Posté le: Mar Jan 08, 2013 1:05 am Sujet du message: La ville des serpents d'eau - Brigitte Aubert (Seuil)
Personne ne semble en avoir parlé jusqu'à maintenant sur le forum, et pourtant la sortie d'un nouveau thriller de la grande Brigitte Aubert est toujours un évènement en soi - surtout pour ses fans dont je fais partie !
C'est donc une nouvelle fois au Seuil Policiers, collection désormais dirigée par Marie-Caroline Aubert (sa fille ?), et qui l'avait révélée il y a maintenant une vingtaine d'années en publiant son premier roman, La Mort dans les bois (Grand Prix de Littérature policière), que la reine du frisson français vient de publier son dernier suspense, La Ville des serpents d'eau :
Citation:
Ennatown, la ville des serpents d'eau : sans histoire, avec son club interconfessionnel, sa bonne conscience, son lot de mâles chasseurs si conventionnels, et leurs épouses qui s'ennuient à mourir, genre Desperate Housewives.
Une sérieuse ombre au tableau, toutefois : l'un des leurs, forcément un des leurs, a enlevé cinq gamines il y a plus de dix ans. Quatre ont été retrouvées au fond d'un lac ou d'une rivière. D'où le surnom du mystérieux criminel : le Noyeur. La dernière n'a jamais refait surface...
Et voici justement que surgit de nulle part, sous la neige à la veille de Noël, une petite créature crasseuse en survêtement rose maculé, muette et terrifiée, qui aussitôt s'enfuit avec le citoyen le moins fréquentable d'Ennatown: Black Dog, géant noir un peu demeuré et SDF.
Qui est-elle? Trop jeune pour être la disparue... alors?
Le fantasme collectif repart de plus belle : c'est Black Dog, le Noyeur, évidemment... Et la chasse à l'homme de démarrer.
Seul Limonta, ex-flic alcoolo à la conscience chargée, s'étonne que personne n'ait signalé la disparition d'une enfant de cinq ans...
Posté le: Mar Jan 15, 2013 5:25 pm Sujet du message:
Euh.. que s'est-il passé ces derniers jours qui m'aurait échappé ?
Non, je dis ça car je fais régulièrement un tour sur Amazon pour voir les nouveautés, les commentaires parus sur les livres qui m'intéressent, etc, et j'en profite aussi pour jeter un coup d'oeil sur leur classement au niveau des ventes.
Or justement, jusque là La Ville des serpents d'eau se vendait plutôt bien depuis sa parution, à un bon rythme, mais sans pour autant se classer dans le top du top des meilleures ventes non plus.
Et là, cet après-midi, j'étais en train de faire mon tour habituel sur le site quand j'ai décidé je ne sais pas pourquoi de jeter un coup d'oeil aux meilleures ventes de polars, rubrique que je visite en général très rarement étant donné qu'on y retrouve toujours plus ou moins les mêmes - les Coben en poche, les Lisa Gardner, etc.
Et tout d'un coup, grosse surprise, je vois ce dernier Aubert caracoler en tête, et même bien au-delà puisqu'il s'est subitement classé 14ème des ventes de livres, toutes catégories confondues ! Il talonne même L'affaire Harry Québert de quelques toutes petites places par exemple, c'est dire !
Alors voilà, tout ça pour vous demander si l'un d'entre vous savait par hasard si Gérard Collard venait de le chroniquer dans une de ses dernières émissions TV, ou si un autre "évènement" en particulier s'était passé tout récemment en rapport avec ce bouquin ?
Je ne sais pas si c'est juste un feu de pailles, mais comme je l'ai dans ma PAL depuis quelques semaines et que j'aime beaucoup Brigitte Aubert, ça m'intéresserait de savoir ce qui est à l'origine d'un tel brusque phénomène.
Je viens de le commencer et j'ai accroché tout de suite. Le premier chapitre, en forme de prologue, est particulièrement glaçant.
Le second présente cette petite bourgade américaine d'Ennatown et quelques uns de ses habitants, dont surtout l'ancien flic Vince Montana, 39 ans, viré de la Brigade criminelle de New York suite à une énorme bavure commise sous l'emprise de l'alcool, et qui est très bien campé et déjà attachant.
Revenu depuis à Ennatown où il a grandi, il ronge son frein, nostalgique des montées d'adrénaline que lui procurait son job d'enquêteur au sein de la Grosse Pomme, alors qu'il se retrouve maintenant à être jardinier pour le cimetière rattaché à l'église du père Roland.
Or, en cette veille de Noël, on lui colle un article sous les yeux, qui retrace les disparitions et les assassinats de cinq petites filles du bled une quinzaine d'années plus tôt.
Lui n'en garde qu'un vague souvenir, à l'époque il était venu rendre visite à son père aujourd'hui décédé qui était tailleur de pierres et marbrier funéraire. Justement ce jour-là, son père était en train de graver le nom de Susan Lawson , la dernière petite victime de la série de meurtres, sur la pierre tombale que venaient de lui commander les parents de la fillette.
Plus tard dans la matinée, au cimetière, Vince croise un "fantôme", le père d'une autre fillette assassinée, la seule qui n'ait jamais été retrouvée. L'homme autrefois fringant n'est plus que l'ombre de lui-même, rongé par l'alcool, et s'en prend à Vince, lui rappelant qu'aucun flic n'a jamais été fichu de retrouver sa fille et que lui, au lieu de ratisser les feuilles mortes du cimetière, ferait mieux de se rendre utile en essayant de la retrouver...
Bref, on est tout de suite mis dans l'ambiance, intrigués et captivés par la plume de Brigitte Aubert.
Je sens que je vais me régaler !
Posté le: Sam Sep 21, 2013 11:34 am Sujet du message:
Ce livre se dévore à vitesse grand V, l'auteur nous embarque avec brio dans une impitoyable chasse à l'homme!Je me suis immédiatement attachée au grand Black Dog et sa petite protégée.Bon, j'y retourne! _________________ "A quinze heure je désespère de tout, à quinze heure une minute tous les chemins se rouvrent."
(Christian bobin - Prisonnier au berceau)
Posté le: Sam Sep 21, 2013 12:25 pm Sujet du message:
Mon avis sur PP :
Citation:
Si je n'ai pas aimé les clichés et les personnages stéréotypés, le final est un moment d'anthologie du suspense, avec ses 50 pages de narration polyphonique où tous les personnages sont rassemblés dans la même maison pour fêter le réveillon de Noël, l'un d'eux est le tueur qui cherche sa proie, c'est vertigineux et impeccablement maîtrisé. Même si l'on pensait avoir découvert l'identité du tueur, ce final vous remue le cerveau, jusqu'à un sombre dénouement, et un épilogue inattendu.
Un roman sauvé par son atmosphère et son final, mais qui aurait mérité d'être approfondi.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Sam Sep 21, 2013 6:34 pm; édité 1 fois
Posté le: Sam Sep 21, 2013 5:12 pm Sujet du message:
Un peu déçue par la fin...Je ne m'attendais pas à ce coupable.Quant au livre, comme je le disais, ça se lit très vite, peut etre trop vite.Et oui, certains personnages sont stéréotypés au possible.Je ne regrette pourtant pas l'aventure, Brigitte Aubert sait maitriser son sujet avec une bonne dose d'ironie. _________________ "A quinze heure je désespère de tout, à quinze heure une minute tous les chemins se rouvrent."
(Christian bobin - Prisonnier au berceau)
Posté le: Sam Sep 21, 2013 5:51 pm Sujet du message:
Birdie a écrit:
Un peu déçue par la fin...Je ne m'attendais pas à ce coupable.Quant au livre, comme je le disais, ça se lit très vite, peut etre trop vite.Et oui, certains personnages sont stéréotypés au possible.Je ne regrette pourtant pas l'aventure, Brigitte Aubert sait maitriser son sujet avec une bonne dose d'ironie.
Au contraire, j'avais parié sur ce coupable, à part que je n'en étais plus très sûr durant la fameuse scène du réveillon !... _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Sam Sep 21, 2013 6:06 pm Sujet du message:
Citation:
Au contraire, j'avais parié sur ce coupable, à part que je n'en étais plus très sûr durant la fameuse scène du réveillon !... Laughing
Spoiler:
Je voyais bien le coupable planqué parmi la bonne société blanche, un des maris des desesperate housewives!c'est d'ailleurs vers eux que nous faisait pencher l'auteur.Impossible de ne pas penser à un Marc Dutroux par exemple.Pas franchement le flic indien!
Posté le: Sam Sep 21, 2013 6:19 pm Sujet du message:
Birdie a écrit:
Citation:
Au contraire, j'avais parié sur ce coupable, à part que je n'en étais plus très sûr durant la fameuse scène du réveillon !... Laughing
Spoiler:
Je voyais bien le coupable planqué parmi la bonne société blanche, un des maris des desesperate housewives!c'est d'ailleurs vers eux que nous faisait pencher l'auteur.Impossible de ne pas penser à un Marc Dutroux par exemple.Pas franchement le flic indien!
Spoiler:
Oui, c'est ce que j'ai pensé un long moment moi aussi, surtout que de rendre coupable l'un de ces maris Blancs caricaturés à fond alors que pour l'ex-rappeur, chaque fois qu'il intervient au début, l'auteure n'arrête pas de le faire pleurnicher qu'il soit le seul Noir dans la ville, comme si c'était totalement extravagant aujourd'hui qu'il reste encore des petites villes à majorité blanches - aurait-elle fait la même chose pour un roman se déroulant en Afrique ?! -, ça aurait bien collé avec l'esprit, je trouve...
Mais peu avant le réveillon en lui-même, il y a une scène où l'on découvre que l'Indien a lui aussi tous les accessoires suspects dans sa voiture, et là, je me suis dit : "bingo ! allons pour celui-là !"
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Posté le: Dim Sep 22, 2013 10:39 am Sujet du message:
Citation:
Spoiler:
Mais peu avant le réveillon en lui-même, il y a une scène où l'on découvre que l'Indien a lui aussi tous les accessoires suspects dans sa voiture, et là, je me suis dit : "bingo ! allons pour celui-là !"
Posté le: Mar Aoû 08, 2017 10:25 am Sujet du message:
Mon (court) avis :
Citation:
Un thriller plaisant à écouter (livre audio), qui se joue des stéréotypes américains (Black Dog n'est d'ailleurs pas sans rappeler John Caffey de La Ligne Verte de S. King), avec en outre de bons moments de tensions (je rejoins Norbert sur le fort suspense en fin d'ouvrage), et l'on est immergé de façon suffocante dès les premières pages. La lecture d'Hélène Lausseur est réussie et amène un plus.
En bref, ce n'est pas le meilleur roman de Brigitte Aubert, mais il reste une thriller de qualité.
_________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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