Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[Hoel]

La Série Noire publie ces jours-ci le recueil de nouvelles d'un auteur encore inconnu, Frank Bill.
Le livre a été encensé aux États-Unis, notamment par Donald Ray Pollock (auteur de l'excellent Le Diable, tout le temps) et les premiers retours en France sont du même acabit (ici par exemple).



Bienvenue dans l'Amérique profonde d'aujourd'hui, où les jobs syndiqués et les fermes familiales qui alimentaient les revendications sociales des Blancs ont cédé la place aux labos de meth, au trafic d'armes et aux combats de boxe à mains nues.
Les protagonistes de Frank Bill sont des hommes et des femmes acculés au point de rupture - et bien au-delà. Pour un résultat toujours stupéfiant.
Si le sud de l'Indiana dépeint par Frank Bill est hanté par un profond sentiment d'appartenance à une région qui rappelle le meilleur de la littérature du Sud, ses nouvelles vibrent aussi de toute l'énergie urbaine d'un Chuck Palahniuk, et révèlent un sens de l'intrigue décapant, inspiré de l'écriture noire à la Jim Thompson. Une prose nerveuse, à vif, impitoyable et haletante, qui fait l'effet à la fois d'une douche glacée et d'un coup de poing à l'estomac.


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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

http://hanniballelecteur.wordpress.com/

[Hoel]

Ça me tente bien, je jetterai sûrement un œil.
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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[norbert]

Je viens de le recevoir. Je l'avais déjà repéré dans les nouveautés puis j'ai craqué à la lecture de la chronique de Jean-Marc Laherrère qui l'annonce comme la première grosse claque de 2013.
Depuis, Frank Bill a écrit un premier roman, en cours de traduction et prévu pour 2014 à la Série noire.

En ce qui concerne ce recueil de nouvelles très noires - et "cohérentes" entre elles puisque, comme le dit JML, elles semblent former un "tout", ou un roman en quelques sortes, certains personnages d'une nouvelle se retrouvant dans une autre -, voilà ce qu'en dit Donald Ray Pollock :

[Hoel]

Mon avis vient de paraître sur Polars Pourpres.

[Birdie]

J'aime bien les chroniques d'une amérique déglinguée donc, forcément, celui-là me tente...

[norbert]

Il faut que je le lise ce Frank Bill, j'ai reçu hier le recueil de Pollock :



Et en avril dernier, un recueil de nouvelles du grand Daniel Woodrell a été publié chez Rivages :



Ainsi qu'à la rentrée, un nouveau nommé Alan Heathcock, dans la très bonne collection Terres d'Amérique d'Albin Michel :


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« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy

[Hoel]

J'avais déjà repéré le Knockemstiff après avoir apprécié Le Diable, tout le temps.
Je ne connaissais pas les deux autres recueils.
C'est vrai qu'il y a l'air d'avoir pas mal de similitudes. Ça m'a l'air très intéressant tout ça, merci Norbert.
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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[norbert]

[holden]

alire d'urgence tous ces livres
sur une amerique rurale
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lisez ce vous voulez . . .

http://unwalkers.com

[Emil]

[norbert]

Sortie poche en février 2014 :





Surtout qu'après ce recueil de nouvelles, le premier roman de Frank Bill, Donnybrook, sera lui publié le 15 février 2014 à la Série Noire.
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« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy

[Emil]

[norbert]

[norbert]

Elu Meilleur recueil de nouvelles de l'année 2013 par le magazine LIRE.






À noter que parmi les deux autres finalistes de cette catégorie figure Volt d'Alan Heathcock, paru à la rentrée dans la collection "Terres d'Amérique".


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« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy

[norbert]

Frank Bill sera présent aux prochains Quais du Polar !


D'ici là, son premier roman, Donnybrook, sera paru à la Série Noire.




« C'est violent, âpre et teigneux. L'histoire pourrait se résumer ainsi : des rednecks balaises et vicieux passent leur temps à se faire démolir par des rednecks plus balaises et plus vicieux qu'eux. Mais on ne rendrait pas justice à la subtilité de ce livre coup-de-poing de Frank Bill. Sous la sauvagerie rurale, c'est une certaine vision d'un lumpenprolétariat foudroyé par la misère et gangréné par la drogue qui se déploie. Une approche hobbesienne assez inédite des recoins oubliés de l'Amérique post Bush. »
Antoine Chainas (sur son blog)
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« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy