Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres Index du Forum Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres
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Polars Pourpres

Versus, d'Antoine Chainas (Série Noire)
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Mai 24, 2008 5:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C' est incontestablement un des romans noirs les plus forts de l' année... au moins!
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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Dim Juin 29, 2008 11:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens de me rendre compte que je n'avais pas voté ni donné mon avis sur ce livre. Je répare cet oubli.

Comme dans son premier roman, la réussite principale de l’auteur réside dans son talent à nous faire vivre son histoire par d’excellentes descriptions, particulièrement adéquates.
Les personnages sont très travaillés. Nazutti, bien sûr, mais pas seulement ; les personnages secondaires jouent chacun vraiment leur rôle et ne sont pas là pour faire de la figuration.

Il demeure malgré tout un domaine dans lequel je n’ai pas encore été totalement convaincu par Antoine Chainas : c’est au niveau de l’intrigue policière en elle-même. Bien qu’elle soit ici bien plus complexe que dans Aime-moi, Casanova, et même bien trouvée, j’ai l’impression que l’auteur ne l’exploite pas au maximum.
Un sentiment mitigé sur l’intrigue, comme si j’avais senti que l’auteur pouvait faire mieux à ce niveau-là que ce qu’il proposait.
Ce n’est pas le suspense de l’intrigue qui me donne envie de tourner les pages, mais plutôt l’envie de savoir comment vont évoluer les différents protagonistes, ce qui n’est pas en soi négatif, mais que je tenais quand-même à signaler.

Une mention pour la couverture, qui comme souvent chez la « Série noire » est très réussie.
_________________
Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Juin 29, 2008 11:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bien d' accord avec Hoel sur le fait que l' intrigue en elle-même est assez "secondaire", mais cela ne nuit pas au roman qui repose avant tout sur ses personnages hors du commun et sur son propos radical.
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terramater
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MessagePosté le: Sam Aoû 30, 2008 5:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu 200 pages et je suis à deux doigts de le refermer définitivement. J'ai vraiment beaucoup de mal. Trop c'est trop. Il y a une sur enchère de tout dans ce livre.
Cela ne m'étonne pas qu'on le compare avec Ellroy ou Peace.
J'ai du mal avec le style que je trouve par moment très lourd. La scène au début du livre où il explique à la fiotte Gyzmo (je paraphrase Nazutti) ce qui c'est passé avec l'homme qu'il pourchassait, un mélange de terme médicaux et de jujitsu, de karaté.

Pour le moment très loin de votre enthousiasme.

Laurent.
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Dodger
Serial killer : Leland Beaumont


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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Sam Aoû 30, 2008 8:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

Dommage, Laurent, mais je comprends que tu puisses être rétif à Versus. C'est un roman extrême, qui t'agresse à chaque page, le genre de concentré qu'on n'a pas l'habitude de lire (et en un sens, heureusement !)
Sans aucun doute un traitement difficile à encaisser... Peut-être peux-tu le laisser reposer, et voir un peu plus tard si ta curiosité te pousse à t'y replonger ?
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MAMEN
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Sam Aoû 30, 2008 10:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je l'ai lu (je me suis réellement forcée pour le finir) il y a quelque jours et je n'ai pas accrochée non plus (Merci Laurent car je me sentais un peu une extraterrestre!). Pour moi il est vraiment trop trash, ce n'est pas du tout le genre de romans que j'aime, mais comme on dit "à chacun ses goûts"
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terramater
Meurtrier



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MessagePosté le: Sam Aoû 30, 2008 10:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

Dodger a écrit:
Dommage, Laurent, mais je comprends que tu puisses être rétif à Versus. C'est un roman extrême, qui t'agresse à chaque page, le genre de concentré qu'on n'a pas l'habitude de lire (et en un sens, heureusement !)
Sans aucun doute un traitement difficile à encaisser... Peut-être peux-tu le laisser reposer, et voir un peu plus tard si ta curiosité te pousse à t'y replonger ?


Je ne vais pas abandonner le livre mais ce sera avec moins d'enthousiasme que je vais le finir. Il faut dire que j'ai lu 200 pages d'un coup, et cela laisse des traces surtout avec ce genre de livre.

Laurent.
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terramater
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MessagePosté le: Dim Aoû 31, 2008 7:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une critique qui rejoint ce que je penses pour le moment du livre :
Pol'art Noir
Pol'art Noir a écrit:
Ce Versus tant vanté par les critiques m’inspirait méfiance, la lecture a confirmé cette impression.

Premier élément vanté : le style, qui m’a paru bien artificiel. Ne reprochons pas à Chainas les envolées qui l’ont comparé à Céline ou Dantec, mais plutôt son utilisation non maîtrisée des phrases courtes ou des répétitions de vocabulaire pour marteler une ambiance. Un peu à l’image de son utilisation fluctuante de l’absence de négation :
« Mais il n’eut pas le temps de parler. (...) les techniciens savaient plus s’ils devaient commencer à quadriller le secteur ou non (...) Ce ne fut qu’une fois (...) »
De la même manière, les métaphores sont un peu usées :
« trembler comme une grand-mère atteinte de Parkinson »
et certains paragraphes reprennent six fois en dix lignes le verbe être, avec pour conséquence d’appauvrir considérablement le texte.

Deuxième éloge entendu : la noirceur. J’aime bien les romans noirs, les histoires de tueur, David Goodis, Robin Cook. Il y a de la finesse chez ces auteurs. Dans Versus, on sent la volonté de marquer le lecteur. D’abord par un portrait à coup de truelle du personnage principal, le flic Nazutti, la légende du commissariat. Les cinquante premières pages du livre vous expliquent bien à quel point il est dur, haineux envers tout le genre humain : femmes, pédés, syndicalistes, Noirs, Arabes, touristes, hommes de pouvoir... Tout le monde représente pour lui une déviance, et lui seul est garant d’une société à préserver. Un peu lourd, à grands coups de « putain » parce que forcément ce genre de flic, ça jure. Pas de surprise. Nazutti est outrancier dans l’incarnation d’un concentré de mauvais flic mais super justicier. On a envie de lui demander à quoi bon sauver les gens puisque les victimes rentrent certainement dans une des catégories qu’il déteste. Au nom d’un principe malgré tout ?
Mais des fois qu’on n’aurait pas compris, page 60 un des personnages nous fait la synthèse :
« On le disait misogyne, homophobe, anti-jeune, misanthrope, raciste... à croire que le bonhomme cristallisait à lui tout seul les peurs et les haines de ses camarades. »
Et puis, comme si l’auteur avait craint de trop en faire et de ne pas déclencher de sympathie envers son héros, il adoucit le portrait. En fait Nazutti a un pote flic Arabe, en fait Nazutti sait se tenir avec la femme de son collègue, en fait Nazutti peut être tendre... Dans un dialogue qu’on sent justification, il explique à son collègue qu’il connaît les conditions de vie misérables des immigrés mais que ça ne change rien, ce qui compte c’est qui sont les voyoux à combattre.
« Il faut rendre coup pour coup, sans pitié. Ne jamais baisser les bras, ne jamais tourner le dos. Parce que si tu donnes dans la compassion, si tu tentes l’empathie ne serait-ce qu’une seule fois, si tu baisses la garde juste une seconde, c’est la fin. »
Il n’y aurait eu aucun problème avec la pensée de Nazutti, on peut ne pas la partager, si le personnage avait été crédible. Mais ses failles et hésitations sentent les doutes de son créateur bien plus que l’humain.
On aura aussi droit, comme il est de bon ton dans ce genre de roman, aux descriptions techniques, car bien sûr Nazutti s’intéresse aux arts martiaux et connaît parfaitement l’anatomie :
« la compression du nerf supra-scapulaire de l’épaule a dû entraîner une paralysie du deltoïde avec perte de l’abduction. (...) Il a encore voulu me frapper. J’ai pas eu d’autre choix que d’opérer un gaeshi au niveau du carré pronateur, juste au-dessus du poignet. »
Les armes aussi font l’objet de descriptions techniques, pour autant on est loin de la maîtrise d’un Manchette.

En fait, une phrase et le mot utilisé résument toute la tendance de ce roman :
« Nazutti était déjà retourné à ses activités borderline. »
Borderline, je n’y peux rien mais voilà à mon sens comment un mot peut représenter toute la fausseté et le tape à l’oeil, malgré le petit crédit intellectuel tenté un peu plus loin :
« Bettelheim, qui toute sa vie a étudié les comportements humains en situation extrême et qui n’a pas survécu à sa propre condition. Debord, qui n’a pas supporté l’horreur de la société du spectacle qu’il décrivait. Deleuze, mort la bouche ouverte, à bout de souffle, après avoir mis en lumière les corps sans organes des schizophrènes. »
Véritablement, j’ai passé plus de temps à relever des éléments de l’histoire outranciers qu’à me laisser porter par la quête de ce tueur et l’étalage psychologique d’un personnage grossier dans le trait. À trop insister, comme avec ce club de l’extrême où ceux atteint de perversions viennent se soulager/soigner, l’impact est raté. On est écœuré, non pas des actes, mais de l’outrance. On en trouve une illustration avec le crématorium où Nazutti se rend :
« Comme la plupart des bâtiments dévolus aux aspects les plus abjects de la condition humaine, celui-ci marchait à cent pour cent de ses capacités (...) »
Voilà donc la mort devenue abjecte, mais au fait pour qui : le narrateur, l’auteur ? Le problème de cette phrase symbolise également un autre aspect non maîtrisé dans tout le roman : la narration semi-omnisciente jamais bien définie.

Un seul élément m’a plu dans tout ça, le personnage de Guizmo, le flic qui bascule dans l’ombre. Épuré de toutes ces lourdeurs, le roman aurait pu atteindre la puissance qu’on lui reconnaît.


Nous ne sommes pas seul Mamem Wink

Laurent
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Marin
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MessagePosté le: Dim Aoû 31, 2008 8:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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MAMEN
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Dim Aoû 31, 2008 9:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

terramater a écrit:


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Laurent


Merci Laurent, je me sens quand même mieux Very Happy

Marie
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Dodger
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MessagePosté le: Lun Sep 01, 2008 8:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

terramater a écrit:

Nous ne sommes pas seul Mamem Wink
Laurent


Encore heureux, si tout le monde adorait sans réserve un roman comme Versus, il y aurait un problème. C'est un bouquin qui DOIT susciter la discussion, la réserve, le dégoût, l'agacement, bref en un mot le débat. Je suis un peu surpris que Pol'art Noir n'ait pas aimé, mais pas très convaincu non plus par ses arguments - cela dit, comme je suis un afficionados de Versus, je ne suis sûrement pas objectif non plus Wink
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MessagePosté le: Lun Sep 01, 2008 8:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

Dodger a écrit:
terramater a écrit:

Nous ne sommes pas seul Mamem Wink
Laurent


Encore heureux, si tout le monde adorait sans réserve un roman comme Versus, il y aurait un problème. C'est un bouquin qui DOIT susciter la discussion, la réserve, le dégoût, l'agacement, bref en un mot le débat. Je suis un peu surpris que Pol'art Noir n'ait pas aimé, mais pas très convaincu non plus par ses arguments - cela dit, comme je suis un afficionados de Versus, je ne suis sûrement pas objectif non plus Wink


pas mieux Very Happy
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Marin
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antoine chainas
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MessagePosté le: Lun Sep 01, 2008 10:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour chers amis,
Je dois avouer que je suis moi-même un peu surpris par la critique "fragmentée" de polarnoir. D'autant plus que j'aime bien ce qu'ils font d'une manière générale. Ceci dit, le débat est toujours de bon augure et un livre qui fait consensus n'a, à mon avis, pas beaucoup de sens. Je constate une chose curieuse, cependant : polarnoir offre une lecture, il me semble, toute "féminine" du sujet (et tout le monde sait que je n'ai pas de chance avec les femmes), ce qui amène la question suivante : sans généraliser, y a-t-il une "sensibilité féminine" dans la manière d'aborder certains sujets ? Une vue d'ensemble des forum, quelques séances de dédicaces, et une ou deux réflexions d'Aurélien Masson et Lionel Besnier (respectivement responsables de la SN et de Folio), m'amènent à percevoir comme une dichotomie, une sorte de différence de perception masculine/féminine en ce qui concerne la description de la violence et la critique sociale telle qu'elle peut s'exprimer dans certains ouvrages. Hormis le fait qu'evidemment, il est toujours délicat d'établir des généralisations, je serais curieux de savoir ce que pensent les internautes qui fréquentent ce forum de cette question qui, à défaut d'être pertinente, a au moins le mérite d'être posée...
Amitiés.
A bientôt.
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holden
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MessagePosté le: Lun Sep 01, 2008 10:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

antoine chainas a écrit:
Bonjour chers amis,
Je dois avouer que je suis moi-même un peu surpris par la critique "fragmentée" de polarnoir. D'autant plus que j'aime bien ce qu'ils font d'une manière générale. Ceci dit, le débat est toujours de bon augure et un livre qui fait consensus n'a, à mon avis, pas beaucoup de sens. Je constate une chose curieuse, cependant : polarnoir offre une lecture, il me semble, toute "féminine" du sujet (et tout le monde sait que je n'ai pas de chance avec les femmes), ce qui amène la question suivante : sans généraliser, y a-t-il une "sensibilité féminine" dans la manière d'aborder certains sujets ? Une vue d'ensemble des forum, quelques séances de dédicaces, et une ou deux réflexions d'Aurélien Masson et Lionel Besnier (respectivement responsables de la SN et de Folio), m'amènent à percevoir comme une dichotomie, une sorte de différence de perception masculine/féminine en ce qui concerne la description de la violence et la critique sociale telle qu'elle peut s'exprimer dans certains ouvrages. Hormis le fait qu'evidemment, il est toujours délicat d'établir des généralisations, je serais curieux de savoir ce que pensent les internautes qui fréquentent ce forum de cette question qui, à défaut d'être pertinente, a au moins le mérite d'être posée...
Amitiés.
A bientôt.


la réponse est oui Cool
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c'est d'une simplicité evidente, y a qu'a voir ou demander aux directeurs de marketing

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