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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11679 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Déc 27, 2012 3:30 am Sujet du message: Sur le fil du rasoir - Oliver Harris (Seuil) |
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Découverte d'un nouvel auteur britannique aussi talentueux que prometteur au Seuil Policiers, avec Sur le fil du rasoir de Oliver Harris, traduit par Stéphane Carn.
Le livre :
Nick Belsey, enquêteur à la brigade criminelle de Hampstead, vient de planter la voiture de patrouille dans un arbre.
S'il n'y avait que l'alcool...
Couvert de dettes, viré par son propriétaire, mal noté par ses supérieurs, il avance maintenant sur le fil du rasoir.
À moins que sa nouvelle mission ne lui ouvre les portes de la fortune: un oligarque russe a disparu.
Il lui suffit d'un geste pour rafler sa maison, sa Porsche et ses comptes en banque.
Mais petite arnaque deviendra grande, et de l'opulence des belles demeures de Hampstead Heath aux ambitieuses magouilles que l'on concocte à la City de Londres, il n'y a qu'un pas.
Que Belsey franchit malgré lui.
Et bientôt, son problème n'est plus tant de détourner quelques fonds que de sauver sa peau...
Brillant et profondément original, Sur le fil du rasoir apporte une belle dose de vitamines au polar anglais, en sommeil ces dernières années. Avec un héros dont on ne sait s'il est corrompu ou loyal, mais au charme indéniable, et un superbe portrait de Londres, métropole interlope du XXIe siècle, où le crime d'antan est supplanté par ce qui rapporte vraiment gros: l'escroquerie financière.
« Le texte est vif, documenté, énigmatique. Et l'idée est belle, pour mettre en scène, depuis la City de Londres, le labyrinthe de la finance dérégulée, des sociétés écrans et des paradis fiscaux, que d'avoir imaginé ce bal des fantômes et des vampires insatiables. Le capitalisme du désastre version roman noir. »
Michel Abescat - TELERAMA
« Le flic de Sur le fil du rasoir, d'Oliver Harris, ne rate l'occasion ni de faire de l'argent, ni de boire un coup...
Décalant les codes du roman policier, Sur le fil du rasoir surprend par son rythme et sa maîtrise et séduit par cet antihéros, avatar moderne et politiquement incorrect d'un Arsène Lupin à la sauce british. Surtout, le roman réveille Londres, trop longtemps oubliée comme grande ville de roman noir, capitale d'une mondialisation aussi étincelante que maléfique, où les quartiers financiers ont remplacé les faubourgs coupe-gorge de Dickens. »
Bastien Bonnefous - LE MONDE
>> Le site de l'auteur : http://oliverharris.co.uk/
L'auteur :
Oliver Harris est né dans le nord de Londres en 1978.
Après des études supérieures de lettres, il prépare actuellement sa thèse sur la psychanalyse et les mythes grecs, tout en écrivant des articles pour le Times Literary Supplement.
Sur le fil du rasoir est son premier roman.
>> L'avis de Xavier sur PP :
Citation: |
9/10
Excellent polar sur fond de collusion dans les sphères du pouvoir.
Harris montre les ententes financières entre puissances économiques et politiques à la merci de quelque arnaque.
Avec Nick Belsey, un flic, littéralement à la rue, qui va essayer de se refaire de manière peu orthodoxe, l’auteur nous conduit dans le dédale des vies, des vengeances et de l’avidité et rend le personnage sympathique, qu’on n’a envie de sauver.
Même si Belsey s’en sort étonnamment très bien avec l’aide d’une plume bienveillante, j’ai bien accroché à ce personnage qui tente le tout pour le tout…
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11679 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Oct 12, 2015 9:57 pm Sujet du message: |
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Disponible en poche chez Points :
>> La chronique de Bruno sur son blog Passion Polar :
Citation: |
Le polar anglais se porte bien, merci pour lui.
Et s’il fallait vous en convaincre, je vous invite alors à lire Sur le fil du rasoir d’Oliver HARRIS, pour vous rendre compte que la relève est même assurée.
A 34 ans, Oliver HARRIS accomplit avec ce premier roman un joli coup, réussissant là où beaucoup d’auteurs se cassent souvent les dents : écrire un roman enlevé, percutant, doté d’une trame solide aux ramifications nombreuses et judicieuses.
Un roman où chaque élément, chaque personnage, chaque situation participe à une mécanique savamment réfléchie et d’une redoutable efficacité.
Le résultat est ici impressionnant, tant l’auteur possède une maîtrise narrative quasi machiavélique et que l’on a bien à l’esprit qu’il s’agit d’un premier roman.
Mais pour faire un très bon livre, un scénario bien ficelé ne suffit pas. Encore faut il que celui-ci se déploie autour d’un personnage principal hors du commun.
Nick Belsey est « constable » dans la police londonienne (1er échelon dans les grades des officiers de police).
Pour lui les choses ne tournent pas vraiment rond.
Divorcé, criblé de dettes de jeu, un propriétaire qui ne le laisse plus rentrer chez lui, et l’alcool pour seul refuge.
Un flic borderline qui n’hésite pas de temps en temps à profiter des opportunités que lui offre son statut pour améliorer ses fins de mois.
Pour arranger le tableau, la commission de discipline le guette et son chef le déteste.
Faut dire que le bougre a eu la mauvaise idée d’offrir du bon temps à l’épouse de son supérieur.
Nous retrouvons notre homme dès le premier chapitre, dans une situation inconfortable, encastré contre un arbre dans le véhicule de patrouille qu’il a « emprunté » pour faire le tour des pubs et s’offrir une énième biture, à la santé d’une carrière en bout de course.
Vous me direz sans doute qu’un personnage de flic à la dérive, rien de plus classique.
Et vous auriez sans doute raison.
Mais l’intelligence d’Oliver Harris et de faire de celui-ci un funambule, un personnage dont la lumière diffère selon circonstances.
Tantôt flic, tantôt voyou, un homme qui veut s’enfuir mais ne se résout jamais à partir.
Pourtant quand il arrive dans cette grande demeure luxueuse pour enquêter sur la disparition mystérieuse d’un oligarque russe, Belsey devine rapidement tout le bénéfice qu’il pourrait tirer de la situation.
Une nouvelle vie lui tend les bras :
Vider la maison, puis les comptes du défunt qu’il découvrira mort enfermé dans une pièce forte, quitter Londres pour abandonner son existence misérable.
Mais un tel projet demande du temps et de l’organisation.
On ne siphonne pas plusieurs millions sans avoir au préalable assuré ses arrières en mettant en place toute une stratégie visant à faire main basse sur le magot et à brouiller les pistes.
Alors en attendant, autant profiter de cette vie facile en se glissant dans la peau de cet Alexeï Devereux, ce milliardaire qui a étendu son empire aux casinos, aux champs de courses, aux médias et à la haute finance.
Oui mais voilà, enquêter sur cet oligarque insaisissable qui ressemble de plus en plus à un fantôme, pour donner le change et assurer la réussite de son projet de spoliation, va très vite mettre Belsey dans une situation des plus périlleuses.
D’ autant que celui-ci va mettre le doigt sur l’existence d’un mystérieux projet « Boadicée » autour duquel gravitent pas mal de requins de la haute finance, avec dans leur sillage des personnes fort peu recommandables.
Dans cette histoire mouvante dans laquelle il s’enfonce toujours un peu plus à chacune de ses actions, Belsey joue un véritable numéro d’équilibriste dans un univers dont il découvre les enjeux et les règles, y naviguant tantôt avec son flair de flic pour sauver sa peau, tantôt avec roublardise, attiré par l’appât du gain.
Un personnage hors du commun qui donne à ce roman toute son originalité et sa force.
Assurément, Oliver Harris signe avec Sur le fil du rasoir un très bon roman.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11679 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Oct 13, 2015 7:53 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Laurent Greusard pour le webzine K-libre :
Citation: |
Flic et ripou
Chrissie Hynde chantait il a quelques années que la ligne (autrement dit le fil du rasoir) était mince entre l'amour et la haine.
Depuis quelques décennies, les romanciers noirs anglais appliquent le même principe avec les forces de police.
Côtoyer les malfrats de la pire espèce est peut-être le meilleur moyen de ne plus trop visualiser la ligne que l'on ne doit pas franchir.
Nick Belsey, policier à la brigade criminelle de Hampstead Heath est dans la panade la plus totale.
Divorcé, il s'est endetté au delà du raisonnable et cherche à oublier ses déboires dans des cuites violentes.
À ce titre, toute la longue scène d'ouverture où le policier se réveille après une jolie biture, et découvre qu'il vient de détruire un véhicule de fonction est rendue avec la force de quelqu'un qui connait de près les réveils alcoolisés.
Appelé pour enquêter sur la disparition d'un oligarque russe qui vivait reclus, Nick Belsey y voit l'occasion de refaire sa vie en pillant la maison du disparu.
Mais en agissant ainsi, il se retrouve dans le collimateur de ceux qui ont fait disparaitre le Russe et il est alors contraint d'enquêter pour s'en sortir.
Tout se complique lorsqu'il découvre le cadavre du Russe, qu'on lui tire dessus, et que tout son plan part dans les limbes... car, après tout, il n'est qu'un apprenti escroc dans un monde de requins.
Tout la force de Sur le fil du rasoir réside dans cette fuite en avant que le lecteur suit avec attention.
Nick Belsey semble pris dans des marais mouvants.
Chaque fois qu'il commet une action pour s'en sortir, il replonge au plus profond de la fange.
Oscillant sans cesse entre sa grandeur de policier malgré tout et ses obligations de ripou pour s'en sortir, Nick Belsey est servi par un auteur qui ne juge jamais - on sent d'ailleurs qu'Oliver Harris a une certaine tendresse pour son personnage -, et qui le regarde se démener comme un beau diable.
En serrant son intrigue sur Londres, quasiment uniquement en intérieur, Oliver Harris renforce l'impression d'étouffement et de gangrène. Lorsque Nick Belsey pour les besoins de l'enquête va se trouver confronté à d'autres policiers, il découvrira que, finalement, il est assez honnête, dans son genre.
Le final, sans le dévoiler, nous renvoie une dernière fois à une image de funambule, sans filet, avec Nick Belsey heureux errant ivre dans la nuit, aucun de ses problèmes n'étant résolus.
Un désabusement profondément ancré dans la littérature noire.
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>> La chronique de Christophe Laurent de Nice Matin sur le blog Livres Connections :
Citation: |
La très bonne surprise anglaise : Sur le fil du rasoir.
Sur le fil du rasoir, d'Oliver Harris, fait partie de ces livres restés longtemps sur ma PAL.
Je me le gardais pour le moment où j'aurais épuisé l'actualité que j'estimais plus urgente ou plus certaine de m'apporter de bonnes émotions noires.
Erreur !
Ce polar est une mine de bonnes surprises, de tensions, d'actions fortes.
Avec un enjeu simple : comment Belsey, flic de Londres revenu de tout, va-t-il mettre la main sur le pognon du riche russe qui vient de se suicider ?...
Belsey en a cruellement besoin de cet argent : il est à sec comme ce n'est pas permis.
Il vient de perdre son petit appart', ses cartes de crédit sont refusées. Chance, il n'a pas de femme ou d'enfants.
Mais côté boulot ce n'est guère mieux : il s'y ennuie au point de piquer une voiture d'un commissariat, de draguer la femme du grand boss et d'exploser la voiture de patrouille dans un parc.
Alors quand un oligarque laisse derrière lui 38 millions de livres et pas de famille pour réclamer quoi que ce soit... c'est tentant.
Evidemment tout n'est pas simple.
Le Russe en question évolue dans un monde de haute finance où tout se tait, où les comptes sont au Liechtenstein, aux Bahamas, où les projets ne sont prononcés que du bout des lèvres.
Belsey met le doigt dans un engrenage puissant et sans scrupules.
La première victime est une jeune lycéenne, call girl, qui rêve d'un monde meilleur, avant de se retrouver victime d'une crise de botulisme aigüe dans un Starbucks !
Oliver Harris maîtrise parfaitement sa narration, peignant un Belsey malin, fêtard, obstiné, dans un univers de requins, d'ordures, de flics über corrompus.
Sur le fil du rasoir révèle que Londres n'est pas la dernière en matière de fourberies, de coups tordus et d'entorses aux différentes lois sur l'environnement, la transparence des fonds.
Alors certes, ce n'est pas le polar de l'année, mais bon sang, que c'est bien rythmé, surprenant et rafraîchissant !
Oliver Harris fait du neuf avec du vieux pourrait-on dire et ça vaut le coup de suivre ce que cet auteur de 34 ans fera par la suite.
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>> On retrouvera le personnage de Nick Belsey dans Le Réseau fantôme, le nouveau roman de Oliver Harris, à paraître le 5 novembre prochain au Seuil Policiers :
Citation: |
Nick Belsey, ayant pris quelques risques déontologiques dans ses précédentes aventures, est maintenu à la brigade en conditionnelle surveillée.
Il a promis de se tenir à carreau, mais on ne se refait pas...
En cette journée de canicule ponctuée d'orages à Londres, Nick, qui a suivi un chauffard en BMW jusqu'à une impasse, tout d'un coup ne le voit plus.
Où l'homme a-t-il bien pu disparaître ?
Intrépide et ingénieux, Nick force l'entrée d'un curieux bâtiment incurvé et se retrouve dans un abri souterrain : des couchettes en fer, des ossements de rongeurs, mais aussi des caisses de champagne Krug et une fortune en antidépresseurs et calmants divers.
Un endroit bien pittoresque pour y emmener sa nouvelle conquête, une étudiante en art de 20 ans.
Mais lors de leur petite fête aux bougies, la jeune fille s'évapore.
S'engage alors une sorte de jeu de piste où Belsey, sur les traces du mystérieux kidnappeur cagoulé de gris, se retrouve une fois de plus dans une posture qui met sa carrière en péril.
L'homme le manipule, lui envoyant des emails énigmatiques qui l'entraînent dans un réseau insoupçonné d'abris souterrains et de tunnels inquiétants.
On joue au chat et à la souris dans ce roman moderne et insolite, qui révèle d'étonnantes facettes de Londres, terrain propice aux complots et à la corruption.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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