Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
|
Posté le: Jeu Déc 02, 2010 6:02 pm Sujet du message: Les romans de Megan Abbott |
|
|
Ironheart a écrit: | Je pense par exemple à ce roman, passé inaperçu ici, mais qui récolte moult louanges un peu partout :
|
Bien que je n'ai pas lu ce roman, je suis d'accord avec toi, et vu qu'un nouveau Megan Abbott va bientôt sortir en France, c'est l'occasion de créer un sujet à propos de son œuvre.
Le résumé d'Absente
7 octobre 1949. Jean Spangler, actrice de second plan, embrasse sa fille et quitte sa maison pour un tournage de nuit dans un studio hollywoodien. Personne ne la reverra jamais. Les seules choses qu’elle laisse derrière elle : un sac à main trouvé dans un parc voisin, une étrange note, et beaucoup de rumeurs sur de supposées aventures avec des stars de cinéma et quelques maffieux. L’affaire, délicate et sensible, puisque des acteurs comme Kirk Douglas s’y trouvèrent mêlées, fut confiée à l’unité de police qui, quelque temps plus tôt avait été en charge de celle du Dahlia Noir. Les résultats furent tout aussi décevants, et la mystérieuse disparition de Jean Spangler ne fut jamais résolue.
Ce fait divers réel qui longtemps défraya la chronique américaine a inspiré à Megan Abbott ce formidable roman, dans lequel, à la manière de James Ellroy, elle reprend un à un les fils de l’affaire pour nous en proposer une explication aussi surprenante que convaincante.
Elle met en scène Gil « Hop » Hopkins, attaché de presse en pleine ascension, qui, à l’époque de sa disparition avait « couvert » l’affaire pour le studio ou travaillait Jean Spangler, s’arrangeant pour que la réputation de celui-ci reste intacte. Pris à parti deux ans après les faits par une amie de Jean, qui l’accuse d’avoir voulu taire la vérité pour protéger des personnes haut placées dans le monde du spectacle, Gil, autant par peur du scandale que pour apaiser sa conscience décide de reprendre l’enquête. Celle-ci se transformera vite en descente aux enfers dans les bas-fonds d’Hollywood, là ou toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire.
Après Absente, paru chez Sonatine, un second titre de la romancière américaine Megan Abbott sera publié en France dès le mois de février, chez Le Masque ce coup-ci.
Il s'agit d'Adieu Gloria (Queenpin en VO), qui a reçu un Edgar Award (catégorie Paperback) en 2008, quand même !
Le résumé d'Adieu Gloria
A partir de faits divers des années 50, Abbott met en scène, dans ce roman comme dans les suivants, des relations perverses entre femmes. Ici, une jeune personne ordinaire raconte comment, lasse de son petit job et d’avoir à s’occuper de son père, elle est repérée par la reine du Milieu, célèbre pour ses jambes et le sang froid avec lequel elle règle différentes opérations criminelles (jeu, alcool, courses) pour le compte de la Mafia. Gloria Denton « pygmalionne » la petite, essaie d’en faire sa digne héritière. Jusqu’au jour où la protégée tombe sous le charme d’un bon à rien, joueur flambeur et cynique.
(Le résumé de l'éditeur, disponible sur le site du Masque est bien plus long mais il me semble très bavard).
C'est peut-être juger un peu vite (je n'ai encore jamais lu Megan Abbott) mais il me semble dommage que Sonatine n'ait pas réussi à conserver cette auteur à son catalogue. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Ironheart Annie Wilkes
Age: 50 Inscrit le: 25 Juil 2007 Messages: 5041 Localisation: Le Gard
|
Posté le: Jeu Déc 02, 2010 6:37 pm Sujet du message: |
|
|
Merci Hoel d'avoir ouvert un topic consacré à une des rares auteures de romans noirs. Apparemment, nous tenons là une sacrée écrivaine.
Quelques commentaires ( à prendre avec des pincettes) dans la présentation de l'éditeur :
« Megan Abbott : une conteuse hors pair, doublée d’une artiste au feu sacré. Cette femme est destinée au panthéon des auteurs de romans noirs. Peut-être même ira-t-elle plus loin encore. » James Ellroy.
« Sans aucun doute la voix la plus originale de sa génération. » Laura Lippman
« Si Megan Abbott écrit encore quelques livres de ce calibre, elle prétendera au trône de la meilleure styliste depuis Raymond Chandler. » Eddie Muller.
« Peu de romans sont à même de vous briser le cœur, et encore moins de romans noirs. Celui-ci m’a mis en pièces. La vision poétique et noire de Megan Abbott, son évocation de la sombre réalité hollywoodienne sont littéralement poignants. » Ken Bruen. |
|
Revenir en haut de page |
|
|
norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
|
Posté le: Jeu Déc 02, 2010 6:42 pm Sujet du message: |
|
|
Un lien avec Jeff Abbott ? |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Ironheart Annie Wilkes
Age: 50 Inscrit le: 25 Juil 2007 Messages: 5041 Localisation: Le Gard
|
Posté le: Jeu Déc 02, 2010 7:11 pm Sujet du message: |
|
|
norbert a écrit: | Un lien avec Jeff Abbott ? |
Apparemment non.
Par contre, petite précision qui revient souvent : Absente n'est pas un roman facile d'accès. Certains lecteurs le décrivent comme exigeant, voire ardu. Peut-être que c'est pour cette raison qu'il est resté un peu confidentiel. Moins grand public que d'autres. |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
|
Posté le: Ven Déc 03, 2010 12:36 pm Sujet du message: |
|
|
L'absente, tu l'as lu Ironheart ? _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Ironheart Annie Wilkes
Age: 50 Inscrit le: 25 Juil 2007 Messages: 5041 Localisation: Le Gard
|
Posté le: Ven Déc 03, 2010 6:00 pm Sujet du message: |
|
|
Non, je ne l'ai pas lu mais il me tente bien. _________________ “Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron. |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Nico Commissaire Niémans (site admin)
Age: 43 Inscrit le: 28 Oct 2002 Messages: 9308 Localisation: Région Parisienne
|
|
Revenir en haut de page |
|
|
Birdie Meurtrier
Age: 51 Inscrit le: 19 Juil 2010 Messages: 477 Localisation: 50
|
Posté le: Mer Fév 23, 2011 9:05 pm Sujet du message: |
|
|
c'est fait! |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
|
Posté le: Mar Mar 01, 2011 7:53 pm Sujet du message: |
|
|
Ironheart a écrit: | Merci Hoel d'avoir ouvert un topic consacré à une des rares auteures de romans noirs. Apparemment, nous tenons là une sacrée écrivaine. |
Je confirme, Megan Abbott fait dans le très bon roman noir, au moins avec Adieu Gloria (son quatrième roman, même si c'est seulement le second à paraître chez nous).
Raison de plus pour tenter votre chance et essayer de le remporter par ici.
Mon avis vient d'ailleurs de paraître sur Polars Pourpres.
Citation: | Des mains de fer dans des gants de velours
États-Unis, années 1950.
À vingt-deux ans, l'héroïne et narratrice du roman – dont on ne connaîtra jamais le nom – a une vie des plus ordinaires. Elle suit des cours de comptabilité le matin et les met en pratique l'après-midi en tenant les registres du Tee Hee, une discothèque appartenant à des amis de son père, chez qui elle vit encore.
C'est après avoir accepté de maquiller les comptes à la demande de ses employeurs qu'elle est repérée par Gloria Denton, une femme aussi belle que dangereuse qui contrôle une bonne partie des activités interlopes de la ville. La reine du Milieu prend la jeune femme sous son aile et en fait son assistante. Grâce aux conseils avisés de son mentor, l'ex-comptable apprend vite. Seulement, lorsqu'elle rencontre un joueur flambeur, c'est le coup de foudre. Gloria lui avait pourtant dit de ne jamais mêler la passion aux affaires, mais c'est plus fort qu'elle, et les ennuis commencent...
En faisant le choix de la narration interne – l'histoire nous est racontée par l'héroïne – Megan Abbott fait en sorte qu'une connivence s'installe rapidement entre celle-ci et le lecteur, qu'elle n'hésite d'ailleurs pas à interpeller, allant même jusqu'à se confier à lui.
Adieu Gloria est le roman d'une métamorphose. Celle d'une jeune femme bien comme il faut que rien ne destinait à être une figure importante de la criminalité locale mais qui le devient néanmoins peu à peu.
La façon qu'a la narratrice – et par derrière elle l'auteur – de nous raconter l'histoire, rétrospectivement, amène rapidement le lecteur à comprendre que les choses ne pourront aller que de mal en pis. En s'amourachant de Vic, un joueur patenté, magouilleur à la petite semaine, la jeune femme a mis un doigt dans l'engrenage. S'en suit une sorte de fuite en avant, inexorable, où chaque décision, chaque acte, ne fait que la rapprocher un peu plus d'ennuis plus conséquents. Une de ces histoires où le lecteur sent d'emblée que tout le monde ne va pas s'en tirer indemne.
La trame du roman est extrêmement simple. Il n'y a pas d'intrigue policière à proprement parler et la tension, psychologique, repose principalement sur les liens unissant les trois personnages principaux : Vic, la narratrice et Gloria. Megan Abbott joue intelligemment avec les clichés du genre, en faisant de cette dernière un condensé de ce que pouvait être la femme fatale dans le roman noir américain des années 1950. Plastique irréprochable, goût prononcé pour les parures luxueuses, sang-froid extrême, assurance à toute épreuve, aucune hésitation quand il s'agit de faire ce qu'il faut pour que le business continue de tourner normalement... Pour garder la santé, mieux vaut être dans ses petits papiers. Au fil des pages, les rebondissements se succèdent jusqu'à un final mémorable, totalement dans l'esprit du roman.
Bien que le scénario ne soit pas des plus complexes, la puissance narrative de l'auteur et l'intensité dramatique du récit suffisent à tenir le lecteur en haleine du début à la fin. Déjà remarquée en France à l'occasion de la parution d'Absente, son premier roman traduit dans la langue de Molière, Megan Abbott prouve avec Adieu Gloria, qui lui a valu le prestigieux Edgar Award, que le roman noir américain n'est pas qu'une affaire d'hommes.
|
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Blanche Neige Victime
Inscrit le: 09 Fév 2011 Messages: 7 Localisation: Nainland
|
Posté le: Mer Mar 02, 2011 10:13 am Sujet du message: |
|
|
"Absente" n'est pas du tout un roman ardu. C'est un excellent roman noir dans le milieu Hollywoodien, qui dresse un sacré portrait d'homme à travers des femmes.
Je vais bientôt voir si Adieu Gloria tient la comparaison. |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
|
Posté le: Lun Nov 07, 2011 1:23 pm Sujet du message: Red Room Lounge de Megan Abbott (Masque) |
|
|
Red Room Lounge de Megan Abbott (Masque)
Le nouveau roman de Megan Abbott, Red Room Lounge (Die A Little en VO) et traduit par Jean Ersch, sera disponible le 08 novembre aux éditions du Masque.
Die a Little renvoie à une célèbre chanson de George Gershwin (écrite par Cole Porter) : « chaque fois que je te quitte, je meurs un peu ».
Citation: | Dans la banlieue de Los Angeles, Lora, jeune enseignante, et son frère Bill vivent en harmonie dans la maison héritée de leurs parents. Un soir, une jolie inconnue a un accident de voiture. Bill, qui est flic, l’emmène à l’hôpital, en tombe amoureux et l’épouse vite fait. Maîtresse de maison irréprochable, la belle Alice cartonne dans la communauté avec ses barbecues du dimanche et tourne la tête de tous les hommes. Lora, contrainte de quitter la maison familiale au bénéfice du jeune couple, pressent chez elle une tension inexplicable et s’interroge : pourquoi son énigmatique belle-sœur est-elle si discrète lorsqu’on lui parle de sa vie passée ? Il y a forcément une face cachée de l’iceberg, encore que « iceberg » soit tout sauf le mot juste… |
Dans le registre de la relation entre femelles rivales, Megan Abbott jongle avec toutes les facettes du stupre, de la jalousie et de la vengeance, opposant la petite vie tranquille des banlieues résidentielles aux turpitudes du milieu des truands. Et des deux femmes, la plus fatale n’est pas celle que l’on croit.
http://www.4decouv.com/2011/11/red-room-lounge-de-megan-abbott-masque.html _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok
Dernière édition par Fredo le Lun Nov 07, 2011 1:34 pm; édité 1 fois |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Nico Commissaire Niémans (site admin)
Age: 43 Inscrit le: 28 Oct 2002 Messages: 9308 Localisation: Région Parisienne
|
|
Revenir en haut de page |
|
|
Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
|
Posté le: Mar Mai 29, 2012 3:16 pm Sujet du message: |
|
|
Un nouveau Megan Abbott est paru il y a quelques jours chez Lattès (même groupe que Le Masque).
Citation: | Dans une banlieue tranquille du Midwest dans les années 80, Lizzie, 13 ans, et sa voisine Evie Verver sont inséparables. Elles partagent tout, de leurs maillots de bain à leurs crosses de hockey sur gazon. Elles vivent dans l’ombre de la grande sœur d’Evie, Dusty, qui leur fait entrevoir le pouvoir de la séduction. Pour Lizzie, la maison des Verver est le paradis avec à sa tête le père, tellement gentil et charismatique. Un jour, Evie disparaît. Le seul indice : la voiture que Lizzie a aperçue plus tôt dans la journée. La panique gagne rapidement cette tranquille communauté et tout le monde se tourne vers Lizzie. Sait-elle quelque chose ? Evie aurait-elle pu monter de son plein gré dans la voiture d’un homme ? Lizzie, rongée par la curiosité et le désir de sauver les Verver de l’anéantissement, essaie de comprendre ce qui a pu arriver. Elle passe ses journées avec M. Verver, sous le choc, et ses nuits à arpenter le quartier pour trouver des indices. Hantée par la disparition d’Evie, émoustillée par la place centrale qu’elle occupe dans les recherches, Lizzie découvre qu’elle est loin de tout savoir sur sa meilleure amie. |
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8731 Localisation: Hexagone
|
Posté le: Dim Oct 20, 2013 9:09 pm Sujet du message: |
|
|
Qu'as-tu pensé du dernier Abbott que tu as lu Ssarlotte ? _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
Dernière édition par Le Juge Wargrave le Dim Oct 20, 2013 9:11 pm; édité 1 fois |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Ssarlotte Serial killer : Le Poète
Age: 39 Inscrit le: 01 Jan 2013 Messages: 2185 Localisation: St Maur des Fossés
|
|
Revenir en haut de page |
|
|
|
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum
|
|