Posté le: Sam Fév 23, 2013 3:03 pm Sujet du message:
J'aime beaucoup ce trailer, notamment la musique (quelqu'un pourrait me donner le titre siou plaît ?), par contre gros problème : il dévoile l'identité du tueur !!!
Et oui, voyons, même de dos on reconnaît Tristane Banon !...
Je sais, je sais... _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Mer Mar 06, 2013 3:51 pm Sujet du message:
Mon avis à propos de Proie idéale est paru ce jour, date de sa sortie officielle, sur Polars Pourpres :
Citation:
Après Le Dernier ours, Charlotte Bousquet signe un nouvel ouvrage dans la collection Thrillers de Rageot et, une fois de plus, le livre est remarquable. Le lecteur est immédiatement embarqué par l’histoire, écrite au présent et avec des phrases lapidaires. Les personnages sont délicieusement croqués, notamment Ljuba, jeune Rom au tempérament affirmé et ressassant les dénigrements dont elle a été souvent la victime.
Le scénario est fondé sur la disparition de Morgane et met vite les deux héroïnes aux prises avec des individus retors, prêts à faire couler le sang et faire taire d’éventuels importuns. On découvre ainsi l’univers immonde de l’esclavage humain, avec ses réseaux de prostitution, où les femmes, souvent jeunes, sont réduites à l’état de bétail, chairs innocentes convoitées par des criminels lubriques. On pouvait d’ailleurs s’attendre à une vision édulcorée de ces commerces inavouables, mais ça n’est pas le cas. Comme dans Le Dernier ours, Charlotte Bousquet emploie une langue mature, sans dissimulation de la vérité, proposant à son lectorat une vision glacée et fidèle.
D’une plume à la fois alerte et sans concession, destinant d’ailleurs cet opus à des lecteurs aguerris, Charlotte Bousquet offre un thriller prenant et sombre. Au-delà de la séduction qu’il opère, il propose également un récit vif quant au racisme et aux trafics d’êtres humains. Une gageure pour un roman destiné aux adolescents, puisqu’il les distrait autant qu’il les alerte.
Posté le: Mer Mar 06, 2013 4:41 pm Sujet du message:
Très intéressant. C'est d'ailleurs une excellente nouvelle qu'il existe une telle offre pour la jeunesse. Peut-être la prochaine génération sera--'elle encore plus polar, et le XXIème siècle, lui, définitivement noir...
C'est bon ça, je le note. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
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Posté le: Mer Avr 17, 2013 2:28 pm Sujet du message:
J'ai lu il y a quelques semaines Interception. Contrairement à Dodger, Marco et Fredo qui ont été emballés par le livre, j'ai pour ma part été plutôt déçue.
J'ai eu énormément de mal à visualiser les lieux où évolue Valentine (notamment le "labyrinthe"), encore plus à accrocher aux personnages. Pour en avoir parlé avec Marin Ledun lors des quais du polar, je sais que le texte d'origine a été pas mal modifié pour correspondre à un public très ciblé : plus de dialogues, moins de passages descriptifs, et (c'est pas vraiment un spoiler mais bon, je préfère prendre mes précautions)
Spoiler:
l'ajout d'une romance inutile.
Donc au final, plutôt une déception, surtout que j'avais été très emballée par Luz, roman jeunesse également. _________________ It's not who you are underneath, it's what you do that defines you
Posté le: Dim Mai 12, 2013 7:04 pm Sujet du message:
Mon avis à propos de Nuit blanche au lycée :
Citation:
Après Décollage immédiat, Fabien Clavel revient dans la collection Thriller de Rageot, avec une nouvelle fois Lana comme protagoniste. Le ton y est nerveux, l’action et le suspense ne manquent pas, et Lana est toujours aussi attachante. Face à elle et ses camarades, il y a ces terroristes d’extrême-droite, enthousiastes à l’idée de faire couler le sang et faire disparaître des preuves bien embarrassantes. À l’image du film « Piège de cristal », on retrouve les canons du genre cinématographique, ici transposés à la littérature, avec des ennemis retors et des héros sympathiques. Si certains passages sont téléphonés et les rôles distribués sans réelle nuance, Fabien Clavel maîtrise indéniablement son œuvre : c’est enlevé, jouissif, et captivant.
Sans transcender ni renouveler le thème de la prise d’otage, cet ouvrage riche en scènes d’action saura certainement combler les attentes de lecteurs adolescents.
Posté le: Dim Mai 12, 2013 8:17 pm Sujet du message:
Bria a écrit:
J'ai lu il y a quelques semaines Interception. Contrairement à Dodger, Marco et Fredo qui ont été emballés par le livre, j'ai pour ma part été plutôt déçue.
J'ai eu énormément de mal à visualiser les lieux où évolue Valentine (notamment le "labyrinthe"), encore plus à accrocher aux personnages. Pour en avoir parlé avec Marin Ledun lors des quais du polar, je sais que le texte d'origine a été pas mal modifié pour correspondre à un public très ciblé : plus de dialogues, moins de passages descriptifs, et (c'est pas vraiment un spoiler mais bon, je préfère prendre mes précautions)
Spoiler:
l'ajout d'une romance inutile.
Donc au final, plutôt une déception, surtout que j'avais été très emballée par Luz, roman jeunesse également.
Ca me rappelle le commentaire d'une lectrice, "Lizly", que je viens juste de lire sur Babelio à propos d'un roman destiné lui aussi à la jeunesse, bien que dans un genre totalement différent.
À propos de La fille seule dans le vestiaire des garçons de Hubert Ben Kemmoun, peut-être est-ce son oeil d'enseignante (?) qui lui a fait regretter la présence d'un inévitable "happy-end", mais en tout cas, même si le livre lui avait plu, elle considérait que certains passages risquaient d'empêcher certains jeunes lecteurs de prendre pleinement conscience des actes que les différents personnages avaient accomplis, et surtout du fait qu'au final, ils avaient tous du en payer les conséquences malgré tout. Ce qui était d'après elle brouillé par cet happy-end.
Du coup, forcément ça pose un certain nombre de questions, au moins sur le positionnement "jeunesse" de certains romans, et sur les contraintes éditoriales qu'ils peuvent imposer, parfois, à des auteurs.
Surtout qu'il me semble que cette "jeunesse" n'a jamais été aussi tôt en proie avec les "tourments" éventuels du monde adulte qu'aujourd'hui.
Donc, évidemment, leur servir à ce moment-là une soupe tiède et pré-formatée, à part permettre à certains éditeurs de faire du chiffre en pleine crise du livre, je ne suis pas sûr non plus que tout ça aide franchement les ados au moment du passage à l'âge adulte...
Mais bref, c'est un vaste débat, et il ne faudrait pas que cette nouvelle collection Rageot en souffre davantage ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Après Blackzone, Philip Le Roy est de retour avec les héros de cette série consacrée à la Brigade des fous. On retrouve avec délectation ces ados, marginaux et complémentaires, dont les spécificités physiques ou psychologiques en font des armes redoutables. La recette reste la même : action ébouriffante et intrigue liée à l’écologie. Et le lecteur se laisse de nouveau happer. Dialogues tendus, scènes visuelles, rixes nombreuses et faux-semblants. Nos six protagonistes vont devoir mener l’enquête auprès de jeunes comploteurs qui semblent liés à une vieil adversaire de la Brigade, et qui les mènera vers des aventures échevelées.
Assurément, Philip Le Roy réussit à prolonger le succès de son précédent opus, avec ce livre détonnant et atypique, où les mots s’impriment dans les rétines des lecteurs comme les images d’un blockbuster hollywoodien, l’âme en plus. Un très bon moment de détente à la clef, et autant d’espoirs nourris quant à la suite de cette série.
Voilà un nouveau roman paru dans la collection Thriller de chez Rageot, et qui va probablement faire parler de lui. Le style d’Anne Fakhouri est saisissant de maturité et de puissance. Nerveux, travaillé, hautement addictif, il emporte dès les premières pages le lecteur. Les personnages principaux que sont Samuel, Darius, ainsi que les adolescents qu’ils vont croiser sur leur route rapidement commune sont également édifiants du talent de l’écrivaine : ils possèdent une incroyable dimension humaine, et les sentiments qui les animent sont rendus avec un réalisme stupéfiant. Au gré d’une intrigue assurément fantastique – dans tous les sens du terme, ils vont être obligés de mener une enquête au cours de laquelle ils vont côtoyer des fantômes, des marabouts, des policiers corrompus, etc. Une large galerie de personnages tantôt inquiétants tantôt brisés, jusqu’à des révélations quant à la famille de Samuel à propos de l’un des derniers drames majeurs du vingtième siècle. Indéniablement, il y a dans les mots et les maux qu’insuffle Anne Fakhouri de véritables envoûtements littéraires, au point que cette histoire régalera également un lectorat adulte. Et c’est d’ailleurs là le seul bémol que l’on peut apporter à cette histoire : son niveau. Si la collection Thriller s’adresse en priorité aux ados, il y a malheureusement fort à parier que certains d’entre eux reprocheront à ce roman sa complexité, notamment les connexions entre les personnages, les enjeux développés, et le style même de l’auteur, parfois trop ardent.
C’est à coup sûr un thriller de très haute volée que nous offre Anne Fakhouri, passionné et passionnant, électrisé et électrisant, pour lequel le coup de foudre est quasiment assuré, et dont la seule critique repose donc sur son niveau littéraire, tant scénaristique que formel, qui est très exigeant.
Posté le: Lun Nov 11, 2013 8:22 am Sujet du message:
Citation:
Adolescente de quinze ans, Jo est élevée par son grand-père archéologue jusqu’à ce qu’il soit tué sous ses yeux au musée du Louvre. Elle découvre qu’il lui a légué un secret et une étrange tablette. Exfiltrée à Pétra en Jordanie par la mystérieuse Mamitu, elle intègre une madrasa où se trouvent d’autres adolescents qui, comme elle, sont initiés aux pratiques des justiciers Assassins. Que va vraiment exiger d’elle cet obscur cénacle ?
Mon avis sur Polars Pourpres :
Citation:
Sous le pseudonyme d’Anne Beddingfeld, Anne Martinetti signe un ouvrage dans l’ère du temps. On y retrouve tous les éléments susceptibles de plaire aux jeunes lecteurs, comme la quête initiatique, la recherche des origines familiales, un complot mondial, des clans en lutte, et pas mal de technologies pour parachever l’ensemble. Le style, habilement fragmenté, se laisse lire avec plaisir, et les très nombreux rebondissements, sans transcender le genre, retiennent facilement l’attention. Pour être bref, la recette prendra probablement auprès des collégiens et jeunes lycéens, grâce à la plume aguerrie d’Anne Martinetti et à son sens maîtrisé du suspense.
Cependant, les autres lecteurs pourront passer leur chemin car les ingrédients leur sembleront peut-être trop abondants, au point de saturer le récit. Une conjuration planétaire, des tee-shirts qui reconnaissent l’ADN de leur porteur, de l’ésotérisme à revendre, une amourette trop prévisible, etc. Malgré les qualités indéniables du récit, on pourra reprocher à l’auteur une surabondance d’effets ainsi qu’un amer goût de déjà lu.
Voilà un roman taillé pour le jeune lectorat, à la fois efficace et prenant, mais qui emballera probablement moins les plus âgés. Mais, après tout, lorsque l’on achète un ouvrage de ce genre, c’est en connaissance de cause.
Posté le: Mer Fév 12, 2014 6:12 pm Sujet du message:
Citation:
Alors qu’Emma tente de se remettre de la mort de son frère aîné, Maxime, elle reçoit des mails posthumes de ce dernier, où il lui confie une application permettant de pratiquer la divination à partir du Livre des Mutations. Sceptique, Emma procède à des essais… concluants ! Simple coïncidence ou expression de son pouvoir à lire l’avenir ?
Samantha Bailly signe ici un thriller de très haute volée pour les adolescents. Le style, mature et terriblement efficace, sait faire vivre en quelques mots un personnage, une attitude, une pensée, ce qui accroit la crédibilité de l’ouvrage. Sur le thème original du Livre des mutations, l’écrivaine a su bâtir une intrigue solide et prenante, originale et marquante, où les pièges, faux-semblants et rebondissements affluent. Fait remarquable, et assez rare pour être encensé : ces effets n’apparaissent jamais comme une surenchère, là où tant d’auteurs, à force de quérir la surprise ou de susciter l’étonnement chez le lecteur, finissent par se perdre en raisonnements dédaléens abscons et autres situations abracadabrantes. Et le récit, s’appuyant sur cette vraisemblance, ne fait que gagner en qualité, et ce jusque dans les ultimes pages, où les raisons profondes de l’enlèvement d’une jeune fille sont révélées.
Dans cet univers clair-obscur, où les ténèbres le disputent à la clarté, Samantha Bailly a réalisé un roman d’une très grande classe, énergique et passionnant, aussi distractif que captivant par les questions qu’il impose au lecteur quant au libre arbitre et au destin. Une réussite totale !
Posté le: Mer Mar 26, 2014 5:52 pm Sujet du message:
Citation:
Au cœur du Sanctuaire, Cassy s’efforce de se reconstruire après un terrible accident de voiture dans lequel ses parents et son jeune frère sont morts. Au sortir du coma, elle a été recrutée par Edgar car elle possède le don des attrape-rêve. Elle peut s’infiltrer dans les songes et y découvrir les secrets les mieux enfouis, ce qui constitue un talent inestimable pour l’espionnage. Mais de quel droit peut-elle violer les rêves et l’imaginaire d’autrui ? Jusqu’où s’exercent sa responsabilité et sa liberté ?
Après Dans la peau d’une autre, Johan Heliot signe ce second thriller pour la jeunesse chez Rageot. Une nouvelle réussite. Le style est très visuel, fort, et c’est un véritable régal que de suivre la quête de Cassy. L’auteur a construit une intrigue serrée, aussi nerveuse que remuante, car au-delà de l’aspect fantastique du scénario, tout est fait pour que le lecteur ressente de la vraisemblance. Et indéniablement, on croit à cette histoire. Parent proche du film Inception par l’ambiance comme le propos, ce roman constitue un excellent moment de lecture. Il se montre aussi distractif qu’instructif, car Johan Heliot évoque des thèmes forts comme le libre arbitre, la manipulation ou les mesures à prendre pour protéger les démocraties.
Voici un ouvrage éclatant, où l’intelligence du sujet et l’inventivité de l’intrigue sont amplifiés par le savoir-faire littéraire de Johan Heliot. Un ouvrage aussi captivant dans la forme que salutaire dans son contenu.
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