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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mer Mai 20, 2015 2:09 pm Sujet du message: Le Fossoyeur - Adam Sternbergh (Denoël) |
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Thriller post-apocalyptique salué par la critique aux USA, faisant partie de la liste des meilleurs romans de l'année 2014 de Newsweek, désigné comme meilleur premier roman et meilleur thriller de l'année par Booklist et sélectionné pour le prestigieux Edgar Award 2015, Le Fossoyeur de Adam Sternbergh vient de paraître dans la collection Lunes d'encre de Denoël, traduit par Florence Dolisi.
Le livre :
« Tous les cimetières sont pleins, depuis longtemps. »
Il se fait appeler Spademan, le Fossoyeur, presque un nom de super-héros.
Vous ne saurez jamais son vrai nom.
Il a été éboueur. Un jour, il a trouvé un bébé dans un sac-poubelle. Quelques années plus tard, sa femme est morte dans la série d’attentats radioactifs qui a vidé New York de ses habitants.
C’était il y a longtemps : une autre vie.
Maintenant, Spademan est tueur à gages.
Il est resté dans les ordures, mais son salaire a considérablement augmenté.
Il n’est pas sexiste : homme, femme, il s’en fout.
Vos raisons, il s’en fout. D’ailleurs, le fric aussi il s’en fout.
Et quand on lui demande de tuer la fille du richissime prédicateur T.K. Harrow, une gamine qui vient tout juste d’avoir dix-huit ans, il n’y voit aucun problème.
Mais dans la toile de Harrow, pour la première fois de sa sinistre carrière, Spademan n’est pas la plus grosse araignée...
Mélange foudroyant de roman noir et de cyberpunk, au style sec comme du vieil os, Le Fossoyeur est un uppercut qui en dit long sur la tentation nihiliste. Dès sa parution, Hollywood en a acquis les droits d’adaptation cinématographique pour un film avec Denzel Washington.
>> Le site de l'auteur : www.adamsternbergh.com
L'auteur :
Adam Sternbergh a été responsable des pages culture du New York Times Magazine.
Le Fossoyeur est son premier roman.
Il a fait partie de la liste des meilleurs romans de 2014 de Newsweek, a été désigné meilleur premier roman et meilleur thriller de l'année par Booklist, et a été sélectionné la même année au Royaume-Uni pour le John Creasey New Blood Dagger Award par la Crime Writer's Association.
Il vient récemment d'être sélectionné pour le prestigieux Edgar Award 2015 du meilleur premier roman.
Ses droits d'adaptation cinématographiques ont été acquis.
Un film est actuellement en développement à Hollywood, avec Denzel Washington.
Adam Sternbergh vient de publier la suite du Fossoyeur.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Mai 21, 2015 10:52 pm Sujet du message: |
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Celui-là, avec quelques autres, est placé tout en haut de ma liste d'achats. En plus, je trouve la couv' magnifique.
Miam ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Mai 31, 2015 4:21 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Mickaéline sur son blog Mickaéline et Ses Livres :
Citation: |
Nous devons Le Fossoyeur aux éditions Denoël, dans la collection Lunes d'encre. Il y a quelques mois je vous parlais du livre de Christopher Priest, Notre île sombre, édité dans la même collection.
Si Le Fossoyeur est le premier roman d'Adam Sternbergh, il a l'habitude de prendre la plume, puisqu'il était responsable des pages culture du New-York Times.
Le Fossoyeur, c'est Spademan, enfin, comme il se fait appeler.
Il a découvert ce nom un jour, en ramassant les déchets, car, avant il était éboueur.
Maintenant s'il s'occupe encore de vos "encombrants", la différence, c'est qu' il gagne mieux sa vie.
Vos raisons, vos motivations, il ne veut pas les connaître.
Comme il aime à le rappeler, il n'est que la balle du revolver.
Homme, femme, aucune différence à ses yeux.
Mais en aucun cas, il ne touchera à un enfant.
On évolue dans un univers, dystopique avec un mélange de thriller.
New-York a été ravagé par un attentat, "des terroristes ont lâché des bombes de merdes et de radioactivité" dans la ville.
En acceptant la mission qui consistera à abattre la jeune "Perséphone", Spademan, comprendra vite, qu'une terrible chasse à l'homme s'est engagée.
Dont seulement trois issues, sont possibles :
1) Comme il n'a pas mené sa mission à bien, soit-il fait ce pourquoi il a été engagé (ou il restitue son bien à Harrow).
2) Il tue Harrow.
3) C'est Harrow qui le tue !
Adam Sternbergh, nous offre un véritable page-turner.
L'écriture est fluide, facile à lire, avec un ton particulièrement croustillant, à l'humour noir, décapant.
« D'abord, mon père. Il est mort d'une crise cardiaque, qu'il avait préparé toute sa vie. Il suivait un régime draconien : clopes, bacon et télé.
Leçon numéro un : n'achetez jamais de sacs-poubelles bons marchés. Ils finissent tous par se déchirer. S'ils ne se déchirent pas dans vos mains, ce sera dans les miennes. Les sacs-poubelles merdiques se font copieusement insulter tout au long du périple vers leur dernière demeure.
Leçon numéro deux : même les choses et les personnes auxquelles, vous tenez le plus, vous vous en débarrasserez un jour. Ou alors ce seront elles qui se débarrasseront de vous.
Sauf si vous êtes mort avant. »
L'univers proposé par l'auteur est vraiment bien travaillé et crédible, c'est peut-être ce qui fait le plus peur dans ce roman.
Imaginez une force plus grande qu'Internet, où la vie virtuelle se confondraient presque avec la réalité.
Une attraction tellement grande, que les gens sont prêts à s'endetter pour s'en équiper.
Les héros sont attachants.
On a presque envie nous aussi de protéger Perséphone, et pourtant, elle porte très bien son surnom, car elle est redoutable avec un couteau.
Même Spademan a un côté attirant.
Ce roman est une pure merveille.
Passionnant du début à la fin.
Rien que pour flipper un peu avec ce que pourrait devenir internet, vous devriez le lire.
S'il y a une moralité à ce livre, c'est que peu importe le monde dans lequel on vit.
Réel ou virtuel, il y aura toujours des gens pour profiter des plus faibles. Elle est pas belle la vie ?
Pour aller plus loin :
À lire si vous aimez : les dystopies, les univers glauques
À éviter si vous n'aimez pas : les syntaxes, et ponctuations un peu caillouteuses, ici pas de tiret dans les dialogues, mais on s'y fait très vite.
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>> La chronique de Mariejuliet sur son blog Books And Me :
Citation: |
Avec une telle quatrième de couverture, je m'attendais à du fun, du gore, de l'action...
Et je ne fût pas déçue.
Spademan, le fossoyeur, va nous faire partager une partie de sa vie.
En cinq lignes à peine, nous découvrons qu'il est tueur à gage et il nous livre les grandes ficelles de son métier, comme par exemple la façon dont il est recruté.
L'histoire est celle de l'un de ses contrats, il est engagé pour tuer Persephone, tout juste adulte, mais forcément rien ne se déroulera comme prévu.
Cela fait déjà une très bonne histoire en soi, mais ce qui donne sa couleur au récit est le fond quasi post-apocalyptique.
New-York a subi plusieurs attentats à la bombe sale, la ville a été en partie abandonnée, reste les pauvres qui n'ont pas pu partir et les riches plongés dans une réalité virtuelle, nourris à l'intraveineuse, on les appelle les "limnés".
L'histoire se déroule donc dans le monde réel et dans cette réalité virtuelle.
Enquête, meurtres et bagarres s'enchaînent, le tout étant très bien ficelé. Il n'y a qu'un rebondissement dont je n'ai pas vraiment vu l'intérêt, mais l'histoire se tient très bien dans sa globalité.
Le style d'Adam Sternbergh est très particulier.
Il écrit des phrases très courtes, qui rappellent le roman noir.
Le récit est à la première personne et le narrateur, Spademan, nous interpelle, comme s'il nous racontait directement son histoire.
Les dialogues se mêlent au récit, pouvant rendre la lecture un peu complexe parfois, mais très dynamique.
Les mots sont crus, la réalité cash.
Personnellement j'ai apprécié ce style qui change beaucoup de ce que j'ai l'habitude de lire.
Les personnages principaux sont haut en couleurs.
Spademan, ex-éboueur, devenu tueur à gages par hasard et parce qu'il aime bien ça, peut-être ?
Sa seule règle : il n'accepte pas les contrats sur des enfants. Persephone, jeune femme traquée par son père, qui semble sans ressource au premier abord, mais ne vous laissez pas avoir, vous pourriez le regretter.
Spademan a quelques amis, assez étranges, que je vous laisserai découvrir...
Un petit mot sur la couverture que je trouve particulièrement belle et qui reflète bien l'esprit du roman.
Aurélien Police a réalisé un excellent travail.
Pour conclure, j'ai passé un très bon moment à la lecture du Fossoyeur.
Le style d'Adam Sternbergh est très direct et trash, donnant une lecture divertissante.
Le background post-apocalyptique fournit un terreau riche pour le déroulement d'histoires sanglantes.
Je ne suis donc pas surprise qu'Hollywood ait déjà acquis les droits pour une adaptation cinématographique.
« S'il y a bien une chose que nous avons retenue de ce monde si arrogant jadis, c'est que dès qu'on découvre un truc miraculeux, on peut en détourner l'usage dans la foulée. Pour vous permettre de sucer la bite d'un cheval, par exemple. Dans un univers simulé. »
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Mai 31, 2015 6:42 pm Sujet du message: |
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N'est-ce pas ?
Je me le suis pris, le roman fait 270 pages et ça démarre dès les premières lignes. Mais je ne le commence pas tout de suite, je me fais un peu languir... _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Juin 01, 2015 1:13 am Sujet du message: |
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Faut pas exagérer non plus, c'est un roman étranger traduit ! Et le prix est dans la norme :
Pour le même nombre de pages, c'est le prix du dernier Sandrine Collette et des Brigitte Aubert, Nadine Monfils en grand format, Hyenae de Gilles Vincent et ses 216 pages sont à 18,50 chez Jigal, pour ne prendre que ces quelques exemples en romans français.
En romans étrangers, le dernier Goolrick d'à peine 250 pages est à 20 euros, chez Anne Carrière, l'avant-dernier de 320 pages à 21,50 ! Le Kanae Minato au Seuil/Policiers, qui a le même nombre de pages que Le Fossoyeur, est là encore à 21,50 !
Ombres Noires vend des nouvelles ou des novelas à 6 ou 8 euros l'unité, ça paraît pas trop cher alors qu'en fait ils font une marge énorme et on comprend pourquoi ils préfèrent les vendre à l'unité plutôt que de publier des recueils de nouvelles comme les autres ! Là, c'est abusé !
Je sais bien que plus il y a de pages et plus le consommateur français a l'impression d'en avoir '"pour son argent", mais je rappelle que la qualité ne s'est jamais mesurée en nombre de pages. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Juin 01, 2015 8:17 am Sujet du message: |
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Pour un premier roman, c'est osé quand même. Bon après, quand je vois la qualité constante des ouvrages de la maison Gallmeister, mettre le prix ne me pose pas tant que ça de soucis.
Je vais le garder dans un coin celui-là.
Concernant les nouvelles d'Ombres Noires, on sait tous que les recueils de nouvelles ne vendent pas en France. Par contre, ça leur permet d'avoir quelques grands noms dans leur catalogue. Et je crois savoir que certaines se vendent bien. Par contre, il y a à boire et à manger. _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Juin 01, 2015 12:34 pm Sujet du message: |
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Fredo a écrit: | Pour un premier roman, c'est osé quand même. |
Même pas, c'est la norme pour un roman étranger (premier roman ou pas), il suffit d'aller comparer en librairie, je t'assure. Le Kanae Minato au Seuil est aussi un premier roman, et comme pour Le Fossoyeur, il a eu en plus un gros succès aux USA, et ça aussi, ça pèse lourd après sur le prix des droits de traduction étrangère pour les éditeurs français. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Juin 05, 2015 11:13 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Holden sur Unwalkers :
Citation: |
Le Fossoyeur d'Adam Sternbergh... un grand moment de bonheur et de défonce !
Un pur moment de grâce.
Dans un New York ravagé nous allons passer un bon moment avec un éboueur. Un tueur à gages.
Ecrit à la première personne, avec de courts chapitres, on est dedans tout de suite.
Rajoutez une pincée de folie humoristique, et boum, mélange détonnant !
C’est le futur, une sorte de futur très envisageable.
Comme on s’en doute dans ce genre d’histoire notre homme accepte un contrat, mais...
Mais voilà, comme d’habitude, il y a une couille dans la soupe…
Ecrit de manière concise, sans blabla, sans guillemets pour les dialogues, ce genre de construction est parfaite, ce qui nous permet de nous épanouir et de devenir l’éboueur.
Sachant que parfois l’auteur interpelle le lecteur.
Un genre entre réflexion sociétale, action à gogo, mélange de polar et de cyber-polar. Nous ferons un peu de virtuel aussi.
C’est l’énorme surprise, ce livre !
C’est addictif. Une drogue dure et, comme on les aime, bien punky, bien dirty.
Un bon shoot dans le cerveau !!!
A lire d’urgence en croisant les doigts pour une suite ou un autre livre de l’auteur !
Bien joué, Lunes d’encre !
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11675 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Sam Juin 13, 2015 9:46 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Jean Romain, libraire à la Fnac :
Citation: |
Les cimetières sont pleins, mais le Fossoyeur est toujours là
Qui ? Spademan. Drôle de nom. Et alors ? Ce n’est pas pour critiquer son pseudonyme que vous l’avez appelé. C’est parce que vous avez un problème. Ou pas, mais vous voulez vous débarrasser d’un autre être humain. Ou alors... Oh et puis on s’en fiche, après tout.
En tout cas lui, Spademan, ce "fossoyeur", n’en a strictement rien à faire. Vos raisons, vos motivations : inutile de lui en parler. Tout ce qui lui importe c’est le nom. Un minimum d’informations pour retrouver votre problème. Et il vous le retrouve. Du moment que vous le payez. Et d’ailleurs, même le fric, il s’en fiche. Vous hésitez parce que votre problème est du genre féminin ? Il s’en fiche aussi : comme il le dit lui-même, il n’est pas sexiste. La seule chose qu’il s’interdit, c’est les gamins : « [il] laisse ça à d’autres psychopathes. »
« Je ne veux rien savoir de vos motivations. On vous doit du fric ? On vous a tabassé ? Escroqué ? Un autre que vous a décroché la promotion que vous convoitiez ? Vous voulez vous taper la femme de votre pote ? Ou vous venger de celle qui s’est tapé votre mec ? Un type vous a bousculé dans le métro sans s’excuser ? Je m’en fous. Je ne suis pas votre confesseur.
Considérez-moi plutôt comme une balle de revolver.
Point barre. »
Avant de se faire appeler Spademan, le Fossoyeur était éboueur. Aujourd’hui il est tueur à gages. Comme quoi le métier d’éboueur peut ouvrir des voies professionnelles inattendues. Qui de plus inoffensif qu’un éboueur ? Et pourtant il connaît tout de vous ; à commencer par votre nom et votre adresse…
Adam Sternbergh livre ici un premier roman qui se lit d’une seule traite. C’est sobre, clair et efficace. Le Fossoyeur, c’est un direct du droit qu’on se prend en pleine mâchoire.
Le phrasé est incisif, la verve incroyable et les répliques font mouche à tous les coups.
Le scénario en lui-même est une variation sur un thème déjà connu (le tueur à gages froid et méthodique se retrouvant face à une cible qui lui pose problème), d’accord. Mais Sternbergh insère son polar dans un New York post-apocalyptique dévasté, et son personnage névrosé détonne par rapport à ses prédécesseurs (Léon était-il un éboueur, lui aussi ? Je ne pense pas).
Ajoutez à cela le ton blasé et cynique du protagoniste, et la recette prend.
Le style fait inévitablement penser au fabuleux roman d’anticipation Les Faucheurs sont les anges (Alden Bell) avec ses dialogues écrits de manière brute, sans aucun signe de ponctuation distinctif.
Dans ce roman à la première personne, Spademan n'est pas seulement le personnage principal, il en est aussi le narrateur - mais il n'est nullement écrivain ; aussi passe-t-il allègrement d’un sujet à l’autre, d’une pensée furtivement couchée sur le papier à un dialogue à voix haute – seul le contexte permet d’identifier la nature du texte.
Ce roman, entremêlant jovialement polar et cyberpunk, m’a également fait penser au contraste remarqué dans Avance Rapide (Michael Marshall) qui lui aussi mérite qu’on s’y arrête.
Les rôles sont inversés puisque le personnage principal d'Avance Rapide est un détective privé, mais il évolue lui aussi dans un monde futuriste anglo-saxon, et la situation lui échappe assez dangereusement.
Adam Sternbergh signe ici un premier roman qui fit beaucoup de bruit outre-Atlantique : j’espère qu’il en fera autant par chez nous, et que nous aurons autant de plaisir à lire un éventuel prochain roman.
http://www.fnac.com/Les-cimetieres-sont-pleins-mais-le-Fossoyeur-est-toujours-la/cp26754/w-4
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