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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Oct 24, 2017 8:55 pm Sujet du message: Indomptable - Vladimir Hernández (Asphalte) |
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Nouvelle découverte en provenance de Cuba avec Indomptable de Vladimir Hernández, qui vient de paraître chez Asphalte, traduit par Olivier Hamilton.
Le livre :
La Havane, de nos jours.
Un jeune ingénieur en électronique, Mario Durán, se retrouve en prison après avoir trafiqué des accès Internet avec son meilleur ami et complice de toujours, Rubén.
À leur grande surprise, il est libéré prématurément, à condition de prêter main forte au vol d’un coffre-fort, pour lequel ses compétences techniques et celles de Rubén sont indispensables.
Un boulot apparemment facile… ce qui éveille la méfiance de Durán.
À raison.
Quelques heures après le casse, il se retrouve enterré vivant dans un parc de La Havane, le cadavre de Rubén à ses côtés.
Il n’aura dès lors plus qu’une seule idée : se venger de « l’Homme invisible », leur commanditaire…
Encore faut-il savoir de qui il s’agit réellement.
Polar mené à un train d’enfer, Indomptable nous transporte dans les rues de La Havane pour nous montrer le Cuba d’aujourd’hui, et sa jeunesse désillusionnée qui rêve d’ailleurs.
« Un premier roman noir de fort bonne facture. » Christophe Dupuis - Sang Froid
« Indomptable, c’est rugueux, sans temps mort, très violent et bien mené. De quoi se défouler. » Yan Lespoux - Encore du Noir
>> Ecouter la Playlist sélectionnée par l'auteur
L'auteur :
Vladimir Hernández est né à La Havane en 1966.
Après des études en ingénierie et en physique, il entame sa carrière d’écrivain dans les années 1980 par des récits de science-fiction.
Invité en Espagne en 2000 pour recevoir un prix littéraire, il décide de rester à Barcelone, où il vit toujours.
Indomptable est sa première incursion dans le roman noir.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Oct 26, 2017 12:24 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :
Citation: |
Indomptable, de Vladimir Hernández
Jeune ingénieur cubain, Mario Durán a, avec son ami Rubén et comme beaucoup de ses compatriotes, eu recours au système D pour mettre du beurre dans les épinards (ou même juste des épinards dans l’assiette).
Une combine de détournement de connexion internet lui a finalement valu de partir en prison.
Et les prisons cubaines telles qu’elles sont ici présentées par Vladimir Hernández n’ont rien à envier aux prisons turques de Midnight Express.
Pas le genre d’endroit dont on ressort totalement indemne… si on en sort.
C’est dire si Mario est surpris quand, loin du terme de sa peine, on vient lui dire qu’il est finalement libéré.
Mais tout à un prix.
Si Mario sort, c’est grâce à Rubén qui, depuis une autre aile de la prison, a négocié avec quelqu’un de haut placé leur libération en échange de leurs services lors du cambriolage d’une grosse entreprise d’État.
C’est juste après le casse que commence Indomptable, alors que Mario s’extrait difficilement d’une tombe de fortune dans laquelle leurs complices l’on balancé avec le cadavre de Rubén.
Et c’est peu dire que Mario n’est pas content.
Le voilà donc parti pour une vendetta sauvage au cours de laquelle il va tenter de remonter jusqu’à celui qui tire les ficelles depuis le début.
On l’a compris, Indomptable ne va pas faire dans la dentelle.
Pas dénué d’un certain exotisme pour le lecteur français grâce à une description en arrière-plan de la société cubaine, le roman de Vladimir Hernández n’a pas pour autant pour but d’offrir une analyse approfondie de la situation du pays.
Le choix d’Hernández, incontestablement, c’est l’action.
Si l’on veut en apprendre plus sur Cuba, on se tournera plutôt, toujours chez Asphalte, vers La Havane Noir ou vers les romans de Lorenzo Lunar.
L’auteur remercie d’ailleurs en ouverture Manuel Vásquez Montalbán, certes, mais aussi et surtout Elmore Leonard et Donald Westlake.
Et c’est surtout à ce dernier, en particulier à la série mettant en scène Parker écrite sous le pseudonyme de Richard Stark, que l’on pense à la lecture d’Indomptable.
Comme souvent chez Stark, le coup infaillible finit par foirer à cause de l’avidité de complices et de leur trahison, et le héros, peu disposé à faire des sentiments, décide de récupérer l’argent et d’éliminer ceux qui se mettent en travers de son chemin.
On pourra certainement rester dubitatif, malgré quelques explications en lien avec son enfance, sur la manière dont le petit ingénieur devient un exécuteur aussi organisé qu’entraîné, mais on se laisse finalement embarquer assez facilement dans cette histoire de vengeance.
C’est rugueux, sans temps mort, très violent et bien mené.
De quoi se défouler.
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Oct 30, 2017 7:34 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :
Citation: |
Un Parker cubain
Un livre qui s’ouvre sur un hommage à Elmore Leonard, Donald Westlake et Manuel Vazquez Montalban, commence sous de bons hospices.
C’est le cas de Indomptable du cubain Vladimir Hernández.
Quand la douleur réveille Duran, il se trouve bloqué, asphyxié, dans le noir.
C’est alors que tout lui revient, il a été enterré vivant, avec son pote Ruben qui lui est bien mort.
Le moment de se bouger, de sortir de là, et de faire payer cher les fils de pute qui l’ont doublé.
Le temps de s’extraire de la terre, et le voilà de retour à La Havane.
Ca va saigner.
Comme le dit très bien Yan, c’est plutôt à Parker de Stark (alias Westlake) que fait penser ce roman qu’à Leonard, Montalban ou au Westlake de Dortmunder.
Un Parker cubain, plus violent et moins froid que l’original, sans non plus, il faut bien le reconnaitre, la perfection stylistique du maître.
Mais si on ne devait lire que des écrivains qui maîtrisent autant leur style et leur écriture que Westlake/Stark, on ne lirait pas grand-chose.
Un bon divertissement, rythmé et rapide, une série B divertissante bien construite avec ses allers-retours entre la vengeance présente et la situation qui a amené Duran en prison puis dans la tombe.
Même si elle est peu évoquée, la situation cubaine est bien là en toile de fond, ce qui donne à ce polar bien troussé une tonalité originale.
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Nov 06, 2017 9:15 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Christophe Laurent sur The Killer Inside Me :
Citation: |
Indomptable : vengeance arrosée de rhum et de gros calibre
Duran se réveille et il a un cadavre sur lui, de la terre tout autour et une blessure par balle dans le flanc.
Visiblement, il a été enterré vivant...
Vladimir (ah le bonheur de ces prénoms cubains hérités du régime soviet !) Hernandez sait comment happer son lecteur dès l'ouverture.
Avec Indomptable, il prend littéralement son public par les bourses, c'est une prise violente, ferme, où le pouls s'accélère, la respiration devient saccadée.
Parce que le roman, polar urbain havanais, est extrêmement rapide, rythmé, violent et court.
Presque pulp et en tout cas, dans la grande tradition nord-américaine de vengeance simple et efficace.
Vladimir Hernandez fait tourner son héros Duran autour de la bande qui l'a trahi, il épie, il attend, il frappe, un vrai loup.
Aucune pitié, et pourtant le gars en question n'est pas un assassin en puissance, pas un tueur à gages.
Mais il sait tenir un Colt Python, élevé par un père, ancien militaire déclassé.
Pour l'heure, il sort tout juste de prison : condamné à sept ans pour avoir fourni des accès internet frauduleux à une opposition politique, il est libéré avec surprise bien avant le terme de sa peine.
Et pour cause, un puissant et mystérieux protecteur lui demande de collaborer à un casse.
Ses talents sont requis.
Et surtout ceux de son pote informaticien, Ruben, son ami d'enfance, tombé avec lui pour cette histoire d'internet.
Qui sera le cadavre le recouvrant dans la tombe...
Indomptable n'est pas un polar vraiment très cubain, puisque l'auteur ne s'appesantit pas sur la situation politique ou sociale du pays, il ne tire pas des larmes ou des slogans anti castristes.
Et on le remercie puisque d'autres font cela très bien.
Mais évidemment qu'il y a des signes forts : l'état de la prison d'abord, puisque Hernandez raconte plusieurs épisodes du Combinado, il y a aussi la question de l'argent, entre peso cubain, peso convertible et précieux dollars (l'équivalent de l'iPhone 9 pour ces insulaires !), Duran évoque aussi la crise des balseros, les révoltes vite calmées à coups de matraques...
« Voilà une île aux passions bien éphémères », glisse-t-il intelligemment.
Même si La Havane est le décor, il n'en fait pas véritablement son personnage comme d'autres auteurs peuvent le faire d'une ville.
D'ailleurs, les scènes finales, western arrosé de rhum anejo et de plomb, se déroulent dans un no man's land, un bidonville rasé par les autorités, image saisissante de cette île abandonnée économiquement, politiquement, livrée à elle-même.
Le seul bémol, c'est de voir Zaz dans la playlist finale.
Et puis Duran roule en Harley, et même si on préfère Triumph pour sa classe naturelle, pourquoi la marque anglaise se retrouve-t-elle sur la couverture ?
Mais c'est juste pour couper les cheveux en quatre.
Superbe roman noir.
Vif et enivrant.
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