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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mer Mar 06, 2019 2:56 pm Sujet du message: Les Mains vides – Valerio Varesi (Agullo) |
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Les Mains vides, la quatrième enquête du Comissaire Soneri, paraîtra chez Agullo le 4 avril dans une traduction de Florence Rigollet.
La chaleur humide et gluante du mois d’août à Parme reflète la situation du commissaire Soneri, aux prises avec une affaire poisseuse. Francesco Galluzzo, un marchand du centre, a été battu à mort dans sa maison par des agresseurs inconnus. Le vol semble un motif évident, mais les premières investigations pointent plutôt vers une « leçon » qui s’est mal terminée. D’autres recherches conduisent le commissaire à un usurier connu, Gerlanda, à qui la victime devait de l’argent.
Mais la vérité a mille visages, et Soneri trébuche bientôt sur une piste qui sent la cocaïne. Peu à peu, le policier réalise que la mort de Galluzzo ne représente qu’un détail, un détail presque insignifiant dans une image plus grande où la vraie victime est la ville elle-même. Un nouveau type de criminels, déguisés en sociétés financières et immobilières irréprochables, a remplacé la vieille garde, composée de gars comme Gerlanda, tout juste bon, désormais, pour la retraite. Avec amertume, Soneri ne peut que constater que sa chère ville de Parme s’est perdue : elle a remplacé Dieu par Mammon, idole toute puissante qui ne vit que pour l’instant présent, et ne refuse pas quelques sacrifices... humains ? _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mer Juin 23, 2021 1:12 pm Sujet du message: |
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Mon avis vient de paraître sur Polars Pourpres.
Hoel, sur Polars Pourpres a écrit: | Coup de chaud pour Soneri
Parme, au cœur de l'été.
Le corps de Francesco Galluzzo est découvert dans son appartement. Le commerçant a été roué de coups mais rien ne semble avoir été volé. Quid du sachet de cocaïne retrouvé dans sa voiture ? Deal ? Règlement de compte ? Tout ça ne semble pas très clair aux yeux du commissaire Soneri, qui pense cependant que la victime, au train de vie curieusement dispendieux eu égard à ses revenus, menait des activités parallèles à sa boutique de prêt-à-porter. La piste financière va rapidement le conforter dans cette idée et le mener vers Gerlanda, un restaurateur prompt à prêter de l'argent à des personnes en difficulté... de manière tout à fait intéressée.
On ne présente plus Valerio Varesi dont ce roman est le quatrième publié par la maison bordelaise Agullo. Le romancier italien, souvent comparé à Georges Simenon n'a pas son pareil pour dépeindre des atmosphères. Les mains vides n'échappe pas à la règle et la canicule de ce torride mois d'août liquéfiant chaque Parmesan est le personnage central de ce roman d'enquête au rythme assez particulier. Soneri n'est pas un énervé et l'auteur italien ne fait pas dans le thriller, c'est un fait, mais cet opus pousse la chose encore un peu plus loin. À l'image de ses habitants, engourdis par la chaleur suffocante, Parme semble s'amollir et le commissaire peine à faire progresser son enquête dans cette torpeur seulement mise à mal par quelques feux de poubelle – une grève fait rage contre la fermeture d'une usine. Comme à l'accoutumée, la gastronomie est à l'honneur, tout comme certaines réflexions passionnantes. Ici, l'intrigue amène Soneri et l'usurier Gerlanda à se poser des questions, et le lecteur avec eux, sur ce que la financiarisation de l'économie implique, notamment la transformation en profondeur et à marche forcée du centre des métropoles. À cet égard, le personnage de Gondo, le vieil accordéoniste qui se fait voler son instrument en début d'ouvrage, est assez intéressant. Il est comme le témoin d'une époque qui s'éteint en même temps que les idéaux de certains Parmesans.
Malgré sa lenteur et son côté assez plombant – on déprime un peu avec les personnages – cette quatrième enquête du commissaire n'en demeure pas moins un très bon roman noir. La sixième enquête de Soneri, La Maison du commandant, vient de paraître.
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Jules Renard (1864-1910)
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