Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres Index du Forum Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres
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Polars Pourpres

À mains nues - Paola Barbato (Denoël)
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Le Juge Wargrave
Ishigami le Dharma


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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mar Jan 12, 2016 9:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est pas l'ère Duhamel (1998).
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Mar Jan 12, 2016 10:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

c'est pas plus violent que d'autres,c'est juste amené et mise en scène différemment. d'autres sont beaucoup plus démonstratifs avec la violence,le sang,le gore,les victimes qui sont retrouvés dans un état abominable que Barbato et pourtant on ne le leur reproche pas
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À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mar Jan 12, 2016 11:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fab a écrit:
c'est pas plus violent que d'autres,c'est juste amené et mise en scène différemment. d'autres sont beaucoup plus démonstratifs avec la violence,le sang,le gore,les victimes qui sont retrouvés dans un état abominable que Barbato et pourtant on ne le leur reproche pas


Exactement...


Le Juge Wargrave a écrit:
norbert a écrit:
l'empathie qu'elle arrive malgré tout à créer chez le lecteur pour eux - et bien sûr en particulier pour Davide.
Car en fin de compte, sans cette empathie, sans les questions qu'elle parvient à susciter chez le lecteur, le lecteur se moquerait bien de ce qui peut arriver à Davide et, par conséquent, ne se sentirait ni oppressé, ni mal à l'aise à la lecture du roman.


Sans enlever à l'auteur ce talent particulier de nous "accrocher", il est tout de même difficile de ne pas ressentir dès le début de l'empathie vis-à-vis de cet adolescent qui n'a rien fait de mal et qui subit de plein fouet cette violence gratuite pour le plaisir malsain de quelques-uns.
Par contre, au cours de la lecture, je me suis détaché de ce personnage qui devient de plus en plus

Spoiler:
accro à la violence, au sang etc...


Créer de l'empathie chez le lecteur est à mon avis pas aussi facile qu'on peut l'imaginer.
J'ai déjà lu un certain nombre de thrillers ou de polars où des personnages innocents se retrouvaient victimes de divers pièges, psychopathes et autres situations dramatiques - c'est d'ailleurs un des schémas récurrents du roman à suspense - sans pour autant que je ressente de l'empathie pour eux.
Ressentir de l'empathie pour un personnage, c'est justement lié au talent de l'auteur qui aura su - ou non - lui donner chair, en faire un personnage incarné auquel on croit, on s'attache, etc, selon les romans et les histoires.

Cela dit, je comprends tout à fait que tu as pu ne pas aimer ce roman, là n'est pas le problème. Il est évident que l'on réagit tous différemment face à des films, des romans, des spectacles ou autres qui ne sont pas forcément "aimables".


Le Juge Wargrave a écrit:
norbert a écrit:
Dois-je rappeler ici le "manifeste" de la Série Noire de marcel Duhamel en 1948 ?

Citation:

« Que le lecteur non prévenu se méfie : les volumes de la "Série noire" ne peuvent pas sans danger être mis entre toutes les mains. L'amateur d'énigmes à la Sherlock Holmes n'y trouvera pas souvent son compte. L'optimiste systématique non plus. L'immoralité admise en général dans ce genre d'ouvrages uniquement pour servir de repoussoir à la moralité conventionnelle, y est chez elle tout autant que les beaux sentiments, voire de l'amoralité tout court. L'esprit en est rarement conformiste. On y voit des policiers plus corrompus que les malfaiteurs qu'ils poursuivent. Le détective sympathique ne résout pas toujours le mystère. Parfois il n'y a pas de mystère. Et quelquefois même, pas de détective du tout. Mais alors ?... Alors il reste de l'action, de l'angoisse, de la violence — sous toutes ses formes et particulièrement les plus honnies — du tabassage et du massacre. Comme dans les bons films, les états d'âmes se traduisent par des gestes, et les lecteurs friands de littérature introspective devront se livrer à la gymnastique inverse. Il y a aussi de l'amour — préférablement bestial — de la passion désordonnée, de la haine sans merci. Bref, notre but est fort simple : vous empêcher de dormir. » (Marcel Duhamel, 1948.)

Wink


Si l'on était pointilleux on répondrait "Barbato est à la Série Noire ?" Mr. Green Mais, plus sérieusement, et bien que je n'ai pas lu tous les titres de la Série Noire des débuts, je pense que l'ultra-violence d'A mains nues dépasse largement tout ce qui a pu être publié à la Série Noire sous l'ère Duhamel.


Le Juge, si j'ai évoqué ce "manifeste", c'était évidemment pour parler du roman noir en général - et de la définition qu'en donnait, déjà à l'époque, Duhamel...
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Vic Mackey
Serial Killer : Patrick Bateman


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MessagePosté le: Mer Jan 13, 2016 12:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En voilà un livre qui fait parler...!!! Je vais l'entamer avec curiosité lorsque je l'aurai reçu!
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Fab
Serial killer : Le Poète


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Miserere

MessagePosté le: Mer Jan 13, 2016 4:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

c'est un sacré tour de force que Paola Barbato réussit avec son 1er roman. c'est une histoire qui ne donne pas envie d'être lue et pourtant il est impossible de ne pas tourner les pages les unes après les autres pour savoir jusqu'où tout ça va se terminer.
je dis que l'histoire ne donne pas envie d'être lue parce que c'est un vrai choc (et le mot n'est sans doute pas assez fort),elle dérange,elle fait peur parce que sa violence est terriblement réaliste,crédible et met à jour des choses qui malheureusement existent dans l'ombre.
et pourtant en nous cachant tout,comme à son personnage, Paola Barbato nous happe littéralement jusqu'à un final d'anthologie.
il m'a fallu relire quelques lignes plusieurs pour être sur que je comprenais bien ce que je lisais. la dernière fois c'était pour Sukkwan Island de David Vann.
une expérience de lecture peu commune
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Ironheart
Annie Wilkes


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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Jeu Jan 14, 2016 6:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le Juge Wargrave a écrit:


Sans enlever à l'auteur ce talent particulier de nous "accrocher", il est tout de même difficile de ne pas ressentir dès le début de l'empathie vis-à-vis de cet adolescent qui n'a rien fait de mal et qui subit de plein fouet cette violence gratuite pour le plaisir malsain de quelques-uns.
Par contre, au cours de la lecture, je me suis détaché de ce personnage qui devient de plus en plus

Spoiler:
accro à la violence, au sang etc...




Complètement d'accord avec toi.
Beaucoup d'empathie pour Davide jusqu'à la première moitié du roman mais ensuite, retournement total de situation pour moi avec l'arrivée :

Spoiler:
des snuff movies.
Autant je peux comprendre ses combats imposés et la rage qu'il y met pour défendre sa vie, autant je ne peux comprendre sa facilité à violer et tuer froidement. Il n'y est pas obligé mais il le fait quand même, sans aucun état d'âme.


Là, le perso m'a déçue et son sort m'est devenu indifférent. Dommage.

C'est vrai que beaucoup de scènes violentes sont complètement éludées, l'auteure joue à fond la carte des élipses et c'est tant mieux.
La violence, c'est le lecteur qui se la crée dans la tête avec les quelques "indices" semés par Paola, elle n'est pas étalée, détaillée comme dans d'autres thrillers (de Thilliez ou de Chattam par exemple).
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Vic Mackey
Serial Killer : Patrick Bateman


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MessagePosté le: Dim Jan 17, 2016 8:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens de lire le livre pendant le week-end...j'en sors un peu "secoué"...livre violent à ne pas mettre dans toutes les mains! ^^
Autant en temps normal, la violence ne me dérange pas, autant là, on s'habitue à celle-ci et on a la sensation de devenir nous aussi un être qui n'a plus rien d'humain et considère les individus comme des objets, rien de plus. Un mort de plus, un mort de moins, ce n'est pas grave, on n'a plus aucune considération pour la vie.
J'ai trouvé énormément de talent à l'auteur pour tout l'attrait psychologique du livre, tout ce qui est dit clairement et tout ce qui est suggéré. Très bien fait de sa part. Quant au final...j'ai apprécié. Une partie m'a dérangé particulièrement, la même que beaucoup ont décrite en spoiler...c'est vrai que là, ça m'a mis "mal à l'aise" et fait perdre toute empathie que je pouvais avoir pour Davide.
Sinon, le livre se lit super vite, j'ai lu 440 pages au cours des deux derniers jours, il m'était dur de lâcher le roman malgré la violence de celui-ci. Pour moi, c'est vraiment un bon livre même si clairement pas à mettre dans toutes les mains! Trop de longueurs cependant dans la partie des combats qui sont quand même répétitifs, quelques pages de moins n'auraient rien changé à l'histoire.
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Dernière édition par Vic Mackey le Sam Jan 30, 2016 5:32 pm; édité 1 fois
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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Dim Jan 17, 2016 8:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

petite question: vous entendez quoi par "à ne pas mettre entre toutes les mains"?
en comparaison vous mettriez le dernier Grangé entre toutes les mains?

à cause du sujet? à cause du style?

je sais que moi,par exemple, je ne conseille pas Ellroy à tout le monde
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Dim Jan 17, 2016 8:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A ne pas mettre entre les mains de celles et ceux qui ne sont pas habitué(e)s à lire des ouvrages d'une telle violence.
Je n'ai pas lu le dernier Grangé, mais non je ne conseille pas forcément Grangé, Chattam ou Thilliez (voir à ce propos mon commentaire sur Train d'enfer pour Ange Rouge) à des personnes peu habituées au thriller.
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Vic Mackey
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MessagePosté le: Dim Jan 17, 2016 8:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pareil, je n'ai pas lu les derniers Grangé donc je ne pourrai pas te répondre là-dessus. Mais pour avoir lu quelques Ellroy, il en va de même, la violence et le monde de vices qu'il y a dedans n'est peut-être pas faite pour tout le monde.
Par contre, contrairement à Ellroy, le style d'écriture est plus simple. Un style peut-être encore plus direct. Moi j'ai aimé, même si certains passages m'ont clairement dérangé.
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Fab
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MessagePosté le: Dim Jan 17, 2016 8:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

moi Ellroy c'est pour le style que je ne conseille pas à tout le monde.
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MessagePosté le: Lun Jan 18, 2016 1:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est vrai que c'est un roman qui a de très nombreux atouts. Je suis impressionnée, je ne pensais pas aimer.

Mais il est très malsain et retourne le cerveau. Mettre en valeur des meurtriers, ne pas les juger, en faire en quelque sorte des héros, c'est peut-être un peu dangereux quelque part ? Voilà pourquoi ce bouquin n'est pas à mettre entre toutes les mains.

Avec à mains nues, j'ai le même ressenti qu'avec :



Des livres forts, atypiques, qui marquent mais perturbent.
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Emil
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MessagePosté le: Lun Jan 18, 2016 1:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ironheart a écrit:


Avec à mains nues, j'ai le même ressenti qu'avec :



Des livres forts, atypiques, qui marquent mais perturbent.


J'avais également évoqué Senecal avec son Hell.com, un peu plus haut ! Des livres, des histoires qui restent gravés c'est certain.
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La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien
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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Lun Jan 18, 2016 2:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

ouais mais des flics borderline, comme Mako ou Sharko par exemple, ou d'autres personnages qui franchissent la ligne jaune sans se soucier de la moralité de leurs actes pour rendre leur propre justice (comme le Punisher en comics) on en a des exemples à la pelle et ,hormis toi Juge avec ton exemple, alors que foncièrement nous sommes pas d'accord avec leurs actes (enfin normalement je l'espère) on ne prend pas la peine de "prévenir" les autres en disant ça pourrait atteindre leurs valeurs ou leur moralité.
je vais prendre l'exemple du roman Ostland sur la déportation. je ne suis pas d'accord avec le message du roman qui est "si vous aviez été à sa place vous auriez fait la même chose" et pourtant je ne dis pas et personne ne dit qu'il n'est pas à mettre entre toutes les mains mais par contre ça dit qu'il bouscule,qu'il pose question.

je trouve ça intéressant
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Ironheart
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mer Jan 20, 2016 7:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

jabba a écrit:
Moi je suis reparti quelqes pages en arrière pour être sûr d'avoir lu ce que j'avais lu Laughing


Pareil !

Spoiler:
l'enfoiré !


Et c'est sur ces dernières pages que j'ai enfin retrouvé un peu d'empathie pour Davide.

Spoiler:
qui n'a été qu'un pion de A à Z


Sacrée expérience de lecture en tout cas. Shocked
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