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Comme un blues - Anibal Malvar (Asphalte)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Lun Mar 20, 2017 1:27 pm    Sujet du message: Comme un blues - Anibal Malvar (Asphalte) Répondre en citant

Après le très remarqué La Ballade des misérables (récompensé en 2015 par le Prix Violeta Negra au Festival Toulouse Polars du Sud), le Galicien Anibal Malvar nous revient avec Comme un blues, son nouveau roman publié en France chez Asphalte et traduit par Hélène Serrano.






Le livre :

La Galice, à la pointe nord-ouest de l'Espagne, a toujours été une terre de contrebande. De tabac, d'abord, et de cocaïne aujourd'hui, venue tout droit de Colombie.

Madrid, un soir d'hiver 1996.
Un avocat demande à Carlos Ovelar de retrouver Ania, sa fille de dix-huit ans.
Pourquoi faire appel à lui, simple photographe ?

Parce que dans une ancienne vie, Carlos travaillait pour les services secrets espagnols.
Il a connu les coulisses de la transition démocratique sous les ordres de son père, véritable barbouze de légende.
De ces années-là, il a conservé une expérience et des contacts qui vont l'aider à se mettre sur la trace de la disparue.

L'enquête de Carlos le mène dans sa Galice natale, qu'il n'a pas vue depuis vingt ans.
Sur place, il comprend qu'Ania est mêlée au trafic de cocaïne local, et qu'elle est dans de très sales draps.
Mais il va également devoir affronter les fantômes de son passé...

Un polar baigné par la pluie et la mélancolie, à lire un verre de whisky à la main. Un roman à la langue magistrale, solide sur le fond, pour une découverte des coulisses des services secrets espagnols sur fond de transition démocratique.




>> Ecouter la Playlist sélectionnée par l'auteur sur le site d'Asphalte : http://asphalte-editions.com/?page=catalogue&categorie=fichelivre&num=85



>> Le site de l'auteur : https://anibalmalvar.wordpress.com/





L'auteur :

Aníbal Malvar est né en 1964 en Galice.
Journaliste de profession, il traite dans ses articles de l'ETA, d'immigration et de trafic de drogue.
Il est aussi romancier et écrit en galicien et en castillan.
Il a également traduit l'oeuvre de Georges Brassens en galicien.
Dans ses récits, il allie son talent de conteur à sa légitimité de reporter.
Son précédent roman, La Ballade des misérables, a remporté le prix Violeta Negra au festival Toulouse Polars du Sud 2015.





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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Lun Mar 20, 2017 2:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique d'Yves de la librairie parisienne Les Buveurs d'encre :

Citation:

COMME UN BLUES – ANIBAL MALVAR



La Galice, c’est un peu la Bretagne en Espagne.
La pluie colle comme une seconde peau à ce récit bien noir, mené de main de maître et qui, à la faveur d’une intrigue a priori assez simple, nous fait entrevoir les coulisses de l’histoire récente de l’Espagne.
Carlos Ovelar est un photographe tout ce qu’il y de banal, mais il a eu une autre vie avant.
Sous les ordres de son père, il a travaillé pour les services secrets espagnols.
Une expérience qui lui vaut d’être contacté par le nouveau mari de sa femme afin de retrouver la fille du couple, Ania, 18 ans, disparue dans ce qui apparaît assez vite être une embrouille liée à un trafic de drogues.


Comme un blues est un roman remarquable à plus d’un titre.
Par le climat plombant très bien rendu, cette dépression dans laquelle patauge notre protagoniste, jamais remis d’un drame familial qui d’une certaine manière structure le récit, explique en tout cas l’itinéraire de Carlos.
Par les personnages forts et complexes aussi, celui du père en particulier, modèle négatif, objet de détestation autant que d’admiration.
Et il y a Guadralpa, vieux flic à l’ancienne et à bout de course, à sa manière extrêmement attachant.


Enfin, le contexte évoqué par le récit, la préparation du coup d’Etat du 23 février 1981, donne une densité historique au roman.
J’avoue être peu au fait de la thèse longuement présentée dans le roman et j’ignore quelle est la part de vérité, mais cet intéressant article du Centre Français sur le Renseignement permet de se documenter avant de se plonger dans une lecture que je vous recommande chaudement.



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MessagePosté le: Lun Avr 24, 2017 4:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

Comme un blues, d’Aníbal Malvar



Carlos Ovelar dirige une agence de photographie à Madrid.
Mais dans une autre vie, sous les ordres de son père, il œuvrait au sein des services secrets espagnols et nageait au milieu des barbouzeries les plus complexes en pleine transition démocratique.
Dans autre vie, il a aussi été marié à Susana.
En 1996, date du récit, Susana est mère d'une fille de dix-huit ans, Ania, qu’elle a eu avec Alberto Bastida, éminent avocat galicien.
C’est parce qu’Ania a disparu que Bastida, comptant sur les contacts de Carlos au sein de la police et des services, contacte ce dernier pour retrouver sa fille.
Il ne va pas falloir longtemps à Carlos pour s’apercevoir qu’Ania trempe dans une sale affaire mettant en scène un ponte du trafic de cocaïne local et des petites frappes aussi bêtes qu’ambitieuses, mais aussi que son propre père, le Vieux, est sorti de sa retraite pour activer ses réseaux locaux sans que Carlos sache pourquoi.


Faux-semblants, complots, héros à la dérive hanté par son passé, tiraillé entre sa haine, son respect et sa peur à l’égard de ceux qui ont fait de lui ce qu’il est devenu…
Aníbal Malvar, après La Ballade des Misérables et son étonnante narration, semble de prime abord revenir à un roman noir d’une facture bien plus classique.
Et, de fait, si l’on s’en tient au déroulement de l’intrigue, l’auteur galicien s’en tient à un fil vu et revu.
Mais…


Mais en fait, Malvar possède un bel atout dans sa manche.
Il construit une atmosphère particulièrement grise qui tient pour beaucoup aux lieux mêmes où se déroule l’intrigue, une Compostelle noyée sous une pluie violente, sombre, panier de crabes dans lequel il semble impossible d’échapper aux regards inquisiteurs et aux vengeances qui doivent s’exercer.
Confronté ici à un passé sur lequel il aurait voulu faire définitivement une croix et à un présent qui ne l’enchante pas plus, Carlos s’enfonce de plus en plus dans la fange et dans son dégoût à l’égard du monde dans lequel il est obligé de vivre.


« Trouver le dénommé Duque m’a tout de même coûté une demi-douzaine de whiskies et une soirée entière dans les quelques troquets que compte la monumentale place Quintana, que Rocío m’avait indiquée comme étant le centre d’opération du susdit. La place Quintana était toujours le refuge d’une bande de soixante-huitards, hippies assommants qui saoulaient le chaland avec leurs guitares mal accordées, leurs flûtes aux harmonies préceltes et leurs laïus aussi creux qu’inoffensifs à propos de shit, de bière ou de leur bon pote parti pécho au Maroc. Quand on observe ces représentants du bien – un bien passé au tamis d’un christianisme athée et quasi illettré –, on comprend pourquoi le mal a les coudées franches, dans ce monde de merde. »


Désabusé, cynique, frayant avec les pires manipulateurs, Carlos Ovelar est pourtant de ces hommes qui veulent croire à la rédemption et à l’existence d’une certaine innocence.
Pas étonnant qu’il boive comme un trou.
En tout cas, il se révèle être un personnage bien plus attachant qu’on ne peut le penser en débutant la lecture de ce roman dont la noirceur est éclairée de quelques beaux – bien que pas forcément bons – sentiments et un humour grinçant.
Une fois encore, Aníbal Malvar réussit à prendre son lecteur à contrepied et à l’entraîner dans un récit férocement humain.



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MessagePosté le: Mer Avr 26, 2017 7:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Julien Védrenne sur K-libre :

Citation:



Dramaturgie shakespearienne



Après La Ballade des misérables, qui nous plongeait dans un Madrid baroque entre gadjo et gitans, Aníbal Malvar nous propose avec Comme un blues une virée à Saint-Jacques-de-Compostelle pour une enquête hard boiled à la complexité digne d'un roman de Raymond Chandler, d'une noirceur implacable et écrite en 1998.


Tout débute à Madrid en 1996, lorsque le photographe Carlos Ovelar est appelé par l'avocat Alberto Bastida.
Sa fille Ania a disparu et Bastida lui demande de la retrouver.
Bastida n'est autre que le mari de Susana, l'ex-femme de Carlos.
Si la demande de l'avocat peut surprendre le lecteur, Aníbal Malvar s'empresse de le convaincre habilement du bienfondé de cette mission que Carlos ne peut refuser.
De retour dans une ville où il a connu de multiples joies et autant de déconvenues terribles, Carlos Ovelar renoue avec Gualtrapa, un ancien flic habité par la mort, puis avec le Vieux, un ancien flic qui n'est autre que son père.
Ce dernier déclame Shakespeare à tort ou à raison, et tient bien plus de Iago que de Hamlet.
Il est un ressort immuable des grandes manœuvres politiciennes de l'après-Franco, et un instigateur potentiel de la tentative de putsch organisée en marge de celle du 23-F, entendez-par là le 23 février 1981, qui devait aboutir de l'échec de la précédente.
Un plan complexe aux ramifications doubles, et qui lui a permis de s'en sortir sans coup férir.
Voilà pour le portrait du père, que Carlos aimerait bien tuer.
D'une part pour Susana, d'une autre part pour Ofelia et enfin d'autre part pour Ania.


L'intrigue policière se déroule implacablement sur fond de guerre entre trafiquants de drogues galiciens (qui n'entendent pas voir débarquer les Colombiens) après l'opération Nécora, de drames de famille, d'assassinats à coups de barres à mine d'homosexuels, de Johnny Walker, de cigarettes blondes et de nostalgie assortie d'une légère schizophrénie baptisée Janus, le double maléfique capitonné.
Comme un blues, c'est un roman typiquement noir et désabusé, teinté d'un humour caustique.
Les métaphores et les images s'additionnent mais ne se soustraient pas à la violence humaine inhérente pour une trame qui multiplie les allers-retours dans l'histoire de l'Espagne du XXe siècle comme une longue complainte, celle d'un peuple qui doit encore et toujours digérer une guerre civile.



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MessagePosté le: Sam Avr 29, 2017 6:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :

Citation:

Un blues galicien



Son premier roman choral traduit en France avait reçu le prix Violeta Negra à Toulouse.
Anibal Malvar revient avec un roman d’une structure beaucoup plus classique : Comme un blues.


Carlos Ovelar est patron d’une petite agence de photographes à Madrid.
Il vivote, de mariage en événement de seconde zone.
Il est en train de s’imbiber au whisky, comme tous les soirs, quand il reçoit un coup de fil du mari de son ex.
Ce riche avocat galicien fait appel à lui pour retrouver sa fille de dix-huit ans disparue de La Corogne depuis quelques jours.

Pourquoi appeler Carlos ?
Parce qu’il est originaire de cette Galice qu’il a quitté depuis une vingtaine d’années, et qu’avant, dans une autre vie, il a travaillé pour les services secrets, à l’époque de la transition démocratique.
Parce qu’il s’ennuie, pour faire quelque chose de sa vie, pour renouer avec le passé ou pour bien d’autres raisons, Oscar accepte.


Le titre français (qui n’a rien à voir avec le titre espagnol), est particulièrement bien trouvé, tant ce roman a des points communs avec le blues.


Comme cette musique géniale dans sa simplicité, il part d’une trame extrêmement simple et classique : retrouver une personne disparue.
On sait bien, depuis les premiers polars mettant en scène des privés (installés ou improvisés) combien ce point de départ permet tous les développements.


Ensuite, comme le musicien de blues tourne autour de ses 3 accords et de ses 12 petites mesures, le roman tourne autour d’un passé, remontant sans cesse à la surface, et d’un lieu, la Galice, sa pluie, ses conditions de vie rudes, ses kilomètres de côte propices à tous les trafics.


Et comme dans le blues, à partir d’une trame simple, utilisée, usée même par bon nombre d’autres auteurs, Anibal Malvar crée sa propre musique.
Dans un paysage noyé sous une pluie qui correspond parfaitement à l’état d’âme d’un narrateur qui lui se noie dans l’alcool, il nous ramène aux premières années de la transition démocratique en Espagne.
Ses espoirs, ses trahisons, ses inévitables saloperies.
En parallèle, il dresse le portrait désabusé d’une région et d’une jeunesse qui semblent ne pas espérer grand-chose de l’avenir.


L’intrigue avance lentement, au rythme des cuites et des gueules de bois du narrateur, jusqu’à une conclusion à la fois prévisible, et parfois surprenante dans ses rebondissements… comme un blues.



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