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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8983 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Nov 17, 2015 9:16 pm Sujet du message: Le Projet K - Douglas Preston (L'Archipel) |
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Citation: | La NASA s’attelle à la construction d’une nouvelle sonde spatiale, constituant une énorme avancée technologique. Le projet K consiste à l’envoyer explorer la mer de Kraken, la plus large étendue d’eau de Titan, l’une des lunes de Saturne. Mais cette zone susceptible d’accueillir des extra-terrestres est dangereuse et instable.
La sonde doit donc être pilotée par une intelligence artificielle (IA), nommée Dorothy – en hommage au Magicien d’Oz –, qu’a développée la scientifique Melissa Shepherd. Des erreurs de calcul survenant durant les phases de test, Dorothy parvient à s’échapper dans les méandres d’Internet...
L’ancien agent de la CIA Wyman Ford est alors appelé pour aider Melissa à traquer cette IA rebelle. Mais Ford et Shepherd prennent bien vite conscience que la Toile l’a totalement transformée...
Et une question se fait jour : Dorothy a-t -elle toujours des intentions bienveil-lantes ? À défaut, l’humanité pourrait bien être menacée... |
_________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8983 Localisation: Paris
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11573 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Mai 07, 2018 5:27 pm Sujet du message: |
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Ma chronique sur Polars Pourpres :
Citation: | Dorothy est une intelligence artificielle mise au point par l’ingénieure Melissa Shepherd. Ce programme informatique doit permettre le pilotage d’une sonde devant aller sur Titan, l’une des lunes de Saturne. Mais au cours d’un simple exercice, Dorothy se sent en danger, réalise une opération de protection qui détruit le bâtiment et entraîne la mort de sept personnes, avant de s’enfuir sur Internet. Missionné par le Président des Etats-Unis, l’agent Wyman Ford doit retrouver Melissa ainsi que sa créature avant que le pire ne se déroule.
Ce quatrième opus de la série consacrée à Wyman Ford séduit d’entrée de jeu. Le scénario est intelligent : un programme informatique, se mettant à ressentir et penser comme un être humain, décide de se rebeller. Dorothy passera d’ailleurs par de nombreuses phases, depuis la colère (un grand moment de suspense quand elle s’adresse à sa créatrice via Skype dans la chambre d’hôpital) jusqu’à la découverte nauséabonde du monde tel qu’il apparaît sur la Toile, en passant par l’amitié. Douglas Preston maîtrise indéniablement son œuvre : tout y est adroitement réfléchi et bâti, sans même parler de l’écriture, simple et efficace, presque addictive, au point que les cinq cents pages de la version poche défilent avec vélocité. C’est un roman très hollywoodien par certains côtés, visuel et inventif, parfait pour une adaptation sur grand écran, avec son lot de scènes d’action et autres moments fort mémorables. Mais c’est également un livre qui met un peu Wyman Ford en retrait, laissant d’autres personnages prendre une place prépondérante. Parmi eux, Moro et Lansing, deux traders prêts à tout pour récupérer Dorothy après avoir tant perdu en bourse, des frères kirghizes qui tiennent avant tout des animaux meurtriers, mais surtout Jacob Gould, un adolescent de quatorze ans, handicapé par un accident de voiture et que le hasard des inventions infructueuses de son père va conduire à rencontrer Dorothy au gré d’une magnifique histoire d’affection. Les lecteurs les plus sévères pourront reprocher à Douglas Preston certains passages trop invraisemblables, comme le fait que Wyman ne mette que cinq pages à retrouver Melissa, pourtant traquée, ou d’autres trop téléphonés, à l’instar de l’épilogue qui se laisse deviner bien trop tôt, sans compter qu’il est un peu trop naïf. Mais l’essentiel demeure : le roman est absolument remarquable de réussite et d’efficacité, multipliant les clins d’œil à d’illustres prédécesseurs comme 2001, l’Odyssée de l’espace ou E.T., avec une belle dose d’érudition – jamais assommante – sur les nouvelles technologies, en plus d’égrener de belles réflexions quant à la création et le progrès, à la puissance des machines, mais aussi leur capacité à s’humaniser. A cet égard, on ne peut que se réjouir quand Douglas Preston fait référence à Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick, et peut-être aussi au Robot qui rêvait d’Isaac Asimov. Un livre qui sait divertir tout en instruisant, et s’achevant sur une bien belle note d’espoir et de confiance en notre avenir.
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