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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mar Nov 06, 2018 2:06 pm Sujet du message: Né d'aucune femme – Franck Bouysse (La Manufacture de livre) |
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Né d'aucune femme, le nouveau roman de Frank Bouysse – Prix Polars Pourpres 2015 avec Grossir le ciel – paraîtra à la Manufacture de livres le 10 janvier.
Citation: | Présentation de l'éditeur
Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d’une femme à l’asile.
— Et alors, qu’y-a-t-il d’extraordinaire à cela ? demandai-je.
— Sous sa robe, c’est là que je les ai cachés.
— De quoi parlez-vous ?
— Les cahiers… Ceux de Rose.
Ainsi sortent de l’ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin.
Franck Bouysse, lauréat de plus de dix prix littéraires, nous offre avec Né d’aucune femme la plus vibrante de ses œuvres. Ce roman sensible et poignant confirme son immense talent à conter les failles et les grandeurs de l’âme humaine. |
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Dim Jan 06, 2019 2:22 pm Sujet du message: |
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Sur la plupart des sites, le roman fait 416 pages. Sur un document fourni par l'éditeur avec le roman, il fait là encore 416 pages.
L'ayant terminé, je peux vous garantir qu'il est numéroté jusqu'à la page 333 (mettons 336 pages à la rigueur).
Ça fait une grosse différence. Je me demande à quoi c'est dû. Changement de type mise en page/police ou bien travail éditorial plus conséquent ? Ça m'intrigue. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Ven Jan 11, 2019 9:07 am Sujet du message: |
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Mon avis concernant Né d'aucune femme, vient de paraître sur Polars Pourpres.
Sur Polars Pourpres, Hoel a écrit: | Au nom de Rose
Gabriel, curé de son état, assiste à une curieuse confession. Une jeune femme, au demeurant assez fébrile, lui annonce qu'il sera bientôt amené à bénir le corps d'une femme à l'asile voisin. Mais surtout, elle le prie de prendre sur sa dépouille les cahiers spécialement cachés sous sa robe.
Ces cahiers, ce sont ceux de la jeune Rose. Et lorsqu'il entame sa lecture, Gabriel est choqué. Ce qui y est raconté dépasse l'entendement.
Un an après Glaise qui se déroulait pendant la Première Guerre mondiale, Franck Bouysse est de retour, toujours à la Manufacture de livres, avec un nouveau roman qu'on hésite à qualifier d'historique. En effet, si l'intrigue est assurément noire, elle est difficile à dater précisément, bien que tout laisse à penser qu'elle se déroule à une époque depuis longtemps révolue. Cette absence de précision, aussi bien chronologique que géographique, lui confère d'ailleurs un caractère universel.
Sans trop déflorer l'intrigue, disons seulement que Rose, aînée d'une famille paysanne de quatre filles, est vendue par son père à un maître de forge pour soulager la maisonnée qui peine à joindre les deux bouts. Âgée de quatorze ans, elle travaille alors comme bonne dans le manoir de l’homme et sous les reproches incessants de la mère de ce dernier, acariâtre au possible. Rose ne se plaint pas de son travail mais sa famille lui manque et il semble être hors de question de les revoir ou ne serait-ce que de quitter la propriété. Rose se sent oppressée et de plus en plus mal à l'aise. Comme si elle pressentait les catastrophes à venir.
D’aucuns reprocheront peut-être à l’auteur d’en rajouter dans la souffrance et l’ignominie que subissent certaines personnages. Pour autant, et malgré l’indéniable violence de certaines scènes, il subsiste toujours une part d’espoir. L’amour – sous différentes formes – est au rendez-vous.
Surtout, l’écriture de Franck Bouysse est toujours un véritable plaisir. À tel point qu’on relit certains passages et qu’on se met même à en lire à voix haute. Rose est un personnage féminin qui marquera durablement les esprits. Les autres protagonistes ne sont pas délaissés pour autant et certains personnages masculins, mélanges de force et d’impuissance, sont des plus intéressants. On suit leur destinées, tantôt par les cahiers de Rose, que retranscrit Gabriel, tantôt d’un autre point de vue.
Très attendu après les succès de ses précédents opus – à commencer par le multi-récompensé Grossir le ciel – Franck Bouysse confirme avec ce très bel ouvrage qu’il est assurément une des plus belles plumes du noir français du moment. Né d'aucune femme restera sans aucun doute l’un des grands romans de l’année 2019.
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_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
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thibe Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 29 Sep 2015 Messages: 246 Localisation: Charleroi
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Posté le: Ven Jan 11, 2019 3:00 pm Sujet du message: |
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Hoel a écrit: | Sur la plupart des sites, le roman fait 416 pages. Sur un document fourni par l'éditeur avec le roman, il fait là encore 416 pages.
L'ayant terminé, je peux vous garantir qu'il est numéroté jusqu'à la page 333 (mettons 336 pages à la rigueur).
Ça fait une grosse différence. Je me demande à quoi c'est dû. Changement de type mise en page/police ou bien travail éditorial plus conséquent ? Ça m'intrigue. |
Foi de bibliographe, ce bouquin, si je devais le catalographier, se prendrait 335 p. (ce n'est pas la "numérotation" qui compte, mais le nombre de pages/feuillets sur lesquels on trouve du texte "qui fait partie de l'œuvre" (on exclut en principe, le colophon (qui reprend lieu et dates d'impression)) -> dans cas, j'aurais tendance à inclure les "remerciements" dans l'œuvre. |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Ven Jan 11, 2019 3:45 pm Sujet du message: |
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Dans le monde des bibliothèques, c'est la dernière page numérotée qui fait foi. La page des remerciements tout comme les extraits de catalogue sont rarement numérotés. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
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thibe Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 29 Sep 2015 Messages: 246 Localisation: Charleroi
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Posté le: Ven Jan 11, 2019 3:55 pm Sujet du message: |
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Hoel a écrit: | Dans le monde des bibliothèques, c'est la dernière page numérotée qui fait foi. La page des remerciements tout comme les extraits de catalogue sont rarement numérotés. |
On ne peut pas écrire 333p. ici pourtant ! Le texte du roman s’arrête au 334e folio! « 334 » est une info pertinente. On peut discuter pour les remerciements (et il est clair qu’on ne prend pas les pages de catalogue!) |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Ven Jan 11, 2019 4:00 pm Sujet du message: |
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En effet, la dernière page du texte est souvent la première à ne plus être numérotée. Je porte cette règle bibliothéconomique à votre connaissance car j'ai suivi des études dans ce domaine. Après, la pertinence de cette règle selon les livres... _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Ven Jan 11, 2019 4:02 pm Sujet du message: |
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Et pour revenir sur le sujet, ce qui m'intriguait ce n'est pas que le bouquin fasse 333,334 ou 336 pages mais qu'il était annoncé avec 416, ce qui fait une énorme différence qui n'a rien à voir avec le mode de comptage ou la numérotation. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
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thibe Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 29 Sep 2015 Messages: 246 Localisation: Charleroi
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Posté le: Ven Jan 11, 2019 4:05 pm Sujet du message: |
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Hoel a écrit: | En effet, la dernière page du texte est souvent la première à ne plus être numérotée. Je porte cette règle bibliothéconomique à votre connaissance car j'ai suivi des études dans ce domaine. Après, la pertinence de cette règle selon les livres... |
Dans les publications académiques (qui sont mon domaine, je collabore à la rédaction d’une bibliographie en philosophie où nous produisons de l’ordre 20000 fiches par an), et dans le milieu qui est le mien, nous utilisons la convention que j’exposais, en privilégiant le nombre de folios d’une œuvre plutôt qu’une numérotation qui s’arrête en effet parfois avant l’ultime folio. (le site web de La Manufacture des livres mentionne 336 p. )
Sur ce, c’est ta critique qui m’a incité à acheter le bouquin (qui me faisait de l’œil avant sa sortie) ce midi au Furet du coin |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Ven Jan 11, 2019 4:19 pm Sujet du message: |
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J'espère que ça te plaira alors. As-tu déjà lu Franck Bouysse (j'avais déjà grandement apprécié Grossir le ciel et Plateau pour ma part, toujours pas lu Glaise). _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Ven Jan 11, 2019 5:46 pm Sujet du message: |
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il sera à Brest à Dialogues le 31 janvier _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Ven Jan 11, 2019 6:08 pm Sujet du message: |
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Il était passé à Quimper dans ma petite librairie préférée il y a peu, mais j'ai pas pu y aller, c'était un jeudi déjà. Là c'est encore un jeudi, c'est un complot ! 😣 _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Ven Jan 11, 2019 6:20 pm Sujet du message: |
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et le vendredi 25/01 c'est Henri Lœvenbruck qui vient _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Sam Jan 12, 2019 9:38 am Sujet du message: |
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De Bouysse j'avais beaucoup aimé Grossir le ciel, mais pas lu ses suivants. Certains avaient pointé - citations à l'appui, notamment sur FB - dans Plateau (et encore un peu dans Glaise) une écriture un poil trop lyrique ou ampoulée (avec parfois des métaphores capillotractées, on va dire), mais d'après L'Express ce ne serait plus le cas dans ce dernier texte. D'ailleurs l'auteur et traducteur Claro a publié une étonnamment belle critique dans Le Monde des livres cette semaine où, selon lui, Né d'aucune femme tend vers la perfection.
Bref, tout ça donne envie !
PS : tant qu'on y est, quelqu'un saurait pourquoi il y a parfois plusieurs pages blanches à la fin d'un livre, ou plutôt si c'est volontaire (mais alors : pourquoi ?) ou pas ? _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Sam Jan 12, 2019 11:12 pm Sujet du message: |
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norbert a écrit: | PS : tant qu'on y est, quelqu'un saurait pourquoi il y a parfois plusieurs pages blanches à la fin d'un livre, ou plutôt si c'est volontaire (mais alors : pourquoi ?) ou pas ? |
Un imprimeur/éditeur pourra confirmer mais je suis quasi sûr que c'est lié à la façon qu'ont les imprimeurs de produire leurs volumes. Bien souvent, les livres sont un assemblage d'espèces de petits cahiers collés les uns à la suite des autres. Ces cahiers ont un nombre de pages qui est nécessairement un multiple de 4 (souvent 16 ou 32). Il est plus facile et moins coûteux de laisser quelques pages vides que d'en éliminer ou de trouver une autre technique d'assemblage.
C'est plus ou moins visible selon l'épaisseur du papier et la manière dont c'est collé. Dans L'Étoile du nord, que j'avais là sous la main, on voit très visiblement 13 cahiers. Si l'on poursuit le comptage des pages après l'arrêt de la numérotation, on tombe sur 624. 624/13=48. Multiple de 4.
Pour Né d'aucune femme, pas facile de compter les cahiers sans démembrer le bouquin.
T'auras qu'à essayer de compter avec certains de tes bouquins, tu verras...
Je bosse bénévolement pour une revue et on doit forcément faire un multiple de 4 à chaque fois (cahiers agrafés). Quand t'as 17 ou 18 pages t'es content... ^^ _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
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