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La Ballade des misérables - Aníbal Malvar (Asphalte)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Nov 12, 2014 5:35 am    Sujet du message: La Ballade des misérables - Aníbal Malvar (Asphalte) Répondre en citant

Les remarquables éditions Asphalte nous proposent un voyage à Madrid en Espagne, où se situe La Ballade des misérables, le premier roman de Aníbal Malvar, qui vient de paraître dans une traduction de Hélène Serrano.





Le livre :

Madrid, de nos jours.
Des enfants gitans disparaissent, sans que les autorités s'en émeuvent.
Puis c'est le tour de la petite-fille de Perro, patriarche du Poblao, bidonville en marge de la ville.
Hors de lui, Perro abat un innocent qu'il pensait coupable, ce qui aboutit à l'ouverture d'une enquête.
Ou plutôt de trois.
Côté gadjo, c'est l'inspecteur O'Hara qui est sur le coup, accompagné de son perroquet et précédé de sa sale réputation.
Côté presse, c'est Ximena qui se penche sur l'affaire, une jeune fille de bonne famille devenue journaliste idéaliste, accessoirement l'ex-petite-amie de O'Hara.
Côté gitan, c'est le ténébreux Tirao qui est chargé de l'investigation par Perro lui-même.
Mais le passé de cet ancien toxicomane va bientôt le rattraper...

La Ballade des misérables, titre choisi par l'auteur en hommage à Hugo, est un roman choral d'une ironie mordante et d'une poésie sombre, qui nous plonge dans une Madrid méconnue et baroque, celle des marginaux et des laissés-pour-compte.



« Dans ce voyage ambitieux, on parle dans castillan et romaní. Contre l'épuisement du langage par l'inertie et la répétition, Aníbal Malvar propose de rendre le roman noir aux poètes. » El País



>> Retrouvez la Playlist du roman sélectionnée par l'auteur en cliquant ici



L'auteur :

Aníbal Malvar est né en 1964 en Galice.
Journaliste de profession, il traite dans ses articles de l'ETA, d'immigration et du trafic de drogues.
Il est également romancier, et écrit aussi bien en castillan qu'en galicien.
Dans La Ballade des misérables, il allie son talent de conteur à sa légitimité de journaliste.



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« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
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MessagePosté le: Mer Nov 19, 2014 11:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

>> La chronique de Holden sur Unwalkers.com :

Citation:

Le dernier "Asphalte" : La Ballade des misérables de Anibal Malvar, à lire absolument !

"Des passages Hugoliens"… Heinnnnnnnnnnnnnnnn !!! Quoi !!!!!! Putain, de qui ? Victor Hugo ?

Pas compris la 4eme de couv.

Pas grave, je me jette dedans, en apnée…

Déjà si je vais à Madrid faites-moi penser à ne pas trainer dans le quartier de cette histoire.

Sinon, question récit un peu étrange et baroque (ha ha ha), le livre se pose là.


Etrangeté quand c’est soit la lune, soit l’aigle sur l’insigne, soit la vieillesse, qui vous raconte une partie de l’histoire.

Une écriture peu commune pour un livre à part. Des histoires, des réflexions peu communes mais toutes intéressantes, rien à jeter, avec différents sortes d’humour, du noir au désopilant en passant par le sordide.

Bienvenue en Espagne un pays en déliquescence permanente ou le franquisme vit encore, ou la mort rode avec l’inhumanité. Ou les gitans sont moins que des chiens.

Après avoir lu 2 livres cette année, sur les bébés espagnols sous le franquisme, avec le grand aval de la religion catho, je ne pensais pas que je pourrais lire quelque chose de plus crade, de plus honteux.

Bah voilà que si, ce livre.
Monge O’hara, le perroquet ximenia, la sœur, Alto, et tant d’autres personnages vont venir s’imbriquer dans une histoire presque irréelle et à la fois si commune ? Des enfants disparaissent chez les gitans.

L’auteur n’a pas son égal, il crée à chaque chapitre. On se retrouvera à travers les personnages, mais aussi dans un débat télé, dans le rôle de la vieillesse, la lune, la mort, et d’autres.

Si vous pensez que l’auteur est gauchiste méfiez-vous des apparences, il semble revenir de tout, droite / gauche même combat, seuls les riches survivent ou simplement vivent.

C’est un livre quasiment indescriptible dont devient vite addict et qui, réellement, va nous faire tourner la tête… Dans le bon sens.


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MessagePosté le: Jeu Nov 20, 2014 9:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> Le coup de coeur et l'excellente chronique du webzine Quatre Sans Quatre.com :

Citation:

L'extrait :

« Il sonna au portail du 71 rue Abrojo, et celui-ci, comme toujours, céda en silence à l'abracadabra. C'était mercredi, la routine, il était là, sans horaire fixe. Une réminiscence des premiers pot-au-feu de l'hiver filtrait à travers les portes expugnables des petits appartements, toutes ornées de plaques de mauvais alliage destinées à dorer les tristes blazes d'une classe ouvrière grisâtre, vaincue et vieillie, poisseuse de routine et d'humeurs qui jamais ne brûlèrent glorieusement, ni sous le franquisme ni depuis. Et dont les derniers représentants, après avoir trimé comme des mules dans d'obscurs bureaux verdâtres jusqu'à soixante-cinq ans, ne disposaient même pas d'un ascenseur. »


Le pitch :

Madrid, de nos jours, El Poblao un bidonville où s'entassent tous les damnés de la terre : gitans, roms, roumains, immigrés sans papiers, junkies, putes abîmées et toute la faune qui n'a pas et n'aura jamais sa place dans la bonne société madrilène. Des enfants gitans disparaissent depuis quelques temps et c'est au tour d'Alma, la petite-fille de Perro chef de la communauté.

Des indices trouvés sur les lieux de sa disparition désignent Calcao, un simple d'esprit voleur à la tire, abattu illico par Perro qui se retrouve en prison pour meurtre, le pauvra Calcao n'étant évidemment pour rien dans l'affaire. Deux inspecteurs, O'Hara et Ramos flanqué de leur perroquet, commencent une enquête difficile dans un milieu où personne ne voit jamais rien sauf la lune mais « elle ne vous dira pas ce qu'elle a vu car sa voix sort de ce que vous appelez sa face cachée. » Ils seront aidés dans cette tâche par Ximena, journaliste et amante de O'Hara, jeune femme issue d'un milieu plus qu'aisé qui a choisi de vivre dans cette banlieue minable.

Parallèlement, Perro charge Tirao, un gitan taiseux ancien toxico, de fouiner de son côté parceq u'il n'a aucune confiance dans les gadjos et que les affaires de famille doivent rester dans le clan. Là commence un voyage hallucinant dans les bas-fonds de Madrid, dans les oubliettes des hommes...


L'Avis de Quatre Sans Quatre :

La ballade des misérables laisse son lecteur sans voix, médusé, abasourdi par ses charmes ! L'originalité de la narration déjà, subjugue. Roman choral, tous les éléments de l'histoire livrent, chapitre après chapitre, leur vision parcellaire du récit : la ville, la lune, le perroquet, la plaque de police, le soleil et même la bite d'un des personnages racontent ce qu'ils ont vu, en plus des différents protagonistes, vivants ou morts. Impossible d'avoir meilleure vue d'ensemble.

Une poésie pure, vraie, drue, forte imprègne la saga du Poblao. Surgie du sordide absolu, de l'indicible misère qui fait commettre tant d'horreurs, que la mort, même d'un enfant, n'en devient qu'aléa ordinaire, voire bonne affaire en devenir. Nos pires cauchemars sont le quotidien de ce peuple de l'ombre à l'âme emplie d'arcanes et de symboles admirablement peints par Anibal Malvar. Prêt à tout pour une dose, un beau coup ou une arnaque bénéfique, calculateur, sale, violent, machiste, menteur, affamé, rusé mais humain avant et après tout.

La forme est sublime, le fond est superbe ! Malvar oppose les petites et grandes rapacités des hommes, le seul dénominateur commun entre la belle société et les exclus. Les plus miséreux trouvent toujours plus faibles qu'eux à exploiter et les plus riches ont parfois désespérément besoin de ce que le plus petit et le plus humble possède. Pas de manichéisme de bazar ni de misérabilisme dans ce roman extrêmement noir aux personnages riches de gris, d'infinies nuances, d'avanies et de rédemption mêlées.

Un conte cruel, cynique, beau, esthétique même. Les deux mains dans la merde, l'auteur n'en cueille que de plus belles fleurs. Il dit le vrai, le glauque, sans fard ni ellipse mais le transcende pour en faire un récit qui résonne longtemps encore après la dernière page tournée. Du très grand art ! Et la traduction est à la hauteur, impeccable, dans une langue riche et juste, agrémentée de notes explicatives pertinentes.

Un des mes grands coups de cœur de cette année, La ballade des misérables sort du cadre classique du polar ou du thriller. Il est, un peu comme Après la guerre de Hervé Le Corre, à ranger parmi les beaux ouvrages de la littérature, de ceux qui éclairent l'esprit d'une nouvelle petite lumière.


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Dernière édition par norbert le Dim Oct 11, 2015 4:00 am; édité 1 fois
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MessagePosté le: Dim Oct 11, 2015 4:00 am    Sujet du message: Répondre en citant




La Ballade des misérables vient de remporter le Prix Violeta Negra 2015 du Festival Toulouse Polars du Sud !
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MessagePosté le: Ven Oct 23, 2015 9:27 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Bob Polar sur son blog Bob Polar Express :

Citation:

PRENDRE UN ENFANT PAR LA MAIN


Introduction : « Pobre Alma, Pobre miseria... »

Madrid. Le Poblao.
La petite Alma a disparu.
Ce n'est pas le premier enfant et probablement pas le dernier.
Alors Perro, le père, commet l'irréparable et lance Tirao sur la trace du (ou des) kidnappeurs(s).
Deux flics du terrain sont sur l'affaire.

« Tu vois rien, crétin de mes deux.Tu vois le Poblao. Tu vois de la merde. De la boue. Des cartons. De la tôle. De la misère. » Il nous englobe tous en un geste emphatique. « Des misérables. Moi, je cherche pas de drogue dans un bidonville de merde. C'est pas ça que je cherche. Moi, ce que je cherche, c'est une gamine, une petite gamine qui, si ça se trouve, est morte ici, sous tes pieds. »

Parfois tu te dis, pas trop fort pour ne pas réveiller ces âmes dépouillées, que c'est chouette quand même de ne pas passer à côté d'un bon roman qu'un auteur abandonne après y avoir donné le meilleur de lui-même.
Et ce qu'il ne sait peut-être pas, c'est que tu le prends comme on te file une vilaine (et interdite) fessée « pour que tu t’en souviennes, sacré garnement ! ».
Là, tout de suite, on entre dans un univers parallèle fréquenté par une communauté gitane et des immigrés qui n’ont pour seul horizon qu’un Everest d’immondices.
Leur territoire se situe dans la banlieue de Madrid.
On imagine que pour la bonne société ces gens-là sont un tantinet gênants, n'est-ce pas.
Que pour la population qui grouille autour ce ne sont que de vagues créatures effrayantes, mi fange mi-démons qui se shootent, vendent leur corps, pickpockettent.
Et pleurent leurs enfants disparus.

Où est passée Alma, la petite manouche ?
Et les autres ?
Il ne va pas lâcher l'affaire Tirao, le robuste gitan, pas plus que O'Hara et Ramos, ces flics qui trempent dedans depuis des plombes et connaissent les ficelles.
Si les gosses n'échappent pas aux griffes des petits et grands vautours, on est harponné par la patte de l'auteur.
Excepté le léger piétinement du récit, cet Anibal là va te faire vomir du gadjo - celui qui n'est pas gitan - dans un final hallucinant.
Cet Anibal là aura au préalable habilement ponctué son récit d'un impitoyable et généreux lyrisme.
Cet Anibal là fait aussi parler la lune et un pénis.
Anibal Malvar est un magicien.


Mention : Terrible ! (Chronique parue dans L'Indic n°22)


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