Posté le: Lun Mai 11, 2015 12:47 pm Sujet du message: Amor - Dominique Forma (Rivages)
Dominique Forma est de retour cette année avec Amor, qui a été publié pour la première fois en grand format chez Rivages/Thriller.
Le livre :
Maximilien est professeur d'économie, Camille est responsable culturelle.
Ils ont un petit garçon.
Très amoureux l'un de l'autre, ils ont une conception joyeuse et inventive de la sexualité.
En vacances sur la Côte d'Azur, ils font la connaissance de Viviane, une jeune fille qui vend de l'artisanat indien sur la plage.
Entre eux, c'est le coup de foudre.
Maximilien et Camille accueillent Viviane dans leur lit.
Elle s'invite dans leur vie...
« D'une langue précise, Dominique Forma titille la lutte des classes, écarte les dessous de la bourgeoisie, désape les mécanismes de la domination sociale. Amor glace en soufflant le chaud. »
Elise Lépine - TRANSFUGE
Dominique Forma a été photographe, animateur de radio et éditeur de disques pirates.
Il a vécu quinze ans à Los Angeles où il a travaillé dans le cinéma et réalisé un court-métrage en 1998, Shaking All Over, et en 2001 un long métrage, La Loi des armes (Scenes of the Crime), avec Jeff Bridges et Jon Abrahams.
Il est l'auteur de plusieurs romans noirs pour adultes et pour la jeunesse.
Son roman Hollywood zéro a obtenu le prix Lire en poche 2014.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Sam Juin 20, 2015 11:09 am; édité 1 fois
Dominique Forma : le sexe, l'amour, l'« Amor »... et bien d'autres choses encore
Ceux d'entre vous qui ont lu Hollywood Zero, Skeud ou Voyoucratie vont sans doute être aussi surpris que moi en découvrant le nouveau roman de Dominique Forma, Amor.
Car Amor est ce que ses prédécesseurs ne sont pas, et vice versa.
Dans les pages d'Amor, il n'y a pas de musique, pas de cinéma non plus.
Pas d'auto-dérision, pas de gouaille.
De l'ironie plutôt.
Seuls rescapés, le sexe, l'amour, l'amor. Et le unhappy end.
Maximilien est prof d'économie.
Ça vous pose un homme, mais ça ne lui suffit pas.
Son blog, où il poste chaque jour ses réflexions et ses idées nouvelles, est relativement suivi, mais rien à faire, sa carrière ne décolle pas.
Son maître à penser, c'est Alain Delgado, le penseur du moment, leader d'un think tank influent auprès du gouvernement.
Heureusement qu'il a la belle Camille, sa femme au cul "africanisant", comme il dit.
Avec laquelle ils se jouent des scénarios érotiques : elle joue la pute, la nympho, dans la voiture, sur le parking du supermarché.
Parce qu'ils savent bien, eux, que le couple a un ennemi juré : la routine.
Ils ont tout bien appris.
Et puis il y a Yvan, six ans, leur petite merveille d'amour.
Ces trois-là passent des vacances bien méritées dans une jolie maison avec piscine, du côté de Draguignan.
Pas une luxueuse villa, mais quand même.
Maximilien et Camille s'aiment.
Ils entendent bien que ça dure et ils font tout pour ça.
Viviane revient d'un périple en Inde.
Elle en a rapporté une foultitude d'objets qu'elle compte bien vendre aux touristes de la Côte d'Azur qui, c'est bien connu, n'ont rien de mieux à faire qu'à lui acheter ses babioles indiennes.
Mais la crise est là, et les affaires ne vont pas fort.
A tel point que Viviane est obligée de dormir dans sa camionnette.
Et puis tant qu'à faire, elle se fait racketter par le caïd des plages, Moussa, qui n'est pas un tendre.
Viviane est jolie, elle est fatiguée, elle est complètement paumée.
Alors quand elle rencontre Maximilien et Camille, c'est le coup de foudre.
Le couple va faire une exception à ses habitudes, la laisser entrer dans son intimité et ses fantasmes.
Cerise sur le gâteau, Yvan adore Viviane qui ne rechigne pas à faire du baby sitting, en plus de la thérapie de couple qu'elle accomplit sans le savoir.
Ménage à trois? Ça existe ça ? Non, bien sûr.
Viviane y croit pourtant. Comme elle se trompe...
Voilà, tout est en place pour un scénario implacable.
Car sous des dehors distants, le récit de Dominique Forma se déroule, nous amenant vers l'inévitable.
Les nombreuses scènes de sexe, supposées nous réchauffer, sont en fait de plus en plus glaçantes.
Il en profite pour écorcher au passage les intellos bobos qui sont encore plus effroyablement bourgeois et bouffis de certitude que leurs parents, malgré leurs comportements "libérés".
Et aussi les milieux politiques sans pitié, où de misérables petits caciques manipulent ceux qui pourraient, éventuellement, leur servir un jour.
Pour mieux les jeter s'ils ne tiennent pas leurs promesses.
Et puis, il y a Viviane, un beau personnage à la dérive.
Une femme d'aujourd'hui qui ressemble à ces enfants des années 70, la désillusion en prime.
Une femme seule, fragile, crédule.
Un jouet.
Dominique Forma dépeint, sans une once d'indulgence, un monde pyramidal, où tout le monde jette tout le monde, où chacun cherche à s'en sortir tout en étant sûr d'avoir fait le bon choix.
Il a sauté le pas : il nous racontait des histoires délectables, avec Amor il nous livre son regard, un vrai regard noir.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
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Posté le: Mar Juin 09, 2015 1:05 pm Sujet du message:
>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur son blog Actu du Noir :
Citation:
Les histoires d'amour...
Dominique Forma est un auteur français discret.
De lui je n’avais lu que Voyoucratie.
Je le redécouvre avec Amor, toujours chez Rivages.
Maximilien est prof d’économie dans une grande école parisienne. Maximilien tient un blog qui a un certain succès d’estime.
Maximilien est plutôt de gauche, mais pas trop quand même parce que Maximilien est raisonnable.
Sa femme Camille est féministe, responsable de la culture dans la mairie de leur ville de banlieue chouette en bord de Seine.
Ils ont un fils très chouette, ils s’aiment, et aiment faire l’amour.
Tout va bien dans la vie de Maximilien, Camille et leur fils Yvan.
En vacances ils rencontrent Viviane, une jeune paumée qui vit en vendant des babioles achetées en Inde.
Par hasard ils la protègent d’un con sur la plage, et toujours par hasard elle débarque dans leur lit.
Comme Maximilien et Camille sont ouverts, et qu’ils se font plaisir avec Viviane, et Viviane avec eux, ils l’accueillent avec plaisir et gourmandise.
Tout va bien dans la vie de Maximilien, Camille, Viviane et Yvan.
Et puis Maximilien est remarqué par un économiste qui compte, qui passe à la télé et parle avec les ministres.
Et qui va le lancer en politique.
Et la vie pratique reprend ses droits, et Viviane commence à faire tâche.
Et tout se gâte…
Les talents de Dominique Forma sont multiples.
Avec Voyoucratie, il nous offrait un polar nerveux, sec et rapide se déroulant dans le milieu de la pègre de banlieue.
Il est aussi à l’aise ici, dans une famille bourgeoise a priori sans problème ni aspérité, dans un récit tout en finesse très chabrolien.
C’est peut-être tarte à a crème de parler de Chabrol pour ce roman, mais c’est vraiment à lui qu’il m’a fait penser.
Dans sa façon de faire exploser une famille sans histoire, une famille bien pensante (et ce n’est pas forcément péjoratif), avec un gamin sympa et des parents plutôt décents, un peu fades dans leurs opinions, un peu consensuels dans leurs toutes petites révoltes, des gens ordinaires.
Et ce qui va les faire exploser, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas le sexe à trois, et l’arrivée de Viviane, gentille, serviable mais complètement paumée.
Non, c’est l’ambition, l’orgueil et le chant des sirènes des media et de la politique.
Et là l’auteur fait très fort.
On voit madame, supposée féministe, accepter immédiatement de larguer tout pour soutenir monsieur, on voit monsieur et madame si à l’aise dans leur sexualité épanouie devenir coincés, avoir peur du regard des autres, on voit tout se fissurer et le drame arriver.
Et dès qu’une fissure apparaît, aussi petite soit-elle, tout va très vite, et très loin.
Tout cela est très finement raconté, on sent monter la pression, on voit où ça commence à coincer, on voit le couple perdre les pédales, la folie pointer son nez, de tous les côtés …
Et quelle peinture du monde de la politique et de sa com !
C’est là aussi subtil, sans outrance et sans effet, mais c’est sans pitié, sans la moindre pitié.
Chabrolien non ?
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Amor, de Dominique Forma : un thriller tout en dentelles et politique française
Soutenu par une très bonne critique sur le net et par un auteur discret et pertinent dans ses interventions, Amor, avec sa couverture sexy en diable, ne pouvait qu'attirer les amateurs de romans noirs.
Car il y avait quelque chose de décalé entre cette couverture et l'éditeur, Rivages, plus habitué aux personnages, disons, habillés... qu'ils soient vivants ou morts.
Mais voilà, c'est cela aussi le métier d'éditeur, prendre des risques, aller chercher le lecteur.
Amor ne ressemble à rien de ce que l'on lit habituellement en littérature de genre.
Enfin si, il y a cette critique acide de la société mais le discours est doublé d'une réflexion intelligente sur le couple, sa sexualité et le pouvoir.
D'accord, certains y verront un clin d'oeil à l'affaire DSK mais c'est bien plus fin.
Maximilien et Camille ont quelque chose comme la quarantaine.
Lui, donne des cours d'économie à la fac, elle, s'occupe de culture à la mairie de cette petite commune bourgeoise des bords de Seine.
Bon, si on doit faire une critique à Forma, c'est sur le job de Camille : organiser des rencontres culturelles avec le Burkina Faso ?!
On a du mal.
Certes, certes, il y a encore des pseudo-intellos, tendance gaucho et pull à col roulé, qui se complaisent dans ce colonialisme d'élite mais on sent comme un règlement de compte de la part de l'auteur.
Parenthèse fermée.
Le couple donc vit sa vie, avec leur gamin et passe ses vacances dans une villa, sur la Côte d'Azur.
C'est là que, par hasard, il croise Viviane, jeune paumée, partie en Inde où elle y a achetée un stock de breloques artisanales qu'elle revend sur des stands, à destination des touristes couverts de Monoï et de bobs.
Le couple parisien lui vient en aide, puis la loge un soir d'angoisse dans sa villa.
La nuit venant, sans vice, sans perversion, Viviane se glisse dans le lit de Maximilien et Camille, eux qui, depuis plusieurs mois, réinventent leur sexualité.
Le triolisme est comme une révélation.
Pour Viviane.
Mais aussi pour le couple.
Ces pages de Forma sont d'une intensité, d'une sensualité magnifiques.
Rien n'est vulgaire, c'est de l'érotisme pur, teinté d'amour, de satisfactions et de fantasmes.
Dans ces mêmes vacances, l'autre rencontre est plus professionnelle.
C'est Delgado, un économiste de plateau télé qui veut voir Max.
Le branche sur son blog, ses idées.
Max est flatté. Rêve de reconnaissance.
Bingo.
À leur retour en région parisienne, Delgado propose carrément à Max d'être sur une liste, vaguement socialiste, aux prochaines municipales...
Forma encense la libération des moeurs, tant que le consentement y est.
Il aime voir ce couple s'éclater avec Viviane.
Mais il les bastonne, fait rejaillir leurs faiblesse dès qu'il s'agit d'entrevoir une once de pouvoir local.
La largesse d'esprit au lit n'est pas celle que l'on retrouve face au suffrage.
Cette « gauche » qui aime se montrer normale ne supporte ainsi plus d'avouer ses fantasmes privées, confondant ainsi, c'est l'époque, la vie conjugale et la vie publique.
Un thriller en dentelles, un thriller politique.
Et pour une fois, un thriller qui fonctionne parfaitement.
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Posté le: Jeu Juin 25, 2015 11:49 am Sujet du message:
>> Une interprétation cinématographique :
>> Entretien avec Dominique Forma
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Maximilien et Camille sont un couple épanoui.
Il est professeur d’économie dans une université parisienne, elle travaille pour le service culturel d’une commune plutôt huppée des bords de Seine.
Camille et Maximilien arborent tous les signes extérieurs de boboïtude et vivent une sexualité qui sans être débridée est à la fois inventive et torride.
Alors qu’ils louent une maison dans l’arrière-pays provençal, ils décident de faire un tour à la plage.
C’est là qu’ils rencontrent Viviane, jeune fille un peu paumée qui tente de vendre de l’artisanat indien et se trouve en butte à la concurrence sauvage d’autres marchands ambulants.
Le couple aide la jeune femme et l’accueille d’autant plus facilement qu’elle noue une relation très forte avec leur enfant de six ans.
Et puis, bien vite, Viviane entre dans leur lit et devient, le temps de quelques jours, puis de quelques semaines, un axe autour duquel se mettent à tourner leur vie et leur sexualité.
Jusqu’à ce que, remarqué par un économiste en vue dans les médias et dans le parti au pouvoir, Maximilien voit s’ouvrir devant lui la possibilité d’être reconnu et même d’entrer en politique.
Dès lors, Viviane devient encombrante, mais elle ne veut pas forcément quitter le couple.
Dominique Forma nous l’avait montré l’an dernier avec Hollywood Zero, il aime gratter le vernis des apparences pour faire apparaître si ce n’est la vérité, au moins une autre vérité, et les contradictions de ses personnages.
Il s’y emploie encore ici avec un bel enthousiasme.
Ni roman érotique, bien que les scènes de sexe soient ici plutôt explicites et, surtout, écrites à la fois avec élégance et humour, ni roman politique malgré un arrière-plan qui pointe avec précisions les faux-semblants et les petits arrangements d’un milieu dans lequel les idées ne sont rien face à la course au pouvoir et la dictature des apparences, Amor est surtout, comme son titre l’indique, un livre sur l’amour mais aussi sur le reniement.
La difficulté à entretenir cet amour quand l’ego finit par prendre le pas sur le reste, le reniement des idéaux quand ils se trouvent confrontés à la réalité.
Bien vite, Maximilien et Camille vont aller de désillusion en désillusion sans jamais chercher à remettre en question la direction que prend leur vie.
Le professeur plutôt de gauche et sa femme, engagée elle aussi, ont tôt fait de considérer l’inculte Viviane comme un objet qu’ils possèdent et dont ils peuvent se débarrasser.
Maximilien est prêt à lâcher ses idéaux pour un strapontin politique local quitte à entrer avec son nouveau mentor dans une relation de soumission qui évoque celle que peut avoir Viviane vis-à-vis de lui et Camille.
Quant à cette dernière, elle n’hésite pas à mettre sa carrière de côté et à poser un mouchoir sur ses sentiments à l’égard de Viviane quand il s’agit de se mettre au service exclusif de son homme.
Étude de mœurs et thriller efficace, portrait acide d’une certaine petite bourgeoisie faussement libérée, Amor est un roman noir cynique et plaisant.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Dim Juil 12, 2015 6:32 pm Sujet du message:
Oui, il est dans ma pile et j'espère bien le lire d'ici la rentrée.
J'avais déjà apprécié Hollywood Zero, mais comme Velda l'a écrit dans sa chronique (cf plus haut), Amor semble se démarquer assez nettement des précédents écrits de l'auteur. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Dim Juil 12, 2015 7:03 pm Sujet du message:
Ssarlotte a écrit:
Dommage qu'ils ne l'aient pas à ma bibli par contre.
Tu pourras lui prendre à TPS, il m'a dit qu'il y serait. _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
Posté le: Sam Sep 19, 2015 11:57 am Sujet du message:
J'ai beaucoup aimé, vraiment. Mon avis :
Citation:
Dominique Forma revisite le trio amoureux à sa façon avec comme résultat un livre très critique sur notre société, sur la politique, sur les économistes, sur la bourgeoisie, sur les ambitieux et l'exploitation de l'homme par l'homme, y compris (et surtout ?) en amour. J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, qui est très loin de se résumer à "un livre de sexe". A découvrir.
Quand je lis l'avis d'Ottis Toole et qu'il résume le livre à un livre de cul, c'est être passé complètement à côté du livre ! _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
Posté le: Dim Oct 11, 2015 9:31 pm Sujet du message:
Je vous engage vraiment à découvrir ce livre ! _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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