'ouest de la ville, les quartiers pauvres, et y a construit d'immenses tours, qu'il appelait des "villes dans le ciel". Elles étaient censées devenir "le brillant avenir de la Ville", mais ça a été tout le contraire. A l'ombre de ces tours, on retrouve un personnage qui, dans le roman, s'appelle Monica Blacklock, et qui s'inspire très librement de Mary Bell. Pour ceux qui ne s'en souviennent pas, Mary Bell, à l'âge de 11 ans, a assassiné deux petits enfants. J'ai voulu écrire une fiction sur cette période, en ce lieu, car je crois qu'il s'en dégageait une énergie bien particulière. Pendant qu'un homme essayait d'ériger une ville futuriste, à l'ombre des bâtiments vivait cette personne, fragile, en souffrance, qui tuait des enfants. Je pense que cela constitue un contraste fascinant entre l'idée de construire un futur ambitieux et le fait d'être sans cesse retenu par les malheurs du passé. C'est un roman policier, ou plutôt un thriller, mais c'est aussi le portrait très intime d'une personne abîmée."
(Martyn Waites)



La lecture de ce roman ressemble un peu à un parcours du combattant.
Non pas qu'il soit difficile à lire, non, plutôt qu'on se retrouve dans l'embarrassante situation où on ne peut pas s'arrêter, alors même que ce qui y est raconté est terriblement violent, douloureux, et surtout, réaliste.
Au sens où la réalité dépasse la fiction.


A son retour à Newcastle après la Deuxième Guerre mondiale, où il a vu l'horreur des camps à Bergen Belsen, le jeune Jack Smeaton est dans un piètre état.
Même ses cheveux ont perdu leur couleur et sont devenus blancs...
Le mot juste pour qualifier l'état de Jack ?
Probablement "traumatisé".
On le serait à moins, d'autant que le seul job qu'il ait trouvé à Newcastle, c'est employé dans un abattoir...

Dès les premières pages, on peut sortir ses armes de défense psychologique : Martyn Waites nous raconte sans ménagement et avec réalisme les débuts de Jack à l'abattoir, la lutte du taureau condamné, l'excitation des collègues qui plongent allègrement leurs mains dans le sang et les entrailles, alors que lui vomit d'horreur, prisonnier de ses souvenirs.
Un coup à devenir végétarien du jour au lendemain.

Si Jack est le premier à faire son entrée dans cette histoire, il n'est pas nécessairement le personnage principal.
Car il y a Monica aussi, Monica Blacklock qui se promène dans les rues de Scotswood, un des quartiers pauvres de la ville, sa petite main dans celle de son papa.
Monica, 7 ans, qui joue à éviter les bords des pavés, car sinon qui sait ce qui pourrait arriver...
Monica que son père emmène voir un monsieur.
Les temps sont durs.
Là, on est à la page 19 du roman.
Et ça n'est pas terminé.

Jack est révolté.
Avoir vécu ce qu'il a vécu, combattu pour la liberté, et se retrouver là, dans une misère noire, ça n'est pas supportable.
Alors il s'engage auprès de T. Dan Smith, qui milite avec les syndicats.
T. Dan Smith a de grands projets pour sa ville.
T. Dan Smith a un charisme indéniable.
T. Dan Smith, c'est l'avenir...
L'avenir de qui au fait ?
Celui des habitants de Newcastle?
Ou celui de T. Dan Smith et son "équipe" ?
Dans cette équipe, en première ligne, l'entrepreneur Ralph Bell, bientôt flanqué de Jack Smeaton, qui s'est engagé en politique mais aussi professionnellement auprès du maître d’œuvre de la rénovation rêvée de Newcastle.
Et qui n'a pas fini d'en voir.
Dans la galerie de portraits, il y a aussi les deux fils de Ralph Bell, l'un, Kenny, bientôt réduit à l'état de légume après une rixe, l'autre, Johnny, complètement déjanté, fasciné par le IIIe Reich, pervers sadique au dernier degré.

Monica, la petite torturée devenue tortionnaire, Monica et sa chambre blanche, celle avec le Christ.
Sa fille, la petite Mae, au destin terrifiant.
Brian Mooney, celui qui a démonté Kenny, jamais arrêté, disparu à Londres, et bientôt de retour à Newcastle sous la forme de l'Ange de la mort.

A travers tous ces personnages, que Martyn Waites réussit très vite à nous rendre familiers, nous suivons l'histoire souterraine de Newcastle, de 1946 à 1974, et aussi, par le trou de la serrure, celle de l'Angleterre.
Pour beaucoup, l'Angleterre des années 60, c'était le "Swinging London", la fête et ses délires.
Martyn Waites nous rappelle durement à l'ordre : dans ces années-là, ça ne swinguait pas pour tout le monde.
Et au passage, quand même, il nous emmène à un concert des Animals débutants, la rage au ventre.
Puis à un concert de Jimi Hendrix, celui après qui rien ne serait plus pareil dans le monde du blues et de la guitare.
Car au Royaume-Uni, tout se vit en musique.
Au fil des pages, on passe de Presley à Eric Burdon, du psychédélisme à la culture hippie, de Jung à l'art-thérapie.
Pour les personnages de La Chambre blanche, la rédemption est-elle possible ?
Et pour le Royaume-Uni ?
Après le magistral Né sous les coups, Martyn Waites, clairement, se pose la question.
Et malgré tous ses efforts, après avoir lu La Chambre blanche, après avoir trouvé presque exagérément tragiques les événements qui s'y déroulent, après avoir constaté que le réel était passé par là, on a du mal à le croire optimiste.


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MessagePosté le: Sam Oct 17, 2015 6:04 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur son blog Actu du Noir :

Citation:

Martyn Waites confirme

On a découvert Martyn Waites avec l’excellent Né sous les coups.
Il revient avec La Chambre blanche, une véritable claque.


1946 à Newcastle, nord de l’Angleterre.
Jack Smeaton revient de la guerre, complètement traumatisé par ce qu’il a vu lors de la libération des camps.
De retour au pays il ne voit aucun espoir pour lui.
Jusqu’à ce qu’il assiste à un meeting de Dan Smith, leader travailliste qui promet de refaire le monde et surtout la ville.
Avec lui et Ralph Bell, ils vont éradiquer les taudis, faire surgir de terre une nouvelle ville, plus belle, une ville où les ouvriers seront fiers de vivre.

Malheureusement, le pouvoir et la construction entrainent toujours la corruption.
Surtout quand dans les parages trainent des gens comme Brian Mooney, déjà fracassé et tordu, qui hait le monde entier et est prêt à tout pour se venger de tout et de tous.

Vingt, trente ans plus tard, que restera-t-il de leurs rêves à tous ?


Quel bouquin, quelle gifle !
Trente ans de la vie d’une ville du nord de l’Angleterre.
Trente ans d’espoirs déçus, d’illusions fracassées, de vies détruites, de trahisons, de souffrances mais aussi d’espoirs qui renaissent, de révoltes, de courage, de révolution politique, culturelle et musicale.

Le démarrage de ces cités qui, au départ, furent un rêve de modernisme et sont aujourd’hui le symbole de l’échec.

Trente ans de destins d’hommes et de femmes brisés, qui se relèvent encore et encore … jusqu’à la dernière fois.
Trente ans d’histoires individuelles dures, âpres, insoutenables parfois, qui dressent le portrait de toute une époque.
Trente de souffrances pour les plus faibles.
Des histoires qui montrent que la souffrance ne rend pas meilleur, elle rend méchant, méfiant, et, souvent, la victime devient bourreau.
Des histoires racontées avec une lucidité qui n’exclue pas l’humanité, bien au contraire, et avec autant d’empathie que de tranchant.

Une vraie saga avec du souffle, de l’énergie, une générosité et une écriture à la fois sans pitié et si pleine de tendresse.
Des personnages incroyables, inoubliables, de la plus extraordinaire des héroïnes au dernier des salauds.
Des personnages faibles, terrifiants, attachants, fragiles, indestructibles, faillibles …

Putain de bouquin ! A ne manquer sous aucun prétexte.


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chouchou
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MessagePosté le: Sam Oct 24, 2015 6:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mon avis:
Citation:
Le noir ne se départ pas du noir, la violence ne se départ pas de la violence... On suit les parcours intriqués, entremêlés, entrecroisés de personnages tourmentés, meurtris voire pathologiques dans une fresque à la Pollock révélatrice des affres d'une vie et de sa genèse. Ebouriffé par la capacité suggestive de l'auteur qui "magnifie" cette noirceur en respectant un tempo, consistant du début jusqu'à son terme, on ressort de cette lecture blessé et groggy par moments. Malgré ce déchainements d'horreurs réalistes le dernier mot est ESPOIR. Martyn Waites est un maitre!

Coup de coeur! Rare comme vous aurais pu le remarquer...
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Celui qui affronte les monstres devra veiller à ce que, ce faisant, il ne devienne pas lui-même un monstre.
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MessagePosté le: Sam Oct 24, 2015 7:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Beau commentaire, Chouchou (en plus en langage compréhensible, ce qui fait doublement plaisir ! Wink ).
Content en tout cas que ce roman t'ait autant plu, je ne peux d'ailleurs que te recommander de lire - si ce n'est pas déjà fait - Né sous les coups, paru en Rivages/Noir.
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MessagePosté le: Sam Oct 24, 2015 10:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

norbert a écrit:
Beau commentaire, Chouchou (en plus en langage compréhensible, ce qui fait doublement plaisir ! Wink ).
Content en tout cas que ce roman t'ait autant plu, je ne peux d'ailleurs que te recommander de lire - si ce n'est pas déjà fait - Né sous les coups, paru en Rivages/Noir.

J'avais lu Né sous les coups que j'avis aussi apprécier, cf. mon avis, mais sur cet opus la force de ses personnages et le glissement dans le temps est terrible...
N.B.: Pollock, le peintre. Jackson.

Concernant ma façon d'écrire, c'est celle que j'utilise de manière générale, pro, personnelle, au tout venant, bref il m'est "difficile" de changer; en général elle sorte spontanément comme celle-ci. Et au vu de nos lectures respectives et avis, j'ai cette impression que nos gouts convergent.... Smile
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MessagePosté le: Dim Oct 25, 2015 12:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

chouchou a écrit:

J'avais lu Né sous les coups que j'avis aussi apprécier, cf. mon avis, mais sur cet opus la force de ses personnages et le glissement dans le temps est terrible...


Ah oui, je me souviens de ton avis en plus, maintenant que tu le dis !... Embarassed


chouchou a écrit:
N.B.: Pollock, le peintre. Jackson.


J'avoue ne pas connaître le peintre (je vais me renseigner). Mais je comprends mieux, car je ne voyais pas trop de lien entre Waites et l'auteur américain. Wink

En tout cas, je devrais enfin recevoir cette Chambre blanche en début de semaine prochaine, et même si je ne pourrai pas le lire tout de suite à cause d'autres lectures prioritaires, j'ai hâte de m'y plonger car je sais que je vais passer un grand moment.
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chouchou
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MessagePosté le: Dim Oct 25, 2015 12:52 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
En tout cas, je devrais enfin recevoir cette Chambre blanche en début de semaine prochaine, et même si je ne pourrai pas le lire tout de suite à cause d'autres lectures prioritaires, j'ai hâte de m'y plonger car je sais que je vais passer un grand moment.

TRES grand moment et apprête toi à déguster, dans tout les sens du terme, tu auras probablement besoin, sur certains passages, de reprendre ton souffle pour éviter la crise d'apoplexie....
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MessagePosté le: Dim Oct 25, 2015 1:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

chouchou a écrit:
Citation:
En tout cas, je devrais enfin recevoir cette Chambre blanche en début de semaine prochaine, et même si je ne pourrai pas le lire tout de suite à cause d'autres lectures prioritaires, j'ai hâte de m'y plonger car je sais que je vais passer un grand moment.

TRES grand moment et apprête toi à déguster, dans tout les sens du terme, tu auras probablement besoin, sur certains passages, de reprendre ton souffle pour éviter la crise d'apoplexie....


J'aime quand on me parle comme ça... Mr. Green
J'aime les romans noirs qui font mal.
Miam !
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MessagePosté le: Mer Oct 28, 2015 4:44 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Laurent greusard pour K-libre.fr :

Citation:

La femme est l'avenir de l'homme

La Chambre blanche s'ouvre dans la noirceur la plus totale : à Newcastle, Jack, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, vit avec le souvenir de la libération des camps de concentration.
Pour survivre, il travaille dans les abattoirs en tuant des bœufs assez réticents pour se faire liquider.
Dans le même temps Monica, une jeune fille, se fait violer par son père, qui va aussi la louer à d'autres pédophiles.
Elle deviendra prostituée.
En parallèle, Dan Smith, un jeune leader socialiste qui a conquis la mairie de la ville essaie de changer la vie en améliorant les conditions de logement.
Et les choses ne vont pas aller en s'améliorant.
Tout d'abord, Monica va reproduire sur sa fille ce qu'elle a subi, puis un autre acteur du roman découvrira dans la violence de l'abattoir un exécutoire hélas insuffisant à sa propre violence.
Enfin, les rêves socialistes se déforment en opération immobilières, malfaçons, corruptions et contrôles de l'ensemble par des gangsters qui blanchissent ainsi leurs profits.
Mais un sort tout particulier est réservé aux femmes : violées, battues, échangées, voire offertes en option avec l'entreprise de leur mari, elles subissent leurs sorts et seule l'une des protagonistes du roman de Martyn Waites parviendra dans la douleur à vivre tranquillement et presque normalement.

La Chambre blanche est une tragédie dont quasiment tous les personnages qui ouvrent le roman se retrouveront morts à la fin. L'intrigue s'étire par plongées successives dans la ville de Newcastle entre 1945 et 1974.
Nous allons suivre la famille Bell et ceux qui tournent autour.
Les destins se croisent, entrent en friction, s'éloignent ou se rejoignent.
La Chambre blanche est rythmée par des musiques qui la ponctuent et qui même pour des Français l'installent dans le paysage : des big bands à Jimmy Hendrix, c'est toute un époque qui revit.
Mais on reste dans la grande tradition du roman anglais : on choisit un lieu, et l'on décrit avec soin les liaisons entre politiciens véreux, les riches parrains locaux et les petits gangsters du cru qui tentent de se faire leur place sous les nuages et la brume.
Au milieu de ce capharnaüm, des gens de bien essaient de vivre honnêtement, mais c'est éminemment compliqué et ce sont généralement eux qui paient les pots cassés.

Martyn Waites sait reconstituer les époques.
Il crée des personnes qui sont à la fois des humains et les jouets de la société, et il le fait avec une économie de moyens, sachant raconter des scènes intimes comme des scènes de bagarre ou des "massacres" avec l'intensité et l'émotion nécessaires, restant pudique même en décrivant des horreurs.
La Chambre blanche s'ouvre donc sur l'horreur, décrit trente ans de la vie avant de s'achever sur une possibilité de rédemption, un espoir, comme une bouffée d'air salutaire et qui sonne quand même juste. Un espoir qui passe par les femmes, comme un rappel de la célèbre phrase de Louis Aragon, comme le rêve d'une vie meilleure que voulaient les socialistes anglais de 1945 avant de mettre les mains dans le cambouis et d'y découvrir des petits diamants.


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MessagePosté le: Ven Sep 13, 2019 11:30 am    Sujet du message: Répondre en citant




Les avis enthousiastes ont continué à s'accumuler sur PP :

Gamille67 a écrit:

Un roman très très noir et par moment très violent. A n'en pas douter, l'auteur sait raconter une bonne histoire et donner vie à des personnages (même si on n'aimerait en rencontrer aucun, en ce qui concerne ceux de ce livre). Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas trop aimé la fin, très sombre et destructrice, même si tout se termine sur une fragile note d'espoir.
8/10



Janjak a écrit:

Martyn Waites après Né sous les coups frappe à nouveau très fort, on encaisse une nouvelle gifle pratiquement aussi violente que la précédente.
Ce roman est une fois de plus d'une rare noirceur, avec des scènes extrêmement dures, la misère à tous les coins de rue et surtout des personnages inoubliables, de la crapule jusqu'à l’héroïque en passant par les faibles et les puissants, tous les genres sont représentés.
Une petite déception, le personnage de Dan Smith, le politique véreux qui se trouve un peu en décalage et qui à mon goût n'apporte pas grand chose à l'intrigue.
9/10



JohnSteed a écrit:

Contrairement à ce que peut laisser penser le titre du livre, La Chambre blanche est noir. Très noir. Martyn Waites confirme tout le bien que je pensais de lui après la lecture de son premier livre Né sous les coups. A l’instar de Dennis Lehane avec Boston, l’écrivain anglais raconte sa ville, Newcastle.

Après la Deuxième Guerre Mondiale, Jack Smeaton, un soldat revenu hanté par les images des camps de la mort, rencontre son idéal politique à travers Daniel Smith, leader du Parti travailliste ; embauché par Ralph Bell, le plus gros entrepreneur du bâtiment de la ville, il construira le nouveau Newcastle ; Brian Mooney, après s’être enfui à Londres recherché par la police pour avoir sauvagement agressé un des fils Bell, revient sous une autre identité bien décider à prendre sa part dans cette nouvelle cité, où les tours s’élèvent aussi vite que les ambitions ; son ancienne fiancée, Monica, violée et prostituée dès son plus jeune âge, fait subir à sa fille, Mae, toutes ces horreurs de son enfance.

Oui, c’est noir. On ne rigole pas à la lecture de La Chambre blanche. Mais Martyn Waites, à l’image d’un phare dans cette mer agitée et cruelle, illumine d’espoir le lecteur. Car après la souffrance, il y a l’espoir. Pour l’avenir.
Un auteur qui rentre dans la liste de mes préférés. Irrémédiablement.
9/10


Par contre, dommage que le titre ne soit pas sorti en poche, et surtout que Rivages n'en ait pas publié d'autres de cet auteur. Espérons qu'ils ne l'aient pas abandonné (faute de ventes suffisantes ?)...
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MessagePosté le: Dim Sep 22, 2019 4:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, je l'espère aussi.
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MessagePosté le: Ven Avr 01, 2022 3:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Moi qui désespérais de ne plus lire de nouvelles parutions de Martyn Waites, et après quelques recherches, je suis tombé sur :

https://polars.pourpres.net/personne-1954

Tania Carver est le pseudonyme de Martyn et Linda Waites. Mari et femme dans la vie.

Je vais donc essayer de me procurer:








Mais, selon wiki, même sous ce pseudonyme, toute la série n'a pas été traduite en français.
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