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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Ven Mar 15, 2019 4:00 pm Sujet du message: Au Nom du Bien – Jake Hinkson (Gallmeister) |
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Après Sans lendemain, Grand Prix de Littérature Policière 2018, le quatrième roman de Jake Hinkson, Au Nom du Bien, paraîtra chez Gallmeister le 2 mai.
Il est traduit par Sophie Aslanides.
Pasteur respecté d’une petite ville de l’Arkansas, Richard Weatherford n’en est pas moins simple mortel, avec ses secrets et ses faiblesses. Car Richard a fauté avec un jeune homme, Gary. Alors le coup de fil qu’il reçoit à cinq heures du matin ne présage rien de bon : le silence de Gary lui coûtera 30 000$, sinon Richard devra dire adieu à sa réputation et – surtout – à sa femme Penny et à leurs cinq enfants qui jamais ne supporteront un tel scandale. Prêt à tout pour empêcher son monde de s’effondrer, le pasteur n’a que quelques heures pour tisser une immense toile de mensonges où piéger son entourage. Mais c’est tout le charme des petites villes : même si leurs habitants prennent des directions différentes, leurs chemins finissent toujours par se croiser… inéluctablement.
Avec sa vision au vitriol d’une Amérique rigoriste et hypocrite qui s’apprête à élire Donald Trump, Jake Hinkson dépeint un monde où le bien et le mal sont interchangeables, tant que les apparences sont sauves.
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Ven Mar 15, 2019 4:33 pm Sujet du message: |
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il y une jolie triplette à sortir le 2 mai chez Gallmeister: le Hinkson,le Haigh et le Fromm en poche _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Ven Mar 15, 2019 4:37 pm Sujet du message: |
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Ils s'embêtent pas à multiplier les dates chez Gallmeister.
Le 2 mai t'as aussi Satan dans le désert et Frank Sinatra dans un mixeur en Totem.
Auparavant y a 5 titres le 4 avril dont
Alléchant tout ça... _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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JohnSteed Serial Killer : Patrick Bateman
Inscrit le: 08 Aoû 2016 Messages: 976
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Posté le: Ven Aoû 16, 2019 3:27 pm Sujet du message: |
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Mon vote : 8/10
Citation: | En cette vieille de Pâques 2016, dans cette Amérique divisée entre les candidats Trump et Clinton pour les prochaines élections présidentielles, une petite bourgade dans l’Arkansas, Stock, se prépare à célébrer cette fête religieuse. Mais dans cette Amérique puritaine et bien-pensante, un événement va venir ébranler tous les préceptes moraux et religieux. Richard Weatherford, pasteur de la First Baptist Church, est réveillé dans la nuit par un appel de Gary. Il lui demande 30.000 $, le prix de son silence. Gary, un jeune qui s’est fait viré de l’Université et se cherche sexuellement, souhaite quitter Stock, avec sa nouvelle petite amie, Sarabeth Simmons, une caissière du supermarché local fraîchement licenciée. Pour arriver à refaire leur vie, ils ont monté un plan. Mais tout va foirer, bien évidemment, car le monde n’est pas un long fleuve tranquille.
On suit page après page ce samedi noir par l’intermédiaire des principaux protagonistes ; le révérend Weatherford prêt à tout (mensonges, manipulations,..) pour préserver sa réputation ; sa femme Penny, dont la foi commence à se fissurer ; Gary, un paumé qui se cherche ; Sarabeth, sa copine aux mœurs légères et aux ambitions mal placées ; Brian Harten qui souhaite à réussir son projet de magasin de vente d’alcools qui, dans cette bourgade, est synonyme de Satan.
On se régale à lire les déboires des personnages et savoure un final bien mené. Jake Hinkson mérite son titre d’héritier de Jim Thompson. |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11571 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Dim Sep 22, 2019 7:44 am Sujet du message: |
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Ma chronique sur Polars Pourpres :
Citation: | Comté de Van Buren. Le pasteur Richard Weatherford est un homme respecté de tous ses paroissiens et de sa famille. Aussi, quand Gary Doane le fait chanter en échange de l’amnésie du jeune homme pour un ancien plaisir de la chair avec le révérend, ce dernier imagine déjà sa réputation démolie s’il ne lui donne pas les trente mille dollars attendus. Mais il y a des engrenages, inattendus et mortels, auxquels nul homme ne peut échapper, même un homme de Dieu.
Après L’Enfer de Church Street, L’Homme posthume et Sans lendemain, voilà le quatrième ouvrage traduit en France de Jake Hinkson. Un roman qui surprend déjà par sa structure : chaque chapitre, narré à la première personne, permet d’avoir le point de vue de l’un des protagonistes. Et ils sont nombreux et croustillants. Le pasteur, bien évidemment, qui aura cédé au péché du sexe et s’en mord à présent les doigts, perclus de contradictions, et capable des pires atrocités pour l’abrogation de son errance charnelle. Son épouse, Penny, qui doute de la réalité de son union avec Richard, malgré les apparences qu’ils s’emploient à sauver. Gary, jeune homme sur le fil du rasoir. Sa copine, Sarabeth Simmons, qui a une étiquette sur laquelle est écrit « fille facile » dans le dos alors qu’elle est probablement plus vertueuse que nombre des ouailles du comté. Brian Harten, sans-le-sou, et qui aimerait bien pouvoir lancer un commerce de spiritueux dans le coin, même si les esprits et la loi n’y sont pas encore prêts (notez le titre original du livre : Dry County). Et il y a également Tommy Weller, ancienne gloire locale du baseball, propriétaire de plusieurs commerces, beau-père de Sarabeth et à la l’arrogance si ample qu’il a fait ériger une statue à son effigie. Des personnages crus, troubles, très crédibles, qui vont être entraînés dans un curieux et létal manège. Des interactions remarquables, pertinentes, sur fond de chantages, d’intimidations, d’appâts du gain, de rédemptions et d’amours incertaines, et tous ces pions vont être mus par une terrible mécanique scénaristique qui n’en laissera aucun indemne. Il y a du venin dans les mots de Jake Hinkson, de l’acide, et il se plaît à narrer les duplicités d’une population aux allures innocentes, bienveillantes et justes, alors qu’y sont enkystés tant d’idées pécheresses, élans coupables et autres rancœurs fétides. Et c’est justement là que la plume de l’auteur se commue en scalpel pour mettre à jour ces tumeurs perfides. C’est comme si l’auteur avait déposé un fallacieux vernis de probité au-dessus de sentiments décomposés avant de briser cet enduit à coups de marteau pour en laisser s’échapper les remugles nauséabonds, à moins que cette couche ne se soit fracturée d’elle-même en raison des forces maléfiques à l’œuvre, tapies en deçà de ces apparences trompeuses.
Un style sobre et direct, sans la moindre fioriture, au service d’une histoire si noire qu’il eût été vain de vouloir l’embellir. Une réussite littéraire de la part de Jake Hinkson, en plus d’apporter un éclairage mordant sur les faux-semblants de toute société.
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11571 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Sep 23, 2019 6:15 pm Sujet du message: |
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Une chronique très intéressante et proche de mon ressenti sur Les passions de Chinouk :
Citation: | Premières phrases du livre :
Le portable posé sur ma table de nuit se met à vibrer juste avant le lever du jour. Je crains tout d’abord que quelque chose soit arrivé à un membre de ma paroisse. Plus d’une fois, j’ai été réveillé par l’annonce d’un accident de voiture, d’un incendie qui a ravagé la maison d’une famille ou par l’appel d’un paroissien bouleversé par le pronostic pessimiste d’un cancérologue.
Pourquoi ce livre ?
J’ai beaucoup entendu parler, en bien, de Jake Hinkson. J’ai repéré ce titre dans les nouveautés Gallmeister et il m’a sauté aux yeux grâce à sa magnifique couverture (oui, je sais, encore !), mais je ne savais que penser du résumé ! Il m’attirait inexorablement mais me faisait peur aussi, je suis assez frileuse quand il est question de prêtre dans mes lectures. Et puis finalement, j’ai craqué…
Mon avis sur Au nom du bien de Jake Hinkson – Gallmeister
Richard Weatherford, pasteur d’une petite ville de l’Arkansas, est respecté et apprécié de tous ses paroissiens. Un matin, il reçoit un coup de téléphone qui va changer sa vie à jamais. Fini son petit quotidien tranquille. Victime d’un maître chanteur, il doit trouver très vite de l’argent pour acheter le silence de celui-ci, ce qui le pousse à monter des plans bancals qui vont tourner à la catastrophe et vont entraîner la mort de plusieurs personnes. Jusqu’au bout, Richard va tout faire pour garder sa réputation intacte et empêcher son monde de s’effondrer.
Jake Kinkson nous offre, avec Au nom du bien, un livre captivant. Dès les premières lignes du roman, on est embarqué dans la vie de Richard Weatherford et impossible d’en sortir ! On entre en totale immersion dans les vingt-quatre heures que dure le récit. On le voit s’enfoncer inexorablement au fil des pages. On apprend à connaître aussi les autres personnes impliquées dans l’affaire. Le livre est découpé en chapitre qui donne voix aux divers protagonistes de l’histoire. C’est un procédé que j’affectionne particulièrement.
Ce que j’ai aimé dans Au nom du bien, c’est que c’est un roman noir, mais qu’en prenant les personnages un par un, on se rend bien compte qu’aucun n’a vraiment un mauvais fond. Ils tentent tous, simplement, de s’en sortir. Le fait que l’histoire se passe dans une petite ville du fin fond de L’Arkansas apporte un plus au roman car la pression sociale y est plus forte, tout le monde craint le qu’en-dira-t-on. On le ressent avec Richard mais aussi avec Penny, sa femme.
Je suis complètement séduite par l’écriture de Jake Hinkson, qui est fluide, noire et addictive ! Il a magnifiquement bien réussi à poser ses personnages car j’ai parfaitement ressenti tout le désespoir et la peur de Richard Weatherford.
Comme j’ai bien fait de me pencher sur ce livre malgré mes doutes ! C’est un auteur que je vais suivre de près à présent ! J’ai d’ailleurs Sans lendemain, sorti en totem il y a quelques mois dans ma pal. Il y a fort à parier qu’il ne va pas y rester longtemps ! |
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