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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Oct 21, 2013 12:24 am Sujet du message: |
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La fin de l'innocence (paru en poche) a l'air très intéressant, ainsi que Envoûtée, paru au Masque en début d'année.
Citation: | Marion Seeley est abandonnée par son mari médecin à Phoenix,
Arizona. Dans la clinique où elle trouve un travail comme secrétaire,
elle se lie d amitié avec Louise, une infirmière délurée et sa colocataire,
Ginny, une blonde tuberculeuse. Très vite, Marion, toute réservée et
sainte-nitouche qu elle paraît, est entraînée par la vie exubérante de ses
deux amies qui arrondissent leurs fins de mois en organisant de folles
soirées avec les notables de la ville. Lors de l une d elles, Marion fait la
connaissance de Joe Lanigan, un homme politique local, séducteur,
truand sur les bords, et habitué des lieux. Envoûtée par son charme viril
et fougueux, Marion perd la raison, découvre le sexe illicite « ce qui
ne se fait pas » et sombre dans les affres de la jalousie...
Cette histoire est tirée d un fait divers qui a défrayé la chronique dans
les années trente : un agent de la gare de Los Angeles trouve les corps
découpés de jeunes femmes dans deux malles de voyage. |
Et le 1er novembre paraîtra chez JC Lattès Vilaines filles (pas encore de couv) :
Citation: | Addy et Beth sont fortes, dures à cuire, inséparables et invincibles. Membres de l'équipe de pom-pom girls du lycée, « parce qu'il faut bien quelque chose pour occuper le vide de l'adolescence ». Elles sont parfaites : leurs jambes galbées, leur ventre plat, leurs queues-de-cheval de la même longueur, leur maquillage irréprochable.
Une nouvelle coach arrive au lycée et les choses commencent à changer. Grande, belle, intimidante, elle est parfaite elle aussi et place beaucoup d'espoir dans l'équipe. Toujours élégante, autoritaire, la coach mène la danse et les filles tombent vite sous sa coupe. Elles sont prêtes à tout pour obtenir ses faveurs : devenir sans cesse plus rapides, plus fortes, plus résistantes et plus minces, quitte à se faire vomir. Leur monde insipide et sans profondeur se resserre.
Mais un jour, la coach franchit la ligne de trop...
Un roman ravageur sur l'adolescence, la fatuité des jeunes filles, la séduction, la jalousie et l'obsession, les rivalités amères et la manipulation. Ce n'est plus « regarde comme je suis parfaite » mais « regarde ce dont je suis capable ».
Traduit de l'anglais par Jean Esch |
J'en profite pour féliciter JC Lattès (et Le Masque qui leur appartient) de continuer à publier l'oeuvre de cette romancière américaine en France, même si elle est reste encore relativement méconnue. De toutes façons, je pense qu'ils savent que s'il l'abandonnaient, Megan Abbott viendrait grossir l'écurie du Seuil puisque non seulement c'est Marie-Caroline Aubert qui l'avait repérée, mais aussi qu'elle vient de redire (dans un entretien paru dans le "beau-livre" Polar : le grand panorama de la littérature noire de Clémentine Thiébaut et Mikaël Demets qui vient de paraître aux Editions de la Martinière) que pour elle, Megan Abbott était la seule femme à écrire vraiment du Noir, contrairement à beaucoup d'autres, y compris les Anglaises, qui situaient systématiquement leurs romans dans des banlieues tranquilles, des milieux plutôt aisés, etc. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Nico Commissaire Niémans (site admin)
Age: 43 Inscrit le: 28 Oct 2002 Messages: 9308 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Lun Oct 21, 2013 8:12 am Sujet du message: |
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norbert a écrit: | Et le 1er novembre paraîtra chez JC Lattès Vilaines filles (pas encore de couv) |
La voici :
_________________ Nico - Webmaster de Rivières Pourpres et Polars Pourpres |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Oct 21, 2013 12:58 pm Sujet du message: |
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Merci Nico !
Et donc aussi :
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Dodger Serial killer : Leland Beaumont
Age: 47 Inscrit le: 04 Mar 2007 Messages: 1205 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Oct 21, 2013 6:02 pm Sujet du message: |
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Nico a écrit: | norbert a écrit: | Et le 1er novembre paraîtra chez JC Lattès Vilaines filles (pas encore de couv) |
La voici :
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Hé ben, ce n'est pas encore avec ce titre ni avec cette couv' qu'on va réussir à convaincre plus de lecteurs français que Megan Abbott est une plume exceptionnelle, à découvrir d'urgence. Là, on dirait un roman érotique de bas étage, dans la lignée de Cinquante nuances de Grey...
Franchement, parfois, je me demande si les éditeurs réfléchissent bien à la manière de placer leurs livres. Avec un exemple comme celui-là, on peut franchement en douter _________________ "Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
http://cannibaleslecteurs.wordpress.com |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Oct 21, 2013 8:17 pm Sujet du message: |
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Dodger a écrit: |
Hé ben, ce n'est pas encore avec ce titre ni avec cette couv' qu'on va réussir à convaincre plus de lecteurs français que Megan Abbott est une plume exceptionnelle, à découvrir d'urgence. Là, on dirait un roman érotique de bas étage, dans la lignée de Cinquante nuances de Grey...
Franchement, parfois, je me demande si les éditeurs réfléchissent bien à la manière de placer leurs livres. Avec un exemple comme celui-là, on peut franchement en douter |
Oui, il est vrai qu'à priori, il n'est pas particulièrement évident qu'il s'agisse d'un roman noir !... _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Ssarlotte Serial killer : Le Poète
Age: 39 Inscrit le: 01 Jan 2013 Messages: 2185 Localisation: St Maur des Fossés
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Posté le: Lun Oct 21, 2013 8:28 pm Sujet du message: |
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Effectivement on ne dirait pas un roman noir mais bon...
Je trouve la couverture plutôt jolie _________________ http://destinationpolar.blogspot.fr/ |
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Dodger Serial killer : Leland Beaumont
Age: 47 Inscrit le: 04 Mar 2007 Messages: 1205 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Oct 21, 2013 8:47 pm Sujet du message: |
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Ssarlotte a écrit: | Effectivement on ne dirait pas un roman noir mais bon...
Je trouve la couverture plutôt jolie |
La couverture n'est pas vilaine, et il est même possible qu'elle illustre plutôt bien le thème du roman... mais bon, je ne suis vraiment pas sûr qu'elle soit appropriée. _________________ "Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
http://cannibaleslecteurs.wordpress.com |
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Ssarlotte Serial killer : Le Poète
Age: 39 Inscrit le: 01 Jan 2013 Messages: 2185 Localisation: St Maur des Fossés
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Oct 15, 2015 10:23 am Sujet du message: |
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Sortie poche le 28 octobre 2015 :
>> La chronique de Elisabeth Philippe pour Les Inrocks :
Citation: |
“Vilaines filles” : polar pervers chez les pom-pom girls
Des pom-pom girls garces et sexy, une coach manipulatrice et des rivalités sanglantes : le nouveau polar de l’Américaine Megan Abbott est d’une irrésistible perversité.
Leurs queues de cheval lustrées se balancent au rythme de leur démarche chaloupée.
A chaque pas, les minijupes laissent entrevoir un peu plus de chair douce et ferme, le haut de leurs cuisses fuselées.
Reines du lycée, les pom-pom girls promènent leur présence sexy dans les séries télé et les teen-movies.
Un peu moins dans la littérature.
La romancière américaine Megan Abbott, 42 ans, répare cette injustice.
L’écrivaine, qui s’est imposée comme l’une des nouvelles voix du hardboiled avec des polars vénéneux tels Adieu Gloria ou Envoûtée, remet les cheerleaders au centre du jeu dans son dernier livre au titre alléchant, Vilaines filles.
Sous les paillettes se cachent de vraies petites garces, des allumeuses dopées aux amphétamines et aux prémix.
La plus redoutable d’entre elles se prénomme Beth, la capitaine de l’équipe, “alpha bitch” jusqu’au bout de ses ongles vernis.
A ses côtés et toujours dans son ombre, sa lieutenante et “soeur de sang”, Addy, la narratrice.
Leur règne se trouve menacé par l’arrivée d’une nouvelle coach, la trop parfaite Colette French.
Des chutes, du sang et des dents qui sautent
“A-t-elle vu qu’elle pouvait nous construire, en plongeant ses mains dans nos entrailles étincelantes et déterminées, pour faire de nous de magnifiques gladiateurs adolescents ?”, s’interroge Addy.
French veut pousser les pom-pom girls au-delà de leurs limites ; elle les exhorte à s’affamer, à exécuter des figures toujours plus risquées.
Il y a des chutes, du sang et des dents qui sautent comme dans Fight Club.
Mais les filles – Addy, la première – sont fascinées par leur nouvelle entraîneuse.
Détrônée, Beth cherche à faire vaciller la coach en découvrant les failles de cette mère et épouse modèle.
L’occasion lui est servie sur un plateau lorsqu’elle surprend Colette French dans les bras de son amant, le sergent Will, recruteur pour l’armée.
Les petites rivalités mesquines vont bientôt prendre un tour sanglant.
L’intrigue s’échafaude comme une de ces pyramides humaines qui font la gloire des cheerleaders.
Abbott empile les fausses pistes et les effets de surprise, de manière parfois un peu trop appuyée.
Mais c’est son sens du détail qui fait toute la différence, sa façon de saisir les gestes et les pensées des jeunes filles, leur rapport ambivalent au corps et à la sexualité.
Megan Abbott instille un trouble érotique à chaque page, avec quelques mots seulement : l’évocation d’une culotte zébrée qui dépasse du pantalon de yoga, la description d’une séance de massage entre Beth et Addy.
“Il y a quelque chose de dangereux dans l’ennui des adolescentes”, dit la coach.
Quelque chose de mortifère aussi que Megan Abbott, dont les influences sont clairement à chercher du côté du Virgin Suicides de Jeffrey Eugenides, capte à la perfection.
On succombe fatalement au charme vicieux de ces Vilaines filles.
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>> La chronique de Christophe Laurent pour le blog de Nice Matin Livres Connections :
Citation: |
Megan Abbott et la jungle des cheerleaders avec Vilaines filles
Insondable adolescence.
Quand les mythes deviennent notre réalité, du genre l'amitié pour la vie, l'invincibilité, le pouvoir sur les autres, pouvoir de séduction, pouvoir de faire mal.
Dans une petite ville des Etats-Unis, Sutton Ridge (Illinois ?), Adelaïde, affectueusement appelée Addy, affiche ses seize ans resplendissants : elle est Cheerleaders, les jambes musclées, bronzées, la dentition immaculée, la queue de cheval toujours parfaite.
Son double, mais aussi son gourou, c'est Beth, une amie depuis l'enfance.
Et la capitaine de l'équipe de Cheerleaders.
" Il y a quelque chose de dangereux dans l'ennui des adolescentes " écrit Megan Abbott.
Et l'auteur met cela parfaitement en scène.
Vilaines filles est une lecture acide, dérangeante parfois, mais aussi une formidable oeuvre de sociologie de l'ado américaine.
Car qui sont-elles ces gamines de 16 ans, grandissant loin des grandes villes ?
Des filles de parents séparés.
Pas des ados dépravées, maîtrisant leur flirt comme leur consommation d'alcool pour mieux asseoir leur règne sur la société qui les entoure.
A grand renfort de textos ou d'humiliations publiques.
C'est le cas avec Beth, vipère perdue, qui contrôle Addy mais aussi fait ce qu'elle veut des malheureux militaires qui passent dans l'école.
Le grain de sable, c'est la nouvelle coach des Cheerleaders : celle-ci brise son autorité, irradie par son charisme, ses méthodes d'entraînement et décroche l'amitié d'Addy.
Du neuf, oui, à Sutton Ridge.
De l'ambition aussi.
Il faut alors qu'il y ait un drame pour détruire ce cercle vertueux et retrouver " l'ancien monde ".
Mais Megan Abbott offre un roman extrêmement malin.
D'accord, il y a un cadavre : l'amant de la coach, un militaire égaré après la guerre en Afghanistan... il est clamsé et finalement, le lecteur s'en contrefiche.
L'enquête, les auditions, les circonstances ne sont rien à côté de l'enjeu de la finale des Cheerleaders que Megan Abbott nous fait apparaître comme un Graal moderne, le grand jour de cette douzaine de filles avides de reconnaissance.
Etre la plus belle, la plus puissante, que l'équipe soit énorme, le spectacle jouissif.
" Voilà ce que les gens ne comprennent jamais : ils nous voient comme de jolies petites choses, laquées et brillantes, constellées de paillettes, et ils rigolent, ils se moquent, ils s'excitent. Ils passent à côté de tout. "
Le trio Addy - Beth - coach est dessiné sensuellement, entre amitiés et soupçons, mensonges et jalousies.
Megan Abbott ne tombe pas dans les clichés et redonne en fait ses lettres de noblesse à l'ado américaine que l'on imagine trop facilement décérébrées (la faute aussi à la série Vendredi 13, où elles se font toutes dézinguées dans des situations ridicules !) .
Une lecture qui nous fait voir nos enfants d'un oeil différent...
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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