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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11683 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Oct 05, 2017 1:21 pm Sujet du message: L'Hôtel - Yana Vagner (Mirobole Editions) |
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Après le fameux Vongozero (finaliste du Grand Prix des lectrices de ELLE) et sa suite Le Lac (tous deux en poche chez Pocket), Yana Vagner nous revient avec L'Hôtel, un thriller psychologique au pitch particulièrement alléchant qui paraît aujourd'hui chez Mirobole Editions, traduit par Raphaëlle Pache.
Le livre :
« Un thriller impressionnant de justesse sur les affres d’une communauté plongée dans la peur. »
Dans la neige, une femme tente de regagner le chalet où elle voit ses amis boire et discuter tranquillement.
À deux doigts de la porte salvatrice, elle trébuche et se fait poignarder.
Ce n’est que le début d’un huis-clos angoissant dans un « Hôtel » situé en altitude et accessible en seul téléphérique.
Neuf Russes – quatre hommes, cinq femmes – membres d’une équipe de tournage s’y sont retrouvés pour un séjour d’une semaine.
L’endroit est pourvu de nourriture et de bois de chauffage en quantité.
Mais les portables n’y captent pas de réseau.
Et bientôt une tempête de glace coupe l’électricité.
La découverte du cadavre provoque un choc parmi les personnages, surtout quand ils comprennent que le meurtrier se trouve parmi eux.
Un polar en huis-clos magistral et angoissant, au sein d'un « hôtel » qui cristallise les tensions.
« Ce ne sont pas Dix petits Nègres, mais dix petits Russes. Ceux qui ont déjà ouvert les romans de cette jeune Russe penseront revivre Shining, de Kubrick. Mais Yana Vagner ajoute une dimension sociale, politique et historique qui donne une formidable étoffe à ce huis-clos psychologique. » Julie Malaure - Le Point
>> Le blog de l'auteur : http://define-violence.livejournal.com/
L'auteur :
Yana Vagner est née à Moscou en 1973.
Vongozero, son premier roman, a été initialement publié peu à peu sur le blog de l'auteure puis, face à l'enthousiasme suscité, a fait l'objet d'enchères entre éditeurs, avant d'être nominé au Prix National Bestseller, vendu au cinéma et traduit dans de nombreux pays.
En France, Vongozero a été finaliste du Grand Prix des lectrices de Elle 2015 et a remporté la même année le Prix Bob Morane du Meilleur Roman étranger.
En 2016, sa suite Le Lac a tout autant marqué les esprits et a été finaliste du Prix des nouvelles voix du polar Pocket.
L'Hôtel est son troisième roman.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11683 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mer Oct 11, 2017 8:06 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Marianne Kmiecik, de la Librairie Les Lisières à Roubaix, sur Page des Libraires :
Citation: |
L’Hôtel - Yana Vagner
En à peine quelques pages, Yana Vagner parvient, avec son nouveau roman L'Hôtel, à nous happer comme personne !
Avec un prologue d’une rare efficacité, elle nous fait frissonner en nous racontant le meurtre d’une femme à la montagne : les coups qui lui sont portés nous heurtent de plein fouet, les douleurs qu’elle ressent nous font grimacer, l’espoir qu’elle a encore de survivre nous fait haleter et les questions qu’elle se pose nous font lire avec avidité le reste du livre !
L’hôtel dont il est ici question, situé en altitude et accessible uniquement en téléphérique, abrite neuf Russes (une équipe de tournage composée de quatre hommes et cinq femmes).
Quand le cadavre est découvert, les huit amis restant comprennent que le meurtrier se trouve forcément parmi eux.
Alors qu’ils sont amis depuis plus de vingt ans, des secrets et tensions viennent dissoudre le petit groupe.
Impressionnant de maîtrise, ce thriller psychologique à l’écriture puissante vous emportera de bout en bout !
Un polar glaçant.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11683 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Oct 26, 2017 1:39 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Montse sur Plume Libre :
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L'HÔTEL - YANA VAGNER - MIROBOLE
Ce troisième roman de Yana Vagner commence par un prologue saisissant, qui décrit le meurtre cité en 4ème de couverture.
Rassurez-vous, rien de bien gore, mais plutôt le ressenti de la victime, ce qui, de mon point de vue, est bien plus effroyable…
On repart ensuite en arrière afin d’assister à l’arrivée de toute cette joyeuse troupe dans ce paysage paradisiaque mais complètement reculé.
La difficulté de ce début de roman est de s’y retrouver parmi les nombreux personnages et de savoir qui est qui dès qu’un prénom apparaît.
Pour tout vous dire, je me suis même fait une petite liste mais, bien vite, elle est devenue inutile car Yana Vagner réussit à caractériser ses personnages assez rapidement.
Le récit reste cependant dense et exigeant et nécessite un minimum de concentration.
L’écriture est parfaite et les différentes descriptions sont criantes de vérité.
On ressort de certaines scènes totalement sonné par ce qu’on vient de vivre.
Au cours du roman, nous allons découvrir peu à peu le passé et les secrets de chaque personnage, ce qui donne lieu à une étude de caractères de très belle facture.
L’auteur en profite également pour revenir sur certains pans historiques de la Russie.
La tension entre les personnages enfle au fil des pages et le lecteur n’aura de cesse de trouver le petit indice qui lui permettrait de savoir qui se cache derrière ce meurtre... mais sans succès.
A la manière d’un Dix petits nègres, Yana Vagner réussit à nous tenir en haleine tout du long et nous offre un thriller psychologique puissant.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11683 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Nov 03, 2017 5:26 am Sujet du message: |
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« A travers une écriture cynique et pointue, Vagner va désosser ce groupe de personnes, entrer dans l’intimité de chacun, grâce à une grande profondeur de regard sur la nature humaine. » Elise Lépine - Mauvais Genres, France Culture
« Huis-clos tragique sans bons ni méchants, ce roman d’un auteur à l’aise dans le post-apocalyptique conjugue ici habilement l’histoire de catastrophes personnelles qui s’achèvent en tsunami. » François Rahier - Sud-Ouest
« Un polar glaçant. » Enfin livre - Le Monde.fr
« Très, très gros coup de cœur. » Lucie - Librairie Lu&Cie à Suresnes
« Un bijou ! C’est une grande œuvre littéraire sur la psyché humaine, une sorte de Crime et Châtiment contemporain, à multiples coupables, et autant de portraits psychologiques de très haute volée… » Ninon - Librairie L’Éternel retour à Paris
>> La chronique de Estelle Lenartowicz dans L'Express :
Citation: |
YANA VAGNER : L'HÔTEL
C'est Shining passé à la moulinette slave, arrosé d'innombrables rasades de vin amer et grinçant.
Ils sont neuf, cinq femmes et quatre hommes, membres d'une équipe de tournage débarquée dans un lugubre hôtel de haute montagne pour une semaine festive.
Ils sont à peine descendus de l'unique téléphérique menant à la vieille bâtisse que l'ambiance, déjà fragile, commence irrémédiablement à dérailler.
La faute à une sombre histoire de câbles gelés par le froid qui les prive de courant.
La faute à la tempête, la faute au réseau qui débloque, à la radio sabotée par une main gantée.
L'une des actrices est retrouvée morte dans la neige, assassinée à coups de bâton de ski...
Qui a commis le crime ?
Les rancoeurs macèrent tandis que l'oeil de la narratrice, asphyxiante de minutie, colle magistralement aux basques des protagonistes.
Plongeant peu à peu dans le passé de chacun, elle brosse le portrait acide et en relief d'une bourgeoisie encore très marquée par le grand chamboule-tout du changement de régime.
Porté par un formidable sens de l'image et du détail qui claque, l'écriture est extrêmement dense, compacte.
Semblable à la surface dure des sommets qui enserrent son intrigue.
Après le réussi Vongozero, Yana Vagner signe avec L'Hôtel un huis clos psychologique aussi ambitieux que réussi.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11683 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mer Nov 15, 2017 10:51 am Sujet du message: |
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>> Un article de Yan Lespoux paru en octobre dans Marianne, à l'occasion du festival "Un Aller-retour dans le noir" :
Citation: |
Yana Vagner, la partition de l'isolement
Dans son dernier roman, L'Hôtel, l'auteur russe se lance dans l'exercice périlleux de l'énigme en lieu clos, un univers à l'image de son pays dont elle parvient à tirer une note d'espoir.
Les dimanches matins de festival, après des discussions qui se sont volontiers achevées très tard dans quelque bar ou lobby d’hôtel sont toujours un peu difficiles.
« Et quand on vit comme moi dans un village de onze habitants et que l’on est un peu agoraphobe, c’est parfois même plus dur, parce qu’on boit un peu pour se détendre » annonce d’entrée de jeu une Yana Vagner fraîche et dispose malgré tout à l’ouverture dominicale du salon.
Si l’on ne se laisse pas prendre au désastreux cliché du « mais comment une jeune femme aussi sympathique peut-elle écrire des histoires aussi sombres et dures ? » on comprend en tout cas rapidement pourquoi, du coup, l’isolement est au cœur des trois romans de l’auteur russe.
Diptyque post-apocalyptique, Vongozero, qui a fait découvrir Yana Vagner en France grâce aux éditions Mirobole, et Le Lac, racontaient l’errance dans une Russie désolée d’un groupe de survivants fuyant l’avancée d’une épidémie mortelle et en fin de compte obligés de vivre ensemble.
L’Hôtel, son dernier roman, est d’un genre différent puisqu’il s’agit d’un whodunit, ce genre de livres où il convient de démasquer l’auteur d’un crime.
Mais ici le crime a lieu dans un hôtel de montagne coupé du monde après une tempête de glace.
« J’adore les huis-clos ; prendre des personnages, les mettre sur la brèche et voir ce qu’ils font. Dans ces situations d’isolement et de confrontation à des événements particulièrement difficiles, les gens finissent par se révéler, par dire la vérité. »
Le constat mordant de ces confrontations et des vérités qui s’y révèlent mais aussi cette fascination pour l’isolement poussent naturellement à poser à Yana Vagner la question du relatif isolement actuel de la Russie, vis-à-vis en tout cas de l’Europe de l’Ouest, qui transparaît dans L’Hôtel à travers les tensions qui naissent entre le groupe de Russes en vacances et le gardien tchèque des lieux.
« Nous avons été isolés pendant la période communiste, puis nous avons eu une brève période de vingt ans d’ouverture et nous sommes de nouveaux isolés… on le ressent. Mais cela passera, peut-être pas au niveau politique, mais au moins au niveau humain. »
C’est sans doute là la grande vérité des romans de Yana Vagner : à l’origine il y a toujours des femmes et des hommes.
Et s’ils sont capables du pire, ils peuvent aussi le dépasser pour essayer d’en tirer un peu de meilleur.
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>> La chronique de Julie Malaure dans Le Point :
Citation: |
Polar - Les dix petits Russes de Yana Vagner
On la connaissait branchée dystopie, flirtant avec la science-fiction. La jeune auteure russe revient avec un thriller en haute montagne, glaçant et engagé.
Ce ne sont pas Dix petits nègres, mais dix petits Russes qu'installe en vase clos cette jeune auteure venue de l'Est.
Neuf amis de la classe moyenne (toujours prompts à déboucher une bouteille – des Russes on vous a dit !) qui s'exilent le temps d'un séjour festif dans une station d'altitude où les attend un intendant (le dixième).
Un établissement prénommé L'Hôtel, accessible uniquement par téléphérique.
Deux choses vont très vite assombrir les premières pages.
Primo, la météo : « Un air froid et sec, venu tout droit de l'Ouest, de cette Union européenne si bien élevée et si guindée, se heurte férocement à l'air humide et chaud soufflant de l'Est. »
En conséquence, les hallebardes du matin se muent en tempête de neige, provoquant une coupure d'électricité et... un isolement total.
Secondo, un meurtre : le corps de Sonia gît à 200 mètres de l'hôtel, transpercé de deux coups de bâton de ski.
Ceux qui ont déjà ouvert les romans de Yana Vagner – Vongozero et Le Lac, un diptyque dystopique -, commenceront à trembler en pensant revivre Shining de Kubrick.
Mais la romancière apporte en plus une dimension sociale et politique ainsi qu'une relecture historique qui donnent une formidable étoffe à ce huis clos psychologique d'une grande finesse.
>> Lire "L'Extrait qui tue"
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11683 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Sam Déc 02, 2017 12:50 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Françoise Dargent dans Le Figaro Littéraire :
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La montagne tragique
YANA VAGNER. Dans un hôtel isolé du monde par une tempête de neige, un groupe d'amis est confronté à un crime.
« Agatha Christie, sors de ce livre ! », serait-on tenté de s'écrier en découvrant les premières pages de L'Hôtel, troisième roman de la Russe Yana Vagner.
Voici en effet dix Russes dans un chalet, l'un est assassiné, n'en reste que neuf.
Neuf personnes et autant de suspects potentiels qui doivent cohabiter dans un hôtel de montagne qu'une tempête a coupé du reste du monde.
C'est le point de départ de ce roman noir qui grimpe allègrement vers les sommets du genre.
On l'a compris.
Personne ne redescendra dans la vallée tant que le coupable ne sera pas désigné.
On imagine la jouissance de Yana Vagner qui observe ses personnages se débattre avec leurs secrets, et leur peur « englués telles des mouches prises dans l'ambre, entre mensonge et vérité ».
Humour caustique
Tous étaient là pour fêter le projet de film produit par Ivan, venu avec sa jeune épouse Lora.
Le patron et ami prodigue a invité Vadim le réalisateur, Sonia la comédienne, Egor son avocat et sa femme Lisa, superbe matrone russe, Tania la scénariste et son époux Piotr ainsi que Macha, l'amie de tous.
Un inconnu est parmi eux, Oscar le régisseur tchèque de cet établissement censé incarner le chic alpin en plein coeur de l'Europe de l'Est.
D'emblée, ils le détestent.
Son air de fouine souffreteuse ne plaît guère à ces puissants Moscovites qui découvrent aussi que la cave de l'hôtel dans ces genre de « petits pays, petites gens » est toutefois bien garnie.
Lorsque le cadavre de Sonia, transpercée par deux coups de bâton de ski, est retrouvé dans la neige, l'apparente solidité du groupe va se fissurer.
Quelques litres de vodka, des paroles avinées et la neige qui continue de casemater l'hôtel façon igloo contribuent à faire jaillir les confessions et les non-dits.
On apprécie chez Yana Vagner cet humour caustique que l'on retrouve actuellement chez certains auteurs de l'Est.
Cruelle mais hilarante, la romancière excelle dans le huis clos psychologique.
Elle en profite pour brosser un portrait édifiant de ces nouveaux riches russes, quadragénaires grandis sous les années Poutine, aussi outrés que touchants.
On leur trouve même des circonstances atténuantes.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Jeu Sep 27, 2018 6:53 pm Sujet du message: |
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Pas encore de note sur Polars Pourpres pour ce roman hyper alléchant, qui paraîtra le 10 octobre prochain en poche avec cette belle couverture :
_________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Ironheart Annie Wilkes
Age: 50 Inscrit le: 25 Juil 2007 Messages: 5046 Localisation: Le Gard
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Posté le: Dim Juin 30, 2019 1:21 pm Sujet du message: |
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Ma prochaine lecture papier.
Je vous tiens au courant ! _________________ “Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron. |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Dim Mai 24, 2020 8:46 pm Sujet du message: |
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Ironheart a écrit: | Ma prochaine lecture papier.
Je vous tiens au courant ! |
Bon, tu m'as tenu au courant par mp et je sais que tu ne l'as pas fini.
Et pourtant je trouve qu'il y a pas mal de thèmes que tu affectionnes. Mais peut-être attendais-tu un thriller pur et dur ? Ce n'est pas le genre de la maison.
C'est vrai que Yana Vagner peut se montrer bavarde dans ses développements, mais après 3 romans je pense savoir ce qui la préoccupe et ce qu'elle essaye de mettre en avant dans ses romans. Elle creuse à fond la psychologie de ses personnages dans des situations qui font dérailler le petit train-train de chacun. Et comment, alors que les masques tombent, les uns et les autres voient enfin leur vie réelle, à nu. Et les réactions que cela engendre...
Elle va parfois chercher loin, elle peut passer des pages et des pages à développer un point précis pour expliquer pourquoi tel ou tel personnage réagit de telle ou telle façon.
Et il y a des passages incroyables de justesse, elle saisit parfaitement ses contemporains, j'ai eu envie à plusieurs reprises de recopier des passages entiers tellement je les trouvais justes et pertinents. Je regrette d'ailleurs de ne pas l'avoir fait jusqu'ici mais je reprendrais le roman une fois terminé et je noterai ces passages-là.
Bref, si l'on attend un thriller pur et dur avec des rebondissements à la pelle (et je ne dis pas que c'est forcément ton cas Iron' ) alors L'Hôtel va vous décevoir. Le meurtre évoqué dans la 4e de couv' n'est découvert qu'après plus de 100 pages, ce qui laisse du temps à l'auteure de nous montrer comment interagissent les uns avec les autres, avant que tout bascule (meurtre + tempête isolant totalement l'hôtel pour plusieurs jours de suite).
J'attaque le 2e tiers du roman et je ne m'ennuie pas une seconde. Malgré l'absence de suspense haletant, c'est très accrocheur et petit à petit on s'attache à certains des personnages tandis que d'autres sont clairement détestables et et d'autres encore plus énigmatiques (je pense à Lora notamment).
Une dernière chose : les personnages sont nombreux (9 "invités" + un régisseur). Dès le départ j'ai pris des notes pour savoir qui était qui et qui était en couple avec qui. Ca m'a bien été utile par la suite. _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Lun Juin 01, 2020 9:40 am Sujet du message: |
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Fini. J'ai rarement lu un livre aussi ambitieux. Tout n'est pas parfait, loin s'en faut et oui il y a des longueurs. Mais il y a aussi de nombreuses fulgurances, des passages tellement justes.
Je vais sûrement mettre du temps avant de rédiger une chronique... _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Ironheart Annie Wilkes
Age: 50 Inscrit le: 25 Juil 2007 Messages: 5046 Localisation: Le Gard
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Posté le: Lun Juin 01, 2020 5:56 pm Sujet du message: |
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Hello jeune homme !
Bon, étant donné ton enthousiasme, il va falloir que je reprenne ce roman dont le début, effectivement, ne m'avait guère plu.
C'est vrai que le rythme est lent et les personnages, nombreux. Il faut avoir du temps de cerveau disponible pour savourer à sa juste mesure ce livre. Peut-être que je l'ai entamé à un moment où ce n'était pas le mieux pour moi...
Merci en tout cas pour ton retour détaillé ! _________________ “Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron. |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Mar Juin 02, 2020 7:28 am Sujet du message: |
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Ironheart a écrit: | Il faut avoir du temps de cerveau disponible pour savourer à sa juste mesure ce livre. |
C'est exactement ça. _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Jeu Juil 09, 2020 4:40 pm Sujet du message: |
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Mon avis, enfin :
Citation: | "A travers une écriture cynique et pointue, Vagner va désosser ce groupe de personnes, entrer dans l'intimité de chacun, grâce à une grande profondeur de regard sur la nature humaine" Elise Lépine - "Mauvais genres" - France Culture.
Voilà, pas mieux. Allez, je vais quand même dire que L'Hôtel (dont le titre en russe veut dire "Qui ne s'est pas caché") est un roman hyper ambitieux qui sonde les âmes humaines comme je l'ai rarement lu. C'est très très fouillé, détaillé, parfois trop, les longueurs usant parfois le lecteur et nuisant un peu à la brillante description que l'auteure fait de ses personnages.
Précisons aussi que ce n'est absolument pas un thriller façon Shining de Kubrick. C'est un "suspense psychologique" si l'on doit lui mettre absolument une étiquette. Mais c'est en fait bien plus que cela.
Je reprends ce que j'avais écrit pendant ma lecture sur le forum : Yana Vagner creuse à fond la psychologie de ses personnages dans des situations qui font dérailler le petit train-train de chacun. Et décrit comment, alors que les masques tombent, les uns et les autres voient enfin leur vie réelle, à nu. Et les réactions que cela engendre...
Elle va parfois chercher loin, elle peut passer des pages et des pages à développer un point précis pour expliquer pourquoi tel ou tel personnage réagit de telle ou telle façon.
Et il y a des passages incroyables de justesse, elle saisit parfaitement ses contemporains, j'ai eu envie à plusieurs reprises de recopier des passages entiers tellement je les trouvais justes et pertinents. Je regrette d'ailleurs de ne pas l'avoir fait mais je reprendrai le roman une fois terminé et je noterai ces passages-là.
Bref, si l'on attend un thriller pur et dur avec des rebondissements à la pelle alors L'Hôtel va décevoir. Le meurtre évoqué dans la 4e de couv' n'est découvert qu'après plus de 100 pages, ce qui laisse du temps à l'auteure de nous montrer comment interagissent les personnages, avant que tout bascule (meurtre + tempête isolant totalement l'hôtel pour plusieurs jours de suite).
Si en revanche vous souhaitez lire un roman qui demande "du temps de cerveau disponible", qui creuse comme très rarement la psychologie de ses personnages, alors ce roman est pour vous. |
_________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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