Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[Elo]

Le prochain thriller de Patrick Bauwen sortira dans quelques semaines et s'intitulera Les Fantômes d'Eden.
Il mettra en scène Paul Becker, le héros de Monster.



Paul Becker est au fond du gouffre. Obèse, divorcé, dépressif, ruiné... Il échappe miraculeusement à une tentative de meurtre alors qu'il s'est réfugié dans le parc de Yellowstone pour tenter de se refaire une santé. Mais il laisse croire à sa mort et se lance dans une enquête méticuleuse qui l'oblige à exhumer ses souvenirs d'enfances et les énigmes de son passé en Floride dans les années 70 pour découvrir qui a commandité son meurtre et pourquoi.

[taylor]

Bonne nouvelle !!

[Hoel]

[Le Juge Wargrave]

640 pages, un beau bébé !
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).

[taylor]

[Fab]

faudrait quand même que j'extirpe Monster de ma pal un de ces jours
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À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road

[Fredo]

Monster ne m'avait pas tapé dans l’œil à l'époque. Mais je reste curieux de voir où Patrick Bauwen va nous embarquer.
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Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok

[Nico]

[Le Juge Wargrave]

Tu as bien fait de le préciser Nico car je n'ai pas lu Monster et donc ne pensais pas lire Les fantômes d'Eden...
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).

[Dodger]

Lu plus de 200 pages. Par rapport aux trois romans précédents, celui-ci est très étonnant - dans le bon sens du terme. Très bien écrit, fouillé, profond, mélangeant récit d'enfance et enquête contemporaine, où l'on retrouve Paul Becker à la recherche de son assassin.
Pour la partie consacrée à l'enfance de Paul et de ses copains, je ne peux pas m'empêcher de penser à Ca, de Stephen King. Ce n'est pas aussi fort, bien sûr, mais Bauwen sait très bien parler de ce temps d'insouciance et y faire pointer l'inquiétude, la menace sourde ; et évoquer les amitiés qu'on vit à fond quand on a douze ans, le premier amour, les ennemis farouches aussi...
Et la partie contemporaine fonctionne parfaitement aussi.

J'avais bien aimé Monster, mais là on en est très loin, et tant mieux, parce que c'est vraiment pour le meilleur. Pour le dire autrement, Bauwen délaisse le page-turner facile pour quelque chose de beaucoup plus ambitieux, et il y réussit très bien. Pour l'instant, c'est une très grosse et bonne surprise !

J'ajoute : pas la peine en effet d'avoir lu Monster pour comprendre ce qu'il se passe ; si Bauwen fait parfois allusion de loin aux événements de ce roman, les péripéties de celui-ci n'ont strictement rien à voir.
Et autre chose (désolé, je suis bavard sur ce coup ) : cette fois, Bauwen est loin de camper son intrigue aux Etats-Unis en donnant l'impression qu'il le fait parce que c'est cool de situer un polar aux States ; il en parle très joliment, sincèrement, si bien qu'on oublie tout de suite que c'est un Français qui tient le stylo.
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"Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
http://cannibaleslecteurs.wordpress.com

[Le Juge Wargrave]

Nico qui revote, deux ans après son dernier vote, ça se remarque !

[Dodger]

Bon, voilà, fini. J'ai mis du temps parce que, pfiouh... je n'avais pas envie que ça se termine
D'accord avec Nico pour dire que la fin, sans être décevante, loin de là, semble moins percutante que ce qui précède parce qu'elle est plus classique, un peu facilement spectaculaire. Mais ce n'est vraiment qu'un détail, parce que c'est tout le reste du roman qui vaut le coup, qui fait toute sa force.

Mon avis sur PP, avec un un très bon 9/10 - flirtant avec le 10 - à la clef :

Pour moi, sans hésitation, le polar le plus réussi de Patrick Bauwen à ce jour. La métamorphose est même stupéfiante par rapport aux trois précédents, et notamment "Seul à savoir" qui était assez moyen, surtout du point de vue du style. Là, l'écriture est totalement maîtrisée, d'une sobriété magnifique qui permet à l'auteur d'aller au cœur des émotions, ce qui ressort particulièrement dans les superbes chapitres consacrées à l'enfance de Paul Becker et ses amis ; l'ombre bienveillante du Stephen King de "Ça" ou "Stand by me", référence absolue du roman d'enfance, plane généreusement sur le livre, intégrant joyeusement le lecteur dans la petite bande de copains dès les premières pages qui leur sont consacrées.

Mais la partie thriller contemporaine fonctionne également très bien, car on s'attache tout aussi vite au parcours chaotique de Becker, à sa rédemption désespérée, à sa quête d'amour et de vengeance, en même temps que l'on suit avec fascination la trajectoire effrayante d'un tueur en série qui sort du lot. Le tout, planté dans un décor américain que Bauwen rend totalement crédible (superbe Eden, petite ville du sud à laquelle on croit de bout en bout), tout sauf un gadget d'auteur français réfugiant son intrigue aux States parce que ça ferait "cool".

Si, pour toutes ces raisons, mon coeur penche vers le 10, je m'en tiendrai à un très bon 9 (valant 9,5), notamment parce que la fin, un peu trop spectaculaire, plus convenue, est moins forte que le reste du roman. Mais c'est tout de même un très gros coup de cœur, du genre dont on a du mal à émerger pendant un moment. Bravo Patrick !

P.S.: Fredo, tu devrais vraiment le lire, je pense qu'il y a pas mal d'éléments qui pourraient te plaire dans ce roman - et te donner un avis plus favorable que pour Monster
D'ailleurs, je reprécise qu'il n'est pas du tout nécessaire d'avoir lu Monster avant de lire Les fantômes d'Eden. Hormis Paul Becker et quelques personnages qui gravitent autour, les deux romans sont totalement indépendants.
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"Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
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[holden]

ou lallala
je suis sur le point de le lire
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lisez ce vous voulez . . .

http://unwalkers.com

[Le Juge Wargrave]

Ta chronique est très bonne Elo et donne envie de lire ce nouveau Bauwen.
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).

[Elo]

Merci !
J'ai vraiment passé un excellent moment avec ce livre. J'espère que Patrick Bauwen n'attendra pas à nouveau 4 ans pour sortir son prochain livre.
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