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Rome brûle - G. De Cataldo & C. Bonini (Métailié)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mar Déc 20, 2016 8:23 am    Sujet du message: Rome brûle - G. De Cataldo & C. Bonini (Métailié) Répondre en citant

Giancarlo De Cataldo et Carlo Bonini nous livrent la suite attendue du très remarqué Suburra avec leur nouveau roman, Rome brûle, qui vient de paraître en septembre dernier chez Métailié, dans une traduction de Serge Quadruppani.






Le livre :

« Une fable noire sans pitié dont on voudrait se réveiller comme d’un cauchemar. Mais, souvent, la réalité dépasse la fiction. » M. Serri - La Stampa


Carlo Bonini et Giancarlo De Cataldo poursuivent le bouillonnant feuilleton sur les dessous de Rome : Samouraï, le chef des mafias de la capitale, est en prison, peut-être pour toujours.

Sebastiano, son représentant, tente de maintenir son emprise sur les différentes bandes, Siciliens, Calabrais, Napolitains et Gitans, qui mettent la ville en coupe réglée.
L’annonce par le pape François d’un nouveau Jubilé qui va attirer des millions de pèlerins et relancer des travaux publics aiguise les appétits et Fabio, l’étoile montante du trafic de drogue, commence à remettre en cause la suprématie des chefs du moment.

Martin Giardino, le nouveau maire de Rome, veut quant à lui nettoyer les écuries d’Augias.
Les coups bas et les violences des truands sont peu de choses à côté des manigances à l’œuvre dans les coulisses du Capitole, où sévissent les vieux ripoux représentant les intérêts des constructeurs.

Coincé entre des politiciens honnêtes et des mafieux turbulents, Sebastiano déclenche une opération d’obstruction apocalyptique, et bientôt Rome brûle !

Un récit qui opère aujourd’hui quasiment en temps réel (quiconque suit l’actualité de la capitale italienne reconnaîtra sans mal la plupart des protagonistes), et que les auteurs réussissent par leur talent à transformer en œuvre d’art.




« C'est l'un des rares polars qu'on lit d'une traite, avec l'envie de recommencer à la première page dès qu'on a fini ! » François Forestier - L'OBS

« Rome brûle évoque le combat de quelques idéalistes pour assainir le système et éclaire d'une logique implacable l'histoire récente de la capitale italienne. » La Semaine de Nancy

« Immigration, chasse aux Gitans, Rome brûle et c'est toute l'Europe qui transpire. » Lionel Germain - Sud-Ouest

« L’oeuvre en deux tomes du duo Bonini-De Cataldo touche au sublime. » Philippe Lemaire - Onlalu.com

« Rome brûle raconte une société en crise, à la fois morale et politique. Une ville qui tarde à mettre fin à l'ancien monde. » Abel Mestre - Le Monde des Livres

« Plus resserré que Suburra, le nouveau roman de Carlo Bonini et Giancarlo de Cataldo ne sacrifie pas pour autant la complexité de l’intrigue et des manœuvres qui se jouent pour le contrôle de Rome ; une fois de plus les personnages foisonnent, se croisent, se heurtent, se trahissent ou s’allient selon les circonstances. » La Cause Littéraire




>> Lire un extrait




Les auteurs :

Giancarlo De Cataldo, magistrat à la cour de Rome, est l'un des écrivains de roman noir les plus importants d'Italie.
Il est l'auteur, entre autres, de Romanzo criminale et Je suis le Libanais.
Carlo Bonini est journaliste d'investigation à La Repubblica, et grand connaisseur des dessous politiques et policiers italiens.





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« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy


Dernière édition par norbert le Mer Nov 15, 2017 9:40 am; édité 2 fois
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norbert
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MessagePosté le: Mar Déc 20, 2016 9:09 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Christophe Laurent, journaliste à Corse Matin, sur The Killer inside me :

Citation:

Rome brûle : bien plus qu'une belle suite à Suburra



Un plaisir coupable.
C'est ce qui se passe quand on referme Rome brûle, le dernier opus de Giancarlo de Cataldo et Carlo Bonini.
Le procureur et le journaliste racontent, une fois de plus, la corruption et le gangstérisme en col blanc de la capitale italienne, mais ils le font avec une telle maestria qu'au delà du réalisme, de la froideur de ce monde vérolé, le lecteur en redemande.


Bien sûr, Rome brûle surfe sur l'énorme succès de Suburra, vaste saga ultra-violente sur la bétonnisation annoncée du littoral d'Ostie par le crime organisé, avec la complicité des élus, du Vatican.
Cette fois, on retrouve les mêmes acteurs.
Et si Samouraï est en QHS, dans l'attente de son passage en cour de Cassation, Sebastiano Laurenti, son successeur désigné à la fin de Suburra, doit faire vivre le business.
Cette fois, pas de plans pharaoniques.
Mais de l'opportunisme.
Le Pape François vient d'annoncer lors d'une messe réservée aux Grands de Rome, l'organisation d'un Jubilé autour de la Miséricorde de Dieu.
Trente millions de visiteurs sont attendus.
Le Milieu doit réagir, répondre présent sur les marchés de construction, de sécurité.
Comme il l'est déjà sur le chantier sans fin du métro...
Classique quoi.
Sauf que le maire, qui veut marcher dans les clous, nomme un ancien sénateur communiste irréprochable à la tête de la commission chargée du Jubilé.
C'est la tuile pour Sebastiano.
Peut-être que sa nouvelle maîtresse, la volcanique Chiara Visone, députée du parti de gauche démocrate, pourrait lui donner un coup de main.
Le fils spirituel de Samouraï a besoin de s'imposer, vite, car Fabio Desideri, autre Rastignac du crime romain, en a marre de jouer les seconds rôles.


Formidablement rythmée, avec peut-être moins de cette folle violence qui animait Suburra, Rome brûle n'en dissèque pas moins les liaisons entre le crime et les syndicats, le crime et le BTP (bon, ça on savait depuis longtemps !), le crime et les politiques, les politiques et le Vatican.
Le roman retourne vraiment la question de l'avancée de la démocratie dans la société, l'incapacité à imposer la transparence, la corruption des élites mais aussi du petit peuple.
Toujours la même histoire pour certains, mais avec une forme de défaitisme assez nouveau chez les deux auteurs.
Comme le clame Sebastiano :
« Il est fini le temps où la politique pouvait se permettre de dicter sa loi ?... Jette-moi dehors et Rome sera paralysée. On ne bougera plus une brique, dans cette sacrée ville. Les chantiers se bloqueront et vous devrez les faire surveiller par l'armée. »


Il y a une vraie finesse chez De Cataldo et Bonini pour parler de la situation de la cité, pour recoller quelques bouts de faits divers, de dossiers, et en faire un roman vivant, pour ne pas dire trépidant puisqu'il se passe, calendrier à l'appui pour tout folio, en trois mois.
Les auteurs n'en oublient pas pour autant l'amour qu'ils portent à leur ville, à ses quartiers, à son parler populaire et à sa gastronomie.
Un roman moderne, parfaitement réussi, sur l'Italie d'aujourd'hui.



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norbert
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MessagePosté le: Sam Mar 11, 2017 9:24 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> Un beau 8/10 de la part de Janjak sur PP :

Citation:


Ce livre est la suite de "Suburra".
On se retrouve dans un environnement identique : les quartiers de Rome, mais les acteurs ne sont plus les mêmes, a part Samouraï, le chef des mafias qui est en prison.
Le vieux chef délègue ses pouvoirs et son empire à un jeune loup Sebastiano, personnage principal de ce deuxième épisode.

Tout est une nouvelle fois affaire d'argent et de pouvoir, les différents personnages usent de leurs influences pour faire fléchir l'autre.
Les chapitres assez courts donnent une sensation de tension et de frénésie qui anime la ville, avec les règlements de comptes qui s’enchaînent jusqu'à la fin.
A la fin justement, les auteurs laissent quelques portes entrouvertes, ce qui laisse penser qu'il pourrait y avoir une suite, si c'est le cas on l'attend avec impatience.







>> Et un autre 8/10 sur PP de la part de Jabba :

Citation:


Les jeunes loups tentent de profiter de l'absence momentanée du vieux chef de meute pour s'emparer de la plus grosse part du festin du Jubilé.
Certains montent en grade, d'autres perdent tout crédit pendant que certains naviguent d'un camp à l'autre, entre magouilles politiques, petits arrangements entre amis, règlements de comptes, guerres de territoire, oppositions de style, mais tous concourent bien vers le même but : trouver une place au soleil.
L'histoire est-elle un éternel recommencement ou peut-on échapper à son destin ?
Réponse dans ce roman court, nerveux mais à la mécanique toujours aussi bien huilée.
Vivement la suite...



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norbert
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MessagePosté le: Mar Oct 03, 2017 1:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Jeanne Desaubry sur son blog :

Citation:

Pas de fumée sans feu...



Le roman est sous titré Suburra 2 car il constitue la suite du roman des mêmes auteurs : Suburra.
Si vous avez une mémoire parfaite, vous vous souvenez de l’échec d’essai de main mise d’un groupe de mafieux sur Suburra, banlieue de Rome.
Mafieux, édiles corrompus, évêques licencieux.
Si votre souvenir a besoin d’un petit rafraichissement, cliquez ici pour retrouver la chronique que j’en avais faite.


Or donc, quelques mois plus tard :
Samouraï en prison, c’est Sebastiano, son second, qui surveille les diverses familles contrôlant Rome.
Lorsque le Pape décrète un jubilé, c’est l’effervescence.
Voilà qui va permettre à chacun de s’en mettre plein les poches.
Mais le maire de Rome fiche en l’air les plans des uns et des autres.
Il confie la coordination des travaux du métro et autres chantiers juteux à un vieil ami incorruptible, communiste attristé par l’évolution de la gauche italienne.
Voilà qui ne fait pas du tout l’affaire de certains, jusque dans son parti.


On retrouve avec bonheur la traduction de Quadruppani qui gère à merveille les accents et les argots.
Ça chante et ça sent l’Italie, je ne m’en lasse pas.
Les méchants vont-ils gagner ?
On a tendance à penser que oui, hélas… à la fin du roman, plus pessimiste s’il est possible que le précédent.
Rome brûle, au propre (au sale) comme au figuré et l'on comprend que se sortir de l’imprégnation séculaire du milieu sera un long travail.


Bonini et De Cataldo ont entrepris de soulever les pierres pour chasser les cafards qui se cachent dessous.
Ces sales bestioles n’aiment pas la lumière, c’est connu.
Il faudra sans doute de nombreux romans pour désinsectiser l’économie et la vie politique italiennes…







>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

Rome brûle, de Carlo Bonini et Giancarlo de Cataldo



Samouraï n’est plus là et la nature a horreur du vide.
Si Sebastiano, le bras droit du roi de Rome, entend continuer à tenir la ville, d’autres profiteraient bien de cette vacance du pouvoir pour rebattre les cartes.
D’autant plus que le pape François vient d’annoncer un nouveau Jubilé.
Et qui dit Jubilé dit millions de pèlerins et nécessité de construire de nouvelles infrastructures.
Ce sont des contrats juteux qui s’annoncent et qui font saliver l’ensemble de la pègre romaine, mais il faut que quelqu’un prenne tout cela en main.
Difficile à un moment où, après la chute de l’ancienne municipalité, le nouveau maire de la ville annonce clairement sa volonté de faire du ménage au sein de l’institution.


Sous-titré Suburra 2, Rome brûle, suite avouée du très dense Suburra est centré sur la figure de Sebastiano dont l’ascension occupait en partie le roman précédent.
Tenté de s’affranchir de son maître, confronté à Fabio, ambitieux déterminé à s’imposer à sa place, et obligé de composer avec un personnel politique agité par les basses manœuvres et désireux de s’affranchir de l’emprise mafieuse, le jeune homme s’embarque dans une véritable guerre dans laquelle il conviendra d’éliminer les adversaires ou de disparaître.
Plus resserré que Suburra, le nouveau roman de Carlo Bonini et Giancarlo de Cataldo ne sacrifie pas pour autant la complexité de l’intrigue et des manœuvres qui se jouent pour le contrôle de Rome ; une fois de plus les personnages foisonnent, se croisent, se heurtent, se trahissent ou s’allient selon les circonstances et, surtout, ne vont pas forcément là où les attend.


L’abondance des fils que tirent Bonini et De Cataldo pourraient vite virer sac de nœud, mais une fois encore, la construction remarquable que mettent en place les deux auteurs permet au lecteur de se retrouver sans problème dans les méandres des machinations politiques et des alliances mafieuses mouvantes.
Encore une fois largement inspiré de la réalité, Rome brûle, s’il n’a sans doute pas le souffle épique du volume précédent à cause notamment du fait qu’il se centre quasi exclusivement sur Sebastiano, ses ambitions et ses atermoiements, n’en est pas moins passionnant et surprenant par sa capacité à mettre à jour le fonctionnement d’un système politico-mafieux particulièrement abouti mais que les ambitions personnelles peuvent faire tanguer dangereusement.


Carlo Bonini et Giancarlo de Cataldo ferment par ailleurs un certain nombre de portes tout en en gardant d’autres entrouvertes, ce qui laisse présager d’une autre suite.
On l’attend avec curiosité et une certaine impatience.



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chouchou
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MessagePosté le: Mar Oct 03, 2017 5:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mon avis pour Nyctalopes:

Citation:
Samourai derrière les barreaux lègue ou plutôt délègue son empire à Sebastiano et la représentation n’est pas chose aisée. Entre questionnements politiques, économiques, mafieux sécantes et sensibilités individuelles la ville de la Louve ressasse son passé et son histoire.

« Rome.

Sebastiano, représentant du Samouraï, leader incarcéré des mafias locales, tente de pérenniser son empire.

Le prochain jubilé relance les travaux publics et aiguise l’appétit de Fabio, étoile montante du trafic de drogue.

Martin, le nouveau maire, Polimeni, sénateur intègre et Malgradi, représentant des constructeurs, veulent leur barrer la route.

Bientôt, c’est l’escalade de la violence. »



Les déliquescences de systèmes politiques à l’orée des systèmes mafieux marque une jauge dans nos mondes contemporains. Rome dans son incandescence, sa proximité avec les édiles religieux du Vatican lui confère une place névralgique de trois pouvoirs. Le trident se jauge, s’évalue, se tourne autour. Malgré une évidente volonté vertueuse d’offrir à la cité un équilibre, un souci de la communauté, la gangrène est là et bien là mais elle ne présente plus macroscopiquement la même devanture.

On prend alors conscience que la pieuvre reste immarcescible. Les atours contemporains de celle-ci faits de charme, de « respectabilité », d’intelligence ne masquent pas sa substance visqueuse, imputrescible. Face à un maire volontaire mais crédule, les tentacules se déploient, s ‘enroulent et étouffent sa proie. Ce personnage à la Lucien de Rubempré des Illusions Perdues de Balzac tente, force, se défend, manœuvre, propose son énergie pour le bien collectif mais le pouvoir derrière les tentures est implacable.

Les barbares et les Papes, Rome, Hier, Aujourd’hui. Pour l’éternité. La suite de Suburra semble sans fin, semble éternelle. Nous, lecteurs, sommes happés par les plumes acérées du duo d’écrivains et amateurs de roman noir nous rendons les armes en nous laissant guider dans ce dédale sans issue.

Quant en sera t-il du futur, serons nous les tristes spectateurs d’une ville divine au prise avec des entités telles que l’épigone d’une race typiquement italienne…

« Ce poignard s’appelle « Miséricorde ». C’était l’arme avec laquelle, au Moyen Age, on finissait sur le champ de bataille les blessés intransportables. Les hommes pour lesquels il n’y avait rien d’autre à faire que de les confier au jugement de Dieu. Normalement, au terme d’une bataille, l’évêque s’inclinait sur les malheureux, leur administrait l’extrême-onction et puis, d’un signe de tête, ordonnait de procéder. La lame s’enfonçait à la hauteur du sternum et perçait le cœur. Un seul coup. Une « Miséricorde », donc. »

Comme le proclamait le tristement célèbre révolutionnaire Saint just aux racines bourbonnaises : « Ce n’est pas avec l’innocence qu’on gouverne ! »

Noir cendré…

Chouchou.

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Celui qui affronte les monstres devra veiller à ce que, ce faisant, il ne devienne pas lui-même un monstre.
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norbert
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MessagePosté le: Sam Fév 03, 2018 1:14 am    Sujet du message: Répondre en citant




Vient de paraître en poche chez Points :



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