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Hôtel du Grand Cerf - Franz Bartelt (Seuil)
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Jeu Mai 18, 2017 8:03 pm    Sujet du message: Hôtel du Grand Cerf - Franz Bartelt (Seuil) Répondre en citant

Après notamment les excellents Le Jardin du Bossu et Chaos de famille (parus à la Série Noire il y a plus de dix ans, en poche en Folio Policier), le génial Franz Bartelt revient enfin au polar avec Hôtel du Grand Cerf, son nouveau roman qui vient de paraître dans la collection Cadre Noir du Seuil.






Le livre :

À Reugny, petit village au cœur des Ardennes, plane depuis cinquante ans le secret de la mort de Rosa Gulingen.
La star mondiale de cinéma avait été découverte noyée dans la baignoire de sa chambre à l’Hôtel du Grand Cerf, qui accueillait l’équipe de son prochain film ; du bout des lèvres la police avait conclu à une mort accidentelle.
Quand Nicolas Tèque, journaliste parisien désœuvré, décide de remonter le temps pour faire la lumière sur cette affaire, c’est bien logiquement à l’Hôtel du Grand Cerf qu’il pose ses valises.
Mais à Reugny, la Faucheuse a repris du service, et dans le registre grandiose : le douanier du coin, haï de tous, est retrouvé somptueusement décapité.
Puis tout s’enchaîne très vite : une jeune fille disparaît ; un autre homme est assassiné.
N’en jetons plus : l’inspecteur Vertigo Kulbertus, qui s’est fait de l’obésité une spécialité, est dépêché sur place pour remettre de l’ordre dans ce chaos.

« Le noir, pour peindre les mœurs, c'est une bonne couleur », dit l’auteur. Écrite dans un style impeccable, cette enquête faussement classique verra tout un village passé au crible de la plume si particulière de Franz Bartelt, toujours entre burlesque et mélancolie. Dans Hôtel du Grand Cerf, on rit énormément, mais tout est élégant, et rien n’est banal.



« Un humour aussi mélancolique que plaisant. » Hubert Artus - Lire

« Meurtres, enquêtes, policier, suspects : cela paraît noir et classique, c'est surtout très drôle et méchamment excessif. » N.P. - Le Canard Enchaîné





>> Lire un extrait




L'auteur :

Franz Bartelt est né et demeure dans les Ardennes.
Il est l'auteur d'une quarantaine de livres, dont Les Bottes rouges, Grand Prix de l'Humour noir 2001, ou Le Jardin du Bossu, polar salué par la critique lors de sa parution (Gallimard).
À la fois poète, nouvelliste, dramaturge, feuilletoniste, ce romancier très discret possède un style d'une rare élégance qui, allié à une imagination débordante, fait de lui un écrivain précieux.







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norbert
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MessagePosté le: Jeu Mai 18, 2017 8:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Claude Le Nocher sur Action-Suspense :

Citation:

Franz Bartelt : Hôtel du Grand Cerf (Éd.Seuil, 2017)

[...]


« — Je n’ai pas dit qu’il avait décidé de la tuer. J’ai dit qu’il l’avait tuée. Il lui a maintenu la tête sous l’eau pour ne plus l’entendre brailler. C’est juste une dispute qui à mal tourné. On ne m’enlèvera pas ça de l’idée. N’allez pas répéter ce que je vous dis à Thérèse. Elle les voit encore avec ses yeux d’enfant. Le couple parfait, la tragédie, la légende, pouah !
Les journaux de l’époque n’avaient pas fait état d’un désaccord sérieux entre les deux comédiens. On racontait qu’ils s’étaient séparés pendant quelques temps, qu’elle était partie seule en vacances, querelle d’amoureux. Mais Nicolas avait l’intuition que Léontine ne se trompait pas en disant que le couple traversait une crise qui devait le conduire rapidement à la rupture. Elle ne se trompait pas non plus quand elle témoignait de la violence des scènes où ils se déchiraient. De là à croire que Grétry avait noyé Rosa, il y avait un pas qu’il n’avait pas envie de franchir. »



Il n’y a qu’une quarantaine de kilomètres entre Bouillon, en Belgique, dans la vallée de la Semois, et Charleville-Mézières (nommée ici Larcheville), Sedan se situant au milieu du trajet.
Cette précision géographique s’impose, pour bien comprendre que le territoire des Ardennes est transfrontalier.
Et qu’il constitue sans doute une sorte de microcosme aux yeux de l’auteur, qui habite la région.
Parfait prétexte pour décrire en détail un de ces villages ruraux où, malgré le temps qui passe, rien ne paraît avoir tellement changé au fil des décennies.
Non pas que tout y soit figé, dans le paysage et dans la population, chacun y vivant un quotidien ordinaire.
On s’y active à son rythme, sans frénésie ni précipitation.
Nul ne tient à bouleverser cette normalité, même pas – dans le cas présent – le Centre de Motivation qui fonctionne sans remous extérieurs.


Par contre, les habitants de ces bourgades ont généralement de la mémoire.
Ce n’est pas, comme le disent absurdement les citadins, que “tout le monde se connaît”.
Mais certains faits d’hier se sont transmis entre générations, parfois déformés, et il subsiste souvent des témoins d’alors.
C’est cette mémoire-là que Nicolas vient réveiller en enquêtant sur une histoire datant de quarante ans.
Et quand, de son côté, le policier demande aux villageois de désigner anonymement leur suspect, tous n’en désignent qu’un, parce qu’il est associé à un passé trouble dans l’esprit collectif.
Ah, le gros inspecteur Vertigo Kulbertus, un sacré personnage !
Élément comique de l’intrigue ?
Bien sûr, on ne se prive pas de le caricaturer habilement, mais on verra qu’il est beaucoup plus subtil qu’en apparence.


Des décors réalistes, une belle galerie de protagonistes dont les caractères sont présentés avec justesse, deux enquêteurs astucieux fouinant dans ce petit monde d’aujourd’hui et d’hier, une noirceur tempérée par des sourires…
Tels sont les atouts de l’excellent roman de mœurs qu’a concocté Franz Bartelt, autour de cet Hôtel du Grand Cerf.



>> Lire l'intégralité de la chronique ici


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norbert
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MessagePosté le: Jeu Mai 25, 2017 8:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

Hôtel du Grand Cerf, de Franz Bartelt



Voilà cinquante ans que Rosa Gulingen, héroïne de films à l’eau de rose, a rendu son dernier soupir dans une baignoire de l’hôtel du Grand Cerf, de Reugny, petit village belge des Ardennes.
C’est l’occasion pour un producteur parisien de se lancer dans la réalisation d’un documentaire sur les circonstances de cette mort.
C’est Nicolas Tèque, enquêteur, régisseur, accessoiriste… bref, tout et n’importe quoi, qui est chargé d’aller effectuer des repérages et, pourquoi pas, confirmer que Gulingen est morte, non pas d’un accident domestique, mais assassinée.


Sauf qu’à Reugny, au même moment, un tueur est justement à l’œuvre, qui vient de décapiter à la chevrotine le douanier à la retraite – et unanimement haï– du patelin, et que Vertigo Kulbertus, éléphantesque inspecteur à quinze jours de la retraite et aux méthodes singulières débarque lui aussi.


On ne va pas s’en cacher, c’est toujours un immense plaisir que de retrouver Franz Bartelt et l’on ne peut que se réjouir qu’il ait trouvé sa place dans la nouvelle collection du Seuil, Cadre Noir.
D’autant plus qu’Hôtel du Grand Cerf et sa galerie de personnages étonnants associe avec bonheur humour et portrait au vitriol d’une petite communauté faussement tranquille aux vieilles haines recuites dans un emballage de whodunit dynamité par un Vertigo Kulbertus dont la manière d’enquêter repose plus sur un approvisionnement régulier en bières, frites et cervelas ainsi que dans la déstabilisation des témoins et suspects que dans la recherche de preuves :

« - […] je vais vous poser une question difficile. Je peux ?

-Oui.

-Quels rapports entreteniez-vous avec Jeff Rousselet ?

Meyer eut un instant d’hésitation. Kulbertus fit celui qui en sait plus long qu’il ne veut bien le dire et qui n’en attend que la confirmation.

"Bé, à vrai dire, on n’avait pas de rapports…

-Vous ne l’aimiez pas.

-Non.

-Vous ne l’aimiez vraiment pas.

-C’est-à-dire que… on vous l’a peut-être dit au village…

-On dit bien des choses au village.

-Il a tiré mon père comme un lapin. C’est de la vieille histoire, mais on n’oublie pas. Question de respect pour les morts.

-Comme un lapin, vous dites, Meyer ?

-Oui. Comme un lapin.

-J’aime bien le lapin."

L’inspecteur défroissa une feuille de papier, l’étala devant lui et écrivit, en grosses capitales : LAPIN. »



C’est ainsi, avec humour et sensibilité ainsi qu’avec une écriture toujours imaginative, que Bartelt déroule une enquête qui met au jour la triste banalité du crime et la manière dont finissent par se confire les détestations dans une petite communauté refermée sur elle-même.
Pour autant, là où le cynisme pourrait permettre de dresser une interminable galerie de portraits de salauds, Bartelt laisse toujours un peu de place à l’empathie sans jamais verser dans la moralisation facile :

« Il aimait encore assez bien boire, de temps en temps. Même trop, s’il le fallait. Il y a des moments où l’excès met un peu de grandeur dans les petitesses de l’existence. »

Et si, d’ailleurs, les plus pourris finiront par être punis, ce sera d’une façon tout ce qu’il peut y avoir d’immorale, Vertigo Kulbertus n’étant pas forcément du genre à laisser la justice faire tout le travail.


C’est dire si Hôtel du Grand-Cerf se lit avec un double plaisir : celui de la langue de Bartelt et de ses aphorismes, et celui du récit délicieusement subversif.



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MessagePosté le: Lun Juin 12, 2017 11:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Bob Polar sur son blog :

Citation:

HÔTEL DU GRAND CERF - FRANZ BARTELT



Comment ne pas flancher devant cette galerie de portraits qui défilent dans ce récit alors que l’on tente tant bien que mal de calmer nos spasmes abdominaux.
Ces contractions musculaires nous sont offertes par monsieur Bartelt en personne.
Ce pourrait être une gentille pantalonnade mais la malice de l’auteur - sa faculté à détourner les événements, à mettre ses personnages dans des situations inextricables, à composer avec ceux-ci dans ce tourbillon saugrenu où ce qui ressemble à une imposture n’est autre qu’un douloureux revers du passé - est aussi experte que déraisonnable, aussi savoureuse que judicieuse car portée par un style remarquable.


C’est dans cet hôtel qu’une vedette de cinéma fut retrouvée raide dead dans son bain.
Plusieurs dizaines d’années plus tard, un enquêteur y est envoyé par un admirateur qui suspecte un éventuel crime et souhaite tourner un documentaire.
Dans ce petit patelin des Ardennes belges un habitant perd la tête - l’occupation privée du douanier est très inhabituelle voire plus que douteuse et on le retrouve décapité.
De ce fait l’on va découvrir le phénomène.
Voici venir l’inspecteur Vertigo Kulbertus.
Un phénomène de foire ?
Il additionne tous les superlatifs à lui tout seul.
C’est un ogre plutôt grossier qui se satisfait de peu, quatre repas par jour avec des lampées de bière et du cervelas.
De plus, il applique une recette bien particulière pour ses interrogatoires - la scène qui se déroule dans sa chambre est tout bonnement irrésistible, on ne peut s’éviter de penser au personnage de Ma Loute de Bruno Dumont.
De prime abord, Gros dégueulasse conviendrait parfaitement pour le définir.
Mais Vertigo est beaucoup plus subtil qu’il ne laisse paraître.
La jeune fille de la patronne de l’hôtel disparaît.
L’enquête va s’avérer pointue pour ce flic qui prend sa retraite dans quelques semaines.


Etayé par ces deux enquêtes conjointes classiques, le récit prend de la valeur ajoutée et atteint des sommets de poilade grâce à la verve de l’auteur.
Il allie la fausse désinvolture à la hardiesse, l’extravagance à l’immoralité avec subtilité et introduit des personnages disposant d’un fort caractère ambigu.
Un suspense flottant s’installe sur ce bled qui n’héberge pas que d’honorables paroissiens.
C’est à la source des tragédies qu’il faudra puiser pour qu’enfin le passé déverse son flot souillé de vérité.


On déguste avec délectation ce roman qui ravit nos papilles littéraires.
Alors que Vertigo est à la ripaille, alors que la patronne à la dent dure, alors que l’enquêteur se nourrit d’amour, l’on assiste à un festin de diableries.
Franz Bartelt est un admirable maître à jouer avec les situations qui ont un pouvoir burlesque détonnant.
Il taille un costume sur-mesure pour chaque personnage et charpente admirablement son récit.
En styliste hors-pair, il jongle habilement avec les maux dans cet Hôtel du Grand Cerf de la collection Cadre Noir qui peut s’honorer de sa présence, pour le plus grand plaisir des lecteurs.



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MessagePosté le: Lun Juin 19, 2017 10:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :

Citation:

Gargantua chez les flics belges



J’ai très peu lu Franz Bartelt (et c’est un tort).
Mais j’avais beaucoup aimé Le jardin du bossu.
Et comme plusieurs blogs disaient du bien de Hôtel du Grand Cerf, je me suis lancé.
Avec grand plaisir.


Nicolas Tèque, journaliste pas vraiment débordé par le boulot, accepte de se rendre à Reugny dans les Ardennes belges pour enquêter en vue de faire un film sur des faits vieux d’une bonne quarantaine d’années : Rosa Gulingen, star de cinéma se trouvait avec son amant Armand Grétry à Reugny, à l’hôtel du Grand Cerf pour tourner un film.
Après moins de deux semaines de tournage, elle avait été retrouvée, noyée dans sa baignoire.
La police avait conclu au suicide.

Un ami et employeur de Nicolas veut tourner un documentaire sur cette fin dramatique et lui demande d’aller interroger les survivants de l’époque.
Mais, car il y a un mais, les habitants de ce petit village des Ardennes n’aiment pas parler aux étrangers.
Et ce n’est pas l’assassinat, la veille de l’arrivée de Nicolas d’un douanier à la retraite détesté de tous qui va les rendre bavards.
D’autant que d’autres drames viennent frapper Reugny, et que l’éléphantesque inspecteur Vertigo Kulbertus qui vient enquêter sur les troubles actuels ne fait pas dans la dentelle.


Hôtel du Grand Cerf est avant tout un vrai plaisir de lecture, une friandise qui met en joie tout en agaçant les dents.
Le lecteur jubile tout au long du roman, emballé par le style enlevé, l’humour fin et cruel, la méchanceté assumée des personnages et de l’écriture, l’impression que l’auteur ne s’est rien refusé, rien censuré, et que pourtant, le tout est cohérent et fonctionne, que toutes les fils du récit finissent par former un vrai tableau, là où un auteur moins talentueux nous aurait laissé un vrai sac de nœuds.
Parce que tout marche, tout se recoupe, pour le plus grand plaisir d’un flic gargantuesque inoubliable, qui malheureusement prend sa retraite à la fin du bouquin.


Autre grand plaisir, si à la fin les coupables sont découverts, n’allez pas croire pour autant qu’ils seront forcément châtiés, ou du moins, pas de façon très conventionnelle.
Là aussi, l’auteur fait preuve d’une inventivité, d’une malice et d’une drôle de morale particulièrement jouissives.


Pour finir, derrière la farce, le portrait d’une petite communauté, liée par les secrets, les mensonges, les cadavres cachés dans les différents placards, une communauté où on s’épie, on se jalouse et on se trompe, mais où on fait face à celui qui vient d’ailleurs, ce portrait est cruel et particulièrement juste.


Un vrai bijou noir particulièrement savoureux qui mêle avec bonheur la finesse de la description à la farce la plus extravagante.



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norbert
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MessagePosté le: Jeu Aoû 17, 2017 7:34 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Michel Abescat dans Télérama :

Citation:




Hôtel du Grand Cerf - Franz Bartelt



C'est un chef-d'oeuvre d'humour noir.
Un bijou aux éclats de ténèbres, délicieusement caustique, cruel autant que réjouissant.


Au centre du jeu, Vertigo Kulbertus.
A lui seul, ce flic d'anthologie vaut le détour par la librairie la plus proche.
Hercule Poirot et Bérurier tout à la fois, un ogre aux abords loufoques, obèse revendiqué, beaucoup plus subtil que n'en a l'air ce goinfre sans manières et sans gêne.
A quinze jours de la retraite, le voici qui enquête sur une série de meurtres dans un village des Ardennes, installé comme un pacha à l'hôtel du Grand Cerf, vieille maison confite dans son passé glorieux pour avoir abrité les derniers instants d'une star des années 60, retrouvée noyée dans sa baignoire.


La langue savoureuse, piquante à souhait, de Franz Bartelt fait merveille.
Et le lecteur est à la fête comme le spectateur devant un film de Chabrol.
Les vieilles mémoires planquées dans les greniers, les haines recuites des braves gens sont un éternel sujet d'émerveillement.



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Janjak
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La Forêt des Mânes

MessagePosté le: Lun Déc 11, 2017 2:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai adoré

Mon vote sur polars Pourpres : 9/10
Un succulent roman, où se croisent humour noir, poésie et tendresse avec des personnages hors du commun, grotesques et touchants surtout l'inoubliable policier : Vertigo Kulbertus.
Dans ce polar foisonnant nous sommes plongés au cœur de deux enquêtes en parallèle avec deux enquêteurs dont le gargantuesque inspecteur, véritable rouleau compresseur et d'un petit journaliste du dimanche qui vont plonger dans les secrets et les rancœurs d'un petit village. L'humour noir est présent tout au long de cette histoire, ce roman est un véritable petit bijou qui me donne envie de découvrir l’œuvre de Franz Bartelt
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norbert
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MessagePosté le: Lun Déc 11, 2017 3:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Content que tu aies aimé cet Hôtel du Grand cerf Janjak, et que par conséquent tu aies découvert l'inimitable Franz Bartelt !

Maintenant que le livre est dans ma pile, j'ai vraiment hâte de me plonger dedans ! Very Happy
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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Sam Mar 17, 2018 8:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fraîchement élu Prix Mystère de la Critique dans la catégorie Meilleur roman français.

Ça tombe bien, c'était déjà sensé être une de mes prochaines lectures.
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
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norbert
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MessagePosté le: Sam Mar 17, 2018 9:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Hoel a écrit:
Fraîchement élu Prix Mystère de la Critique dans la catégorie Meilleur roman français.

Ça tombe bien, c'était déjà sensé être une de mes prochaines lectures.



Idem. Et j'espère que ça encouragera Franz Bartelt à écrire des romans noirs plus régulièrement !
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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Dim Avr 08, 2018 9:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai dépassé la moitié et pour l'instant, entre les mystères de la double-enquête et l'humour de l'auteur, notamment lorsqu'il fait agir et dialoguer l'atypique inspecteur Kulbertus, c'est vraiment chouette. Allez, je retourne à l'hôtel du Grand Cerf.

En bonus, le paragraphe d'entrée en scène de l'inspecteur (p. 57).
J'ai pas souvenir de beaucoup d'entrées en matière aussi mémorables du détective/policier dans un récit.

Citation:
L'inspecteur Vertigo Kulbertus constituait à lui seul, du moins en volume, la moitié des effectifs de la police belge. Depuis vingt-cinq ans, il ne se pesait plus et les médecins comme ses supérieurs hiérarchiques avait renoncé à lui faire perdre du poids. Il s'était fait de l'obésité une spécialité, comme d'autres s'en font une du marathon ou de l'alpinisme. De toute façon, il était beaucoup plus réputé pour son poids que pour son aptitude à résoudre les affaires criminelles.

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Ironheart
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MessagePosté le: Lun Avr 09, 2018 5:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

Sympa ce petit paragraphe ! J'adore !
La présentation du capitaine est Mehrlicht dans les romans de Nicolas Lebel est bien grâtinée également et très drôle.
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Hoel
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MessagePosté le: Dim Juin 03, 2018 7:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mon avis vient de paraître sur Polars Pourpres.



Sur Polars Pourpres, Hoel a écrit:
Un enquêteur de poids

On propose à Nicolas Tèque, journaliste parisien pas débordé, de se rendre à Reugny, petite bourgade des Ardennes, pour préparer un documentaire sur Rosa Gulingen. L'étoile montante du cinéma qu'elle était alors avait subitement trouvé la mort dans la baignoire de sa chambre, à l'Hôtel du Grand Cerf où elle résidait le temps du tournage de son dernier film.
À peine arrivé, le journaliste découvre un village en ébullition. Le douanier local a été retrouvé décapité, et une jeune femme manque à l'appel. Précisément la fille de la tenancière de l'hôtel, demeuré quasi identique à celui des images en possession de Nicolas Tèque.
L'inspecteur Vertigo Kulbertus est dépêché sur place.

Une grande majorité de textes policiers commencent par un meurtre, une course-poursuite ou tout autre événement propre à bousculer les personnages et saisir immédiatement l'attention du lecteur. Franz Bartelt n'est pas du genre à faire à comme tout le monde, et bien lui en prend puisqu'il n'a visiblement pas besoin de ça pour embarquer le lecteur dans son univers. Il faut d'ailleurs une cinquantaine de pages pour que l'inspecteur arrive sur les lieux du crime. Mais quelle entrée en scène !
Il fallait au moins ça pour introduire Vertigo Kulbertus, un inspecteur comme on en voit peu
Obèse, rustre tendance misanthrope, il a des exigences bien particulières quant à ses repas (essentiellement constitué de frites, de cervelas et de fricadelles) et à sa consommation de bière, le tout dans des proportions gargantuesques bien sûr. Gare à la personne qui lui servirait une bière avec de la mousse. Surtout en ce moment. Car alors qu'il pensait passer tranquillement les derniers jours le séparant de la retraite dans son bureau, le voici envoyé dans un bled paumé où tout le monde semble, sinon suspect, du moins guère bavard. Mais sous des dehors incompétents, l'homme a sa manière bien à lui de délier les langues.
La mort du douanier n'est que le sommet de l'iceberg et bientôt d'autres événements dramatiques surviennent, laissant à penser à Kulbertus et Nicolas Tèque que le village a tu bien des secrets au fil des générations.

Certains romans policiers brillent par leur intrigue, d'autres par leur humour ou par la qualité de l'écriture. Franz Bartelt parvient, chose assez rare, à mixer ces ingrédients à merveille. Et le lecteur se retrouve, parfois hilare, à tourner frénétiquement les quelque 350 pages de cette petite merveille noire, aussi riche en rebondissements qu'en cocasseries.
Une belle découverte qui en amènera sans aucun doute d'autres si l'on en juge par l'impressionnante bibliographie de l'auteur.


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Emil
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Miserere

MessagePosté le: Jeu Oct 11, 2018 6:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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Reugny a connu son heure de gloire 50 ans plut tôt lors du tournage d'un film de la superbe Rosa Gulingen, la belle a laissé une trace indélébile à l'Hôtel du Grand Cerf puisqu'elle y a poussé son dernier souffle ! Accident ou ... ? Lorsque Nicolas, journaliste un brin paumé en manque d'activité se rend dans ce village des Ardennes (Belges) pour dépoussiérer cette vieille affaire, tous les habitants sont en effervescence, non pour l’accueillir mais parce qu'il y a eu un meurtre, puis un autre et la fille de l'Hôtel a disparu. Le gargantuesque inspecteur Vertigo aux méthodes insensées fait alors son apparition et va lever le voile sur tous les mensonges et autres secrets qui régissent la vie à Reugny depuis fort longtemps.
J'ai adoré ! l'histoire est bien pensée, très sérieuse (sur fond de seconde guerre mondiale) mais drôle, les personnages sont tous plus loufoques les uns que les autres, aigreurs et bassesses sont leurs mots d’ordre ! L'écriture est soignée, le style est raffiné bref un livre excellent, je ne peux que vous conseiller d'aller faire un petit tour du coté de Reugny !

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Patrick Kenzie (modo)


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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Dim Nov 18, 2018 5:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Trophée 813 du meilleur roman francophone à l'instant.
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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