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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Mar Sep 15, 2015 8:30 am Sujet du message: Une plaie ouverte - Patrick Pécherot (Gallimard Série Noire) |
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Citation: | 1870, la défaite de Sedan scelle la guerre franco-prussienne.
Dans Paris assiégée, l'heure de la Commune va sonner.
Une bande d'amis vit la fièvre de l’insurrection.
Ils se nomment Vallès, Verlaine, Courbet, Gill, Marceau, Manon, Dana...
Mais le temps des cerises s'achève dans le sang.
Les amis sont dispersés, arrêtés ou recherchés.
Dana, en fuite, est condamnée à mort, accusé d'avoir participé au massacre des otages de la rue Haxo.
Qui était-il ?
Communard authentique ? Personnage trouble ?
L'homme aux gestes de fumée a laissé derrière lui un halo de mystère.
Son souvenir hante Marceau jusqu'à l'obsession.
Trente ans plus tard, il croit le reconnaître parmi les figurants du premier western de l'histoire du cinématographe, et n'aura de cesse de retrouver sa trace.
Elle croise celle des chercheurs d'absolu, exilés de la vieille Europe, qui parcourent les États-Unis... |
_________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Mer Sep 23, 2015 6:23 pm Sujet du message: |
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de septembre 1870 à mai 1871,de la défaite de Sedan à celle de la Commune la désillusion sera forte.
Courbet,Vallès,Verlaine,Manon,Marceau et Dana ont porté l'espoir en vain.Ils seront recherchés,arrêtés.Dana qui disparait.
Marceau qui croit le reconnaitre 30 ans après.Mais qui est Dana? était-il vraiment là?
un roman surprenant à la construction peu commune.On se demande où on va,où on est.Un peu à l'image des souvenirs de Marceau
L'écriture est belle,juste.Elle restitue parfaitement le parler populaire de l'époque,les événements et les gens pris dans l'effervescence du moment.
Les ellipses,la construction et la narration à la 3ème personne pourront dérouter mais insistez un peu et laissez vous porter par l'Histoire et l'histoire _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Jeu Sep 24, 2015 3:04 pm Sujet du message: |
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Je remets ici la réponse que j'ai faite à Fab sur Facebook.
Chouette, trop hate de le lire, ça va me rappeler le lycée (en première j'ai fait mon TPE sur "Jules Vallès et la Commune de Paris").
Si tu découvres Pécherot, je te conseille le très bon "L'homme à la carabine" et surtout "Tranchecaille", un bijou.
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Dodger Serial killer : Leland Beaumont
Age: 47 Inscrit le: 04 Mar 2007 Messages: 1205 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Sep 25, 2015 10:17 am Sujet du message: |
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Je viens de le commencer et je suis déjà happé. Par l'écriture de Pécherot d'abord, toujours aussi belle, vivante, inventive. Puis par la construction, effectivement déconcertante de prime abord, mais qui donne irrésistiblement envie de poursuivre la lecture.
Pécherot est de retour, quelle bonne nouvelle _________________ "Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
http://cannibaleslecteurs.wordpress.com |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Déc 17, 2015 4:06 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Bob sur son blog Bob Polar Express :
Citation: |
EN TUTOYANT LE PASSE
Paris. États-Unis.
De 1870 à 1905.
Marceau croit l'apercevoir, c'est bien lui aux bras de Manon, cette main sur la table de poker est bien celle de Valentin Dana, il cherche des pistes, jusque dans le Dakota.
De cette quête c'est un pan de la Commune de Paris puis de l'épopée du western que nous revisitons avec ses personnages célèbres ou pas.
Voila donc mon premier Pécherot terminé.
Non, ne vous méprenez pas, il n'y a pas de « Ouf ! ».
C'est fou ce que j'ai pu lire comme dithyrambes à son égard, aussi je me suis préparé comme un athlète de haut niveau avec sa dose de « compléments alimentaires » (laudanum, absinthe, etc.), de réflexologie plantaire et autre méditation transcendantale.
Ne reculant devant aucun sacrifice, j'ai pris la peine (mesurée) de parcourir les archives de « Le Cri du Peuple » et « Le Père Duchêne » ainsi que « La chasse au bison dans les grandes plaines du farwest» » et « Du maniement de la Winchester par fort vent d'Ouest ».
Je l'avoue honteusement, la « Commune de Paris » apprise dans mon parcours scolaire ne m'a pas laissé de traces indélébiles.
Venons-en au fait.
Patrick Pécherot s'empare d'un fantôme fugueur pour nous bringuebaler de Paris aux US, de cette insurrection communarde au chapiteau du Wild West show en suivant Edison et Pathé, Calamity Jane et Louise Michel, et bien d'autres.
Marceau traque Dana, accusé de meurtre et fiancé de Manon, comme si sa vie en dépendait.
C'est à ce demander s'il n'est pas son double, celui qu'il aurait voulu être, celui qui a pris la main de Sa Manon, celle qu'il désire tant, celui qui parcourt le monde, qui respire la liberté, celle qui représente son idéal.
Ce faisant, il prend contact avec une agence de détectives privés amerloque.
Mais jusqu'où s'arrêtera-t-il ?
Il finira par ruminer ses souvenirs encore et encore, se laudanumisant pour oublier, jusqu'à l'internement.
S'il s'agit bien d'un roman historique et social, le récit ne prend sa réelle dimension qu'avec cette enquête - qui lui donne sa substance noire – et ce voyage.
C'est un roman sur la (ou les) mémoire(s) qui laisse toute sa place à ceux qui ont fait l'Histoire, ici repensée avec ces individus dont la destinée nous est ainsi montrée.
Si nous marchons dans les pas de Courbet, Verlaine, Vallès, Michel, Cody se sont cependant Gustave, Paul, Jules, Louise ou William qui nous deviennent familiers - en tutoyant le passé - et laissent une vive empreinte, contrastée, sur leur passage.
Il leur est offert un nouveau souffle de vie tout comme les lieux qu'ils fréquentent et surtout, surtout ceux que l'on oublie souvent, tous les autres, le peuple.
Puis l'on se projette dans la magie des débuts du cinéma, le périple des pionniers américains.
Sommes-nous dans le palpable ou les apparences ?
C'est une fragilité que la patte de Patrick Pécherot domestique habilement.
Mais comment ne pas vaciller.
On peut s'y perdre ou s'y abandonner.
Seul le choix d'un récit chronologique des événements du chapitre deux fera pencher la balance du mauvais côté.
Une Plaie ouverte s'offre un tempo ivre et constant qui s'harmonise avec le style fertile, irrésistible :
« La belle histoire des murs. Dana l'écoute. La tête penchée, son air rêveur et ses mains fines, aux doigts longs comme le tuyau de sa pipe. Des mains de fumée. Capables de vous planter une lame dans le cœur. »
Il suinte une mélancolie caressante qui redessine le cœur d'une Histoire qui palpite encore et toujours grâce à la virtuosité de l'auteur.
Mention : Le lecteur fan de gros thrillers qui tâchent risque d'en baver... mais une tentative de rédemption est toujours salutaire.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Déc 22, 2015 8:28 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Christophe Laurent, de Corse Matin, sur son blog The Killer inside me :
Citation: |
Une Plaie ouverte : la Commune, les cow boys, le laudanum
" J'aimerai toujours le temps des cerises, C'est de ce temps-là que je garde au coeur, une plaie ouverte ! "
La Commune de Paris, soulèvement populaire du printemps 1871, noyé dans le sang des troupes de Thiers.
Patrick Pécherot, avec Une Plaie ouverte, fait revivre ces journées de combats, de révoltes, de sacrifices mais aussi de boissons, de femmes, de rêves.
Marceau, son personnage, est hanté par Dana, un compagnon de la Commune, amant de la belle Manon mais aujourd'hui disparu, enfui, peut-être enrôlé par Buffalo Bill dans son fameux Wild West Show.
Retrouver Dana tourne à l'obsession, près de trente ans plus tard, Marceau se refabriquant des souvenirs, (re)voit parfaitement Dana abattre Amédée, l'innocent comptable, au beau milieu d'une expédition punitive des Communards.
Tout s'enchaîne, tout se mélange, dans cette époque de fureur.
Si Une Plaie ouverte n'est pas un polar, ni même un roman noir, il appartient à cette drôle d'engeance littéraire, où l'Histoire, se mêle à la fiction, à la poésie, au fait divers.
Pécherot a incontestablement retrouvé le style vieille école pour faire sonner son Paris dans la langue de l'époque.
" La rue lui fit l'effet d'un vulnéraire. L'apothicaire créchait à deux pas. Il poussa jusqu'à l'officine. En le lorgnant par-dessus ses bésicles, le potard lui délivra la prescription du médecin. "
On peut trouver cela un peu agaçant à la longue mais heureusement l'auteur tient sa narration, alternant les grandes scènes avec Verlaine, Rimbaud, Courbet, un peu moins Hugo, mais aussi Valllès, et la quête folle de Marceau, confit au laudanum.
Patrick Pécherot dépeint un monde fait d'idéaux mais aussi d'aventuriers, comme pour nous dire que ce monde est désormais bien loin, qu'un train est passé et qu'il n'en reste désormais plus que des fantômes.
Il esquisse aussi quelques pistes sur l'état des souvenirs, leurs valeurs, leurs travestissement.
Pas le livre le plus dingue de 2015 mais avec un parti pris, un travail de recherches et une originalité qui en font un roman bien à part.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Polarbear Serial killer : Leland Beaumont
Age: 59 Inscrit le: 02 Nov 2015 Messages: 1016 Localisation: Belin Beliet 33
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Posté le: Jeu Oct 06, 2016 8:36 am Sujet du message: |
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Bon.. je vais jusqu'au bout, je vais suivre les conseils que j'ai pu lire dans les avis, mais j'ai juste envie de dire, pour retrouver un langage de nos jours, "putain j'en chie grave!" _________________ "Ce qui compte dans le polar, ce n'est pas le crime, mais le monde dans lequel il se produit." Richard Price |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Jeu Oct 06, 2016 3:52 pm Sujet du message: |
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Ah...
Je viens de l'acheter. A priori ça devrait me plaire (Pécherot, la Commune...). On verra ça bientôt. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Janjak Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 67 Inscrit le: 25 Juin 2015 Messages: 516 Localisation: Lalinde
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Posté le: Jeu Oct 06, 2016 5:36 pm Sujet du message: |
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Polarbear entièrement d'accord avec toi, voilà un livre que j'ai lu avec beaucoup de difficultés . Je pense que j'ai loupé un truc, et je n'ai pas sut l'apprécier à sa juste valeur. |
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Dodger Serial killer : Leland Beaumont
Age: 47 Inscrit le: 04 Mar 2007 Messages: 1205 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Oct 06, 2016 7:07 pm Sujet du message: |
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Par son style et sa construction, ce n'est pas du tout un roman facile à lire. Quand on lit du polar, on n'a pas vraiment l'habitude de ce genre de prose très littéraire, la langue est particulièrement lyrique, on suit différents personnages, l'intrigue paraît longtemps obscure...
J'ai adoré ce bouquin, mais moi aussi j'ai dû me concentrer intensément pour le lire et l'apprécier. Si je me souviens bien, c'est ce que j'ai écrit dans ma chronique à l'époque : Une plaie ouverte est un roman qui se mérite _________________ "Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
http://cannibaleslecteurs.wordpress.com |
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Polarbear Serial killer : Leland Beaumont
Age: 59 Inscrit le: 02 Nov 2015 Messages: 1016 Localisation: Belin Beliet 33
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Posté le: Ven Oct 07, 2016 11:03 am Sujet du message: |
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Je me suis accroché, et bien m'en a pris, je commence à apprécier. L'écriture est belle, et l'intrigue naissante, après 120 pages tout de même !, m'incite à aller plus loin. J'ai hâte de reprendre ma lecture. Un bon signe. Le passage sur la mort d'Amédée est sublime. Pourvu que ça dure... _________________ "Ce qui compte dans le polar, ce n'est pas le crime, mais le monde dans lequel il se produit." Richard Price |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Sam Oct 08, 2016 1:04 am Sujet du message: |
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Ah, cool, hâte d'avoir ton avis final (et le bouquin entre les mains). _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Sam Sep 08, 2018 9:06 am Sujet du message: |
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Mon avis :
Citation: | La Commune de Paris, épisode mêlant utopie et tragédie (la Semaine sanglante), aux balbutiements d'une IIIe République tenue par des monarchistes (Thiers...), après la défaite face à la Prusse, est une page de notre histoire trop méconnue (et qui me passionne personnellement) et peu abordée au rayon polar.
Que Patrick Pécherot soit donc remercié d'avoir pris ce sujet à bras le corps, avec une plume élégante mais un texte parfois difficile à suivre.
Le plus intéressant est finalement l'immersion dans le Paris des années 1870-71, entre la contre-offensive prussienne, le siège d'un Paris affamé et l'utopie qui naît des canons de Montmartre. C'est véritablement un très beau texte, où l'on côtoie de près Jules Vallès, Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, le caricaturiste André Gill où encore l'institutrice révolutionnaire Louise Michel, mais aussi Buffalo Bill et Calamity Jane.
On termine le roman à la toute fin du XIXe s., toujours imprégné par la très bonne documentation de l'auteur, avec les inventions de l'époque et la conclusion de "l'enquête".
Quelques frustrations pour ma part : l'absence de bibliographie en fin d'ouvrage, tout comme j'aurais voulu en savoir plus sur La Réunion de Considérant au Texas (même si ce n'est pas le propos du roman). Et pour les moins "aguerris" sur la période, quelques notes de bas de page n'auraient pas été de trop. |
_________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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