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L'Essence du Mal - Luca D'Andrea (Denoël)
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Oct 27, 2017 6:10 am    Sujet du message: L'Essence du Mal - Luca D'Andrea (Denoël) Répondre en citant

Nouvelle découverte italienne au pitch particulièrement alléchant, qui a d'ailleurs créé l'évènement à la London Book Fair 2016 durant laquelle ses droits de traduction ont été disputés aux enchères et vendus en un temps record dans plus de 30 pays avant même sa publication en Italie, L'Essence du Mal, premier roman de Luca D'Andrea, vient de paraître dans la collection Sueurs froides de Denoël, traduit par Anaïs Bouteille-Bokobza.






Le livre :

Une communauté isolée du Tyrol du Sud tait depuis des années un triple meurtre. Pour protéger qui ? Ou quoi ?
Un thriller original et puissant, entre Jo Nesbø et Stephen King.


En 1985, dans les montagnes hostiles du Tyrol du Sud, trois jeunes gens sont retrouvés morts dans la forêt de Bletterbach.
Ils ont été littéralement broyés pendant une tempête, leurs corps tellement mutilés que la police n’a pu déterminer à l’époque si le massacre était l'œuvre d’un humain ou d’un animal.
Cette forêt est depuis la nuit des temps le théâtre de terribles histoires, transmises de génération en génération.

Trente ans plus tard, Jeremiah Salinger, réalisateur américain de documentaires marié à une femme de la région, entend parler de ce drame et décide de partir à la recherche de la vérité.
À Siebenhoch, petite ville des Dolomites où le couple s’est installé, les habitants font tout – parfois de manière menaçante – pour qu’il renonce à son enquête.
Même son beau-père, Werner, ancien responsable de la brigade de secours alpin, qui a découvert les trois cadavres.
Même sa femme, inquiète pour la sécurité de son mari et de leur fille Carla.
Le triple meurtre est comme porteur d’une malédiction.
Comme si, à Bletterbach, une force meurtrière qu’on pensait disparue s’était réveillée.
Une force aussi ancienne que la Terre elle-même.

L'Essence du Mal est le premier roman de Luca D’Andrea, considéré désormais comme le petit génie du polar en Italie.



« La rencontre sanglante de Stephen King avec Jo Nesbø. » La Repubblica

« Luca D'Andrea flirte subtilement avec le fantastique, et joue avec les nerfs du lecteur de son écriture nerveuse, fluide et non dénuée d'humour. » Abel Mestre - Le Monde des Livres





>> Lire les premiers chapitres




>> Le site de l'auteur : http://www.lucadandrea.it/




L'auteur :

Luca D'Andrea est né en 1979 à Bolzano en Italie, où il vit toujours actuellement.
Il a été enseignant pendant dix ans.
Son premier roman, L'Essence du Mal, encensé par la critique et comparé à un mix entre les univers de Jo Nesbø et Stephen King, a créé l'évènement lors de la London Book Fair 2016, durant laquelle ses droits ont été vendus en un temps record dans plus de 30 pays avant même sa première publication en Italie.
Luca D'Andrea est désormais considéré comme le petit génie du polar en Italie.



_________________
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Dernière édition par norbert le Sam Nov 25, 2017 8:44 am; édité 4 fois
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voxac30
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La Ligne Noire

MessagePosté le: Dim Oct 29, 2017 6:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce bouquin, un coup de coeur !
Des personnages qui ne peuvent laisser insensible, beaucoup d'émotion dans les dernières pages ...
_________________
Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

http://librairiejaubert.canalblog.com/
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Oct 29, 2017 10:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

voxac30 a écrit:
J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce bouquin, un coup de coeur !
Des personnages qui ne peuvent laisser insensible, beaucoup d'émotion dans les dernières pages ...



Ah super, Voxac ! Very Happy
Non seulement ça fait plaisir de te lire à nouveau, mais en plus, comme je le disais, ce polar italien a l'air terriblement prometteur, et je suis content que tu viennes le confirmer !
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chouchou
Serial Killer : Patrick Bateman


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MessagePosté le: Mar Oct 31, 2017 1:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mon billet pour Nyctalopes:

Citation:
C’est le livre d’une obsession qui convoque et réveille le passé enfoui sous un manteau de neige et de glace au travers une région tout à la fois accueillante mais néanmoins hostile… Cette recherche effrénée telle une compulsion amènera les protagonistes à des sentiments paradoxaux, violents, paroxystiques, dérélictifs. On entre dans ce canyon sans aucune certitude mais on y pénètre avec ce besoin d’étancher une soif de vérité.

« En 1985, dans les montagnes hostiles du Tyrol du Sud, trois jeunes gens sont retrouvés morts dans la forêt de Bletterbach. Ils ont été littéralement broyés pendant une tempête, leurs corps tellement mutilés que la police n’a pu déterminer à l’époque si le massacre était l’œuvre d’un humain ou d’un animal.
Cette forêt est depuis la nuit des temps le théâtre de terribles histoires, transmises de génération en génération.
Trente ans plus tard, Jeremiah Salinger, réalisateur américain de documentaires marié à une femme de la région, entend parler de ce drame et décide de partir à la recherche de la vérité. À Siebenhoch, petite ville des Dolomites où le couple s’est installé, les habitants font tout – parfois de manière menaçante – pour qu’il renonce à son enquête. Comme si, à Bletterbach, une force meurtrière qu’on pensait disparue s’était réveillée. »



Mû par des motivations professionnelles et familiales un jeune documentariste télévisé va se retrouver dans cette région du sud Tyrol à la confluence de trois pays : l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche. C’est aussi une géographie montagneuse avec ce que cela implique. Par le prisme de personnalités taiseuses, vivant sur des habitudes, des lignes de vie séculaires, la volonté de Salinger de mettre à jour cette affaire macabre sera émaillée, jonchée de précipices, de failles au propre comme au figuré.

Mêler sa chair à celle du diable est une aventure qui n’arrive pas souvent. Des péripéties extravagantes ou horribles il se dégage une poésie particulière, un tableau saisissant d’une zone touristique où la carte postale pointe un azimuth resplendissant. La patte fuligineuse de l’auteur, ses trouvailles, le conflit entre le bien et le mal qu’il peint inlassablement fournit une loi implacable : il fait mourir les personnages les plus touchants sans qu’un muscle de son style bouge. Car il a un style. Lorsqu’on l’a lu, il reste dans l’esprit quelques images puissantes, quelques couleurs sombres contrebalancé par la lumière aveuglante du linceul neigeux.

-« Les morts ont-ils ressuscité ? » murmurai-je. « Les livres disent que non, la nuit hurle que si. »

C’était une citation tirée de mon livre préféré, celui qui m’accompagnait où que j’aille. La phrase de John Fante prit une autre signification dans la bouche de l’assassin qui me regardait dans le miroir.

Je craquai. La conscience de ce que j’avais fait me plia en deux. Ma tête heurta la céramique du lavabo. La douleur fut un soulagement.
De l’écrivain, il a le goût des âmes, la curiosité pour la Mal, ou tout au moins pour les excès de la nature humaine. Un romancier aime tous ses personnages sans exception, les bons comme les méchants. Il démontre des vérités obscures ou douteuses en les comparant à des vérités claires et incontestables. On est abasourdi par la maturité du littérateur qui emprunte à la connaissance des lieux sis-décrits une force narrative, une faculté d’émulsionner des ingrédients de tension en la rendant croissante. C’est un tour de force littéraire et le conte nous suspend dans un espace temps où l’on aime à se perdre.

L’Essence du Mal, des mots sombres nécessaires !

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norbert
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MessagePosté le: Mer Nov 08, 2017 3:51 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> Le coup de coeur de Benoît Minville :

Citation:

À lire !


Un thriller glaçant au fin fond des Alpes Italiennes.
Quand un réalisateur de documentaires s'empare d'un drame survenu dans un petit village isolé, il va sombrer dans l'horreur et emmener le lecteur avec lui.
Pour ceux qui aiment les sensations fortes et les thrillers bien pêchus.



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MessagePosté le: Mer Nov 08, 2017 4:06 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Livresse du Noir :

Citation:

L’Essence du Mal – Luca D’Andrea

Un premier roman à découvrir de toute urgence !




Jeremiah, un jeune réalisateur de documentaire, quitte New York pour s’installer à Siedenhoch, petit village du Tyrol d’où sa femme est originaire.
Un premier drame survient et touche Jeremiah (non, je ne vous dirai rien).
Traumatisé, souffrant de terribles cauchemars, il remonte doucement la pente quand il entend parler du massacre de Bletterbach.
Un triple horrible homicide qui s’est déroulé il y a 30 ans, trois jeunes gens assassinés dans la forêt.
L’affaire n’a jamais été résolue, les habitants ne veulent pas en parler, comme s’ils cachaient tous quelque chose.
Pour sortir de son traumatisme et se sentir vivant à nouveau, Jeremiah se lance éperdument dans la quête de la vérité, envers et contre tout.


Luca D’Andrea nous immerge complètement dans ce petit village d’apparence tranquille, il nous fait ressentir l’ambiance oppressante de ce huis clos, les légendes, les mythes, la méfiance des villageois envers les étrangers.
Un roman qui nous happe complètement pour jouer avec nos peurs et nos angoisses profondes.


Luca D’Andréa nous raconte l’obsession d’un homme à découvrir la vérité, une obsession plus forte que tout.
Tout le monde lui conseille d’arrêter ses recherches, y compris son épouse.
Mais, en dépit de l’hostilité croissante, Jeremiah s’obstine à creuser dans le passé et à remuer les drames anciens.
Il doit aller jusqu’au bout, il doit savoir, c’est plus fort que lui, au risque de perdre sa famille et même sa vie.
Va t-il découvrir la terrifiante vérité et la malédiction qui pèse sur le village ?


La montagne est un protagoniste important dans le roman, les paysages hostiles, les sentiers escarpés, les canyons, les crevasses, les forêts enneigées, les grottes préhistoriques où sommeillerait un monstre, brrr tout ça donne froid dans le dos.


L’auteur a une maîtrise absolue du récit.
Le suspense ne faiblit pas un seul instant, nous avançons avec Jeremiah d’une fausse piste à l’autre, nous ressentons son obstination, son découragement, nous tremblons, nous avons peur avec lui.
Nous sommes aussi sous le charme de sa fille Clara, une gamine pétillante et attachante, et de son beau père Werner, un personnage d’une force incroyable.


Le rythme est enlevé et addictif, j’ai avalé les 464 pages en deux jours.
L’écriture est très visuelle, le style est fluide et le ton assez unique.


Un premier roman impressionnant, une balade montagnarde à couper le souffle, un voyage terrifiant qui vous hantera.
Allez y, n’ayez pas peur, c’est excellent !



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norbert
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MessagePosté le: Sam Nov 11, 2017 12:35 am    Sujet du message: Répondre en citant




chouchou a écrit:
Mon billet pour Nyctalopes:

Citation:

[...]
La patte fuligineuse de l’auteur, ses trouvailles, le conflit entre le bien et le mal qu’il peint inlassablement fournit une loi implacable : il fait mourir les personnages les plus touchants sans qu’un muscle de son style bouge. Car il a un style. Lorsqu’on l’a lu, il reste dans l’esprit quelques images puissantes, quelques couleurs sombres contrebalancé par la lumière aveuglante du linceul neigeux.

[...]

De l’écrivain, il a le goût des âmes, la curiosité pour la Mal, ou tout au moins pour les excès de la nature humaine. Un romancier aime tous ses personnages sans exception, les bons comme les méchants. Il démontre des vérités obscures ou douteuses en les comparant à des vérités claires et incontestables. On est abasourdi par la maturité du littérateur qui emprunte à la connaissance des lieux sis-décrits une force narrative, une faculté d’émulsionner des ingrédients de tension en la rendant croissante. C’est un tour de force littéraire et le conte nous suspend dans un espace temps où l’on aime à se perdre.

L’Essence du Mal, des mots sombres nécessaires !



Je n'ai pas encore lu L'Essence du mal - il est dans ma pile, je le fais durer un peu après l'avoir acheté, comme tous les livres dont je sens qu'ils vont particulièrement me plaire - mais en lisant ta chronique Chouchou, et plus particulièrement les passages que j'ai surlignés en gras, je me rends compte que ce sont des mots et des phrases que je pourrais tout à fait appliquer à Monteperdido d'Agustin Martinez (qui d'ailleurs se déroule lui aussi dans un village niché dans les montagnes - en l'occurrence les Pyrénées espagnoles car il se déroule en Espagne - entre canyons, sommets enneigés, immenses forêts, bref une nature aussi belle que sauvage, qui impose un mode de vie particulier aux habitants du village).
Idem pour la révélation et la description des aspects les plus sombres de la nature humaine à travers les différents personnages que l'auteur dissèque petit à petit, le tout dans une atmosphère oppressante de huis clos à ciel ouvert.
Si tu ne l'as pas encore lu, je te le conseille vivement.


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chouchou
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MessagePosté le: Sam Nov 11, 2017 7:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

norbert a écrit:



chouchou a écrit:
Mon billet pour Nyctalopes:

Citation:

[...]
La patte fuligineuse de l’auteur, ses trouvailles, le conflit entre le bien et le mal qu’il peint inlassablement fournit une loi implacable : il fait mourir les personnages les plus touchants sans qu’un muscle de son style bouge. Car il a un style. Lorsqu’on l’a lu, il reste dans l’esprit quelques images puissantes, quelques couleurs sombres contrebalancé par la lumière aveuglante du linceul neigeux.

[...]

De l’écrivain, il a le goût des âmes, la curiosité pour la Mal, ou tout au moins pour les excès de la nature humaine. Un romancier aime tous ses personnages sans exception, les bons comme les méchants. Il démontre des vérités obscures ou douteuses en les comparant à des vérités claires et incontestables. On est abasourdi par la maturité du littérateur qui emprunte à la connaissance des lieux sis-décrits une force narrative, une faculté d’émulsionner des ingrédients de tension en la rendant croissante. C’est un tour de force littéraire et le conte nous suspend dans un espace temps où l’on aime à se perdre.

L’Essence du Mal, des mots sombres nécessaires !



Je n'ai pas encore lu L'Essence du mal - il est dans ma pile, je le fais durer un peu après l'avoir acheté, comme tous les livres dont je sens qu'ils vont particulièrement me plaire - mais en lisant ta chronique Chouchou, et plus particulièrement les passages que j'ai surlignés en gras, je me rends compte que ce sont des mots et des phrases que je pourrais tout à fait appliquer à Monteperdido d'Agustin Martinez (qui d'ailleurs se déroule lui aussi dans un village niché dans les montagnes - en l'occurrence les Pyrénées espagnoles car il se déroule en Espagne - entre canyons, sommets enneigés, immenses forêts, bref une nature aussi belle que sauvage, qui impose un mode de vie particulier aux habitants du village).
Idem pour la révélation et la description des aspects les plus sombres de la nature humaine à travers les différents personnages que l'auteur dissèque petit à petit, le tout dans une atmosphère oppressante de huis clos à ciel ouvert.
Si tu ne l'as pas encore lu, je te le conseille vivement.


Ce type d'ambiance, et en particulier l'atmosphère montagnarde, correspond pleinement à mes attentes, mes canons du noir. Ce sera, je l'espère, une de mes lectures future mais pas proche...En tout les cas D'Andréa a réellement réussi son pari sur ce rythme crescendo.
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Jeu Nov 16, 2017 8:03 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Cédric Segapelli sur Mon Roman ? Noir et bien serré :

Citation:

LUCA D’ANDREA : L’ESSENCE DU MAL.

L’ANTRE DE LA BÊTE.




Le thriller se propose de divertir le lecteur en donnant souvent l’impression, sous l’égide de ce corollaire, de se dispenser d’une certaine qualité d’écriture tout en se distançant d’une mise en scène homogène avec cette sensation que, d’un haussement d’épaule, l’auteur, tout comme l’éditeur d’ailleurs, se moqueraient du lectorat auquel il s’adresse en l’estimant peu exigeant, toujours en quête du même livre dont on ne changerait que la forme et le contexte.
Une démarche plutôt cynique, expliquant qu’au gré de déceptions successives, j’en ai dit beaucoup de mal.
Entertainment versus littérature.
C’est sur ce credo ahurissant que l’on voudrait désormais porter le débat en estimant que l’on aurait à faire à deux éléments antinomiques.
Pourtant, à n’en pas douter, le genre thriller peut concilier les deux principes et receler de belles trouvailles, à l’instar de L’Essence Du Mal, premier roman de Luca D’Andrea, se démarquant des sempiternelles traques de serial killer avec un récit se déroulant au sud du Tyrol, dans le massif des Dolomites.
Plus précisément du côté de la gorge du Bletterbach, une faille insolite révélant un concentré important d’ammonites et autres fossiles et dont le cadre géologique particulier va servir de toile de fond à une intrigue palpitante et atypique.


Jeremiah Salinger, scénariste de documentaires à succès, s’est installé à Siebenhoch, petit village niché dans une vallée reculée du Tyrol d’où sa femme est originaire. Mais suite à un accident d’hélicoptère, lors du tournage d’un reportage sur les secouristes opérant dans le massif des Dolomites, Jeremiah a distingué le cri de la Bête dans le fracas de l’avalanche qui a tout emporté. Un hurlement glaçant, résonnant sur les parois de la faille dans laquelle il s’est retrouvé bloqué avant que les secours ne parviennent à le dégager. Unique survivant de la tragédie, ce cri l’obsède. Catharsis du traumatisme qui l’étouffe, Jeremiah se plonge alors dans l’investigation d’un drame qui a secoué le village il y a de cela plus de trente ans où trois jeunes gens ont été découverts morts, littéralement massacrés, dans la forêt du Bletterbach. La police n’a jamais appréhendé le coupable et n’a même pas pu déterminer s’il s’agissait de l’œuvre d’un être humain ou d’un animal. De traditions en légendes terrifiantes, quelques chose d’inquiétant semble niché au cœur de la région. Et en dépit de l’hostilité des habitants, Jeremiah Salinger est bien décidé à mettre jour cette force abominable nichée dans les entrailles de la terre.


On décèle immédiatement dans l’écriture de Luca D’Andrea une précision et une subtilité dont la conjugaison met en exergue un texte efficace au service d’une intrigue solide qui ne manquera pas de séduire le lecteur.
Car, avec un style dépouillé de tout excès lyrique trop ostentatoire, l’auteur capte la magnificence et la force de cette impressionnante région montagneuse reculée du Tyrol afin de diffuser une atmosphère anxiogène, voire même oppressante, dans laquelle évolue des personnages aux caractères forts et dont les interactions ne cesseront de relancer un récit d’une richesse et d’une intensité peu communes.
Communauté soudée, presque repliée sur elle-même avec quelques aspects claniques écrasants qu’il s’emploie à mettre en évidence, Luca D’Andrea dresse le portrait aiguisé et sans concession de cette province bilingue du sud du Tyrol dont il est natif.
Légendes et contes ancestraux transmis de générations en générations, fêtes folkloriques intimidantes et autres particularismes locaux sont au service de ce thriller aux entournures sociales, prenant parfois une dimension quasiment ethnographique qui va nourrir le cœur de l’intrigue et donner du sens aux aspects les plus fantastiques d’un roman parfaitement équilibré.
Loin d’être superflus, chacun des éléments évoqués s’inscrit dans une logique implacable et imparable qui n’aura de cesse de surprendre les lecteurs les plus avertis.


L’Essence Du Mal, c’est l’histoire d’une obsession, celle de Jeremiah Salinger, personnage central du roman, dont on suit le point de vue tout au long d’un récit habilement construit.
Dans sa quête folle consistant à découvrir les origines du drame qui s’est produit trente ans plus tôt sur le plateau du Bletterbach, on prend la pleine mesure de cette obstination mûrissant lentement, comme un cancer insidieux, dont il ne peut se débarrasser.
Un fardeau qu’il devra partager avec sa femme et sa fille, qui se révéleront être bien plus que des faire-valoirs.
Cette quête d’un personnage tourmenté permet également de découvrir toute une communauté villageoise repliée sur elle-même, dont les us et coutumes dissimulent quelques sombres secrets que les édiles s’emploient à dissimuler.
Car l’autre point fort du récit réside dans la puissance de protagonistes attachants aux caractères parfois acrimonieux et quelques fois inquiétants, pimentant ainsi une intrigue où les fausses pistes et les rebondissements se succèdent à un rythme trépidant, mais sans excès.


Extrêmement visuel, L’Essence Du Mal adopte donc tous les canons du thriller, avec un suspense et une tension narrative à vous couper le souffle, tout en distillant, sous formes d’introspections et d’allusions historiques, un portrait social brillant permettant de restituer l’atmosphère pesante d’un petit village montagnard niché au pied d’un fabuleux parc géologique.
Pour un premier roman, il s’agit ni plus ni moins d’un coup de maître, qu'il m'aura été donné de découvrir grâce à l'enthousiasme de Stéphanie Berg, une libraire passionnée de littérature noire.



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MessagePosté le: Sam Nov 18, 2017 9:22 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> Et, après celui de Chouchou, un nouveau 9/10 de la part de Scarabe sur PP (et je suis sûr qu'il y en aurait déjà un 3ème si Voxac avait voté) :

Citation:


Une petite communauté nichée au coeur de la montagne.
Un massacre perpétré 30 ans auparavant mais dont personne ne veut parler.
Salinger, scénariste de documentaire, vient s'installer avec sa femme qui est du coin.
Bien sûr, Salinger va s'y intéresser, réveiller des démons, attiser la haine et la colère autour de lui jusqu'au dénouement, terrible, déchirant.
Roman qui m'a bluffé, un vrai coup de coeur.
L'intrigue est savamment travaillée.
Le rythme assez lent se marie bien avec la description des lieux.
Des montagnes, un village, une communauté, des secrets, des êtres déchirés, mystérieux, et Salinger qui vient bousculer tout ce fragile équilibre pour tenter de découvrir la vérité qui seule pourra le sauver lui, après son drame.
Obsédé au point de mettre en péril sa vie de famille.
Une enquête qu'il mènera et qui le fera souffrir autant dans son corps que dans son âme.
Un roman étonnant, passionnant, qui tord les boyaux.





Décidément, je languis vraiment de me plonger dedans à mon tour ! Smile
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MessagePosté le: Sam Nov 18, 2017 9:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens en effet de voter et je prépare ma chronique pour mon blog Terre du noir. J'ai beaucoup aimé ce roman. Un vrai coup de coeur cette année. Le personnage de Salinger est très intéressant. Les autres membres de cette communauté sont aussi passionnants. Par moments on se croirait dans "Les rivières pourpres". On ne peut pas lâcher la lecture d'autant que la fin est... Ouïe aïlle aïlle !!!
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MessagePosté le: Sam Nov 18, 2017 5:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un mot revient dans quasiment toutes les chroniques c'est obsession. Et l'auteur a le don, ou la faculté, de nous plonger dans ce pseudo délire. Pour moi, parmi mes trois ouvrages de l'année.
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MessagePosté le: Sam Nov 25, 2017 9:10 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Patrice sur Quatre Sans Quatre :

Citation:

L'ESSENCE DU MAL de Luca D'Andrea



Le pitch :


En 1985, dans les montagnes hostiles du Tyrol du Sud, trois jeunes gens sont retrouvés morts dans la forêt de Bletterbach.
Ils ont été littéralement broyés pendant une tempête, leurs corps tellement mutilés que la police n’a pu déterminer à l’époque si le massacre était l'œuvre d’un humain ou d’un animal.


Cette forêt est depuis la nuit des temps le théâtre de terribles histoires, transmises de génération en génération.


Trente ans plus tard, Jeremiah Salinger, réalisateur américain de documentaires marié à une femme de la région, entend parler de ce drame et décide de partir à la recherche de la vérité.
À Siebenhoch, petite ville des Dolomites où le couple s’est installé, les habitants font tout – parfois de manière menaçante – pour qu’il renonce à son enquête.
Comme si, à Bletterbach, une force meurtrière qu’on pensait disparue s’était réveillée.




L'extrait :


« C’est toujours comme ça. Dans la glace, d’abord on entend la voix de la Bête, ensuite on meurt.
Des corps d’alpinistes et de grimpeurs emplissaient des séracs et des gouffres identiques à celui où je me trouvais : ils avaient perdu leurs forces, la raison et enfin la vie, à cause de cette voix.
Une partie de mon esprit, la partie animale qui connaissait la terreur, comprenait ce que la Bête sifflait parce qu’elle avait vécu dans la terreur pendant des millions d’années.
Cinq lettres : « Va-t’en. »
Je n’étais pas préparé à la voix de la Bête.
J’avais besoin de quelque chose de familier, d’humain, qui m’arrache à la cruelle solitude du glacier. Je regardai au-delà des bords de la crevasse, là-haut, à la recherche de l’ECI135 du Secours alpin des Dolomites. Mais le ciel était vide. Un fragment en forme d’éclair, d’un bleu aveuglant.
C’est ce qui me fit flancher.
Je me balançais d’avant en arrière eb respirant de plus en plus vite, vidé de toute énergie. Comme Jonas dans le ventre de la baleine, je me trouvais à la merci de Dieu.
Et Dieu ricanait : « Va-t’en. » »
(p.9)




L'avis de Quatre Sans Quatre :


Au commencement était la tragédie.
Une peur primale, indicible, viscérale.
Puis le cri venu du début des temps, celui de l’épouvante gravée à jamais dans les oreilles, celui qui a reconfigurer tous les circuits de la pensée de Salinger.


Le verbe ne viendra qu’ensuite. Le verbe et l’action.
La tragédie, donc : au cours du tournage d’un documentaire consacré aux sauveteurs dans les Dolomites, Salinger remplace au pied levé Mick, son réalisateur malade.
Une mission en hélicoptère pour secourir une touriste allemande tombée dans une faille.
Salinger demande à descendre dans la crevasse avec le secouriste, le pilote remonte celui-ci et la touriste tandis que Salinger attend son tour pour remonter, une saute de vent et l’hélico s’écrase, le laissant seul rescapé.
Pas gravement blessé mais irrémédiablement traumatisé au plus profond de lui.


Mick et lui ont connu le succès grâce à une série sur les roadies des Kiss en tournée et ils profitent d’être en visite à Siebenhoch, le village natal de son épouse Annelise, pour tourner ce nouveau documentaire.
Ils sont venus voir Werner, le pionnier du secourisme dans la région, père d’Annelise, et ont amené leur petite fille, Clara.
Au sortir de l’hôpital, Salinger doit se reposer et prendre un traitement mis en place pour l’aider à surmonter son traumatisme psychologique, ses cauchemars et ses angoisses.
Médicaments qu’il ne prend pas, pensant s’en sortir très bien tout seul avec un peu de repos et de vie de famille.
Les nuits sont atroces, peuplées du cri de la Bête, celui qu’il a entendu dans la crevasse, et les journées ennuyeuses.
Alors il se lance à corps perdu sur cette vieille histoire de trois jeunes massacrés dans le Bletterbach, une faille géologique qui fait la réputation de la région.


Ils sont morts pendant une tempête cataclysmique - un cluster -, retrouvés en charpie par ceux qui étaient partis à leur recherche.
Salinger est littéralement obsédé par ce dossier malgré les mises en garde des habitants du village qui ne veulent plus en entendre parler, malgré Annelise, craignant pour sa santé, qui menace de le quitter s’il ne laisse pas tomber cette énigme qui semble le rendre fou.
Les déductions les plus irrationnelles succèdent aux bassesses humaines qu’il va croiser dans les catacombes de secrets que renferme un village isolé, une communauté à huis-clos où tous se connaissent depuis l’enfance.


La mécanique mise en place par Luca D’Andrea est tout à fait exceptionnelle, elle fonctionne à merveille, le lecteur ne peut que se laisser happer par Salinger qui se débat comme un diable dans un bénitier au milieu de l’hostilité quasi générale, des fausses pistes qui lui sont généreusement offertes, et un paysage qu’il ressent peu à peu comme hostile, doué d’une volonté propre incrustée dans ses crevasses depuis la nuit des temps.
Les personnages sont forts, humains, pathétiques ou mystérieux, ils donnent une réalité superbe au récit.
On tremble avec Salinger, on cherche, on se trompe avec lui, impossible de le quitter avant la fin de sa catharsis.
Ce n’est pas une simple énigme qu’il tente de résoudre, c’est sa vie même qui est en jeu.
Jamais il ne pourra se remettre de son traumatisme s’il ne mène pas cette quête à son terme, peu importe s’il y laisse sa peau en chemin, il n’a pas le choix.


Il aime profondément son épouse et Clara, leur fillette pétillante qui aime jouer avec lui sur les mots, mais rien n’y fait.
Il se résout parfois à mettre son enquête en pause, mais un fait ou un autre, une simple association d’idées le ramène aussitôt au Bletterbach et à ses fantômes jamais vengés.


Réellement très agréable à lire, une excellente traduction d’Anaïs Bouteille-Bokobza (La Fille dans le brouillard), un style percutant, cinématographique, qui renvoie autant à des sensations, des sentiments qu’à des images de films d’action.


Un grand thriller, passionnant, captivant, dans les méandres de l’armoire à secrets d’une petite communauté montagnarde.
Les drames familiaux, les intérêts financiers, la jalousie, tout y passe, un très beau premier roman !


>> Découvrir et écouter la Playlist du livre



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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Déc 09, 2017 7:50 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Pascale Frey sur Onlalu :

Citation:

La montagne assassinée



Il y a trente ans, en pleine montagne, des jeunes gens ont été retrouvés assassinés, de manière incroyablement sauvage.
Inimaginable qu’un humain ait pu commettre un tel carnage, les victimes sont certainement tombées sur un ours affamé.
En tout cas, l’affaire n’a jamais été élucidée, mais elle a traumatisé les habitants de ce village du Tyrol du Sud, et plus particulièrement le groupe d’amis partis à la recherche des jeunes disparus.


Aujourd’hui, Jeremiah Salinger a quitté les Etats-Unis, où il réalisait des documentaires, pour s’installer à Siebenhoch, une petite ville des Dolomites toute proche de la région du drame et dont sa femme est originaire.
Très vite, il devient obsédé par cette affaire et commence à mener l’enquête.
Il n’aurait pas dû !
Tout le monde veut oublier, personne ne veut répondre à ses questions.
Mais plus les obstacles se multiplient, plus il est titillé et nous avec…


Cette Essence du mal, déjà traduit dans une trentaine de pays, est le premier roman de l’Italien Luca D’Andrea qui, c’est certain, a un bel avenir dans l’univers du polar.








>> Le coup de coeur de Valette sur SangPages :

Citation:

L’Essence du Mal – Luca D’Andrea – 2017


Fabuleux, hors norme !




« – Nous étions à bout de forces. J’avais mal à une cheville et nous avions faim. Nous nous sommes reposés environ une heure. On ne voyait pas à deux mètres. Une horreur. Nous étions morts de peur, même si nous ne l’aurions jamais admis. Nous n’avions jamais vu pareil orage. On aurait dit que la Nature s’en prenait à nous. Tu vois, Jeremiah, en général la montagne est… La montagne se fiche de toi. Elle n’est ni bonne ni méchante. Elle est au-delà de ces stupides histoires de mortels. Elle est là depuis des millions d’années et elle y restera qui sait combien de temps. Pour elle, on n’est rien. Mais ce jour-là, nous avons tous eu la même sensation. Le Bletterbach en avait après nous. Il voulait nous tuer, dit Werner en poussant la carte et en se laissant aller dans son fauteuil. Et maintenant, je crois que j’ai besoin d’une pause, savant de continuer. »


Paru sous le titre original « La Sostanza del Male ».
Premier roman de Luca D’Andrea traduit dans plus de 30 pays et croyez-moi, c’est pas volé !
Très difficile de croire qu’il s’agit là d’un premier bébé.
Abouti, subtil, fort, doux et puissant.
Une plume véritablement remarquable !
Bref un sacré bijou et un gigantesque coup de cœur !


Un livre bien difficile à chroniquer tant la psychologie est forte et l’émotion intense.
Avalé, dévoré en deux jours, je suis, d’ailleurs, encore dedans et ai bien du mal à en sortir.
Pourtant, il m’est difficile de dire pourquoi.
De vous expliquer cette sensation incroyable ressentie au fil du récit.


Récit qui pourtant est assez « simpliste » mais qui, sous la plume de Luca D'Andrea, devient un très grand récit, une fresque.
Un truc de dingue !
Peut-être cette sensation d’oppression face à la bête ?
Omniprésente, puissante, prête à tout pour vous briser ?
Ou cet espèce de huis clos en pleine nature, au sein d’un petit village où tout se sait, où tout le monde se connait, où tout se voit, où tout se dit ?


Emportée par l’histoire.
Littéralement happée par les mots.
Peu importe l’intrigue ou la destination.
C’est le trajet qui y conduit qui est remarquable.
Plongée en apnée.
Le peu d’oxygène du haut des montagnes m’a sans doute fait tourner la tête.


L’Essence du Mal, c’est une quête pour la vie. Celle de Jeremiah Salinger.
C’est une peur. Viscérale, profonde.
C’est une tragédie.
C’est un mécanisme habilement mis en place par l’auteur.
C’est une famille malmenée par des évènements.
C’est une vieille histoire qui remonte. Un cold case qui doit se résoudre. Même 30 ans plus tard.
C’est un combat pour la vérité, pour le salut de chacun.
C'est des personnages incroyablement forgés. Subtilement décrits. D’une psychologie redoutable.
C’est des images. Beaucoup d’images qui s’impriment au fond de ta rétine.
Un style très visuel. Très percutant.
C’est une atmosphère fabuleuse. Une atmosphère qui devient un personnage à part entière.
C’est la montagne. Magnifique. Destructrice. Envoutante. Fascinante.
C’est, il faut le dire, admirablement bien traduit !
C’est superbe ! Vraiment superbe !


Un livre qui m’a quelque part fait penser à La neige en deuil d’Henri Troyat que j’avais lu dans mes jeunes années et qui m’avait beaucoup marquée.
Sans doute à cause de la montagne, du combat, du secourisme, du drame.


Une histoire qui plaira autant aux amateurs de polars qu’aux non-amateurs mais qui, quoi qu’il en soit, est à lire ABSOLUMENT !


Un nouvel auteur sur la scène mais, croyez-moi, ce n’est qu’un début !
Avec cette plume là, ce style-là, cette puissance dans son écrit, une telle force dans la trame, on a pas fini d’entendre parler de lui.
Moi ? Je signe et vais le talonner de très très près !


EXCELLENT ! 9 lettres
PARFAIT ! 7 lettres


PS : À préciser (ben oui faut toujours que j’aille fouiner…) que le parc de Bletterbach existe pour de vrai et qu’il fait partie du patrimoine de l’UNESCO, et les descriptifs m’ont clairement donné envie de le découvrir.



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Ironheart
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Sam Déc 16, 2017 8:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Contrairement aux autres lecteurs du site, Jasonkite n'a pas aimé, lui (encore).
Bon, il a évité le 1 sur 10 cette fois-ci mais il a crédité le bouquin d'un joyeux 4.

Je crois que pour 2018 il faudrait qu'on l'aide à choisir ses romans ! Wink


Dernière édition par Ironheart le Dim Déc 17, 2017 5:58 am; édité 1 fois
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