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Anesthésie générale par Jerry Stahl chez Payot-Rivages

 
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holden
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Aoû 31, 2011 10:31 am    Sujet du message: Anesthésie générale par Jerry Stahl chez Payot-Rivages Répondre en citant


Qui a envie de se retrouver à San Quentin, la pire prison de Californie ? L’ex-flic, ex-drogué d’A poil en civil Manny Rupert n’a guère le choix : pour ne pas se faire expulser de son taudis, il doit gagner la confiance d’un détenu allemand de quatre-vingt-dix-sept ans, apparemment gâteux qui prétend être Joseph Mengele, dit « l’Ange de la Mort », le médecin sadique qui sévissait à Auschwitz. Le vieil homme proclame partout qu’il est un grand scientifique et que l’Amérique décadente ferait mieux de reconnaître son génie. Naturellement, un tel manque de discrétion attire l’attention des personnages les plus douteux.

Affublé d’une couverture désastreuse – animer un atelier de parole sur les dangers de la toxicomanie auprès des prisonniers – Manny s’engloutit à son corps défendant dans l’ineffable univers carcéral californien, puits insondable de cynisme trash, d’humour sordide et de déchéance morale, sur fond de conspiration eugéniste et d’abus de narcotiques.

« L’écriture de Jerry Stahl va vous rendre dingue – pour de bon. » (Benicio Del Toro)

Critique :

Nouvelle collection alors ? Ou nouveau format plutôt ? En tout
cas le pari est réussi en qualité, et en
beauté, beau ramage…., bienvenue à ce nouveau format donc.

Apres « A poil en civil », 2 éme opus pour Manny
notre héros, et pour moi première rencontre.

« Salut Manny, pas simple la vie, la mienne non plus, mais bon , quand tu seras à st Quentin fais gaffe ou il te logeront, pour les hassidiques,
je trouve que c’est une bonne idée, et quelque soit les retrouvailles garde ton sang-froid, et ne dis rien si tu as les Nenets qui poussent plus tard, et regarde pas sous la couche…. »

Au-delà des éclats de rire, et d’une trame dont on ne voit rien venir, une des plus grandes réussites du livre, c’est de voir comment les
USA se sont servis des nazis et vice versa, on en apprend des pas communes.

Si la première partie fait la belle part à l’humour, et à des conversations inhumaines dans une salle de st Quentin, la deuxième se focalise sur plus d’action et la trame avance
d’un énorme pas, tout en continuant à souffler le froid sur les rapports usa et nazis, et les rapports intramuros d’ expériences américaines (le coup des quaker oats). Pas belle le vie du capitalisme ? ca dépend ou tu trouves somme toutes, comme dans la chaine alimentaire, sic…

On en viendrait presque à les remercier, les Meyer, Bayer, Von Braun, Mengele et tous les autres, pour tout ce qu’ils nous ont amené, enfin non merci bandes de F..s De P…e.

PS : Il ne faudrait pas qu’un grand couillon, comprenne rien à ce livre.

Conclusion :

Sous couvert de conversations décalés, hilarantes dans le contexte, Jerry Stahl en profite pour mener une réflexion plus profonde qu’il
n’y parait sur le 19eme et le 20 siècle sur les USA et l’allemagne nazi et leurs expériences de toutes sortes, sans omettre le coté harboilded sous
addiction.. Le tout servi par une écriture et des chapitres fluides.

Dans mon régime » je coupe », j’aurai eu tendance à limiter la première partie un peu longue, quoique, on aurait raté de sacré dialogues…

Pour info :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Josef_Mengele
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lisez ce vous voulez . . .

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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mar Sep 06, 2011 9:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

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holden
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Lun Sep 12, 2011 8:05 am    Sujet du message: Répondre en citant

2eme chronique sur le site
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MessagePosté le: Mer Mai 04, 2016 9:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mon avis sur Polars Pourpres :

Citation:
Manny Rupert, un ancien policier, est engagé par Zell pour approcher un prisonnier de San Quentin. Sous couvert de mener des ateliers de réflexion sur la drogue avec les détenus, il va devoir vérifier si ce vieillard est bien, comme il le prétend, Josef Mengele.

Après A poil en civil, on retrouve le personnage de Manny Rupert. Et surtout le style de Jerry Stahl. Parce que, si vous appréciez le style décalé voire complètement déjanté, vous allez vous régaler. D’ailleurs, le premier chapitre donne le ton : celui qui vient embrigader Manny est un vieillard muni d’un déambulateur, à l’humour corrosif et au langage à double sens. Le reste de l’ouvrage est du même acabit : sacrément caustique. Dans les dialogues, les scènes, les descriptions psychologiques, on sent parfaitement que Jerry Stahl s’est fait plaisir. Entre humour typiquement juif et situations complètement baroques, le lecteur aura souvent le rire aux lèvres, voire les zygomatiques en action. Finalement, ce que l’on pourra reprocher principalement à ce roman, au-delà de quelques cocasses bavardages et autres joyeuses digressions, c’est le mélange des genres. Etait-il possible d’évoquer Josef Mengele dans une histoire parfois aussi comique ? N’y avait-il pas un risque de mauvais goût ? Si, indéniablement. Le risque était là. Mais l’auteur, en habile équilibriste, sorte de Donald Westlake en version judaïque, sait jouer de ce contraste pour mieux déboussoler le lecteur. Parce que l’humour, ici, permet justement de dépasser l’horreur des thèmes abordés.

Entre esclandres drolatiques, scènes complètement barrées et délires littéraires, Jerry Stahl a su installer une histoire originale et très agréable à suivre. Malgré des longueurs pas toujours utiles et une fusion du noir et du rocambolesque qui ne plaira pas à tout le monde, l’écrivain signe un ouvrage qui marquera certainement, à défaut de vouloir absolument séduire.

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