Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[Fredo]

[norbert]

Veinards!!

[Fredo]

J'aime bien jusque là. J'ai noté deux passages interressant relatifs au personnage principal, je suis curieux de voir ce que l'auteur nous réserve à ce sujet ... Certains vont trouver que c'est "bavard" mais ça distile bien l'ambiance et l'univers de l'histoire. Une enquête minutieuse et précise comme on les aime. Par contre, je ne pourrais le comparer au travail de Carr sur l'Alieniste. Ne vous ruez pas sur le livre de Bayard en vous disant que ça sera la même chose parceque vous seriez déçus. Ce n'est pas le même rythme, pas le même propos, pas la même cadence et pas le même "oeil" du narrateur. C'est du Bayard quoi et rien d'autre !!!!
Edit : je sais enfin ce qu'est ce mystérieux oeil bleu pale !!!
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[Dodger]

Chose promise à Nico, chose due : j'ajoute mon avis sur Un oeil bleu pâle

Je suis tout à fait d'accord avec Fredo : impossible de comparer ce roman à l'Aliéniste, on n'évolue pas du tout dans la même ambiance. Le point fort du roman de Carr, c'est New York, l'atmosphère glauque de la ville, les bas-fonds...
Rien à voir ici, puisque l'enquête se déroule dans l'académie militaire américaine.

Une fois habitué à quelques bizarreries stylistiques du narrateur (qui semble parfois perdre un peu la boule), j'ai trouvé que ce livre se lisait agréablement, mais qu'il n'était pas enthousiasmant quand même. Le personnage du jeune Poe est effectivement le plus intéressant, mais le vieux policier (narrateur de l'histoire) ne manque pas de relief non plus.

Bon, et puis la fin mérite à elle seule le détour. Je dirais même qu'elle peut largement sauver le reste si on le trouve trop classique ou pas assez prenant.

[Fredo]

Je viens de le terminer. Je suis un peu déçu par la fin mais l'épilogue est génial. Ce qui est rigolo, c'est que la hasard a fait que j'ai lu en l'espace de quelques semaines trois romans très différents mais qui ont un point commun

Spoiler:

la famille de barge !!!

Pour toutes les fois de Laly Walker, Sur ma peau de Gillian Flynn et l'Oeil bleu Pâle de Louis Bayard.

Alors oui, c'est un peu long a démarrer mais du coup, ce début, je vais me le refaire ... C'est une manière de rentrer dans les chaussons de Landor, de voir avec ses yeux et de toucher avec ses mains. Et puis à la fin, tout change. J'aime bien Landor et je savoure le travail de Bayard parce qu'en tant que lecteur, il parvient à me faire vivre l'état d'esprit du moment de son personnage. La déception, l'impatience, la peur, la soif, etc.
Landor est hanté (moralement et physiquement !!) , il sympathise avec un jeune Poe hanté, il enquête dans une école militaire hanté par la mort. Le livre est lui même hanté !!!
Le lecteur, habité par les révélations finales, sera tenté de le relire à nouveau, assisté par certaines voix révélatrices qui lui souffleront à l'oreille les passages importants où l'intrigue prendra un tout nouvel éclairage.
Bon, les deux passages que j'avais relevé semble être les passages dont parle Dodger, je pensais que l'auteur allait développer ça mais peut etre que c'est juste une manière d'humaniser et d'affaiblir un peu son personnage, pour le rendre pas si incroyable que ça...
Il n'empêche, le livre de Bayard a tout pour être le carton de cette rentrée littéraire, le livre que l'on se plaira de conseiller à droite et à gauche !
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[Nico]

La chronique de Un œil bleu pâle est en ligne sur Polars Pourpres :

En 1830, Gus Landor, vétéran de la police de New York, est appelé par les autorités de l'académie militaire de West Point pour enquêter sur le suicide pour le moins étrange d'un jeune élève officier, retrouvé pendu. Pour l'aider dans ses investigations, Landor demande comme assistant un élève sombre et tourmenté de l'académie, un jeune homme d'une vingtaine d'années aux allures de poète romantique. Un certain Edgar Allan Poe...
Dans Un Oeil bleu pâle, Louis Bayard relève donc le défi d'utiliser comme protagoniste principal de son thriller un personnage historique bien réel, et pas des moindres, puisqu'Edgar Allan Poe n'est ni plus ni moins que l'inventeur du roman policier, avec son Double assassinat dans la rue Morgue paru en 1841. Et ce défi est brillamment relevé, puisque Bayard sait s'intéresser aux personnages, saisir toute la particularité de l'atmosphère de l'académie militaire et, surtout, n'oublie pas de servir à ses lecteurs une intrigue de qualité.
Ainsi, les personnages principaux — Poe et Landor — séduisent par leurs multiplent facettes. A la fois arrogant et maladroit, Edgar Poe s'affiche comme un personnage complexe, difficile à cerner mais diablement intelligent. Bien que romancé, ce séjour de Poe à West Point semble tout droit sorti de la biographie du poète et prouve à la fois la passion et le souci de respect et de cohérence dont a fait preuve Louis Bayard.
L'intrigue, pour sa part, est des plus habiles. L'auteur sait nous surprendre et maintenir toute notre attention, en multipliant les mystères, les fausses pistes, les énigmes et des déductions dignes du Chevalier Dupin, ce premier détective de l'histoire policière tout droit sorti de l'imagination de Poe... Sans parler de ce final de grande qualité auquel on ne s'attend pas !
Un Oeil bleu pâle s'impose donc naturellement comme un thriller historique indispensable, de ceux qui savent allier l'intelligence de l'intrigue à l'élégance de l'écriture.
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Nico - Webmaster de Rivières Pourpres et Polars Pourpres

[Sybil]

Je viens de le finir et j'ai adoré ce livre ! Il faut dire que ça partait bien, j'ai toujours été très intéressée par le XIXè siècle. Aussi cette histoire, en milieu clos, présentant des personnages plus tourmentés et intriguants les uns que les autres, dont Poe, un auteur que j'aime beaucoup par ailleurs, tout en maintenant un suspence psychologique, avait réellement tout pour me plaire!

La fin a été une bonne surprise

Spoiler:

je me doutais que l'on reviendrait à parler de Mattie, mais pas de cette façon !

De plus,

Spoiler:

on se rend bien compte du progrès de la médecine et de la science à travers ce roman, qui nous rappelle que l'épilepsie était considérée comme une preuve de malédiction ou de possession.

Bref, que du bon pour moi !
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N'est pas mort ce qui à jamais dort.

[Fredo]

Enfin disponible le 07 octobre prochain chez Pocket.
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[Birdie]

Bon, je viens de le lire et je suis conquise!

pourtant comme vous l'avez dit, le debut est un peu lent (j'ai failli abandonner) mais tout commence vraiment quand Landor prend Poe comme assistant.J'ai adoré leurs échanges, il y a beaucoup d'humour et le fait que le policier à la retraite prenne sous son aile ce garçon délicat et tourmenté est vraiment touchant, comme un père et son fils.

Quant au personnage aux yeux céruléens, je l'ai vite identifié!

Spoiler:

c'est comme si le titre révélait le coupable d'emblée.

La fin est très émouvante.

[Fredo]

Si tu veux re croiser Poe, je te conseille l'excellent :

Et sinon, pour le roman d'époque, il y a le tout aussi bon :

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[Birdie]

Merci Fredo! je vais me les procurer aussi vite que je peux!

William Hjortsberg, est si je me souviens bien l'auteur du "Sabbat dans Central Park" qui a prodigieusement été adapté à l'écran par Alan Parker avec "Angel Heart"...faut que je vérifie...
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"A quinze heure je désespère de tout, à quinze heure une minute tous les chemins se rouvrent."
(Christian bobin - Prisonnier au berceau)

[Fredo]

Oui oui oui, c'est bien ça ! Pour boucler la tétralogie, tu pourras lire aussi Carter contre le diable, avec un autre personnage célèbre, Harry Houdini (qui épaule déjà Conan Doyle dans Nevermore).
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[Birdie]

C'est noté et je dirais même plus, c'est bien noté! Que du bonheur en perspective! Merci Fredo!
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(Christian bobin - Prisonnier au berceau)

[Hoel]

Merci Fredo pour l'info.


Bientôt sur Netflix, avec Christian Bale dans le rôle-titre.

[Fredo]

ça fera 10 ans l'année prochaine qu'un livre de l'auteur aura été traduit en France. J'espère que ce film remettra un coup de projo sur ses livres et ceux qui sont encore inédits en France.
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