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La Terre des Wilson - Lionel Salaün (Liana Levi)

 
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Fab
Serial killer : Le Poète


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Miserere

MessagePosté le: Ven Avr 29, 2016 9:13 pm    Sujet du message: La Terre des Wilson - Lionel Salaün (Liana Levi) Répondre en citant



Citation:
Présentation de l'éditeur:
Dick Wilson a quitté ce bout de terre misérable au Nord-Ouest de l'Oklahoma avec sa mère alors qu'il était tout juste adolescent. Quinze ans plus tard, le voici de retour avec chapeau et fine moustache, dans une belle voiture aux pare-chocs chromés. Retrouver la petite ferme familiale ne va pas de soi, d'autant que des événements déconcertants se sont produits en son absence. Annie Mae, son amie d'enfance, vit à présent avec le vieux George, le père de Dick, un homme rustre et violent dont elle a un enfant. Dick étouffe sa rancoeur derrière des manières affables et des projets ambitieux pour lesquels il embauche Jasper, un pauvre hère du comté. Qu'espère-t-il trouver dans ce pays désolé ? Peut-être l'or noir dont tout le monde parle. Peut-être l'or jaune - l'alcool - dont il connaît toutes les routes secrètes et qui dans cet état où la prohibition est maintenue, pourrait rapporter gros. Peut-être quelques réponses à ses propres démons. Lionel Salaün renoue avec les paysages de l'Amérique profonde. Celle du début des années 30, de la Grande Dépression et des " dust bowl ", ces tornades de poussière qui ont mis à genoux les agriculteurs pendant près d'une décennie. Un monde féroce où seule la fraternité est rédemptrice.



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À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
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Dernière édition par Fab le Mar Mai 03, 2016 9:20 pm; édité 1 fois
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Fab
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MessagePosté le: Ven Avr 29, 2016 9:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

acheté aujourd'hui je le démarre sous peu
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norbert
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MessagePosté le: Dim Mai 01, 2016 9:46 am    Sujet du message: Répondre en citant




Bien joué d'avoir lancé un topic pour ce roman.
Je me le suis pris hier, en plus depuis sa parution je n'avais que d'excellents échos, y compris sur l'auteur lui-même et sur ses deux précédents romans.
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Dim Mai 01, 2016 10:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tu as combien de mètres carrés de bibliothèque Norbert ??? Shocked
Plusieurs étages, non ? Surprised
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norbert
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MessagePosté le: Dim Mai 01, 2016 10:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Un jour peut-être que j'investirai dans une bibliothèque digne de ce nom, ça serait mieux c'est sûr... Smile
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Dim Mai 01, 2016 10:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

Plus de 750 livres dont l'immense majorité en grand format, ça doit prendre une place de dingue, non ??
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norbert
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MessagePosté le: Dim Mai 01, 2016 10:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le Juge Wargrave a écrit:
Plus de 750 livres dont l'immense majorité en grand format, ça doit prendre une place de dingue, non ??


J'ai jamais dit que j'avais 750 livres quand même ! Laughing
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Dim Mai 01, 2016 11:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

norbert a écrit:
Le Juge Wargrave a écrit:
Plus de 750 livres dont l'immense majorité en grand format, ça doit prendre une place de dingue, non ??


J'ai jamais dit que j'avais 750 livres quand même ! Laughing


C'est ce qu'indique ta bibliothèque sur Polars Pourpres : tu y as mis 754 livres précisément. Wink
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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Dim Mai 01, 2016 6:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

793 pour moi (au moins autant de BD et encore plus de comics)

sinon Le retour de Jim Lamar était déjà très bon
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Fab
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MessagePosté le: Mer Mai 18, 2016 2:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'Oklahoma ,les années 30.Une population exsangue, asséchée au propre comme au figuré jusqu'à la dernière goutte par la sécheresse et les banques. Une population qui survit avec rien, des miettes et qui porte sur son dos le poids des profiteurs qui distribuent avec "générosité" les dirty jobs de l'époque. Rien n'a changé,rien ne changera on ne vit pas sans dégâts au milieu du berceau du capitalisme pétrolier quand on a pas les moyens de partir. Si tant est que l'herbe soit plus verte ailleurs.
Alors certains,comme Samuel Wilson, s'accrochent à un titre de propriété, bout de papier synonyme d'un minimum de fierté dans cette société qui broient les petits les uns après les autres. Mais pour pouvoir s'accrocher il faut toujours en payer un prix à un moment ou un autre.
Samuel Wilson s'acharne à faire de ce ses terres quelque chose de viable, il s'use à la tâche et se défoule violemment sur sa mule, sa femme et son fils Dick poussant ces deux derniers à s'enfuir.Rester et crever, partir et en payer le prix une nouvelle fois. La fois de trop?
Dick reviendra les poches pleines et décidé à retrouver son amour de jeunesse Annie Mae, à profiter de la manne financière des compagnies pétrolières, à combler le vide crée par la Prohibition et à faire payer son père.

Un roman court (trop?) mais intense, sec et rêche comme le sol ravagé par les Dust Bowl énièmes conséquences de l'exploitation à outrance des ressources. Une histoire viscérale qui tape fort, sans espoir de rédemption.
Magnifique!!!
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MessagePosté le: Mer Mai 18, 2016 4:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Yeah ! En plus, l'enthousiasme de ceux qui l'ont lu jusque-là semble unanime !
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MessagePosté le: Jeu Mai 19, 2016 9:09 am    Sujet du message: Répondre en citant





Fab a écrit:

sinon Le retour de Jim Lamar était déjà très bon



Le premier roman de Lionel Salaün, Le retour de Jim Lamar, paru en 2010 aux Editions Liana Lévi et couronné par pas moins de 12 prix littéraires (!), disponible en poche dans la collection Piccolo de Liana Lévi, vient de rejoindre la base PP :





Citation:


Jim Lamar ?
« Quand je dis que c’est pas lui, je veux dire que c’est plus lui. »
Voici le commentaire qui accueille après treize ans d’absence le revenant, le rescapé de la guerre du Vietnam.
Un pays dont on se soucie peu ici à Stanford : l’interminable Mekong est si loin du boueux Mississippi…
Et le retour tardif de Jim – Saigon a été abandonné depuis de longues années par les troupes américaines – n’est plus souhaité par personne.
Son intention de se réapproprier la ferme familiale, objet de toutes les convoitises, et ses manières d’ermite dérangent tout le monde.
Tout le monde, à l’exception du jeune Billy qui, en regardant et en écoutant Jim le temps d’un été, va en apprendre bien plus sur les hommes que durant les treize années de sa courte existence.






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MessagePosté le: Sam Juin 18, 2016 7:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Bob Polar sur Bob Polar Express :

Citation:

DE LA DIGNITE - LA TERRE DES WILSON - LIONEL SALAÜN


Oklahoma.1935.
Annie Mae, suivit par sa fille, n'en revient pas.
Dick est de retour au pays.
Mais que va dire son père avec qui elle vit désormais ?
Quinze années plus tôt, dans son taudis, le vieux Samuel Wilson avait découvert que son fils et sa femme s'étaient enfuis.
Pourquoi est-il là et comment est-il parvenu à s'enrichir ?


Comme quoi, parfois, la vie ne tient qu'à une mule.
Une mule nommée Jessie.
Ce n'est donc pas celle du pape car elle n'a pas de rancune.
Non, c'est la mule qui se soumet à Samuel.
Et pourtant, que serait-il sans cette mule ?
C'est son outil de travail pour parcourir ses terres arides, sur lesquelles il s'acharne à gagner tout juste leur pitance.
Alors pourquoi s'acharne-t-il aussi sur elle quand il a le sang qui bouillonne ?
D'où vient cette haine et serait-il capable de violence envers quelqu'un d'autre si elle n'était pas là ?
Son fils Dick l'a vu faire.
Et puis, un jour il s'y oppose.
Cependant, il est vrai que leur existence est un enfer car ils ont dû subir ces nuages de poussière qui détruisent tout sur leur passage, que la Grande Dépression est aussi passée par là et que le feu du soleil est un ennemi teigneux pour les récoltes.
Ça vous forge un sacré putain de caractère.
Samuel c'est la sécheresse des mots, l’âpreté des sentiments, l'inflexibilité des idées.
Un puits sans eau avec une corde pour se pendre avant de prendre une volée, semble se dire Dick.
C'est ainsi qu'on le retrouve avec quinze ans de plus et une belle automobile alors qu'il pénètre sur le territoire de son père.
On pense immédiatement à la vengeance qui doit le tarauder mais il vient faire des affaires (illicites), et puis il y a Annie, celle pour qui il avait une infinie affection et qui vit avec son père.


Dire que l'auteur est passionné par cette Amérique est un truisme après la lecture de ce roman – je n'ai pas eu le plaisir de découvrir les deux premiers - tant il semble s'être approprié non seulement le territoire mais aussi l'atmosphère et les êtres qui y ont vécu.
Être imprégné par l'atmosphère, voilà ce qui fait ici toute la différence.
Il ne s'agit pas de décors, d'environnement, de senteurs ou de bruits mais plutôt de cette impalpable sensation, celle qui guide les mots de ce récit.
Et ses mots, Lionel Salaün les cajolent, les tourne et retourne pour choisir les plus beaux, les plus justes.
Tellement, que l'on s'imagine qu'il pourrait presque par moment en faire l'économie, pour nous les offrir plus tard.
Dire l'âpreté n'est pas chose aisée.
Les images parfois sont parlantes, dit-on.
Et ces images s'agitent et ces personnages tremblent, âmes mauvaises ou bienveillantes se contemplent, se hument, se détestent.


« - Qu'est-ce que t'attends d'moi, bon Dieu ?

- De la dignité, si c'est pas trop te demander ! répliqua Dick. C'est le moins que tu lui dois. »



Des Grandes Plaines, pas de western ici, pas de petits chevaux avec des indiens dessus mais une mule, Samuel l'autre mule – qui pourtant à des remords – une femme et sa fille et celui par qui le bonheur et le malheur arrivent, celui qui lutte avec ses armes.
L'auteur ne juge pas ces êtres – ils ont assez de fardeaux comme ça - car ils subissent tous autant la lourde contingence du désastre écologique et économique et n'ont pour seule raison de vivre que de survivre.


La Terre des Wilson est un hommage à toutes ces victimes.
C'est aussi une belle histoire d'amour et d'honneur où la haine n'a pas droit de cité.
Sous la tragédie pointe l'espoir, malgré tout, et le droit de choisir son destin.
Il y a tant de beaux romans à lire, en voici un.




Mention : Qui s'est permit de chanter : « La misère est moins triste au soleil » ?


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Janjak
Serial Killer : Patrick Bateman


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Localisation: Lalinde

La Forêt des Mânes

MessagePosté le: Dim Juin 19, 2016 1:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il m'intéresse bien celui là!!!
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Hoel
Patrick Kenzie (modo)


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Localisation: Au bout du monde

Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Mar Déc 20, 2022 6:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dépoussiérage de sujet...



Sur Polars Pourpres, Hoel a écrit:
8/10
C'est l'avis de l'ami Fab (ci-dessus) qui m'avait donné envie de lire ce livre. Je l'ai lu avec grand plaisir mais je ne suis pas aussi enthousiaste que lui et n'irai donc pas jusqu'à 10. D'une part parce que j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose à Dick pour en faire un personnage véritablement mémorable (à l'instar de la Serena du roman éponyme de Ron Rash par exemple). D'autre part parce même si c'est très bien écrit et efficace, on a l'impression d'avoir déjà lu ce genre d'histoire. Je n'en conseille pas moins ce roman à ceux qui aime ce style (Ron Rash, David Joy...) et suis bien tenté de lire un autre titre de cet auteur peu connu.

_________________
Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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