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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Mar 12, 2012 5:47 pm Sujet du message: La Nuit du vigile, d'Alexis Nolent |
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Citation: | "Ce qui compte avec l'argent, c'est combien on en a. Pas comment on l'obtient." Ainsi parle Pierre, vigile dans un lugubre grand ensemble d'habitations. Son quotidien est minable et bétonné, ses collègues sont des magouilleurs à la petite semaine, ses chefs sont des crapules qui arrondissent leurs fins de mois en cambriolant des caves et visitant des appartements qu'ils savent inoccupés. C'est qu'à force d'être surveillé au nom de la sécurité, on devient vulnérable devant ceux qui sont chargés d'assurer cette sécurité, particulièrement s'il s'agit de gens douteux. Il n'en faut pas beaucoup, en définitive, pour basculer de l'autre côté de la barrière... |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Mar 12, 2012 5:49 pm Sujet du message: |
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Mon avis est paru sur Polars Pourpres :
Citation: | Unique roman d’Alexis Nolent, par ailleurs scénariste de bandes dessinées sous le pseudonyme de Matz, ce livre était sorti en 1993 sous le titre Résidence surveillée, et est publié aujourd’hui dans une version entièrement revue par l’auteur. Ce récit particulièrement singulier l’est à plusieurs titres. Le style d’Alexis Nolent est épuré, sans louvoiement ni description psychologique ou géographique. Les chapitres sont très courts, présentés de manière aérée, si bien que l’on dévore le livre très rapidement. Par ailleurs, l’écrivain se refuse tout jugement : les personnages sont seulement décrits dans leurs mouvements et paroles, et cette sobriété alliée à la concision de l’ouvrage donne parfois une impression de manque, voire de vacuité. Néanmoins, l’intérêt et l’objectif de l’auteur sont ailleurs : il décrit des existences sans passer par le filtre de l’explicatif, tel un zoologue examinant scientifiquement ses sujets.
Au fil des pages, on observe les divers personnages, sans empathie ni dégoût, dans leurs errements, leurs appétences de vie ou leurs troubles. Il est d’ailleurs très difficile de savoir comment le récit va s’achever, et ce jusque dans les dernières pages. On se doute qu’une trame aussi noire ne peut déboucher que sur la mort, mais sans en connaître par avance les dispositions. Et le roman s’achève pourtant à la manière dont il avait commencé : de manière simple, froide et glaçante.
Alexis Nolent a trouvé un ton étonnant pour écrire son ouvrage : de manière naturaliste. C’est presque la description d’un fait divers et de ses origines que le lecteur aura sous les yeux. Au final, une écriture qui fait écho à une histoire dépouillée. L’auteur fait assurément partie de ceux dont on aimerait beaucoup lire d’autres productions.
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