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Monstres à l'état pur - Miguel Ángel Molfino (Ombres Noires)

 
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Lun Aoû 26, 2013 12:19 am    Sujet du message: Monstres à l'état pur - Miguel Ángel Molfino (Ombres Noires) Répondre en citant

Très attendu, Monstres à l'état pur, de l'Argentin Miguel Ángel Molfino, paraîtra le 25 septembre aux éditions Ombres Noires.





Le livre :

Paysages désertiques, bandits de grand chemin, flics corrompus, vengeance: Monstres à l’état pur est un western argentin, un road movie initiatique. Au long d’un périple sauvage, Miro, soupçonné de l’assassinat de ses parents, deviendra un homme selon la loi du Chaco, c’est-à-dire un dur, un criminel.

Années 1960, province désertique du Chaco, au nord de l’Argentine. Estera del Muerto est un village misérable, personne jamais ne s’y arrête.

Caché sur le toit de la grange familiale, Miro – personnalité paranoïaque, schizophrène et sujet à des crises mystiques – assiste à l’assassinat de ses parents. Après un passage à vide dû au choc et craignant d’être accusé du crime, il les enterre et s’enfuit en stop. Hansen, mystérieux trafiquant d’armes, le ramasse sur le bord de la route. Comprenant que le jeune homme est en cavale, il décide de l’utiliser comme couverture durant sa prochaine livraison d’armes. Mais les crises de Miro se multiplient… Au cours de son périple, il va croiser un avocat véreux et bandit de pacotille, et un policier corrompu chargé de l’enquête sur la mort de ses parents, prêt à tout pour obtenir des aveux…


L'auteur :

Miguel Ángel Molfino est né en 1949. Membre actif d’une organisation de guérilla de gauche, il a été détenu comme prisonnier politique du temps de la dictature. Exilé au Mexique durant plusieurs années, il vit aujourd’hui dans la région du Chaco et se consacre à l’écriture. Il est aussi l’auteur de recueils de poèmes et de nouvelles.
Son premier roman, Monstres à l’état pur, a été finaliste pour le prix Memorial Silverio Cañada, du festival Semana Negra du roman policier en 2011. Un documentaire sur sa vie est en cours de réalisation en Argentine.


>> Source : www.ombres-noires.com




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norbert
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MessagePosté le: Mer Sep 25, 2013 5:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

Monstres à l'état pur sort en librairie aujourd'hui.

Voici, pour l'occasion, la chronique de Claude Le Nocher sur son bloc Action-Suspense:
http://action-suspense.over-blog.com/miguel-%C3%81ngel-molfino-monstres-%C3%A0-l-%C3%A9tat-pur-ombres-noires-2013
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Mer Sep 25, 2013 11:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Superbe couverture !
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Oct 26, 2013 1:28 am    Sujet du message: Répondre en citant



En partenariat avec Courrier international :

Citation:
Après l’Afrique du sud de Mike Nicol, Ombres Noires et Courrier International vous font découvrir un nouveau pays: l’Argentine de Miguel Ángel Molfino.
Des articles sur la dictature, le Chaco, mais aussi le témoignage de Molfino lors du procès de ses tortionnaires…
Plongez dans la Réalité augmentée!

http://www.courrierinternational.com/evenement/ombresnoires-monstres-a-letat-pur/





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norbert
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MessagePosté le: Sam Oct 26, 2013 2:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

>> La chronique de François Lestavel, de Paris Match :

Citation:
Poussière, soleil de plomb et misère, Estero del Muerto n’est pas le village le plus touristique d’Argentine. Echoués sur une terre ingrate, les rares habitants de cette région désolée du Chaco, non loin de la frontière paraguayenne, subsistent tant bien que mal grâce à de maigres troupeaux et à quelques plantations de coton que les sécheresses crament avec une régularité désespérante. Autant dire que les hommes, endettés jusqu’au cou, y sont aussi accueillants que le climat. Pourtant, dans la lutte quotidienne pour la survie, personne n’a le temps de chercher querelle à l’autre, la nature ingrate faisant office d’ennemi assez hostile pour vous dégoûter de toute violence inutile. Jusqu’au jour où des coups de feu retentissent dans la ferme des Hordt. Réfugié sur le toit d’un hangar, le jeune et sensible Miro vient d’assister au meurtre de ses parents par des inconnus. En état de choc, il fuit la demeure familiale et se fait prendre en stop par Hansen, un trafiquant d’armes. Mais il y a pire crapule à redouter, l’inspecteur Evaristo Velarde, lancé à ses trousses…

Ancien prisonnier politique du temps de la dictature des généraux, l’Argentin Miguel Angel Molfino connaît bien la violence et la bassesse humaine.
Avec ce premier roman, il a délaissé ses haïkus pour nous plonger dans un univers cruel, peuplé d’affreux, sales et méchants.
«Monstres à l’état pur», c’est un peu Sergio Leone qui aurait croisé la route cabossée de Jim Thompson. Si les bandits et les trafiquants sont fourbes et sans pitié, les flics ne valent guère mieux. Censés représenter l’ordre, ils violent une jeune adolescente et massacrent un vieil indien en toute impunité.
Quant à la justice, elle est défendue par l’avocat véreux Maciel, qui entre-deux ronds de jambes hypocrites aux potentats locaux, prépare l’attaque d’un fourgon bancaire.
Au cœur de cette machine infernale parfaitement huilée, l’auteur réussit de beaux portraits de personnages éclopés. Miro, l’adolescent victime de dédoublement de personnalité, ne sait plus s’il existe encore un droit chemin dans ce monde déboussolé. D’autant que Lucrecia, croqueuse d’hommes en fin de course, jette sur lui les derniers feux d’une séduction chancelante.
Ces lueurs d’humanité illuminent ce polar âpre, aussi corsé qu’un western sud-américain.



>> La chronique de Radio Nova :

Citation:
Pureté du western social argentin raconté par Miguel Angel Molfino.

"J'ai cherché de l'uranium, des rubis, de l'or. Et en chemin j'en ai observé d'autres, en quête eux aussi. Ecoute, Florie, j'en ai rencontré, des monstres à l'état pur !"

Truman Capote, Prières excaucées.
(et épigraphe du roman)

La semaine dernière est sorti enfin en français chez Ombres Noires, un roman de 2010 à côté duquel on ne saurait passer : Monstres à l'état pur de l'auteur Argentin Miguel Angel Molfino.

Un village désolé, le marécage de la mort de son petit nom, un double meurtre, un ado sujet aux crises de dédoublement, un indien muet, des flics corrompus, une falcon noire à un phare conduite par un lonesome criminel terrible et jovial, et le ciel changeant et inexorable de L'Argentine.

Il y a du western dans ce road movie qui, par touches, suggère le « Processus de réorganisation nationale » soit la dictature militaire violente qui sévit de 76 à 83. Cette même dictature qui coûtera la vie à la famille de Miguel Angel Molfino et l'enverra croupir dans les geôles des généraux.

Une évocation par touches seulement, une imprécision temporelle volontaire ajoutant à l'atmosphère d'un conte bien trop réaliste, où dans un paysage à la beauté dangereuse, les monstres ont rampé hors du placard et se baladent tranquillement au dehors.

Qu'ils portent des flingues, des badges de police ou des habits d'enfant, tous incarnent un mal qu'on dirait puisé à même la terre; des chiens qui attendent à la porte des enfers.

Sublime et implacable, la prose de Miguel Angel Molfino se fait alligator, parole d’un monde assoupi, immobile, éternel mais qui d'un coup de dent imprévisible arrache l'humanité des êtres qui l'habitent, laissant les âmes ensanglantées se réfugier sous la violence la plus proche. L'assassin, le criminel, en est sublimé, un paradigme du mal qui, quand il est absolu, en appelle à la sainteté. Le titre original parle lui de perfection : Monstruos Perfectos.

Aussi incongru que ça paraisse, Miguel Angel Molfino est un spécialiste reconnu des haïkus, poésie japonaise elliptique, brève mais essentielle. Son écriture en garde une remarquable texture où le vocabulaire délaisse la précision au profit de l'impression, de la matière, un texte qui se sent, se touche, se goute, se voit, s'entend et se rappelle, les atrocités commises dans l’indifférence générale et la littérature polar seventies argentine qui faisait résistance

Un premier roman bluffant, et une première page comme il est rare d'en lire, une première page qui met en place ce réalisme magique.



>> La chronique de Emmanuel Romer, de La Croix :

Citation:
Je ne connais pas très bien les auteurs sud-américains. Un tord, si l’on en croit certains observateurs avisés de la planète polar, qui prétendent volontiers que ces auteurs pourraient bien apporter un souffre nouveau a ce genre qui trop souvent use et abuse des mêmes recettes.
C’est donc avec cet oeil critique, mais plein d’espoir et de curiosité que j’ai attaqué ce petit roman à la couverture qui fait penser qu’il s’agit d’un western.

Estero del Muerto

Les premières pages vous embarquent à Estero del Muerto, «un lieu solitaire entouré de chaudes plaines cotonnières; bordés d’arbres aux branches spectaculaires…» Si un jour vous avez voyagé de Puerto Baranqueras à Noguera, vous êtes forcément passé dans ce lieu étrange, écrit l’auteur, «d’une paisible beauté», où l’ «air est à peine traversé par des hommes et des femmes suivis d’ombres aux contours nets et durs.»

Bienvenido en Argentina, provincia del Chaco

Au second chapitre, une fois le décors et l’ambiance plantés, on rencontre le jeune Mirosalvo assis sur le toit d’un des hangars de la ferme de ses parents. Dans quelques instants, il va être le témoin du meurtre de ses parents par les occupants d’une voiture noire, «brillante sous le soleil de 18 heures».

Prendre la fuite

Au lieu d’appeler la police, le jeune homme, qui ne semble pas très à l’aise avec l’existence, va avec l’aide d’un Indien employé par la famille depuis longtemps, faire disparaître les cadavres et prendre la fuite redoutant d’être accusé du meurtre. Un mystérieux trafiquant d’armes va le prendre en stop cette même nuit et lui proposer une mission bien payée.

Road movie

Ce road movie décoiffant vous entraîne dès lors dans une aventure où le jeune homme va être confronté à toutes sortes de personnages pas très recommandables et devra faire des choix.



>> La chronique du journal Le Soir (image) : ici
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Sam Oct 26, 2013 7:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Norbert !Very Happy

C'est dommage qu'il n'y ait pas de liens Amazon/FNAC sur la fiche PP. Mais je sens que ce n'est que temporaire... Wink
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norbert
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MessagePosté le: Mar Oct 29, 2013 12:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Juge Wargrave a écrit:
Merci Norbert !Very Happy

C'est dommage qu'il n'y ait pas de liens Amazon/FNAC sur la fiche PP. Mais je sens que ce n'est que temporaire... Wink


Oui, effectivement, pas de liens ni d'onglet "Editions"...



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Elo
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MessagePosté le: Mar Oct 29, 2013 2:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est parce que quand je l'avais ajouté à la base il n'y avait pas encore possibilité de compléter l'onglet édition. Mais c'est désormais fait.
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norbert
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MessagePosté le: Ven Nov 15, 2013 1:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

>> La chronique de Yan sur Encore du Noir



En attendant mon propre commentaire et mon vote, je partage en tout cas entièrement son avis sur ce très beau roman noir.
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norbert
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MessagePosté le: Lun Jan 20, 2014 8:44 am    Sujet du message: Répondre en citant



Mon commentaire sur PP :

Citation:

Porté de bout en bout par une prose limpide et de toute beauté qui parvient à allier précision cinématographique et fulgurances poétiques, Monstres à l'état pur est un roman noir initiatique aussi fascinant qu'envoûtant.
Ici, pas d'énigme à résoudre ou d'intrigue au cordeau - celle-ci servant davantage de fil rouge au récit - mais un texte magnétique qui nous fait voyager dans une Argentine méconnue et rurale : « Les épisodes relatés dans ce livre se sont déroulés en 1968 dans la province du Chaco, en Argentine. »
Malgré la beauté des paysages, c'est un soleil de plomb qui sculpte ici, avec le dur labeur des terres, des hommes durs, travailleurs, secs comme des lianes. Certains paysans ont pu hériter de ces lopins de terre qui se transmettent de père en fils, uniques moyens de subsistance : c'est le cas du père de Miro.
Pour les autres, ceux qui ne sont ni gros propriétaires terriens ni même paysans, seuls les combines et les petits trafics leur permettent de survivre. Confrontés à une police gangrénée par la corruption et capables des pires crimes, mieux vaut avoir la carapace dure.
Pour Miro, adolescent solitaire, rêveur et fragile, ce n'est pas un endroit pour vivre. Maltraité par un père aigri par la vie, frustré de ne pas avoir eu un fils digne de lui et capable de reprendre à sa mort la petite exploitation familiale, il ne trouve guère de réconfort auprès d'une mère qui l'aime mais qui a malheureusement fui dans l'alcool.
Après le meurtre de ses parents, conscient qu'il va être recherché par la police, il se décide une nuit à faire du stop et se retrouve dans la voiture d'un étrange personnage, Hansen. Celui-ci, trafiquant d'armes, le voit avant tout comme une aide provisoire, un bouclier humain pour la livraison à hauts risques qu'il s'apprête à faire, et dont il se débarrassera ensuite. Mais au fil de la route et des préparatifs à effectuer, il va découvrir peu à peu la personnalité complexe et les multiples facettes de Miro, lequel, de son côté, apprend à goûter à cette nouvelle liberté et à cette nouvelle vie d'aventurier qui s'offre à lui.
Noir mais lumineux, un roman qui transporte littéralement le lecteur dans une Argentine aussi belle que sauvage, à travers un récit sinueux mais bien agencé qui permet d'en découvrir les plus sombres facettes. À travers une galerie de personnages hauts en couleurs, une atmosphère pleine de contrastes merveilleusement bien restituée et de somptueux paysages, Molfino signe un très beau texte, riche en images fortes et envoûtantes que le lecteur n'est pas prêt d'oublier...

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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Mer Oct 08, 2014 10:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il est sorti en poche


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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Mar Juil 23, 2019 9:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je me l'étais fait dédicacer par son auteur à Toulouse Polars du Sud en 2015, je l'ouvre que maintenant... Embarassed
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MessagePosté le: Sam Aoû 10, 2019 11:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bon ben, la couv' est meilleure que le roman. Laughing

Mon avis :

Citation:
Ambiance western dans cette province argentine du Chaco, mais à la sauce bien noire, avec pêle-mêle une scène de zoophilie, un tabassage à mort d'un innocent, un viol sur mineure etc... J'ai eu beaucoup de mal à accrocher, aucun personnage auquel se raccrocher, tous pourris ou tarés, ou les deux (la palme aux forces de police, avec des scènes abjectes). Et en refermant le roman, je me suis un peu dit "tout ça pour ça" ?
Bref, j'attendais beaucoup de ce roman, au final une déception.

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