Posté le: Ven Jan 20, 2017 9:04 am Sujet du message:
Dodger a écrit:
Ottis Toole est totalement raide fan de Sandrine Collette, son 10 n'est ni une surprise, ni un indice réellement objectif de la qualité de ce nouveau livre
Pas tout à fait d'accord avec toi sur un point : c'est vrai qu'il est raide fan de Collette, mais ce n'est pas pour ça qu'il lui avait décerné jusque là des notes forcément mirobolantes : 8/10 pour Il reste la poussière qu'il considérait comme son meilleur roman jusqu'à ces Larmes noires, là où personnellement je trouve qu'elle mérite au moins largement un 9.
Et il n'est d'ailleurs pas non plus du genre à mettre souvent des 10 - c'est le moins qu'on puisse dire - ni même des 9.
En plus, on ne fait pas ce genre de remarque - j'allais dire de "procès" - aux fans de Thilliez, Bernard Minier, Chattam ou tout autre auteur, en leur disant que leurs 9 ou 10/10 ne sont pas "objectifs", donc je ne vois pas pourquoi Ottis Toole aurait droit à ce traitement particulier !
Sinon, pour le reste, les goûts et les couleurs, comme on dit... _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Ven Fév 03, 2017 4:08 pm; édité 1 fois
Posté le: Mer Fév 01, 2017 7:16 pm Sujet du message:
Mon avis.....
Citation:
La brillance, les lumières de la métropole attisent les rêves. Quand ceux-ci sont déçus la chute est vertigineuse. Car la société en a décidé autrement, un tunnel sombre se profile devant une jeune femme à l’orée de sa vie.
« Il a suffi d’une fois. Une seule mauvaise décision, partir, suivre un homme à Paris. Moe n’avait que vingt ans. Six ans après, hagarde, épuisée, avec pour unique trésor un nourrisson qui l’accroche à la vie, elle est amenée de force dans un centre d’accueil pour déshérités, surnommé «la Casse».
La Casse, c’est une ville de miséreux logés dans des carcasses de voitures brisées et posées sur cales, des rues entières bordées d’automobiles embouties. Chaque épave est attribuée à une personne. Pour Moe, ce sera une 306 grise. Plus de sièges arrière, deux couvertures, et voilà leur logement, à elle et au petit. Un désespoir.
Et puis, au milieu de l’effondrement de sa vie, un coup de chance, enfin : dans sa ruelle, cinq femmes s’épaulent pour affronter ensemble la noirceur du quartier. Elles vont adopter Moe et son fils. Il y a là Ada, la vieille, puissante parce qu’elle sait les secrets des herbes, Jaja la guerrière, Poule la survivante, Marie-Thé la douce, et Nini, celle qui veut quand même être jolie et danser.
Leur force, c’est leur cohésion, leur entraide, leur lucidité. Si une seule y croit encore, alors il leur reste à toutes une chance de s’en sortir. Mais à quel prix? »
Moe de son île imagine sa destinée sous les meilleurs auspices mais le désenchantement sera brutal et rapide. Entre déshérence, errance et voie sans issue elle aboutit dans une cité qui n’en est pas une, la casse, où sont concentrés une frange de la société qui n’a plus voix au chapitre.
Une société qui refoule, qui sélectionne son peuple et les produits d’une décrépitude politique, morale, éthique où parqués dans la périphérie du cœur citadin, les marqués de la vie sont effacés, ont le mépris tatoués sur leur ceinture scapulaire. Cette société qui fait l’économie d’une réflexion moraliste, qui fait l’économie du soutien à autrui par l’insertion mais qui reste dispendieuse dans sa volonté de gentrification assumée et jusqu’auboutiste est une société qui abandonne l’essence même des préceptes, des piliers de la cité. On est aux antipodes des actions, de la volonté d’une association telle que Les Enfants de Don Quichotte et les êtres qui peuplent La Casse vivent d’expédients, de rêves ou de tristes lucidités.
A l’inverse du Car de Harry Crews où des hommes ingèrent des carcasses automobiles, on est aux prises, comme une parabole, à des voitures vouées à la casse qui sont les sarcophages des existences d’êtres humains. De cette descente inexorable, hélicoïdale, d’une génération réprouvée, un régime politique balisé par le repli sur soi, la crainte d’autrui dans ses différences, ses singularités n’octroie plus d’échappatoires, de portes ouvertes.
Sandrine Collette franchit, à mes yeux, une étape dans sa vie de littérateur. Celle de la maturité d’écriture qui magnifie un texte noir, aride et émouvant. J’ai été touché, très touché par son discours sur nos problématiques actuelles et lance une réflexion personnelle de son lectorat face à nos enjeux de société et par quelle politique veut-on les cadrer. L’auteur présente dans la majorité de ses livres une thématique commune qu’est l’enfermement. Dans cet opus, il est oppressant paradoxalement dans cette communauté moribonde, furibonde.
Puissant, émouvant, hypnotique pour sa lecture et le niveau d’écriture !
Chouchou.
_________________ Celui qui affronte les monstres devra veiller à ce que, ce faisant, il ne devienne pas lui-même un monstre.
Posté le: Mer Fév 01, 2017 7:51 pm Sujet du message:
Merci Chouchou de partager ton avis - très bien écrit, qui plus est - ici. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Moe, le personnage principal du dernier roman de l’étonnante Sandrine Collette, et première excellente nouvelle de la « rentrée » littéraire 2017, est une jeune fille des Îles.
Une « sirène venue du Pacifique » avec un joli sourire, un visage « doré de soleil », des « cils rieurs ».
« Elle en a fait espérer du monde, la petite, tout alanguie sur le sable, des heures à contempler la mer, à y glisser son corps sans jamais se lasser, fascinée par le reflet de l’eau, par les marées invisibles, le galbe des vagues .»
Une vie de rêves et d’espoirs jusqu’à ce qu’elle rencontre Rodolphe, le parisien et qu’elle décide, sur un coup de tête de le suivre et d’aménager avec lui.
C’est le début d’une existence de misère et de servitude.
Le prince charmant la traite comme une moins que rien, une esclave, lui impose la présence de sa grand-mère.
Une plaie vivante au sens propre comme au figuré, qui l’épie du matin au soir.
Quand Rodolphe sombre dans l’alcool, elle multiplie les petits boulots, sort le soir.
Lorsqu’il commence à la frapper, elle décide de quitter le foyer avec un nourrisson sans nom, silencieux, fruit d’une liaison avec un inconnu.
Dans un premier temps, elle habite chez une connaissance.
Puis cette dernière se lassa et Moe échoue à la Casse, une ville de miséreux survivant dans des carcasses de voitures.
Une existence coupée du monde extérieur avec d’étranges et impitoyables règles.
Pour quitter ce lieu autrement que les pieds devant, il faut rembourser le droit exorbitant d’y être entré…
Moe y rencontre cinq femmes qui l’adoptent et la protège.
Un premier coup de chance. Prémonitoire ?
Ce roman qui devrait comme les précédents (Des noeuds d’acier, Un vent de cendres, Six fourmis blanches, Il reste la poussière) être couronné de nombreux prix, vous scotche sur place.
Bien malin qui peut dire ce que la page suivante vous réserve.
Plus le temps passe, plus Sandrine Collette maitrise son art.
C’est original, noir mais profondément humain.
Moe et son nourrisson silencieux, Ada-La-Vieille, Jaja-La-Guerrière, Marie-Thé-La-Douce, Nini-Peau-De-Chien, La Poule, sont des personnages inoubliables et profondément attachants.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Mer Fév 22, 2017 8:57 am Sujet du message:
J'avais apprécié Des nœuds d'acier. J'ai un peu moins aimé Un vent de cendre. J'ai été très déçu par Six fourmis blanches. Du coup, je n'ai pas lu Il reste la poussière...
"Les larmes noires sur la terre" me permettrait-il de me réconcilier? ...
Age: 63 Inscrit le: 11 Aoû 2009 Messages: 1012 Localisation: The Pink City
Posté le: Mer Fév 22, 2017 9:47 am Sujet du message:
thibe a écrit:
J'avais apprécié Des nœuds d'acier. J'ai un peu moins aimé Un vent de cendre. J'ai été très déçu par Six fourmis blanches. Du coup, je n'ai pas lu Il reste la poussière...
J'ai eu exactement le même ressenti que toi, thibe.
Du coup, j'ai du mal a me lancer dans la lecture d'un de ses nouveaux romans, vu ceux garnissant ma PAL... _________________ "N'oublie pas que l'on écrit avec un dictionnaire et une corbeille à papier, tout le reste est litres et ratures." Antoine Blondin
Posté le: Mer Fév 22, 2017 11:19 am Sujet du message:
TaiGooBe a écrit:
thibe a écrit:
J'avais apprécié Des nœuds d'acier. J'ai un peu moins aimé Un vent de cendre. J'ai été très déçu par Six fourmis blanches. Du coup, je n'ai pas lu Il reste la poussière...
J'ai eu exactement le même ressenti que toi, thibe.
Du coup, j'ai du mal a me lancer dans la lecture d'un de ses nouveaux romans, vu ceux garnissant ma PAL...
Tu as lu Il reste la poussière, TaiGooBe ?
Il change assez nettement avec ses romans précédents, y compris Six fourmis blanches.
C'est pour ça qu'autant pour Thibe que pour toi, à mon avis il ne faut pas rester sur la déception qu'a pu vous causer Six fourmis blanches, et vraiment essayer de lire soit ces Larmes noires (qui m'attend dans ma pile, je n'ai pas encore pu le lire), soit Il reste la poussière, superbe roman d'atmosphère à la fois âpre (comme son décor époustouflant et les relations entre ses personnages) et lumineux.
Ce n'est pas un thriller, pas plus un roman d'enquête, mais un grand roman noir initiatique aux allures de western (sans indiens et tout le toutim, c'est le cadre de la Patagonie de la fin du XIXe/ début XXe siècle qui donne ce sentiment).
Bref, vraiment à découvrir !
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Age: 63 Inscrit le: 11 Aoû 2009 Messages: 1012 Localisation: The Pink City
Posté le: Mer Fév 22, 2017 11:42 am Sujet du message:
norbert a écrit:
Tu as lu Il reste la poussière, TaiGooBe ?
Il change assez nettement avec ses romans précédents, y compris Six fourmis blanches.
Non, je ne l'ai pas lu et je ne le lirais probablement pas.
Je suis allé faire un petit tour du côté des votes sur PP et cela ne m'a pas non plus donné un début d'envie d'aller m'ennuyer dans la Pampa _________________ "N'oublie pas que l'on écrit avec un dictionnaire et une corbeille à papier, tout le reste est litres et ratures." Antoine Blondin
Posté le: Mer Fév 22, 2017 11:53 am Sujet du message:
TaiGooBe a écrit:
norbert a écrit:
Tu as lu Il reste la poussière, TaiGooBe ?
Il change assez nettement avec ses romans précédents, y compris Six fourmis blanches.
Non, je ne l'ai pas lu et je ne le lirais probablement pas.
Je suis allé faire un petit tour du côté des votes sur PP et cela ne m'a pas non plus donné un début d'envie d'aller m'ennuyer dans la Pampa
Ben à ce moment-là, suis le mouvement, zappe-le et embraye sur les Larmes noires, si celui-là t'attire davantage. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Mer Avr 12, 2017 2:17 pm Sujet du message:
Je n'avais plus lu S. Colette depuis Des noeuds d'acier, j'ai constaté un grand changement dans le style d'écriture plus mature, plus profond.
Des faits romancés certes, mais qui semblent trés plausibles dans un futur proche : les miséreux parqués dans des casses, une vielle bagnole pour seule habitation, du travail dans les champs pour un salaire misérable, des surveillants implacables, des trafics abominables ... Pourquoi pas ?
C'est dans cet environnement que l'on va suivre Moe, l'enfant, et les cinq femmes qui vont l'accueillir , l'aider à vivre au sein de cette communauté bien à part. La description des lieux est claire, les personnages sont très touchants, impossible de rester insensible. C'est un magnifique roman noir, bouleversant, dramatique, d'une profondeur remarquable.
"Quand tu as tenté ta chance, t'imaginais la France, comme un Eldorado ... Mais les royaumes enchantés sont régis par les lois, et les contes de fées soumis à des quotas. Tes espoirs sont échoués, tes rêves sont enterrés car tu n'étais pas le bienvenu chez nous, non ..."
Je conseille sincèrement à ceux qui boudent Sandrine Colette de tenter cette lecture pour vous réconcilier avec l'auteur et les autres foncez, c'est une pépite ! _________________ La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien
Posté le: Jeu Avr 20, 2017 8:39 pm Sujet du message:
Je viens seulement de comprendre que ce roman a comme base la nouvelle parue il y a près de 3 ans :
Je l'avais bien apprécié.
Quant à ce que tu as écrit Emil', cela me fait penser à une très belle et très touchante chanson de Tété :
On la retrouve sur l'album intitulé L'Air de rien (2001) qui fut pour moi une révélation. _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
Posté le: Ven Avr 21, 2017 7:57 am Sujet du message:
"Quand tu as tenté ta chance, t'imaginais la France, comme un Eldorado ... Mais les royaumes enchantés sont régis par les lois, et les contes de fées soumis à des quotas. Tes espoirs sont échoués, tes rêves sont enterrés car tu n'étais pas le bienvenu chez nous, non ..."
C'est un extrait d'une chanson aussi, qui ne revenait sans cesse en tête lors de ma lecture
_________________ La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien
Posté le: Ven Mai 12, 2017 9:16 am Sujet du message:
>> Sandrine Collette présente son nouveau roman :
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Dim Aoû 20, 2017 8:29 pm Sujet du message:
>> La chronique de Pierre Faverolle sur Black Novel :
Citation:
Les Larmes noires sur la terre de Sandrine Collette
Ceux qui ont lu le premier roman de Sandrine Collette sont forcément devenus des fans de son écriture et de ses intrigues.
Avec ce cinquième roman, on se retrouve une nouvelle fois avec une intrigue inédite et des personnages extraordinaires dans une ambiance bien noire et bien violente.
Moe a quitté les îles pour venir s’établir en métropole, et suivre Rodolphe.
C’est une façon pour elle de s’imaginer un avenir, de sortir de la misère.
Mais elle va vite déchanter, subissant les insultes et les maltraitances de la part d’un homme qu’elle connaissait finalement bien mal.
Devenue sa bonne à tout faire, son avenir est bien noir.
Alors qu’il ne la touche plus, elle va tomber enceinte après un bal où elle a rencontré un autre homme, qui ne la reverra plus.
Décidée à garder le bébé, elle mettra au monde un petit garçon, accueilli avec indifférence par Rodolphe.
Elle met de coté chaque monnaie pour fuir avec son petit, et finit par partir, hébergée par une copine.
Elle a bien du mal à trouver du travail et sa copine croit qu’elle ne fait rien de ses journées.
A nouveau, Moe se retrouve à la rue, et trouve refuge aux urgences d’un hôpital.
Au moins est-elle au chaud.
Mais les services sociaux la repère et l’envoie à la Casse.
C’est un endroit où on « stocke » les carcasses de voiture et dans lesquelles vivent des sans-abris.
On leur demande juste de travailler aux champs pour quelques malheureux euros par jour.
Par contre, pour partir, on leur demande 15 000 euros.
Là, Moe apprend les règles.
Chaque personne reçoit un numéro qui représente le numéro de la voiture cabossée.
Moe hérite d’une 306 et découvre ses voisines au nombre de cinq : Poule, Nini, Marie-Thé, Jaja et Ada.
Auprès d’elles, elle va découvre la loyauté, la survie et l’histoire de chacune.
Mais dans un décor apocalyptique tel que celui-là, l’avenir ne peut qu’être noir et dramatique.
Il était une fois … une société créée par des humains qui se déshumanisait.
Ce roman n’est pas un conte de fée.
C’est même un véritable cauchemar que nous propose Sandrine Collette, sous la forme d’un roman d’anticipation.
Après quelques dizaines de pages qui nous présentent la trajectoire de Moe, nous entrons dans la Casse, pour un voyage qui va durer 300 pages.
Ce qui est effarant, c’est l’imagination que déploie Sandrine Collette pour nous plonger dans le quotidien de ces femmes qui vivent de rien, qui mettent en commun le peu de subsistance qu’elles arrivent à se procurer pour survivre.
Chaque scène nous plonge vers un nouvel aspect de cette vie, et nous découvrons cet univers comme si on l’avait devant les yeux.
Entre les températures estivales intenables derrière un pare-brise à l’hiver glacial où il faut se couvrir de couvertures pour supporter les rigueurs des températures négatives, l’entraide est le seul moyen pour s’en sortir.
Cette communauté est formidablement mise en scène par Sandrine Collette, qui a créé pour l’occasion des personnages bien distincts, avec chacune leur propre personnalité et avec chacune leur histoire.
Car chaque femme a ses propres raisons pour être ici, et l’auteure va leur réserver un chapitre de ci de là pour qu’elles se confient.
Nous finirons par toutes les écouter, ressentir ce qu’elles ont ressenti.
Et à chaque paragraphe, nous relèverons la tête de cet univers sombre pour nous révolter.
Car la grande force de Sandrine Collette pour ce roman est d’être restée à coté, refusant de prendre parti, se contenter de regarder ces femmes vivre, avec sa caméra à l’épaule, pour mieux nous faire ressentir l’injustice et la pauvreté de la situation.
Et plus que des larmes, ce sont des sentiments de révolte qui vont nous animer à force de fréquenter ces pauvres femmes.
Ce n’est jamais larmoyant, mais c’est incontestablement noir et sombre, car ce que tous ces personnages vivent, on le prend en pleine gueule.
Au final, je ne sais pas comment vous prendrez ce roman où ses personnages montrent plus d’humanisme que la société qui les a créés.
Personnellement, je me suis juste posé une question : Est-ce là la société que nous avons voulu ?
Rassurons-nous, ceci n’est que de la littérature…
Quoique….
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
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