Posté le: Sam Juil 11, 2009 3:32 pm Sujet du message:
Faut bien prendre le temps de s'attacher aux perso, quand même, avant que...o)
C'est bizarre, le début ne m'a pas paru long ! J'ai vraiment apprécié la manière dont l'auteur nous immerge dans le récit. _________________ “Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron.
Posté le: Sam Juil 11, 2009 4:25 pm Sujet du message:
Ironheart a écrit:
Faut bien prendre le temps de s'attacher aux perso, quand même, avant que...o)
C'est bizarre, le début ne m'a pas paru long ! J'ai vraiment apprécié la manière dont l'auteur nous immerge dans le récit.
Oui, il prend bien le temps de nous mettre dans les basquettes de chacun des personnages, mas quand même, 170 pages, ça fait un peu beaucoup je trouve. James Patterson, en un seul chapitre, il plie l'affaire.
Mais à mon humble avis, c'est loin d'être un roman qui rentre d'emblée de jeu dans le vif du sujet ...
Après, ça me fait plus penser au scénar d'un film que d'un roman, genre l'auteur veut se garder le meilleur pour la fin et attends la second moitié du roman pour commencer à nous montrer ce qu'il se passe dans ces fameuses ruines ... J'y retourne là ! _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok
Posté le: Dim Juil 12, 2009 8:43 am Sujet du message:
Je l'ai terminé hier soir.
L'auteur ne trouve pas forcément le juste équilibre entre "action" et "psychologie des personnages", ce qui donne parfois de la longueur mais ce qui arrive aux personnages reste fascinant. On tourne les pages pour avoir des réponses que l'on n'aura pas forcément, ce qui est frustrant mais d'un autre côté, a-t-on besoin d'avoir réponse à tout pour se faire peur ?
Je suis donc partagé entre le frustration de ne pas connaitre le secret de ces ruines (le narrateur reste parmi le groupe, donc pas de point de vue du côté des mayas, pas de voyage dans le temps, etc) et le fait d'imaginer ce qu'il a bien pu se passer là-bas, au fil du temps.
J'ai bien aimé cette mise en parallèle de la communication, entre d'un côté celle qui est impossible entre certains membres du groupe, puis entre le groupe et les locaux et de l'autre côté le groupe face à ce qui hante les ruines ...
Attention je vais spoiler :
Spoiler:
J'aime bien ce que propose l'auteur avec cette "créature" : on sait déjà qu'à la base, certaines plantes carnivores reproduisent des parfums, des formes et des couleurs pour attirer leurs futurs victimes. Le don d'imitation est une riche idée. Il y a quelques mois, sur le forum des CamHug, on parlait d'une vidéo montrant un oiseau fascinant : afin de nous montrer l'influence désastreuse de l'homme sur la nature, le réalisateur du documentaire filmait un oiseau capable de reproduire certains sons, afin d'épater sa compagne. Le soucis, c'est que plus l'homme se rapproche de l'oiseau, plus il pollue son environnement. Et donc l'oiseau se met à reproduire le bruit d'un téléphone portable, voir même le signal de fin de batterie de l'une des caméras qui le film ...
Donc l'idée de doter cette mystérieuse plante du don de reproduire des sons est fascinante, c'est une arme " de pointe" pour chasser ses victimes ...
Au final, ça reste une belle idée de roman "Survivor", un peu bavard parfois et qui me donne envie de voir l'adaptation ciné que je viens de me commander ...
Fredo a écrit:
Malgré quelques longueurs qui auraient fait gagner un rythme supplémentaire au livre, on se retrouve piégé tant on est fasciné par ce qui arrive à ce groupe. Malgré les nombreuses questions sans réponses, le roman nous laisse le choix d'imaginer le "pourquoi du comment", et c'est tellement rare qu'un auteur nous accorde ce genre de liberté ! Scott Smith propose un nouveau type de prédateur qui fait froid dans le dos, tant on se demande comment on pourrait l'affronter et le mettre hors d'état de nuire ...
Posté le: Dim Juil 12, 2009 9:00 am Sujet du message:
La review de Stephen King est intéressante :
Citation:
When I heard that Scott Smith was publishing a new novel this summer, I felt the way I did when my kids came in an hour or two late from their weekend dates: a combination of welcoming relief (thank God you're back) mingled with exasperation and anger (where the hell have you been?). Well, it's only a book, you say, and maybe that's true, but Scott Smith is a singularly gifted writer, and it seems to me that the twelve years between his debut--the cult smash A Simple Plan--and his return this summer with The Ruins is cause for exasperation, if not outright anger. Certainly Smith, who has been invisible save for his Academy Award-nominated screenplay for the film version of A Simple Plan, will have some 'splainin to do about how he spent his summer vacation. Make that his last twelve summer vacations.
But enough. The new book is here, and the question devotees of A Simple Plan will want answered is whether or not this book generates anything like Plan's harrowing suspense. The answer is yes. The Ruins is going to be America's literary shock-show this summer, doing for vacations in Mexico what Jaws did for beach weekends on Long Island. Is it as successful and fulfilling as a novel? The answer is not quite, but I can live with that, because it's riskier. There will be reviews of this book by critics who have little liking or understanding for popular fiction who'll dismiss it as nothing but a short story that has been bloated to novel length (I'm thinking of Michiko Kakutani, for instance, who microwaved Smith's first book). These critics, who steadfastly grant pop fiction no virtue but raw plot, will miss the dazzle of Smith's technique; The Ruins is the equivalent of a triple axel that just misses perfection because something's wrong with the final spin.
It's hard to say much about the book without giving away everything, because the thing is as simple and deadly as a leg-hold trap concealed in a drift of leaves…or, in this case, a mass of vines. You've got four young American tourists--Eric, Jeff, Amy, and Stacy--in Cancun. They make friends with a German named Mathias whose brother has gone off into the jungle with some archeologists. These five, plus a cheerful Greek with no English (but a plentiful supply of tequila), head up a jungle trail to find Mathias's brother…the archaeologists…and the ruins.
Well, two out of three ain't bad, according to the old saying, and in this case; what's waiting in the jungle isn't just bad, it's horrible. Most of The Ruins's 300-plus pages is one long, screaming close-up of that horror. There's no let-up, not so much as a chapter-break where you can catch your breath. I felt that The Ruins did draw on a trifle, but I found Scott Smith's refusal to look away heroic, just as I did in A Simple Plan. It's the trappings of horror and suspense that will make the book a best seller, but its claim to literature lies in its unflinching naturalism. It's no Heart of Darkness, but at its suffocating, terrifying, claustrophobic best, it made me think of Frank Norris. Not a bad comparison, at that.
One only hopes Mr. Smith won't stay away so long next time.--Stephen King
Posté le: Dim Juil 12, 2009 9:45 am Sujet du message:
Dans les romans à dominante fantastique, on n'a pas souvent de réponse sur l'origine et le pourquoi du comment de l'élément fantastique : il faut l'accepter comme postulat de départ à l'histoire, postulat qui n'a pas forcément de justification ou de logique, puisque justement il est fantastique ! C'est en partie ce qui fait l'intérêt de ce genre et qui permet à l'auteur de se "lâcher" sans se soucier de certaines contraintes des autres genres littéraires.
Donc, personnellement, à la fin des ruines, je n'ai ressenti aucune frustation. L'auteur a bien mené sa barque, le récit est bien construit et va crescendo jusqu'à un final en apothéose, somme toute très logique.
J'ai apprécié la cohérence des personnages et de leurs réactions(ce qui n'est pas souvent le cas dans les livres ou films d'horreur où ils font des trucs stupides).
Je ne suis pas d'accord avec toi Fredo, quand tu dis que Scott Smith hésite entre action et psychologie : je trouve qu'il mêle les deux à merveille et c'est pour cela que ce livre est réussi. Il est vraiment différent des autres oeuvres (films ou livres) de type survival.
L'auteur prend son temps pour tout nous détailler (comme par exemple la gestion des "besoins naturels", quelque chose d'anodin qui ne l'est plus dans ce contexte) et le lecteur a vraiment l'impression de "regarder" ce qui ce se déroule dans ses ruines comme il regarderait une émission de télé réalité. L'écriture est très visuelle et on a la sensation d'être avec les personnages. Et cerise sur le gâteau, en plus de "voir", on sait ce qui ce passe dans leur tête. Le lecteur est omniscient, omniprésent. Il y a un côté très "voyeur" dans ce bouquin quand on y pense !
Pour moi, ce roman a été une expérience littéraire très forte et il est encore très très présent dans mon esprit. Il faut dire aussi que le fantastique est mon genre de prédilection alors j'étais d'autant plus réceptive aux ruines.
Posté le: Dim Juil 12, 2009 2:36 pm Sujet du message:
Moi qui avait revendu mon exemplaire sur PM, je l'ai très vite regretté et du coup je l'ai racheté en édition originale, car pour moi c'est un bouquin culte qui m'a pris aux tripes jusqu'à la fin, sans fausse note. Et le fait que l'auteur évite aussi de tomber dans le traditionnel happy-end renforce encore plus l'impact de l'histoire sur le lecteur.
Posté le: Dim Juil 12, 2009 3:00 pm Sujet du message:
Moi aussi Norbert !
Le lecteur, bien que "spectateur" est très sollicité dans ses émotions : le roman suscite de nombreuses sensations contradictoires ou complémentaires : peur, angoisse, dégoût, stress, attente, effarement, incompréhension, mépris, empathie, compassion, etc... _________________ “Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron.
Posté le: Dim Juil 12, 2009 8:51 pm Sujet du message:
Ironheart a écrit:
Je ne suis pas d'accord avec toi Fredo, quand tu dis que Scott Smith hésite entre action et psychologie
Ce n'est pas ce que j'ai suggéré plus haut : j'ai dis que les deux éléments n'étaient pas forcément bien équilibrés. J'ai trouvé qu'il consacrait un peu trop de pages au début à expliquer la psychologie des personnages alors qu'il avait de quoi rentrer dans le vif du sujet, plus rapidement.
170 pages avant de rencontrer ce que cache vraiment ces ruines ... ce n'est pas ce que j'appelle rentrer dans le vif du sujet. Mais c'est un choix de l'auteur qui contribue à créer cette atmosphère particulière.
Ironheart a écrit:
Dans les romans à dominante fantastique, on n'a pas souvent de réponse sur l'origine et le pourquoi du comment de l'élément fantastique : il faut l'accepter comme postulat de départ à l'histoire, postulat qui n'a pas forcément de justification ou de logique, puisque justement il est fantastique ! C'est en partie ce qui fait l'intérêt de ce genre et qui permet à l'auteur de se "lâcher" sans se soucier de certaines contraintes des autres genres littéraires.
C'est là où je ne suis pas d'accord avec toi : je n'ai jamais eu l'impression qu'à chaque fois que je lisais du fantastique, je retombais dans ce genre de schéma. D'ailleurs, je ne trouve pas que le roman soit fantastique. L'auteur "exagère" juste un peu des choses qui existent déjà dans la nature. On a tous vu Jaws, avec un requin qui bouffe le casting et qui va jusqu'à avoir des réactions qu'il n'aura pas dans la réalité, ça ne fait pas du film (et du roman) un produit fantastique.
Tu vois Iron Heart, les Ruines me font beaucoup penser à Brume, de Stephen King. En quelques pages (c'est une nouvelle) King met rapidement en place la psychologie de ses personnages, assaisonnent le tout d'action et donne quelques réponses ... Et de la même manière que Scott Smith, il place son narrateur au cœur du casting.
Pour les Ruines, ce qui me "chagrine", ce n'est pas le fond (qui est fascinant) mais la forme.
J'aime bien le livre parce qu'il me hante encore mais j'ai des questions :
Spoiler:
* Où sont les ruines que les archéologues sont venus "visiter" ?
* Les ronces se ruent sur toute source d'eau mais il ne se passe rien de particulier quand il pleut : on pourrait s'attendre à une montée d'agressivité, un coup de fouet ou à l'inverse, à ce qu'elles soient repues mais nada. Il se se passe rien.
* Je m'attendais à un coup de théâtre avec les Grecs mais nada : le fait qu'ils partent séparément avec une copie du plan et une annotation mystérieuse ...
Posté le: Mar Juil 14, 2009 8:33 am Sujet du message:
Moi qui ne suis pas du tout thriller, j'avais beaucoup aimé ce livre.
Il y règne une ambiance particulière. Et les personnages y tiennent vraiment une place importante.
Posté le: Mar Juil 21, 2009 11:17 pm Sujet du message:
Je viens de me visionner le film. Bon casting, le film va vite. Ça manque tout de même d'un je ne sais quoi ...
Mais c'est fun de se replonger dans l'ambiance du livre !
Du coup, je pense que je vais lancer un trède les Romans de Monstres, afin que l'on puisse trouver en un clique un bon roman de ce genre à se mettre sous la ...dent ! _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok
Posté le: Ven Nov 27, 2009 8:27 pm Sujet du message:
Je viens de voir la critique d'Eagle4 sur :
alors je ne sais pas si Eagle4, tu viens de temps en temps sur le forum mais si c'est le cas, sache qu'un film a été tiré du livre et qu'il est très très bien.
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