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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Sam Mar 17, 2018 1:45 am Sujet du message: Power Play - Mike Nicol (Seuil) |
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Après les excellents La Dette et Killer Country parus chez Ombres Noires (en poche chez J'ai Lu) et Du Sang sur l'arc-en-ciel au Seuil (en poche chez Points), le Sud-Africain Mike Nicol est enfin de retour avec Power Play, son nouveau roman qui vient de paraître dans la collection Cadre Noir du Seuil, traduit par Jean Esch.
Le livre :
Le Cap est une ville de gangsters, de violence et de corruption des élites politiques qui n’a, dans l’histoire du polar, rien à envier au Chicago des années 1930 ou au Los Angeles des romans d’Ellroy.
Deux gangs s’y livrent une guerre impitoyable pour s’approprier le marché de la drogue.
La fille de Titus Anders, le vénérable chef des Pretty Boyz, qui essaie de s’acheter une respectabilité tout en blanchissant de l’argent à tout va, a été enlevée par la féroce Tamora, chef des Mongols, le nouveau gang dominant.
L’escalade des représailles est sanglante et brutale, les membres des deux clans tombent comme des mouches.
Dans le même temps, Krista, qui dirige une agence de sécurité spéciale filles, est contrainte par les services secrets d’accepter un contrat : il s’agit de protéger des Chinois venus investir dans les mines.
En réalité, ils convoitent le commerce incroyablement lucratif des ormeaux.
Quand il apparaît que les gangs sont manipulés au plus haut niveau de l’État, où se disputent les vrais enjeux financiers, le lecteur soupçonne que la fiction n’est pas forcément très loin de la réalité.
« Ce n’est pas juste de la superbe littérature de genre, c’est de la superbe littérature, point barre. »
JOHN CONNOLLY
>> Lire un extrait
>> Le site de l'auteur : http://mikenicol.bookslive.co.za/
>> Sa page Facebook : https://www.facebook.com/iRead.Mike.Nicol
L'auteur :
Né en 1951, Mike Nicol vit au Cap.
Journaliste, éditeur, auteur anglophone de romans non policiers pour commencer, il se consacre désormais au polar hard-boiled et engagé politiquement.
Il est aussi l’auteur d’une biographie autorisée de Nelson Mandela.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Mar 20, 2018 1:01 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Bernard Poirette dans C'est à lire sur RTL, en podcast ici :
Citation: |
C'est à lire : Power Play de Mike Nicol
Mike Nicol nous offre avec Power Play une plongée en Afrique du Sud avec des élites corrompues, une police impuissante, des services secrets en roue libre et un pays à vendre au plus offrant.
Titus Anders, Baasie Basson et Rings Saturen : au Cap, on les surnomme les "Intouchables".
Pourtant, ce sont trois truands de haut vol, mais ils sont protégés par leur amitié et aussi par leur passé de combattants anti-apartheid.
Ils ont donc la main sur divers trafics très lucratifs, en particulier celui des ormeaux, ces gros coquillages dont raffolent les Chinois.
Toute la production part là-bas.
L’argent coule à flots et arrose les malfrats, les politiques, les flics et les douaniers.
C’est parfait.
Jusqu’au jour où le plus jeune fils de Titus Anders est retrouvé par dix mètres de fond, ligoté avec des ceintures de plomb.
Qui ose s’en prendre à l’Intouchable ?
C’est une femme : elle s’appelle Tamora Gool.
Elle est très belle, sans pitié et complètement cinglée.
Elle vient des Cape Flats.
Elle a grandi dans la violence et elle n’a peur de rien.
Elle dirige le gang des Mongols et elle lance ses troupes à l’assaut du marché des ormeaux.
C’est un choc frontal et d’une violence absolue.
C’est une véritable hécatombe.
Mais heureusement, c’est bien plus que ça.
Car à travers cette bataille rangée, Mike Nicol décortique la réalité sud-africaine d’aujourd’hui : des élites corrompues, une police impuissante, des services secrets en roue libre et un pays à vendre au plus offrant.
Il fait ça très bien, comme dans ses trois précédents polars d'ailleurs.
On ressort de là complètement essorés, et terrifiés aussi.
A coup sûr, Mike Nicol n’est pas subventionné par l’Office du Tourisme sud-africain !
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Lun Mar 26, 2018 10:07 am Sujet du message: |
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On en parle sur Encore du noir.
Citation: | Cela faisait près de trois ans que l’on attendait un nouveau roman de Mike Nicol. Et si l’on peut regretter que le troisième volume de la série « Vengeance » ne soit jamais paru aux éditions Ombre Noire, on peut en tout cas se réjouir du fait que : le Seuil publie les autres romans noirs de Nicol et que le dernier en date, même s’il met en scène des personnages attachés à la série susdite, reste compréhensible malgré l’absence d’un épisode.
En effet, Power Play met d’abord en scène Krista Bishop, la fille de Mace que l’on avait découvert avec son associé Pylon Buso dans La Dette, puis dans Killer Country. Les deux associés retirés des affaires, Krista a repris les rênes de leur entreprise de sécurité avec Tami, qui travaillait déjà pour eux. Contactées par Mart Velaze, un espion avec lequel Mace est en dette, Krista Tami se trouvent dans l’obligation de veiller sur deux hommes d’affaires chinois venus traiter au Cap. Au même moment, Titus Anders, ancien chef du gang des Pretty Boyz, devenu un notable sans pour autant cesser de contrôler en sous-main trafics de drogues et d’ormeaux, est entré en guerre contre Tamora Gool, la dirigeante ambitieuse d’un autre gros gang, les Mongols, qui compte bien mettre la main sur la Vallée de l’Abondance, territoires des Pretty Boyz. Et la guerre entre les deux clans est particulièrement sale : outre quelques meurtres de petites mains dans les quartiers, Anders et Tamora s’en prennent directement à leurs propres enfants. Tamora a commencé par liquider un fils de Titus Anders, qui lui rend la pareille et l’escalade commence.
Comme dans ses précédents romans noirs, Mike Nicol use d’une intrigue criminelle assez complexe pour mieux révéler les failles et les contradictions de la société sud-africaine et en particulier la manière dont la corruption la gangrène. Car c’est bien entendu cela qui est au cœur du conflit entre les gangs et de l’arrivée même de ces hommes d’affaires chinois sur lesquels Tami et Krista doivent veiller.
À travers cela, Mike Nicol parle d’un pays prêt à se vendre au plus offrant pour peu que quelques notables et politiciens puissent en tirer profit. Les parcours croisés de Titus, ancien gangster devenu membre éminent de la bonne société du Cap, et de Tamora, qui est en train de se frayer le même chemin par la force, sont aussi révélateurs de cet état de fait que la manière dont les différents services secrets et policiers se tirent dans les pattes pour mieux soutenir les poulains qui seront un jour susceptibles de leur renvoyer l’ascenseur. Quant aux petits gangsters qui fraient en bas de l’échelle, comme Hardlife MacDonald dont le témoignage vient conclure chacun de chapitres, ou Black Aron le chauffeur de Tamora, ils ne sont là que pour servir de chair à canon. Ils sont la masse à laquelle on a ôté toute possibilité de choisir, et qui pourra, au mieux, servir de marche pied à ceux qui les utilisent pour asseoir leur pouvoir.
Tout cela, Mike Nicol le dit avec dextérité à travers une intrigue complexe mais fluide qui rend son roman trépidant. À la fois page turner et instantané d’un pays qui peine à sortir de l’ornière dans laquelle les divers gouvernements, à travers leurs liens avec la pègre, l’ont enfoncé, Power Play est une nouvelle preuve du talent de raconteur de Mike Nicol. |
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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scarabe Serial killer : Leland Beaumont
Age: 49 Inscrit le: 11 Sep 2009 Messages: 1296 Localisation: Annecy
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Mar 26, 2018 11:55 am Sujet du message: |
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Moi non plus, non seulement c'est mon auteur sud-af préféré, mais aussi plus généralement un de mes auteurs préférés.
Ce Power Play est clairement sur la liste de mes tout prochains achats ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Mai 17, 2018 1:22 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Jean-Louis Dragon sur Critiques Littéraires :
Citation: |
Power Play de Mike Nicol
De Mike Nicol, j’avais déjà lu La Dette que j’avais beaucoup apprécié.
En toute franchise, Power Play est du même acabit.
On est dans le même cycle.
Dans la même veine.
Dans la même rengaine.
Mais pas dans le rabâchage foireux, rassurez-vous.
Exit le personnage de Mace Bishop, on a ici affaire à Krista, sa fille.
Croyez-moi, ça déménage tout autant.
Ce n’est pas une suite.
Les romans peuvent être lus indépendamment les uns des autres.
C’est toujours le style qui prime avant tout et celui-ci est toujours aussi bluffant.
Là, on touche à l’art dans son sens le plus brut.
Une voix spécifique tout droit sorti d’Afrique du Sud.
Un vocabulaire bien particulier aussi.
Boetie, je t’assure, ce livre c’est de la bonne, de la pure dagga, sjoe !
Les quelques défauts, que j’avais pu relever dans La Dette, ont ici été balayés.
Certes, le style reste déconcertant, mais l’écriture parait moins hachée.
Pas de lourds retours en arrière.
Les transitions ne manquent pas non plus.
L’intrigue est toujours aussi palpitante, voire même détonante.
Trépidante et bien amenée.
On est toujours dans ce qu’on appelle le polar « hard-boiled », version gangsta du Cap !
On sent aussi que Mike Nicol est engagé politiquement.
Mais ça coule bien dans le récit.
Rien de barbant en somme.
Les romans de Mike Nicol nous font toujours autant voyager dans une ambiance chaude, malsaine et poisseuse.
Vraiment, j’adore !
Il manque juste quelque chose chez les personnages.
En effet, on ne s’attache pas assez à eux.
Je ne sais pas..
Peut-être paraissent-ils tous trop froids ?
Vraiment, sinon, c’est du grand art !
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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scarabe Serial killer : Leland Beaumont
Age: 49 Inscrit le: 11 Sep 2009 Messages: 1296 Localisation: Annecy
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Juil 06, 2018 5:03 am Sujet du message: |
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>> Et un beau 8/10 de la part de Scarabe sur PP :
Citation: |
Il est vrai que moi aussi, comme gamille67, je regrette Mace et Pylon.
Pourtant, je trouve que sa fille fait bien le job.
J'ai beaucoup aimé ce roman.
Le style de l'auteur me convient vraiment.
Il mélange bien l'action avec les descriptions de sa ville et des paysages.
Le Cap nous apparaît dans toute sa splendeur et dans toute sa terreur.
Ses gangs, sa violence, ses trafics, sa corruption.
Un roman réussi.
Mention spéciale pour le personnage de Tamora.
Juste un bémol mais peut-être est-ce moi qui n'ai pas compris.
La Voix ?
8/10
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scarabe Serial killer : Leland Beaumont
Age: 49 Inscrit le: 11 Sep 2009 Messages: 1296 Localisation: Annecy
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Juil 08, 2018 3:15 pm Sujet du message: |
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scarabe a écrit: | Oui, j'ai bien aimé ce roman. Vivement le prochain. |
En espérant que le Seuil continue de publier Mike Nicol malgré le départ de Marie-Caroline Aubert.. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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scarabe Serial killer : Leland Beaumont
Age: 49 Inscrit le: 11 Sep 2009 Messages: 1296 Localisation: Annecy
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Juil 09, 2018 7:42 pm Sujet du message: |
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scarabe a écrit: | En effet, il me tarde de le lire à nouveau. D'ailleurs, j'ai un petit faible pour les polars Sud-Af. Je me suis mis quelques titres de côté dont ceux de Roger Smith, Michele Rowe et Wessel Ebershon pour l'été. |
Parmi les 3 auteurs sud-af' que j'ai lus jusqu'à présent, Mike Nicol est clairement le meilleur à mon avis.
J'avais aussi beaucoup aimé Mélanges de sang, le premier roman de Roger Smith (il me reste d'ailleurs au mois 2 ou 3 autres titres de lui dans ma pile), lui aussi très noir, lucide et implacable sur la situation catastrophique de ce pays.
J'ai abandonné Deon Meyer et sa vision quasi angélique de l'Afrique du Sud après avoir lu quelques uns de ses romans, même si les bouquins en question n'étaient pas mauvais pour autant.
Mais je n'ai encore jamais lu ni Michele Rowe ni Wessel Ebershon. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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