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La déclaration, L'histoire d'Anna - Gemma MALLEY

 
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terramater
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MessagePosté le: Ven Mar 14, 2008 2:22 pm    Sujet du message: La déclaration, L'histoire d'Anna - Gemma MALLEY Répondre en citant



Angleterre, 2140.
Les adultes peuvent choisir de ne plus mourir s'ils renoncent à faire des enfants. Anna vit depuis presque toujours au Foyer de Grange Hal un pensionnat pour les Surplus, des enfants qui n'auraient pas dû naître, des enfants dont les parents ont défié la loi en les mettant au monde. Anna n'a plus de parents désormais. Confinée dans l'enceinte du pensionnat, elle travaille très dur, pour effacer leur faute.
Anna a tout oublié de son passé. Jusqu'au jour où arrive un jeune garçon qui semble la connaître. Mais qui est ce Peter ? Pourquoi ne la laisse-t-il pas tranquille ? Et pourquoi elle, Anna, se sent-elle soudain si troublée ?

Extrait du livre :
Hier, Peter a été envoyé en Isolement pour avoir dit à Mr Sargent que c'étaient les vieux qui étaient des Surplus, pas nous. On avait du mal à en croire nos oreilles. Je n'avais jamais vu Mr Sargent aussi furieux. Il n'est pas devenu rouge - il est devenu tout blanc, et une veine s'est mise à palpiter sur son front. J'ai bien cru qu'il allait le corriger, mais à la place, il a préféré appeler Mrs Pincent et Peter a été envoyé en Isolement. Le pire, c'est qu'il m'a fait un clin d'oeil quand ils l'ont emmené hors de la classe. Comme si ça l'amusait, d'aller en Isolement.
Il en est ressorti ce soir, mais je ne suis pas sûre qu'il ait vraiment compris la leçon, parce qu'il m'a fait un grand sourire idiot au Réfectoire central, comme si on était copains ou je ne sais quoi. Peter n'est PAS mon copain. Je voudrais que Mrs Pincent le transfère ailleurs, pour que les choses puissent enfin revenir à la normale. Ou, mieux, je voudrais que Mrs Sharpe décide de m'embaucher comme gouvernante, comme ça je voyagerais avec elle à travers le monde et je garderais sa maison propre comme un sou neuf. Je voudrais qu'elle m'emmène loin d'ici.

Anna referma soigneusement son journal et le remit à sa place dans sa cachette derrière la baignoire. Elle le considérait déjà comme un ami proche, un confident. Autrefois, avec les autres Surplus de son dortoir, elles se parlaient souvent entre elles, parfois jusqu'à tard dans la nuit, pour échanger leurs secrets et leurs pensées. Mais Mrs Pincent l'avait alors nommée Chef de dortoir, ce qui voulait dire qu'elle était censée lui rapporter tous les secrets ou manquements des membres de la chambrée. Ses anciennes copines avaient rapidement cessé de lui parler et elle s'était habituée, depuis, chaque fois qu'elle entrait dans une pièce, à voir les conversations s'arrêter et les petits groupes se disperser. Ça ne l'atteignait pas, se disait-elle fièrement ; mieux valait s'efforcer d'être un bon Surplus. De toute façon, les Surplus n'étaient pas là pour échanger des messes basses. Ils étaient là pour appliquer les ordres et obéir aux Légaux. Anna était bien décidée à devenir le meilleur Surplus de tous les temps.



Très belle histoire, dans un monde où la jeunesse n'a plus sa place. Les enfants sont des Surplus, mais ils peuvent aussi être éradiquer. L'être humain a vaincu toute les maladies, et même le vieillissement. Il est devenu immortel. Donc pour éviter la surpopulation, les enfants sont interdits, sauf pour les Affranchis (ceux qui ne prennent pas la pilule rendant immortel), et qui n'ont pas signé la Déclaration.
Un monde désolant, où tout est figé. Un monde sans vie.

Un livre sombre, peut-être un peu mièvre par moment. Mais noir, dans sa vision d'un futur possible.
Il se lit très facilement, c'est un roman jeunesse.(à partir de 13 ans)
Il est dans la lignée de ces livres, où notre futur est désenchanté, où la société est totalement asservie :

Le meilleur des mondes


Farenheit 451


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Laurent.
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Ironheart
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MessagePosté le: Ven Mar 14, 2008 6:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Laurent, ce roman a l'air absolument sublime !
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terramater
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MessagePosté le: Sam Mar 15, 2008 1:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai pensé à toi en faisant ce message. Je me suis dit que ce serait un livre pour Ironheart.

Laurent.
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terramater
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MessagePosté le: Sam Mar 15, 2008 1:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une mauvaise critique chez Evene.fr
Evene.fr a écrit:

A mi-chemin entre ‘Le Grand Secret’ de Barjavel et ‘Les Fils de l’homme’ de P.D. James, ‘La Déclaration’ de Gemma Malley propose une réflexion sur le thème de l’immortalité et les conséquences qu’elle peut avoir sur les générations à venir. L’univers futuriste qu’elle crée met en évidence les failles de la société actuelle, dénonce l’obsession pour la jeunesse et l’angoisse de la vieillesse et du changement qui règne dans la plupart des civilisations occidentales.
Mais Gemma Malley peine à construire un monde crédible, et malgré la sensibilité et le rythme qu’elle imprime à son roman, de nombreuses incohérences ternissent la qualité de son récit. L’avenir qu’elle décrit prend parfois des proportions démesurées, et si elle parvient à créer des personnages attachants, elle fait preuve d’un sentimentalisme pesant qui finit par lasser. La dramatisation de l’héroïsme de certains personnages, et l’insistance sur l’aspect mélodramatique de certaines scènes décrédibilise à plusieurs reprises la sincérité de son texte. Gemma Malley soulève néanmoins des questions intéressantes sur la valeur du temps et l’importance du rôle des nouvelles générations. Elle compose un récit judicieux sur l’adolescence et la difficulté de trouver sa place dans un monde dirigé par des forces qui nous échappent.


Une interview de Gemma Malley : Bibliosurf
Bibliosurf a écrit:

« La déclaration : l’histoire d’Anna » est votre premier roman traduit en France. Pourriez-vous en quelques mots nous dire qui vous êtes ? Même si vous êtes très âgée... car vous devez être très très vieille pour raconter une histoire aussi horrible !

Je suppose que cela dépend du point de vue. J’ai 36 ans, alors cela fait de moi une vieille pour un adolescent, mais peut-être pas tant que ça pour un septuagénaire ! Je vis à Londres avec mon nouveau-né et mon époux. J’ai débuté en tant que journaliste et avant de me lancer à plein temps dans l’écriture, j’ai travaillé comme fonctionnaire dans le domaine de l’éducation.

Plus de longévité égale moins de naissances possibles. Cette équation est terrifiante. Non ?

Effectivement. Je crois réellement dans le cycle de la vie - le nouveau remplace l’ancien - qu’il s’agisse d’êtres humains, de feuilles, d’idées... C’est la raison pour laquelle j’ai écrit le livre. Il y a tant d’articles consacrés aux progrès importants sur l’allongement de la vie humaine, mais personne ne semble se soucier des implications plus larges.

On vit dans un monde où l’humain renonce progressivement à son humanité. Aujourd’hui, on a avec les immigrés en Europe un comportement similaire à celui des protagonistes de votre roman . Du constat « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde », on ferme les yeux sur le travail de chasse organisé par la police. A-t-on encore le choix ou en est-on arrivé au stade extrême de votre livre : une vie contre une vie ?

Je crois que c’est un sujet difficile : il n’y a jamais de réponse simple. Il est tellement facile d’ignorer le malheur des autres, de ne se préoccuper que de son propre monde. C’est pour cela que j’ai crée le personnage de Julia Sharpe. Pour moi, elle est une femme « ordinaire » : elle n’aime pas l’idée que quelqu’un puisse être persécuté et veut aider, mais pas au delà de son confort personnel. Il en va de même pour beaucoup d’entre nous : nous donnons aux oeuvres caritatives, nous nous émouvons lorsque les informations télévisées nous font part de grandes tragédies, mais la plupart du temps nous réussissons à bannir ces choses-là de notre esprit afin de pouvoir mener nos vies tranquillement.

Comment d’une idée, on construit une fiction qui accroche le lecteur ?

Pour moi, tout revient à une histoire. La trame est très importante : je me demande constamment pourquoi les lecteurs souhaiteraient encore tourner la page et connaître la suite. Ils ont investi de l’argent dans mon livre, et je ne veux pas les décevoir ! Je ne débuterais jamais un livre sans en connaître l’histoire, ses revirements, ses tournants. Je sais que cela fonctionne lorsque je suis moi-même en haleine en fin d’écriture !

J’ai un môme qui m’a écrit qu’il se pose mille et une questions depuis la lecture de votre roman. Pensez-vous que la littérature est encore un média qui peut susciter la réflexion chez les jeunes ?

Tout à fait, oui. Je reviens du salon du livre de Montreuil et cela m’a réjoui de voir autant d’enfants et de jeunes avec leurs enseignants et leurs parents. J’ai eu beaucoup de conversations merveilleuses avec de nombreux jeunes qui posaient des questions si sensibles que cela m’a encore plus enthousiasmée pour le métier d’écrivain.

C’est triste que l’on soit aujourd’hui obligé de classer les romans en jeunesse ou en vieillesse. « La déclaration : l’histoire d’Anna » est un formidable roman qui ne sera donc pas lu par tout le monde ! Je ne serais pas content à votre place.

Oh, je n’en suis pas si sûre. Au salon du livre , il y avait de nombreux adultes qui avaient lu le livre, alors je pense que si le livre vaut quelque chose et il trouvera son public. Pour ce qui est des adolescents, je trouve qu’ils sont le public le plus enthousiasmant. Je me souviens moi-même de mon adolescence et d’avoir lu avec tant de voracité. Et les livres que j’ai lus à l’époque ont été très influents pour moi, car c’était le temps de mon apprentissage, le temps où je commençais à me poser des questions sur qui j’étais et sur le monde qui m’entourait. Les adolescents sont très exigeants et très stimulants. C’est angoissant pour un écrivain, mais aussi gratifiant .


Laurent.
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