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Elo Clarice Starling (modo)
Age: 38 Inscrit le: 01 Mar 2006 Messages: 4378 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Juin 25, 2014 11:30 am Sujet du message: Manhattan Carnage - Orcus Morrigan |
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Orcus Morrigan est le nouveau héros de l'atelier Mosésu, éditeur de la série dédiée à l'Embaumeur Luc Mandoline.
Sous le pseudo d'Orcus, il s'agit en réalité de Maxime Gillio.
Où étiez-vous le matin du 11 septembre 2001, quand le premier Boeing a embrassé la Tour Nord du World Trade Center ?
Moi, je me souviens très bien. J’étais dans la Tour. Même que j’y suis mort.
Jusqu’à ce qu’on me ressuscite, quelques jours plus tard, pour une drôle de mission punitive. J’en connais certains en haut lieu qui ont du mouron à se faire…
Ne croyez pas tout ce qu’on vous raconte : les zombies existent, nous sommes parmi vous, nous avons soif de vengeance.
Et vu le nombre de salopards sur Terre, on a du pain sur la planche.
It’s slaughter time !
Je l'ai lu il y a quelques semaines, c'est le genre de littérature à prendre au second degré tant c'est décalé. On y retrouve beaucoup d'humour, de situations cocasses et de répliques mordantes. On y croise des personnages aussi improbables que François Villon et Leonard de Vinci.
Une bonne idée de lecture pour les vacances. |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Mar Mai 22, 2018 7:18 pm Sujet du message: |
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Ma chronique sur Polars Pourpres :
Citation: | Orcus Morrigan aurait pu rêver d’une existence paisible, mais alors qu’il besogne une femme dans les toilettes, un avion s’écrase sur la Tour Nord du Wolrd Trade Center. Pas de bol : il était justement dans ce bâtiment. En est-il mort ? Non. Enfin, pas exactement. Il revient, sous la forme de ce que l’on appelle communément un zombie, et tombe sous la coupe d’une entité maléfique nommée Wilson. Cette dernière va désormais lui ordonner de commettre certains crimes, hautement (géo)politiques. Décidément, la vie de zombie n’a rien d’une sinécure.
On a connu Maxime Gillio brillant avec son Cimetière des morts qui chantent, bien gras et délicieux dans Les Disparus de l’A16, ou encore terriblement cocasse dans Anvers et damnation pour ne citer qu’eux, et voilà qu'il déboulait, en 2014, avec ce roman… comment dire… complètement barré. Imaginez un peu : un mort-vivant qui va se faire aider par François Villon ou Léonard de Vinci, sans parler du fait qu’il va devoir jouer des coudes avec le terrible tueur en série Jeffrey Dahmer ! Que ces joyeux drilles, prompts à découper de la chair et des boyaux – quand il ne s’agit pas d’en becqueter quelques-uns au passage – puissent affronter Félicia, tenant du ninja impitoyable et du personnage de Marvel Elektra à la solde du Vatican, avec un Président des Etats-Unis Georges W. Bush sévèrement abâtardi, n’a en somme rien de très étonnant, non ? Car on est là en plein potage. Un minestrone totalement déjanté, à la surface duquel flotte des lambeaux de bidoche – pour le gore – et un humour troupier de première bourre ! Un roman inclassable, qui ne tient jamais la route, sans une once de crédibilité, insouciant des diatribes des caciques, proche d’horizons tarantinesques, avec une louche de Frédéric Dard – ça tombe bien, Maxime Gillio est fan de cet auteur. Et, au final, on obtient un livre dément, atypique en diable, et à l’aliénation parfaitement assumée. L’archétype du roman de gare, au sens positif du terme, écrit par un garnement de grand talent pour un lecteur gentiment vaurien, tous les deux assumant avec une jouissance même pas coupable ce penchant littéraire. Des bouquins aussi loufoques, on en redemande, ne serait-ce que pour répondre à la sinistrose des romans noirs, au sérieux glacé des thrillers, aux doctes appesantissements sociétaux des livres engagés, et aux meringues surchargées en bons sentiments des polars sentimentaux. A quand une demande de remboursement par la sécurité sociale, en remerciement du divertissement, honteux mais assumé, d’un tel opus ?
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