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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Mai 30, 2017 11:21 pm Sujet du message: Roma - Mirko Zilahy (Presses de la Cité) |
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Nouvelle découverte italienne avec Roma, premier roman très remarqué de Mirko Zilahy, qui vient de paraître dans la collection Sang d'encre des Presses de la Cité, traduit par Marianne Faurobert.
Le livre :
Dans les entrailles de la Ville éternelle...
Pluie sur Rome, torrents de boue le long du Tibre.
Loin des monuments qui font sa renommée, au milieu d'un terrain vague, la ville dévoile au petit jour un corps atrocement mutilé...
Un crime aussi barbare, seul le commissaire Mancini peut l'élucider.
Cependant, ce profiler formé aux méthodes de Quantico n'a plus la tête aux assassinats : endeuillé par la mort de sa femme, Mancini a sombré dans l'alcool et supporte de moins en moins le monde extérieur.
De plus, il a déjà un dossier en cours : la disparition inquiétante d'un oncologue réputé, celui-là même qui avait tenté en vain de sauver son épouse.
Mais bientôt apparaissent d'autres corps suppliciés.
Mancini n'a plus le choix.
Epaulé par une équipe d'élite basée dans un ancien bunker, le flic brisé se laisse happer par une enquête qui le rapproche inexorablement de ses fantômes.
Dans ce thriller atmosphérique sombre et intense, tous les ingrédients sont réunis pour garantir un suspense qui vous prendra aux tripes.
« Zilahy fait briller Rome d'une lumière noire. Sublime. »
DONATO CARRISI
« Ce palpitant thriller, noir comme une nuit sans lune. Les musophobes de tout poil vont en baver ! »
LE FIGARO MAGAZINE
« Un très bon thriller où la noirceur le dispute seulement au suspense, avec en prime un final surprenant. »
LE COURRIER INDEPENDANT
« Un premier roman plein de potentiel et un auteur à suivre de près ! »
LIVRESSE DU NOIR
« 430 pages haletantes de suspense au bord du Tibre. »
ROUEN LECTURE
>> Lire un extrait
L'auteur :
Né à Rome en 1974, Mirko Zilahy a étudié les lettres classiques et les langues.
Traducteur d'auteurs anglo-saxons tels que Bram Stoker, John Boyne ou, plus récemment, Donna Tartt, lauréate du prix Pulitzer en 2014, il signe avec Roma son premier roman, un thriller très remarqué qui vous propulsera dans une Rome pluvieuse et désaffectée.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Lun Aoû 07, 2017 10:14 pm; édité 4 fois |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Juin 01, 2017 1:16 am Sujet du message: |
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>> Le Coup de coeur de Claude Le Nocher sur Action-Suspense :
Citation: |
Mirko Zilahy : Roma (Presses de la Cité, 2017) – Coup de cœur –
[...]
« C’était le message d’un assassin lucide, sans aucun doute. Organisé et avec un objectif précis. Ce n’était pas un hédoniste : l’absence de violences à caractère sexuel, pré ou post-mortem, ou de cannibalisme, le laissait penser. Il pouvait cependant s’agir d’un dominateur, si Rocchi [le légiste] confirmait que les sévices sur les corps des victimes leur avaient été infligées de leur vivant. S’il les avait torturées pour jouir de leur terreur et exercer son pouvoir de prédateur.
Qu’étaient donc ces "morts de dieu" ? Et la charrue ? Que signifiait cet outil symbolique ? De la position des corps et de ces éléments, on pouvait déduire que l’Ombre était un meurtrier rituel, avec un niveau d’instruction moyen ou élevé. Il devait absolument répondre à ces questions pour cerner le profil de celui qui semait la panique et la mort, et vite, s’il voulait empêcher que seule triomphe la justice évoquée par ce monstre. »
C’est sous un éclatant soleil permanent que l’on imagine Rome, la Ville Éternelle.
Mais le décor de cartes postales, avec ses célèbres monuments riches d’histoire, ce n’est pas ce que veut nous montrer Mirko Zilahy, lui-même Romain.
Les bâtiments où vont enquêter ses policiers sont, pour la plupart, déjà anciens et inutilisés.
On risque fort d’y croiser bon nombre de rats.
La population est plus hétérogène qu’on pourrait le penser.
Le Tibre n’est pas simplement un fleuve pittoresque, surtout quand des pluies torrentielles font craindre des crues.
Et durant la nuit, certains quartiers peuvent s’avérer inquiétants, angoissants.
Dans un roman, on peut ressentir de l’empathie pour le héros, d’autant qu’on nous décrit fréquemment des enquêteurs meurtris par un passé douloureux.
Avec Enrico Mancini, veuf depuis peu, c’est le cas.
Mais l’auteur réussit une belle performance, car on éprouve aussi un réel attachement pour l’équipe autour du commissaire.
Carlo Biga dans le rôle du vieux sage, Comello le pétulant factotum de Mancini, la jeune et encore craintive Caterina, la juge Giulia Foderà mi-secrète mi-offensive, le légiste Rocchi aux analyses très précises…
L’union fait la force, et Mancini en a bien besoin pour récupérer ses capacités de limier, face à un insaisissable adversaire.
Nous autres lecteurs, qui les observons, on a envie de les encourager, afin qu’ils gardent le moral et dénichent les meilleures pistes.
Le "profilage criminel" tient une place d’importance dans cette intrigue.
Néanmoins, sur le conseil de Carlo Biga, on n’écarte jamais l’intuition et la déduction, afin de mieux définir le profil psychologique de l’assassin, et le sens de ses actes.
Un passionnant polar noir, où l’ambiance est aussi réussie que l’enquête est captivante.
À découvrir absolument.
>> Lire l'intégralité de la chronique ici
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Aoû 07, 2017 10:11 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Danielle Turcan sur Les Mille et Une Pages de LM :
Citation: |
ROMA de Mirko Zilahy
Nous sommes à Rome au bord du Tibre et pas très loin du site nucléaire de Borgo Sabotino où Niko, petit garçon de onze ans, qui ne se couche pas tous les soirs avec le ventre plein, croisera la route de l'Ombre, et ce qu'il va voir dans ses yeux va le terroriser.
L'Ombre est un tueur en série.
Il étripe une de ses victimes, l'ouvre en quatre et lui arrache la langue.
Et c'est le début d'une série de sept meurtres que va devoir élucider Enrico Mancini commissaire/profileur qui vient de perdre sa femme cinq mois plus tôt et qui a du mal à s'en remettre.
Il va devoir en parallèle enquêter sur la disparition du professeur Mauro Carnevali, un réputé oncologue, avec son équipe composée du professeur Biga, de l'inspectrice et photographe Caterina, de Rocchi le légiste et de Walter.
Quel lien unit ces sept personnes ?
Pourquoi l'assassin se fait-il appeler l'Ombre ?
Les deux affaires sont-elles liées ?
J'ai passé un excellent moment avec ce roman, qui m'a tenue en haleine de la première à la dernière page, et que je n'ai pas vu défiler non plus.
Le suspense est maintenu jusqu'au bout et l'intrigue est très bien menée, sans aucun temps mort.
Mirko Zilahy a une très belle plume et il est certain que c'est un auteur que je vais suivre.
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Déc 24, 2017 4:38 am Sujet du message: |
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>> La chronique d'Alain Prioul sur Babelio :
Citation: |
Roma - Mirko Zilahy
Donato Carrisi s'est fendu d'une citation inscrite sur la page de couverture de ce livre de Mirko Zilahy au titre plus géographique qu'évocateur, Roma.
Il a bien fait.
Ce roman lui ressemble.
Noir, intense, prenant, à l'intrigue fouillée, aux personnages forts comme celui du commissaire Enrico Mancini, figure centrale de ce thriller.
Un homme particulièrement tourmenté par le décès récent de sa femme atteinte d'un cancer.
Un homme si perturbé qu'il porte en permanence les gants de sa femme.
Un homme qui ne sait pas trop où il en est et qui n'a plus que le travail pour échapper à ses tourments puisque l'être aimé n'a pu lui offrir de descendance.
Il se lance alors dans deux enquêtes parallèles.
L'une qu'il refusait de suivre pour s'occuper d'une autre qui lui tenait à coeur (la disparition précisément du médecin de sa femme) et que la hiérarchie lui ordonne de cesser… pour l'heure.
La priorité est donc donnée à ce tueur en série qui s'adonne à d'atroces rituels dans un jeu de pistes bien énigmatique.
Cela l'altère de plus en plus car cela le mène vers un trouble de la personnalité borderline dû bien sûr à son malheur antérieur.
Il doit en effet enquêter dans un hôpital et dans un service, l'oncologie, qu'a connu son épouse Marisa.
Et alors qu'il ne se sent plus capable de poursuivre ses investigations, qu'il donne sa démission, la deuxième enquête rejoint la première.
Ce thriller est sombre, très sombre, angoissant même.
À telle enseigne que le lecteur s'imprègne des émotions et des traumatismes d'Enrico Mancini mais aussi d'autres personnages comme Catarina de Marchi, une de ses adjointes.
Le comportement du tueur, la manière dont il massacre ses victimes sont tout aussi dérangeants.
Roma est un livre puissant, et le paradoxe est probablement d'avoir situé un sujet aussi morbide dans une ville aussi belle et majestueuse que Rome.
On en visite les bas-fonds, les ruines de fabriques ou d'endroits désaffectés sur les rives du Tibre.
On sent l'affection de l'auteur pour sa ville et tous ces endroits très spéciaux même s'il s'agit d'une ancienne usine atomique.
Dans la quête de la vérité, Mancini se pose la question existentielle de l'après, de l'espoir.
Il ne se voit aucune issue.
Il disserte avec un de ses adjoints, Walter Comello, cloué sur un lit d'hôpital, sur la gravité et la balistique :
« Oublie tout espoir Walter, lui dit-il. C'est un piège, de la poudre aux yeux. Un mot dépourvu de sens, tu dois le rayer de ton vocabulaire. C'est la pire des diversions… /… Nous aimons, nous faisons des enfants, nous allons travailler. Chacun de nous cultive un hobby de merde, pratique un sport de merde pendant toute une vie de merde. Et tu sais pourquoi ? Tu sais pourquoi nous nous agitons si fort ?
- Pour mieux vivre ?
- Pour nous divertir de la pensée de la mort.
…/… L'espoir, c'est le sentiment de l'après. Il nous éloigne de la nécessité de l'aujourd'hui. »
Malgré cette sinistrose, Mancini ira au bout de sa mission, empêchant le tueur, l'Ombre de terminer la sienne.
Fort heureusement pour sa propre existence.
Néanmoins, le lecteur n'aura pas la réponse sur l'avenir physique mais surtout mental de Mancini, un peu plus sur Catarina de Marchi, Walter Comello ou la Juge Giulia Foderà.
Libre à lui de les inventer.
A moins que Mirko Zilahy, vraiment dans la lignée de Donato Carrisi, ne nous concocte un autre récit avec les mêmes personnages atypiques.
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Dernière édition par norbert le Dim Déc 24, 2017 7:43 am; édité 1 fois |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
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Posté le: Dim Déc 24, 2017 7:38 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Philippe Blanchet dans Le Figaro Magazine :
Citation: |
L'ŒIL DU TIBRE
★★★ ROMA, de Mirko Zilahy, Presses de la Cité, 432p., 21.90 €. Traduit de l'italien par Marianne Faurobert.
Décidément, les tueurs en série sont partout, tapis dans l’obscurité, prêts à accomplir leur funeste besogne !
À Rome, l’un d’entre eux étrangle et charcute ses victimes, les dépose dans des friches industrielles bordant les eaux saumâtres du Tibre, et nargue la police en envoyant des e-mails mystérieusement signés « l’Ombre ».
Un casse-tête pour l’inspecteur Mancini (rien à voir avec le génial compositeur de la bande-son de La Panthère rose !) et son équipe de choc…
D’une inquiétante usine à gaz désaffectée aux répugnants égouts d’un ancien abattoir grouillant d’énormes rats, c’est à un bien curieux week-end à Rome, loin des clichés et des cartes postales en Kodachrome de la Ville éternelle, que nous convie ce palpitant thriller, noir comme une nuit sans lune.
Les musophobes de tout poil vont en baver !
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>> La chronique d'Émile Cougut sur Wukali :
Citation: |
« Roma », vraiment excellent ce thriller !
Mirko Zilahy, un grand auteur de romans policiers est né
Il ne fait pas beau tous les jours à Rome, parfois il pleut et même beaucoup, jusqu’à provoquer des débuts de crue du Tibre.
Cette pluie, cette grisaille est une parfaite toile de fond pour ce thriller.
Le moins que l’on puisse dire c’est que tout y est gris, à la limite de la dépression.
Dépression qui ravage le héros, le commissaire Enrico Mancini, depuis la mort de sa femme Marisa.
Rien, strictement rien, ne peut le faire sortir de la prison dans laquelle il s’est enfermé.
Rien, si ce n’est peut-être retrouver Mauro Romani, l’oncologue qui a essayé en vain de sauver sa femme et qui a mystérieusement disparu.
Mais le préfet de police connaît ses qualités professionnelles et les connaissances dans le profilage qu’il a acquises auprès du FBI.
Aussi l’oblige-t-il à enquêter sur un, puis deux, puis trois crimes particulièrement horribles (un moine égorgé dans un abattoir de porcs, une femme dont on a changé le cœur, etc.).
Tout laisse à penser qu’il s’agit d’un tueur en série dont les motivations semblent bien secrètes et difficiles à percevoir.
Mancini monte une équipe : le jeune Walter Comello, la photographe et future technicienne de police judiciaire Caterina Di Maci, le médecin légiste très haut en couleur Rocchi, et la juge Giulia Fodera, femme dure et mystérieuse.
Le tueur sème ses cadavres d’indices déposés pour Mancini.
Grâce à Walter essentiellement mais aussi à toute son équipe, Mancini finira par résoudre l’enquête pour découvrir une vérité dont il était loin de se douter, d’autant que cette vérité lui dévoile des méandres de sa personnalité qu’il ne soupçonnait pas.
Des romans policiers et des thrillers j’en ai lu, mais rarement j’ai été autant pris par une telle atmosphère, non pas glauque mais grise, avec des personnages aussi vivants, « humains », et avec un suspense qui nous empêche de s’arrêter pour pouvoir respirer.
Roma est le premier roman de Mirko Zilahy ; s’il continue avec ce niveau, il sera vite considéré comme un des maîtres du thriller.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Mar 26, 2018 8:13 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Fred sur Les Chroniques Acides de Lord Arsenik :
Citation: |
Mirko Zilahy – Roma
De quoi ça cause ?
Quand la victime d’un meurtre particulièrement sordide est retrouvée à proximité de la basilique Saint-Paul, le préfet de Rome fait appel au commissaire Enrico Mancini, une légende vivante de la police criminelle italienne et un profiler hors pair.
Mais depuis la mort de son épouse, emportée par un cancer, Enrico Mancini n’est plus que l’ombre de lui même et n’a plus foi en rien.
Qui plus est il compte bien s’investir à temps plein sur une autre enquête, la disparition du Dr Carnevali, l’oncologue qui a suivi son épouse.
Devant l’insistance de ses supérieurs, Mancini va monter une équipe et se lancer sur la piste sanglante de celui qui se surnomme lui-même l’Ombre…
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que c’est un titre qui m’a été fortement recommandé il y a déjà quelque temps (le gars l’avait lu en italien, forcément ça lui donne un peu d’avance sur la version française).
Restait à attendre une sortie numérique en français (non parlo italiano, scusami).
Ma chronique
Force est de constater que si je regarde la répartition géographique des auteurs composant mon Stock à Lire Numérique (oui je sais, j’ai que ça à foutre), l’Italie est fort peu représentée ; mais la qualité compense la quantité avec notamment Donato Carrisi et Sandrone Dazieri.
Je peux d’ores et déjà affirmer que Mirko Zilahy s’inscrit clairement parmi les grands noms du thriller, ou, si vous trouvez que je m’emballe un peu vite, on va dire a minima parmi les auteurs à suivre de très près.
Avec Roma, il signe un premier roman quasiment irréprochable, un thriller brillant et efficace qui vous scotchera de la première à la dernière page.
D’entrée de jeu, l’auteur impose une ambiance plutôt sombre en plaçant Rome sous une pluie continue.
Les scènes de crime, qu’il s’agisse des lieux choisis par l’Ombre ou de son mode opératoire, contribuent largement à ce sentiment de noirceur et de pesanteur.
Mirko Zilahy apporte un soin tout particulier à son personnage principal, Enrico Mancini.
On découvre un flic désabusé, rongé par le chagrin et la culpabilité, qui n’a plus foi ni en son métier ni en l’humanité.
Un flic qui voudrait bien tout plaquer, mais pas avant d’avoir résolu le mystère de la disparition du Dr Carnevali.
Autant dire que c’est sans aucune conviction qu’il se lance sur la piste de l’Ombre, mais au fil de l’enquête son instinct de chasseur va reprendre le dessus.
Dommage que les autres personnages de son équipe ne soient pas autant étoffés.
À vrai dire ce sont surtout les personnages féminins (Caterina De Marchi, photographe pour la police criminelle et coéquipière de Mancini, et Giulia Foderà, juge d’instruction en charge de l’affaire) qui sont les plus aboutis, on découvre ainsi que sous des dehors imperturbables, chacune doit lutter contre ces propres démons.
Je n’irai pas jusqu’à accuser l’auteur de machisme en laissant sous-entendre que les mecs n’ont aucune faiblesse (Enrico Mancini en est la preuve évidente), mais il est vrai que j’aurai apprécié d’en apprendre un peu plus sur la gent masculine qui entoure Mancini.
Dans le même registre, la personnalité de l’Ombre n’est détaillée que par l’intermédiaire du profil psychologique que l’équipe dresse au fil de l’enquête.
Les quelques chapitres durant lesquels il a directement voix au chapitre sont dépourvus de tout aspect psychologique, voire même humain, il fait ce qu’il à faire, point barre.
Comme chez Donato Carrisi, la ville de Rome fait quasiment office de personnage à part entière sous la plume de Mirko Zilahy.
Si l’intrigue est rondement menée, l’enquête progressant après la découverte de chaque nouvelle scène de crime, je l’ai trouvé un tantinet linéaire.
Une succession d’avancées jusqu’au dénouement, mais aucun réel rebondissement, ni fausse piste explorée.
Je le répète, pour un premier roman l’auteur réussit un à imposer sa griffe et son nom.
Certes il reste des pistes à améliorer pour convaincre les lecteurs les plus exigeants, mais pour ma part je préfère juger avec tolérance plutôt qu’intransigeance.
Un deuxième roman de l’auteur est déjà disponible en italien, je serai fidèle au rendez-vous lors de sa sortie en version française ; mais sans doute plus intransigeant cette fois…
Mon verdict
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