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Le prix SNCF du polar, 8e édition
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Nico
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mer Fév 07, 2007 11:37 am    Sujet du message: Le prix SNCF du polar, 8e édition Répondre en citant

Le site du polar SNCF commence à se mettre à jour, et les 8 polars sélectionnés pour cette 8e édition devraient être connus très bientôt.
Ce topic sera l'occasion d'échanger sur cette nouvelle édition du prix, sur les sélections, les manifestations organisées par l'équipe organisatrice, etc.

A très vite avec les premiers sélectionnés !
_________________
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stfoch
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mer Fév 07, 2007 8:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La selection du prix polar sélection du printemps

LA SELECTION FRANCAISE :



Citation:
A Brest, dans les années 90, Alban Le Gall, un colosse tendre, agent de sécurité, devient, après le meurtre mystérieux de son amant, manager du groupe de rock « Last exit to Brest ». Il se voit très vite placé au centre d’une série de meurtres obscurément liés. A son témoignage fait écho la vérité officielle. A travers des articles de presse évoquant les événements se révèle la tragédie qui se noue dans l’entourage de cet homme prêt à tous les sacrifices par amitié. Entouré de perdants magnifiques amoureux de leur musique, Alban Le Gall est inoubliable.
Un polar d’une belle énergie poétique mêlant rock et Brest de façon indélébile. La silhouette d’Alban Le Gall est appelée à hanter longtemps encore les arrière-salles de bars et les rues venteuses de la cité du Ponant.


Biographie
Claude Bathany est né en 1962 à Brest, où il vit. Ceci est son premier roman.

Extraits de presse

« Claude Bathany, on l’aura compris, est brestois. Il a exercé divers boulots, avant de se mettre à l’écriture. Il doit aimer à la fois Hubert Selby Jr, Jean Genet et Miossec. A Brest donc, dans les années 1990, c’est l’histoire, narrée par lui-même, d’Alban Le Gall qui, après pas mal de tribulations, est devenu la manager d’un groupe de rock local finement nommé Last exit to Brest. Alban, grâce à sa carrure de déménageur, a été videur dans des boîtes, agent de sécurité, a fait le coup de poing plus souvent qu’à son tour : mais c’est un nounours au cœur tendre, homosexuel de surcroît, ce qui ne va pas de soi dans le genre de milieu qu’il fréquente. Des bars et des boîtes plus ou moins louches, où le groupe donne de petits concerts, et où se retrouve aussi la pègre du coin. En l’occurrence, un gang d’affreux sanguinaires, qui vient de dévaliser méchamment plusieurs agences du Crédit agricole. Tout à coup, et bien malgré lui, Alban va se trouver au cœur d’un imbroglio pas possible, jalonné de meurtres à la fois cruels et mis en scène : celui de son amant Gabriel d’abord, puis celui de plusieurs membres du groupe. Qu’ont-ils fait ? Qui leur en veut à ce point ?

Alban mène son enquête à lui, subtilement, avec l’aide seulement d’un ancien flic devenu détective privé, qui se révèlera d’ailleurs un beau salopard. Les cadavres s’amoncellent, comme les pastiches d’articles du Télégramme de Brest. Et tout cela, on le pressent, se terminera très mal. Mais par-delà l’intrigue, ce qu’il y a de plus réussi, dans ce premier roman en forme de polar, c’est l’ambiance. Il faut être brestois, sans doute, comme l’auteur, pour ressentir et raconter ce crachin persistant qui vous pénètre jusqu’aux os, ce port du bout du monde qui eut autrefois son heure de gloire et se meurt aujourd’hui dans un mol ennui très alcoolisé, cette jeunesse paumée qui se retrouve dans les rades pour boire des coups, à défaut de partir ou de se flinguer. Heureusement, il y a la musique, exutoire à une rage et à un tæduim vitæ chroniques. Un concert, c’est au moins une heure, sinon de bonheur, du moins d’oubli. Last exit to Brest, c’est beau comme une chanson de Miossec, compatriote de Bathany : « Tonnerre, tonnerre, tonnerre de Brest / Mais nom de Dieu, que la pluie cesse ! » (Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo, vendredi 24 novembre 2006).





Citation:
« Tout le monde cache quelque chose.
Votre voisin, votre femme, vous peut-être…
Et si vous pouviez tout savoir ? Connaître leurs peurs, leurs secrets intimes ? »

C’est le pitch de « L’Oeil de Caine », la nouvelle émission de télé-réalité de la star des médias hollywoodiens, Hazel Caine.
Dix candidats, dix secrets. Un grand lancement médiatique… Mais le bus chargé de les conduire dans un lieu tenu secret près de Las Vegas n’arrive pas à destination.
Attendant son heure, un invité surprise a embarqué les participants dans son propre jeu sanglant…
Avec ce premier roman, Patrick Bauwen signe des débuts flamboyants dans le domaine du thriller. Un jeu du chat et de la souris qui tient des Dix petits nègres revus par un Harlan Coben en super forme. Aucune chance de lâcher le livre avant la fin que l’on vous défie de trouver !


Biographie

Trente-sept ans, marié et père de deux enfants, Patrick Bauwen dirige un service d’urgence dans un hôpital de la région parisienne. Il a écrit des scénarii de jeux de rôles pour le journal Casus Belli, avec son meilleur ami, devenu psychiatre. Le tandem Chris et Pat continue avec la novélisation de Lanfeust de Troy, un best-seller de la B.D.
L’œil de caine est son premier solo et son premier roman…

Extraits de presse

« Patrick Bauwen nous offre un thriller haletant, L’œil de Caine, sur fond de télé-réalité. Un premier essai réussi.

« Dix personnes ordinaires, chacune possède un secret » : c’est le postulat de départ d’une émission de télé-réalité à laquelle participe Thomas Lincoln, médecin humanitaire radié, alcoolique, et héros de L’œil de Caine, premier livre d’un jeune romancier de trente-sept ans, Patrick Bauwen.

Alléché par les vingt mille dollars qu’on lui a donnés, chacun des candidats a accepté de participer à cette émission née de l’imagination d’une grande productrice hollywoodienne, Hazel Caine. Il y a Elizabeth, la femme battue, Vector, le crack en informatique, Pearl, la star du porno, Lenny, le retraité homosexuel, Cameron, l’ancien flic, et surtout Karen Walch, chirurgienne réputée, et ex de Thomas… Bref, un condensé de l’humanité comme l’aime la télévision. L’œil de Caine a quelque chose de la série Lost, ou de Koh Lanta. Car bien sûr tout dérape dès la première nuit, sur la route de Las Vegas. Le bus entier est kidnappé, et les passagers tenus pour morts selon les autorités.

La fine équipe se retrouve au milieu du désert et va organiser sa survie. Le calme et le sens pratique d’Elizabeth, les connaissances mécaniques de Nina et celles informatiques de Vector font merveille. Mais la tension monte, les morts se succèdent sous l’œil des caméras.

Qui fait partie du spectacle ? Qui manipule qui ? Quelle est la silhouette mystérieuse que Thomas a aperçue ? Patrick Bauwen sait jouer avec le lecteur, le suspense et les rebondissements de l’intrigue – il a écrit des scénarios de jeux de rôle pour le magazine Casus Belli – et nous confronte à un tueur schizophrène et psychopathe. » (Claude Combet, Livres Hebdo, vendredi 24 novembre 2006).

« Dix candidats qui ont tous un secret à cacher, une émission vedette de télé-réalité, L’œil de Caine, et un psychopathe qui s’invite, Patrick Bauwen, auteur bien français, sait jouer avec les nerfs de ses lecteurs. Cadavres au menu pour ses dix héros perdus en plein désert américain. Qui va survivre et aux dépens de qui ? Les clans se forment, mais fini de rire ! Le grand méchant loup est parmi les brebis qui vont se rebeller mais où se cache vraiment cette vérité que tous tentent de dissimuler aux autres ? Rebondissements, coups de théâtre, ambiance musclée et sanglante, on s’y croit, en direct et sans artifices. A moins que… » (Le Midi Libre, 19 janvier 2007).

« Tout le monde a quelque chose à cacher. C’est le thème d’une émission de télé-réalité très courue. Un petit groupe de candidats embarque pour le prochain show. Mais un invité surprise débarque et brouille le jeu. Si bien que les uns et les autres se retrouvent en situation de survie. Qui fait partie du spectacle ? Qui manipule qui ? Le problème c’est que les morts s’accumulent sous l’œil des caméras.

Tranchant, froid et indiscutablement efficace, le premier thriller de Patrick Bauwen se lit d’une traite ». (Le Dauphiné Libéré, 22 janvier 2007).





Citation:
Le père Abel Brigand est un peu l’émissaire de Dieu sur Terre. Comme le lui dit le commissaire Blé d’Abidjan, « S’Il avait un frigo, votre photo serait dessus. » Mais dans la capitale ivoirienne où il est venu visiter une mourante, dans ce pays où couve le feu de la guerre civile, le père Brigand a perdu ses repères. S’il n’a pas perdu la foi en Dieu – quand même pas -, il aurait presque perdu sa légendaire foi en l’être humain. Et il y a de quoi. A peine arrivé à Abidjan, il se retrouve face à face avec un cadavre : celui de Modeste Lefort, un Blanc assassiné de façon sauvage : l’homme a été égorgé, on lui a tranché les lèvres, et pour ajouter une touche grotesque à cette mise en scène macabre, on l’a coiffé d’un bonnet de laine violet. Des détails étranges attirent l’attention du prêtre : la présence de fourmis et de talc sur le corps ainsi qu’une forte odeur d’encens dans la pièce.

Pour Alexandre Lefort, l’un des frères de la victime, qui est une véritable caricature du colon blanc, il ne fait aucun doute que « c’est l’un de ces macaques qui l’a tué. » Dans un contexte de tension entre Noirs et Blancs, le commissaire ivoirien Innocent Blé penche lui aussi pour une vengeance raciale, mais le père Brigand n’est pas de cet avis. Pour lui, l’assassin connaissait sa victime.

Les faits semblent lui donner raison puisque le lendemain, la mort frappe un proche des Lefort. Le deuxième cadavre est celui de Paul Dubois, qui travaillait avec Modeste dans la société d’Alexandre Lefort. Le modus operandi est le même ; seule la mutilation diffère : cette fois-ci, l’homme a été énucléé.

Quels liens mystérieux unissent les Lefort, les Dubois et le commissaire Blé ? Ils se connaissent depuis l’enfance et étaient liés au point de former « le Club des six ». Le père Brigand se jure de ne pas quitter la Côte d’Ivoire avant d’avoir répondu aux questions qu’il se pose. Par exemple, savoir en quoi consistaient exactement ces fameux « dimanche du diable » dont il a entendu parler à propos de la famille Lefort. Cette énigme et bien d’autres vont entraîner le placide héros de Jean-Marie Villemot dans une folle aventure peuplée de fantômes, sorciers, fourmis et autres créatures. Il lui faudra une semaine pour aboutir à un dénouement totalement stupéfiant.

Plus exotique, plus sombre aussi que les précédentes enquêtes d’Abel Brigand, Les Petits hommes d’Abidjan est à la fois un superbe roman d’énigme à la construction magistrale et un portrait fouillé, terrible malgré l’humour et la finesse, de la Côte d’Ivoire en perdition.


Biographie

« J’ai quarante ans, montre en main.
Je suis né près de Poitiers. Charles Martel ayant tardé à stopper l’envahisseur, je suis passablement basané. Depuis le 11 septembre, on me lorgne dans les aéroports.
Enfin le Poitou, c’est pour le côté terroir et origines, je n’ai fait qu’y naître. J’ai passé mon enfance à Montmorency, Val d’Oise, où j’ai copieusement asticoté mes cinq frères et sœurs. A la maison, on m’appelait « moustique ». Au lycée, le diagnostic était plus nuancé. Quelque part entre « Fantaisiste », « Turbulent » et « Peut mieux faire. »
Après Montmorency, direction Paris, rue Saint-Guillaume, pour faire Sciences Po. Un lieu étrange où coexistent nonchalamment de très beaux spécimens de pisse-froid et d’authentiques originaux. En ce temps-là, j’étais étudiant et professeur de sciences économiques le jour, pianiste de bar le soir, maître-nageur l’été. J’essaie de ne pas perdre la main en respiration artificielle et massage cardiaque.
Ensuite, je suis parti au Mexique faire de la coopération. En rentrant, je voulais voyager, mais il ne suffit pas de se coller un timbre sur le dos pour se retrouver à l’étranger… Je suis alors passé boulevard des Italiens, devant une banque. J’ai vu de la lumière, je suis entré… J’ai travaillé pour cette banque en France, au Cameroun, en Thaïlande, et bientôt, en Côte d’Ivoire. Dans mon bureau, j’ai parfois l’impression d’être tapi dans un cheval de Troie au cœur des passions humaines.
Instructif.
Je suis marié avec Marie-Hélène et nous avons fabriqué Inès… Puis Flore… Puis nous avons tenté le garçon, avec régimes alimentaires et moult contorsions à la clé. Des efforts non récompensés. Anouk est née… Mais disons-le en toute objectivité, ces trois filles-là sont formidables.
Sinon, j’aime les livres. Passionnément. J’aime les lire, les regarder, les toucher. Les sentir. Oui, ça sent bon un livre. Les vieux Bob Morane, surtout… Il y a des matins si gris que les oiseaux se recouchent. Ces jours-là lire fait tout oublier.
Lire réchauffe.
Longtemps, j’ai dévisagé les gens pour me faire l’œil. De fil en aiguille, j’ai fini par essayer d’écrire. Depuis, je fais tout ce que je peux pour, un jour, avoir un style fin comme la pluie. L’œil mort, mon premier polar, est sorti à la Série Noire en 1999. Abel Brigand est le dernier né chez Payot et Rivages.
Abel Brigand, c’est l’histoire d’un prêtre qui devient détective malgré lui. Son « enquête » se déroule à Montmorency. Le personnage du prêtre est inspiré d’un jésuite que j’ai bien connu. Un homme unique. Longtemps après sa mort, je ne suis pas bien sûr qu’il soit vraiment mort. Dans ce livre, j’ai tenté de faire de l’étrange avec du simple.
Tout ce que j’écris, j’ai, à un moment, la joie de l’écrire. Cette joie passe, revient, mais elle existe. Elle est communicable et vous devez la ressentir… A quel instant ? Je ne sais pas. A la première, à la seconde lecture ? Je ne sais pas, mais il est fatal que vous la ressentiez. »

Bibliographie sommaire

Ce monstre aux yeux verts, Rivages, 2004.
Abel Brigand, Rivages, 2002.
L’œil mort, Gallimard – Série Noire, 1999.





Citation:
Alexandre Astrid reçoit un jour par la poste un manuscrit anonyme intitulé Garden of love, placé ainsi sous le signe du grand poète anglais William Blake. Vite,entre les lignes, Alex, flic paumé sur la touche, y lit une version troublante, et même diabolique, de sa propre vie. À travers les « liaisons dangereuses » d’un trio de jeunesse – amours trahies, blessures d’enfance, fantômes et monstres d’antan – le mystérieux auteur omniscient brouille les pistes avec une grande perversion et ouvre, comme aux échecs, un jeu de manipulations. Alexandre est renvoyé à ses souvenirs les plus douloureux, ses plus grands vertiges. Le voilà à revivre un épisode déterminant pour lui : son affrontement avec Édouard Dayms, jeune homme aussi brillant que déséquilibré, d’une impressionnante emprise sur les autres. Alex fait alors ce qu’il sait faire : il enquête, fouille, fouine. Mais cette fois, sa matière, c’est son propre passé.
Avec la force et la maîtrise déjà affichées dans la Part des chiens (Prix de la ville de Saint-Quentin) ou d’Intérieur nord (Prix du Rotary Club de la nouvelle), Marcus Malte fascine par la violence et la tendresse de son univers, par ses personnages livrés à leurs failles les plus intimes. D’une ambition formelle audacieuse, Garden of love offre un affrontement fatal entre passé et présent, raison et folie, palais des glaces impitoyable, mécanique machiavélique.
Marcus Malte signe un roman palpitant et virtuose, peuplé de voix mystérieuses et troublantes qui susurrent à l’oreille confidences et mensonges, tentations et remords. En tendant un véritable piège. Avec beaucoup d’aplomb.


Biographie

« Je suis né en 1967 et vit depuis ce temps à la Seyne-sur-Mer. Devant la mer.
J’ai fait des études de cinéma. Mais ça n’a pas marché.
J’ai été musicien. De rock. De jazz. De variétés. Mais ça n’a pas marché.
Aujourd’hui j’essaie d’écrire des histoires.
On verra. »

Bibliographie sommaire

Plage des Sablettes, souvenirs d’épaves, coll. Noir urbain, Autrement, 2005.
Intérieur nord, Zulma, 2005.
Mon frère est parti ce matin…., Zulma, 2003.
La Part des chiens, Zulma, 2003.
Et tous les autres crèveront, Zulma, 2001.
Le Vrai con maltais, Baleine, 1999.
Carnage, constellation, Fleuve noir, 1998.
Le Lac des singes, Fleuve noir, 1997.
Le Doigt d’Horace, Fleuve noir, 1996.

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LA SELECTION EUROPENNE :





Citation:
Qui est Jack ? Qui est ce jeune de 24 ans, accompagné d’un tuteur qui l’assiste alors qu’il vient de s’installer à Manchester ? Qui est cet adolescent mal dégrossi qui se comporte comme un gamin ? Que cherche-t-il à cacher ? Pourquoi est-il si conscient de lui-même ? Progressivement le lecteur, à travers des scènes de flash-back, découvre que Jack est un enfant meurtrier. Des années plus tôt, âgé de 10 ans et accompagné d’un ami, il a tué une gamine de sa classe à la sortie de l’école. Jack est le tueur d’enfant que toute l’Angleterre craint et montre du doigt. Certes, depuis sa sortie de prison, Jack vit sous une nouvelle identité mais comment se cacher devant ses collègues, ses amis, sa petite copine ? Comment vivre avec cette épée de Damoclès en permanence au-dessus de la tête ? D’autant que les tabloïds anglais sont sur ses traces, bien décidés à dévoiler la nouvelle identité de celui qu’ils surnomment « le monstre »…
Jeux d’enfants est un roman étonnant et original qui traite d’un sujet d’actualité. L’auteur a pris comme point de départ un des faits-divers les plus tragiques que l’Angleterre ait connu ces dernières années (le meurtre d’un petit enfant par deux gosses de huit ans à la sortie d’un supermarché) pour s’interroger sur la notion de culpabilité et de pardon. Comment se pardonner son crime ? Comment se faire pardonner par la société lorsqu’on a commis un acte que tout le monde qualifie d’inhumain et de diabolique ? Comment se reconstruire une identité quand tout le monde vous a traité de bourreau et continue de vous regarder comme une bête immonde ?
Par-delà l’actualité de son sujet, la force du livre réside également dans son écriture blanche. L’auteur ne joue pas sur la dimension pathétique de la situation qu’il nous décrit. Pas de place ici pour le sensationnalisme ou la violence gratuite. Tout se joue au niveau du ressenti et de la psychologie de Jack. Le livre pose intelligemment la question du poids des médias trash anglais dans la conscience collective du pays. Il montre du doigt ces journalistes toujours prêts à crier au loup et raviver les douleurs du passé. Une société moderne et humaniste ne serait-elle pas avant tout une société apaisée, prête à pardonner ? Le portrait que trace Trigell de l’Angleterre est bien éloigné de cet idéal. Jeux d’enfants est un premier roman d’une étonnante maturité.


Biographie

Jonathan Trigell est né en 1974 en Angleterre. Il vit à Chamonix, où il s’occupe d’éditer un quotidien en langue anglaise et signe, en qualité de journaliste free-lance, des articles consacrés au ski. Jeux d’enfants est son premier roman à paraître dans la Série Noire.

Extraits de presse

« Il y a quelques années, deux mômes – « garçon A » et « garçon B » - font une énorme connerie, du genre irréparable. Ils assassinent sauvagement une gamine. Leur procès est largement médiatisé, leur peine sans appel : la perpétuité. Petit arrangement romanesque avec la justice, Trigell imagine que « garçon A » sort à 24 piges, dont quinze ans passés au trou. Il a le monde entier sur le dos, notamment les chasseurs de scoops, et un seul homme pour l’en préserver. Un certain Terry, à la fois tuteur, oncle, grand frère, professeur et conscience, qui va tenter de lui réapprendre à vivre. Mais comment sortir libre d’une prison alors que la vocation de « monstre » est de mourir enfermé ? Et comment grandir sans la mort alors qu’on a commencé sa vie par la donner ? » (Didier Hassoux, Le Canard enchaîné, mercredi 6 décembre 2006).

« La Série Noire reprend des couleurs ! Le jeu de mot est facile, mais traduit une réalité qui réjouit. Sous la houlette d’Aurélien Masson, la véritable collection retrouve une véritable ligne éditoriale, alternant polars de qualité et romans noirs de grande tenue littéraire.
Jeux d’enfants, premier opus d’un jeune Anglais installé à Chamonix, est une réussite. On se souvient de cet atroce fait divers survenu en Grande-Bretagne, il y a une quinzaine d’années : deux garçonnets de huit ou neuf ans avaient, dans un moment d’aberration, assassiné une petite fille et, à l’issue d’un procès largement médiatisé, lors duquel ils avaient été jugés comme des adultes, ils avaient été condamnés à la réclusion perpétuelle. La cruauté du verdict, l’image de ces deux gamins dont les pieds, quand ils étaient assis au milieu de leurs juges, ne touchaient pas le sol, faisaient aussi froid dans le dos que le crime en lui-même, et traduisaient la barbarie d’un système judiciaire particulièrement monstrueux.
Trigell imagine que l’un de ces coupables, quinze ans après son crime, est mis en liberté conditionnelle. Il a vécu en prison de neuf à vingt-quatre ans et ne connaît que les murs d’une cellule, et les tabassages de ses compagnons de captivité. Les tabloïds, lorsqu’ils apprennent qu’il va être libéré, jouent à fond leur numéro de démagogie sécuritaire et lancent de véritables appels au meurtre. C’est pourquoi celui qui était autrefois « le garçon A », (par opposition à son complice, « le garçon B ») devra, pour des raisons de sécurité, prendre un nouveau nom et endosser un passé imaginaire qu’a inventé pour lui Terry, un assistant social des prisons, qui, au fil des ans, l’a pris en amitié et qui est devenu pour lui une sorte de père adoptif.
Jack, dans la petite ville où Terry lui a trouvé un appartement et un travail de livreur-magasinier, va réapprendre à vivre dans un monde où tout lui est étranger. Mais peut-on fonder sa vie, ses amours, ses amités, sur un mensonge ?
[…] Jeux d’enfants est un roman palpitant et grave. Construit sous forme de puzzle (vingt-six chapitres, comme autant de lettres de l’alphabet, faisant alterner le présent de Jack et des flash-back qui éclairent son enfance ou son existence en prison), il ménage un véritable suspens, tout en posant des questions essentielles sur la culpabilité et le rachat. Le romancier, avant de nous dévoiler le crime que le « garçon A » a commis enfant, sait nous rendre Jack sympathique et souvent touchant dans sa maladresse et sa blessure. Jusqu’au bout, on espère qu’enfin, un jour, il connaîtra la paix. » (Christophe Mercier, Le Figaro Littéraire, jeudi 2 novembre 2006





Citation:
« Tout avait commencé avec ce chien égorgé. »

Un été torride marque le début d’une année ponctuée d’homicides pour la police de Quarto Oggiaro, banlieue-symbole de la périphérie milanaise. Protagoniste des enquêtes, l’inspecteur Ferraro est un homme sans qualités particulières, si ce n’est peut-être un humour inoffensif qui le sauve d’une existence quelque peu déprimante. Car sa vie personnelle n’est pas vraiment un succès : divorcé, il vit seul dans un appartement chaotique et se nourrit de surgelés. Sans parler de son désordre affectif... Autour de lui, comme dans un chœur tragi-comique, c’est un tournoiement ininterrompu ; policiers surréalistes, entrepreneurs arrivistes, dealers, contrebandiers, snobs capricieux, domestiques imperturbables, carabiniers-gentilhommes, marchands des quatre-saisons, philosophes, informateurs, retraités, cogneurs, banlieusards, ménagères, manifestants : le peuple de Milan.

Au gré des enquêtes de l’inspecteur Ferraro, Pourquoi tuons-nous? raconte cette humanité diverse et contrastée, sonde le ventre mou de Milan, véritable protagoniste du livre, devenant ainsi le roman âpre et ironique d’une ville. Suivre les enquêtes de Ferraro, c’est explorer la diversité du tissu urbain, depuis les tours babyloniennes des banlieues jusqu’aux demeures bourgeoises du centre historique. Une Milan trop souvent haïe, à laquelle Gianni Biondillo offre, avec ce roman, un témoignage d’amour, pénétré d’amertume et d’affliction.


Biographie

Gianni Biondillo est architecte ; il a écrit pour la télévision et le cinéma. Pourquoi tuons-nous ? est son premier roman. Il a paru en Italie en 2004 et a connu un véritable succès, de même que le suivant, La mort dans l’âme (titre provisoire) qui sera publié par les éditions Losfeld en 2008.

Extraits de presse

« Pour répondre à la question que pose Gianni Biondillo dans son premier roman, Pourquoi tuons-nous ?, il faudrait d’autres qualités que celles dont dispose l’inspecteur Ferraro, flic désabusé, entré malgré lui dans la police et partisan de méthodes peu orthodoxes. Entre un vol de pommes à l’étalage, la contrebande de cigarettes, les malversations en tout genre liées à la spéculation immobilière, les réseaux pédophiles, l’éventail est large. Le seul moyen de trouver un lien entre toutes ces affaires, c’est peut-être d’avoir grandi comme Ferraro dans les barres d’HLM de Quarto Oggiaro, dans la banlieue nord de Milan, d’avoir vu la ville changer, se contenter progressivement « d’une gloire qu’elle ne mérite plus et d’une nostalgie absolument déprimante du rôle de capitale morale. »
Gianni Biondillo est architecte, ce qui explique peut-être l’attention scrupuleuse qu’il porte aux évolutions du tissu urbain, et les innombrables et savoureuses digressions de son roman sont aussi instructives sur ce point que les rebondissements d’une action débridée. Ainsi l’usage du vélo dans les rues de Milan par « une riche bourgeoise milanaise qui baguenaude dans le centre (et) utilise la ville comme si c’était la cour de sa propre maison » et par « une fille qui vient à bicyclette de son trou de banlieue pour faire ses courses via della Spiga ». Il n’est même pas nécessaire de bien connaître Milan pour que la différence saute aux yeux. » (Gérard Meudal, Le Monde des livres, vendredi 13 octobre 2006).

« Bien sûr, il y a l’histoire policière avec des meurtres en séries, des dealers, des bourgeois, des prêtres et aussi des concierges. Evidemment, il y a un flic, l’inspecteur Ferraro ; un solitaire déprimé qui se nourrit de surgelés dans son appartement pourri. Surtout, il y a la ville, avec sa foule colorée, ses rues saturées et ses bâtiments qui cachent des trésors. Gianni Biondillo est architecte et son premier polar est une déclaration d’amour à Milan, son héroïne, qui palpite à chaque saison, des quartiers riches aux banlieues enchevêtrées. Ajoutez l’humour italien et le dépassement est garanti, tout comme le plaisir de lecture. » (Epok, vendredi 10 novembre 2006).





Citation:
Eté 2003, en pleine canicule, les catacombes romaines battent tous les records de fréquentation… jusqu’à ce qu’un groupe de visiteurs réfugié dans ces chambres froides d’un genre nouveau tombe nez à nez avec une tête coupée.

L’inspecteur principal Mariella De Luca se voit pratiquement contrainte d’interrompre son idylle amoureuse en bord de mer. D’autant que les catacombes ne sont pas les seules à faire perdre la tête aux Romains… L’enquête vient à peine de débuter que déjà les décapitations se multiplient.

Mais quel rapport peut-il exister entre une star internationale du monde de l’art et une paisible directrice d’orphelinat ?

Et quel sens faut-il donner à cette référence macabre au mythe de Judith, héroïne biblique qui, de son bras armé, tranche la tête du général de l’armée ennemie ?

Récit passionnant d’amour trahi, Bleu catacombes nous conduit de main de maître jusqu’aux sources de la tragédie.


Biographie

Née en Italie, Gilda Piersanti habite à Paris depuis vingt-sept ans. Après une thèse de philosophie et un parcours de critique littéraire, de traductrice d’ouvrages de littérature française et de commissaire d’expositions, elle se consacre exclusivement à l’écriture depuis 1995.
Après la publication en 2003 de Rouge Abattoir et de L’Inconnu du Paris-Rome (éditions Le Passage), elle publie en 2005 Vert Palatino (éditions Le Passage) deuxième ouvrage de la série Les Quatre saisons meurtrières dont Rouge Abattoir est le premier volume.

Bibliographie sommaire

Médées, Le Passage, 2006.
Vert Palatino, Le Passage, 2005.
Rouge abattoir, Le Passage, 2003.
L’Inconnu du Paris-Rome, Le Passage, 2003.

Extraits de presse

« Des fenêtres de son appartement sur les hauteurs de Belleville, un 6e sans ascenseur, Gilda Piersanti a une vue imprenable sur… Rome. Sa ville, elle l’a quittée il y a vingt ans, pour venir en France écrire sa thèse et surtout suivre son mari, chercheur au CNRS. Elle continue pourtant d’y vagabonder par la pensée et par l’écriture, au travers d’une saga policière. Trois volets sont déjà parus : après l’hivernal Rouge Abattoir, où un tueur en série frappe pendant les fêtes, et le printanier Vert Palatino, en plein derby de foot Roma-Lazio, l’estival Bleu catacombes s’emplit de vibrations de chaleur, d’envies d’évasions vers les plages d’Ostie, tandis que les romains pensent et vivent au ralenti. « Quand je l’ai quitté, explique-t-elle, j’ai découvert que je connaissais Rome de manière inconsciente, au travers de sensations et que je l’avais traversée sans vraiment regarder. Avec la distance finalement, on voit mieux » En mettant des mots sur ses souvenirs, Gilda Piersanti a donc fait le tri. […] De cette langue subtilement relevée, Gilda Piersanti fouille la personnalité de Mariella De Luca, une jeune inspectrice un peu compliquée, à la fois forte et sensuelle, et qui voit le bonheur comme un péché. Pourquoi le polar plutôt qu’un autre genre littéraire ? « Je suis passionnée de faits divers, répond la romancière. Je cherche à comprendre, sans les excuser, ces gens normaux qui, un jour, se mettent à tuer. Personne n’est à l’abri du mal. Et le roman policier permet de s’interroger sur ces questions métaphysiques sans trop d’emphase ni de pompe. » (Philippe Lemaire, Le Parisien, décembre 2006).

« De mémoire de Romain, en ce début de week-end du 15 août 2003, la ville n’avait jamais connu une telle canicule. A la recherche d’un peu de fraîcheur, les touristes affluent pour visiter les catacombes ; et c’est au cours d’une de ces visites qu’un groupe de touristes, sous la conduite de la guide Pamela Casadeï, découvre, au fond d’une galerie, une tête d’homme coupée… La douceur et le repos, c’est au bord de la mer, à Ostie, que l’inspecteur Mariella De Luca et son amant Paolo Ronca sont allés les chercher. Mais c’était sans compter sur la découverte d’une tête de femme, dans un panier, à l’intérieur d’une cabine de plage…
Pour l’inspecteur De Luca, les vacances sont bel et bien terminées. Pas la moindre chance qu’il s’agisse en effet d’un simple hasard : ces deux têtes coupées portent la même signature… Ce jour de Ferragosto marque le début d’une difficile et surprenante enquête durant laquelle l’inspecteur et son adjoint Di Santo devront découvrir quels mystérieux liens peuvent bien lier un célèbre artiste de soixante ans et son épouse, la directrice d’un orphelinat, un enseignant en arts plastiques et une ancienne comédienne qui n’a jamais joué que de petits rôles dans des pièces sans importance.
Dans ce Bleu catacombes, Gilda Piersanti nous entraîne dans une histoire sombre, palpitante, où l’art moderne, la violence et la vengeance se côtoient au service d’une intrigue particulièrement bien ficelée. Après Rouge Abattoir et Vert Palatino, c’est avec énormément de plaisir que l’on retrouve au cœur de la ville éternelle le commissaire D’Innocenzo, l’inspecteur principal Di Santo et tous les autres personnages si attachants créés par Gilda Piersanti ? Ce troisième volet ne manquera pas de vous séduire. » (Rémy Ehlinger pour la Librairie Internationale Kléber de Strasbourg, La Page des libraires, janvier / février 2007).





Citation:
Une fillette de 5 ans, Valentina Holler est foudroyée pour avoir mangé un bonbon au cyanure déposé volontairement dans son jardin. Vengeance ? Rivalité ? Il faut dire que sa mère et son grand frère ont déjà subi le même sort quelques mois plus tôt. Et ces meurtres sont inexplicables : homme d’affaire riche et respecté de Hambourg, Maximilian Holler est un homme irréprochable qui mène une vie transparente et est connu pour ses dons généreux aux œuvres caritatives. Mais ce nom de Holler sonne différemment aux oreilles de Stachelmann, historien de l’époque nazie, lorsque son ami le commissaire Ossi, en charge de l’enquête, lui en parle. Lorsqu’il part à Berlin pour consulter les archives de l’époque nazie récemment ouvertes il se retrouve poursuivi par quelqu’un qui tente de le tuer. Il comprend vite pourquoi car ce qu’il découvre est stupéfiant.
L’intrigue est ici menée de mains de maître et le personnage de Stachelmann est assez complexe pour être attachant. Malade, il souffre du timus, une très grave maladie des articulations. Scrupuleux, il n’arrive pas à finir sa thèse sur les camps d’extermination nazis parce qu’il répugne à l’idée de faire carrière sur ce qui fut l’horreur absolue. Amoureux, d’une femme qui lui fait des avances, il recule, parce qu’il se juge indigne d’elle et n’arrive pas à croire à sa sincérité.
Nous découvrons aussi à travers ce polar cette époque obscure de l’histoire allemande qu’on a appelée le miracle économique allemand. Comment une société se relève de ses ruines, comment on tente de rompre avec un passé déshonorant tout en côtoyant toujours ceux qui en furent les acteurs, comment une ville peut se reconstruire en annexant des biens juifs spoliés, sans état d’âme excessif.


Biographie

Né en 1953, Christian V. Ditfurth est historien et vit comme écrivain et directeur de collection à Lübeck. Il a publié deux romans avant d’inventer le personnage de Stachelmann, un historien comme lui qui vit aussi à Lübeck. Des crimes actuels inexpliqués vont devenir pour ce chercheur passionné de véritables sujets de recherche, car la résolution de crimes inexpliqués est enfouie dans le passé allemand. Hambourg, le port hanséatique rasé par la guerre, sert de toile de fond. Une toile de fond qu’il vaut mieux ne pas trop soulever.

Extraits de presse

« C’est un modèle de réussite sociale, un homme admirable, généreux, presque un saint, ce Holler, le plus grand agent immobilier d’Allemagne du Nord. Hélas le sort s’acharne contre lui. Sa femme puis son fils ont été assassinés et voilà que sa fille est empoisonnée. L’affaire préoccupe le commissaire Winter de Hambourg qui fort heureusement va bénéficier de l’aide de son vieil ami Stachelmann, historien rompu aux recherches dans les archives. Justement c’est l’époque où celles de Berlin-Est viennent d’être ouvertes aux historiens après la réunification de l’Allemagne. Des personnages très réussis et le portrait fidèle d’une Allemagne toujours en proie aux démons du passé. » (Gérard Meudal, Le Monde, vendredi 15 septembre 2006).

« Un Homme irréprochable est un roman policier. Indéniablement. Une série de meurtres d’enfants visant le très en vue monsieur Holler terrorise la bonne ville de Hambourg. L’intrigue prend d’abord des airs tranquilles : les policiers n’ont de toute façon pas l’ombre d’une piste. Puis d’autres cadavres relancent l’enquête, menée désormais par un personnage atypique : un historien souffrant d’arthrite spécialiste de la période nazie. Le roman prend alors toute son épaisseur, en devenant, contrairement à beaucoup de romans policiers qui se cantonnent à poursuivre le méchant, une réflexion très bien menée sur les trop célèbres errements du passé allemand. Derrière les apparences, derrière les Hommes irréprochables, se profile l’ombre nauséabonde du nazisme, de la spoliation des juifs, de l’enrichissement des SS sur le dos de leurs victimes massacrées. Ce n’est pas pour rien que l’auteur est historien : la plongée dans cette mémoire dont on aimerait ne plus se souvenir pose les bonnes questions, sur la culpabilité, l’engagement, la limite du bien et du mal. Et si mon père m’apprenait qu’il était nazi ? Sans porter de jugement tranché, Christian Ditfurth, propose une réflexion d’une grande intelligence sur un passé qui semble, malgré la volontaire amnésie des hommes sur certains sujets, toujours tenir bon nombre d’Allemands sous la menace d’une épée de Damoclès. Un roman policier non seulement réussi, mais qui traite en outre d’un sujet difficile avec brio, laissant au lecteur le soin de mener sa propre réflexion. A lire avant de jeter la pierre aux Allemands ou, au contraire, d’absoudre un peuple qui refuse de se voir associé à ce pan de son histoire. » (Mikaël Demets, Evene.fr, septembre 2006).

« La première enquête de Stachelmann, alias Jossi pour ses amis, paraît en France quatre ans après publication en Allemagne. Avec une jolie écriture qui redonne goût au roman policier plutôt reconnu pour son suspense que sa qualité narrative, Christian V. Ditfurth raconte les aventures d’un drôle de bonhomme qui semble bien être un peu son clone. Historien comme lui, Stachelmann vit, lui aussi, à Lübeck et se passionne pour les enquêtes criminelles, surtout quand son ami d’enfance, Oscar Winter, Ossi pour ses amis, lui demande implicitement un coup de main dans l’affaire qui secoue la région. Plus enclin à suivre les beaux yeux d’Anne, sa consoeur qui vit à Hambourg, à une heure de train, Stachelmann ira jusqu’à accepter de l’aider à boucler son mémoire – alors que le sien, La Colline de la honte, est bloqué depuis des années et que les dossiers s’empilent dans une masse informe – au risque de se voir mis à la porte ; et au détour de dossiers désormais libérés du secret défense, il ira de surprises en surprises.
Tout est parti du décès d’une fillette de 5 ans, foudroyée dans son jardin alors qu’elle se promenait avec sa poussette, pour avoir mangé un bonbon au cyanure, petit piège mortel dans un papier bleu déposé sur la pelouse par un vieil homme en mal de reconnaissance. Vengeance ? Rivalité ? Il faut dire que sa mère et son grand frère avaient subi le même sort quelques mois plus tôt. L’affaire Holler tient en haleine les policiers et le monde politique qui garde un œil sur ce fait divers qui pourrait cacher autre chose.
Spécialiste de l’histoire nazie, Stachelmann poursuivra ses investigations et l’Histoire rejoindra la petite histoire d’un homme qui ne voulait pas admettre l’impossible.
Cette plongée dans la société allemande est un voyage particulièrement intéressant qui tient éveillée l’attention du lecteur tout en se jouant des indices et des conventions – en nous rappelant, aussi, que les faits ne sont pas toujours aussi parlants qu’ils en ont l’air. » (Nicole Raffin, Le Littéraire.com, 28 septembre 2006
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Nico
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MessagePosté le: Mer Fév 07, 2007 8:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ouiiiii !!!! L'Oeil de Caine est sélectionné ! Je m'en doutais, c'est super ! Bravo Patrick !
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MessagePosté le: Mer Fév 07, 2007 8:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il me semble que la sélection est très relevée puisque la plupart des livres présentés, j'en ai déjà entendu parler Very Happy
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MessagePosté le: Mer Fév 07, 2007 8:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

c'est le gros favori coté français

coté européen :
Jonathan Trigell Jeux d'enfants
et
Gilda Piersanti Bleu catacombes
l'heureux élu devrait se trouver parmis ces deux là
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MessagePosté le: Mer Fév 07, 2007 9:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Félicitations à Patrick. Wink
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MessagePosté le: Mer Fév 07, 2007 9:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Toutes mes félicitations également à Patrick!
Par contre, je suis surprise que Gilda Piersanti se retrouve dans la sélection européenne. Sauf erreur de ma part, bien qu'Italienne, elle vit à Paris et écrit directement en français?
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Nico
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MessagePosté le: Mer Fév 07, 2007 10:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Coquelicot a écrit:
Par contre, je suis surprise que Gilda Piersanti se retrouve dans la sélection européenne. Sauf erreur de ma part, bien qu'Italienne, elle vit à Paris et écrit directement en français?


Je me suis fait également la même remarque, Coquelicot. Je confirme (pour en avoir parlé avec l'intéressée lors du salon de Montigny) que Gilda Piersanti écrit ses romans en Français. Ca m'étonne un peu également du coup.
Mais c'est une belle sélection en tout cas !
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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2007 8:00 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tout à fait d'accord avec toi, Nico!
Une petite question supplémentaire que faut-il faire pour faire partie du jury pour le prix Polar SNCF?
Tu en as peut-être parlé déjà sur le forum mais je n'ai pas le courage de tout relire Embarassed
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Vanessa
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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2007 8:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

Coquelicot a écrit:
Tout à fait d'accord avec toi, Nico!
Une petite question supplémentaire que faut-il faire pour faire partie du jury pour le prix Polar SNCF?
Tu en as peut-être parlé déjà sur le forum mais je n'ai pas le courage de tout relire Embarassed


Tu vas sur le site du polar sncf http://polar.sncf.com/ et tu t'inscris, tout simplement Smile ensuite pour voter tu n'auras plus qu'à t'identifier. Le prix envoit aussi des grilles de votes sur papier pour ceux qui n'ont pas internet ou qui souhaite voter par courrier.
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Nico
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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2007 9:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

Vanessa a tout dit. Il ne me reste plus qu'à ajouter : inscrivez-vous au plus vite !
Le prix polar SNCF donne la parole aux lecteurs. A tous les lecteurs (1600 l'année dernière). C'est suffisamment rare pour être remarqué.
Et puis, comme vous avez pu le constater, les sélections sont toujours de qualité, de beaux moments de lecture en perspective.
Sans parler de la gentillesse et du professionnalisme de l'équipe organisatrice !
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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2007 11:05 am    Sujet du message: Répondre en citant

Alors, que comptez-vous lire dans cette sélection ?

Pour ma part, niveau français :
- j'ai déjà lu L'Oeil de Caine
- je compte lire Garden of Love en priorité, puis Les petits hommes d'Abidjan

Niveau européen :
- j'ai déjà lu Bleu Catacombes
- je compte lire Jeux d'enfants en priorité, puis Un homme irréprochable

Et vous ?
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Dernière édition par Nico le Jeu Fév 08, 2007 11:44 am; édité 1 fois
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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2007 11:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour les français :
- L'oeil de Caine
- Garden of Love

Pour les européens :
- Bleu catacombes
- Jeux d'enfants

Je n'en met que deux pour chaque parceque chaque fois je n'ai pas le temps d'en lire plus...

Je voulais juste préciser que pour voter dans l'une ou l'autre des catégories, il faut avoir lu 2 livres minimums de la même catégorie.
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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2007 11:33 am    Sujet du message: Répondre en citant

Français
Garden of Love
L'Oeil de Caine

Européen
Jeux d'enfants
Pourquoi tuons-nous? et / ou Bleu catacombes
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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2007 4:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les 8 romans sélectionnés ont été ajoutés sur Polars Pourpres par Athan' ! Merci m'sieur !
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