Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 285 Localisation: Nantes
Posté le: Dim Mai 18, 2008 6:00 pm Sujet du message:
Vu hier en librairie :
Le lendemain de Noël 1962, Brian Clough, buteur surdoué de l’équipe de Sunderland, se blesse. Ce sera la fin d’une carrière qui s’annonçait exceptionnelle.
Avide de revanche, il se reconvertit comme manager. Aidé de son inséparable ami Peter Taylor, il va conduire l’équipe de Derby à la victoire en championnat d’Angleterre.
Deux ans plus tard, Clough prend la direction de Leeds United, l’un des plus grands clubs européens. Fidèle à son style, il commence par jeter un pavé dans la mare : Leeds ne doit ses victoires qu’à la tricherie et aux manoeuvres de son prédécesseur. Désormais, l’honnêteté et le beau jeu règneront sans partage. Mais c’est sans compter avec l’hostilité de l’équipe et des dirigeants : ce qui s’annonçait comme le couronnement de la carrière de Brian Clough vire au cauchemar...
Qu’on aime le foot ou pas, on lit d’une traite cette saga palpitante, riche en rebondissements, qui retrace l’ascension et la chute d'un homme hors du commun, tourmenté, complexe, parfois odieux, toujours sincère et attachant. Plus brillant et inspiré que jamais, David Peace nous convie à la rencontre explosive de l’épopée, de la tragédie et du mélo, à travers l’une des icônes les plus flamboyantes du football anglais, qui se révèle un formidable personnage romanesque.
44 jours a connu un immense succès en Grande-Bretagne.
« Probablement le meilleur roman jamais écrit sur le sport. »
The Times
Age: 59 Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 472 Localisation: Paris
Posté le: Lun Mai 19, 2008 12:26 am Sujet du message:
Nick, Peace est un auteur majeur pour moi. Je fais un cop/coller de ce que j'ai écrit la semaine dernière sur DP
David Peace est un grand, peut-être le plus grand du roman noir actuellement.
Sa carrière prend ses racines dans son Yorskhire natal avec les meurtres de l’Eventreur du Yorkshire, qui ont accablé l’Angleterre de 1977 à 1981. Enfant, il pensait que son père était l’Eventreur et qu’il assasinerait sa mère. Une partie de sa tétralogie 1974,1977, 1980, 1983 retrace la tourmente de l’époque. Peace peint l’Angleterre de l’époque sans concession, noire de noire avec un style et des phrases hypnotisants et déchirants. Le prétexte de ces livres sont des enquêtes sur des séries de meurtres, le cheval de bataille de Peace semble être une peinture effarante de la société de l’époque; on ne sait plus de quels bords sont les ordures; les flics, la pègre, les hommes politiques, les patrons, tous se mélangent dans un décor nauséabond et occupent une place importante dans l’échelle de la pourriture de la société. Un roman d’une noirceur à la limite du réel. Le lecteur reconnaît la touche Peace aussi avec cette négligence du suspense et la difficulté parfois à suivre l’histoire, et peut se trouver désorienté comme le sont la plupart des paumés de ses histoires.
Les romans de Peace ont toujours pour cadre la défaite, le Yorkshire et la grève des mineurs devant leurs bourreaux, l’Eventreur du Yorskhire et Margareth Thatcher sans oublier le Japon avec Tokyo de 1945. Pour l’auteur, la défaite montre les gens dans leurs nudité profonde, leur vulnérabilité, dépouillés de tout, il ne reste que leur essence, leur vérité profonde.
Peace rappelle que les « crime fiction » ont à la fois l’occasion et l’obligation d’être les plus politiques de tous les écrits et de tous les média, le crime étant lui-même le plus manifeste exemple de la politique de son époque ; nous sommes définis et damnés par les crimes de notre temps et de notre environnement , les sociétés produisent les crimes qui leur ressemblent et font partie intégrante de cette société au bord de l’abyme. Ces romans partent de faits divers réels ; l’auteur pense qu’ils parlent de l’histoire cachée.
Il a une écriture difficile parfois, je citerai le jeune auteur français Marin Ledun , qui en parle avec grande émotion :
“David Peace a été ma révélation de l’année. J’ai tranquillement ouvert 1974 un soir et ma vie a basculé. J’ai compris qu’un écrivain avait tous les droits, qu’il pouvait tout dire, tout faire, tout faire faire à ses personnages, qu’il n’y avait aucune limite dans l’écriture polaresque. Le noir, le noir, le NOIR ! Le roman noir permet tous les excès. J’ai compris qu’écrire pouvait faire mal, autant que lire, que l’écriture et la lecture, ce n’était pas seulement des mots savamment alignés, mis en scène, simples illusions spectaculaires, mais bien plus que cela. Un écrivain ne maîtrise pas tout. Bien sûr, il a cette prétention de maîtriser ce qu’il écrit (ou l’illusion de maîtrise), mais il est traversé par son histoire, traversé par la société dans laquelle il vit, et ce qui sort de lui le dépasse complètement. David Peace est indubitablement de ceux-là. Une écriture difficile, habitée, j’ose dire « hantée » par les démons de celui qui, enfant, croyait que son père était l’éventreur du Yorshire. Mais un surtout un mec exigeant, dur, lancinant, énervant, agaçant, crevant, répétitif au besoin, qui a tout compris de sa ville, de sa région, des hommes et des femmes qui la peuplent, et qui renouvelle le genre ».
David Peace, avant de connaître la reconnaissance internationale a traversé un passage difficile, période de 75 à 83 d’errance entre alcool et indigestion de séries télévisées, ses manuscrits étaient refusés par les éditeurs et parfois volés. Il a ensuite enseigné l’anglais en Turquie, puis au Japon où il réside depuis 14 ans. Il a épousé une Japonaise, issue d’une famille communiste.
Son dernier roman paru en France au début de l’année, « Tokyo Année zéro » a pour cadre Tokyo et les jours suivant la défaite de 1945, sujet intéressant du point de vue des vaincus et non des vainqueurs.
Mon premier Peace lu avec allégresse ( c’est un comble pour un roman noir). L’auteur évoque avec sensibilité et tact l’atmoshpère de la période suivant la défaite japonaise sans tomber dans les travers de certains romanciers qui transforment leur histoire en mi-documentaire pour mieux nous faire comprendre ces pays lointains. Le style est envoûtant, le rythme parfois lancinant avec ses répétitions et ses onomatopées s’emboîtent bien avec la pesanteur du quotidien. Pour apprécier le roman, il ne faut pas attendre une intrigue bien ficelée. Les interrogations, les doutes,les incompréhensions et la méfiance du cerveau pulvérisé et parfois groggy de l’inspecteur Minami entretiennent un léger suspense jusqu’au bout dans un monde ou duplicité, traîtrise et cruauté font la danse. _________________ Vedrai che puoi facerla
Posté le: Lun Mai 19, 2008 7:54 am Sujet du message:
pas mieux
choc littéraire, découvert par hasard il y a 5 ans à la biblio de vienne
une claque magistrale
on ne sort pas indemne de ses romans
pour la non ponctuation j'ai pensé à cormac mccarthy
une lecture difficile mais libre de tous styles _________________ lisez ce vous voulez . . .
Posté le: Lun Mai 19, 2008 4:44 pm Sujet du message:
merci pour ces renseignements complémentaires sur l'auteur.
Cette histoire de vol de manuscrit, il a été plagié ?
De toute façon, on dirait bien qu'il faut traverser une période difficile pour accoucher dans la douleur d'un bon roman noir... Etre dans l'incomfort pour garder la rage. Etre réellement malheureux pour que le désespoir ne sonne pas faux.
1977, je le prend demain et je l'attaque dès que j'ai fini La moisson rouge de Dashiell Hammet.
Age: 59 Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 472 Localisation: Paris
Posté le: Mar Mai 20, 2008 12:33 am Sujet du message:
Il ne dit pas si il a été plagié.
On a discuté de Peace sur le blog de Marin Ledun, tu y trouveras aussi des liens sur des textes de Peace et des interviews, enjoy : http://polars.pourpres.net/?act=aff&obj=blog&per_id=379&article=109 _________________ Vedrai che puoi facerla
Posté le: Mar Mai 20, 2008 8:06 am Sujet du message:
Xavier a écrit:
Je vais lire Maccarthy alors, je ne connais pas
c'est une experience litteraire
mail moi si tu le souhaites, car on va deborder du mail
meridien de sang ou la route, remboursé en dollar si tu n'aimes pas
fin de l'apparté _________________ lisez ce vous voulez . . .
Posté le: Mar Mai 20, 2008 12:38 pm Sujet du message:
merci pour le lien que j'ai suivi, Xavier.
me suis baladé déjà un petit peu. pas encore trouvé ces interviews de Peace.
En revanche, si je ne connais pas Marin lundy (est-il ou elle de la famille du fameux agent spécial Lundy dans Dexter ?), après la lecture du 1er chapitre de Modus operandi, j'ai pensé qu'on avait là un modèle d'histoire écrite totalement sous influence, celle de 1974 de David Peace.
Age: 59 Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 472 Localisation: Paris
Posté le: Mar Mai 20, 2008 12:47 pm Sujet du message:
Son nom c'est Ledun. Sur Amazon, en fonction de mon historique de navigation ( je venais de surfer sur les fiches de Peace), on me proposait les livres que les autres clients avaient acheté après avoir acheté ceux de Peace et on me proposait un livre de Marin Ledun...
J'ai beaucoup aimé Modus Operandi.
En fait, c'est dans les commentaires du post, voila l'essentiel
Le maître du néopolar anglais, qui vit à Tokyo depuis quinze ans, explore les traumatismes de la défaite et la mémoire brouillée du Japon d'aujourd'hui
Le Nouvel Observateur.- «Tokyo, année zéro», premier volume d'une trilogie policière consacrée au Japon d'après-guerre, y a obtenu un grand succès. Vous y vivez depuis quinze ans. Comment un Anglais peut-il comprendre un pays aussi différent?
David Peace.- Il m'a fallu longtemps pour me sentir capable d'écrire sur le Japon. Selon un mythe tenace, les Occidentaux auraient du mal à comprendre ce pays. Parallèlement, le gouvernement et les médias japonais perpétuent chez leurs concitoyens l'idée que leur culture serait unique et donc impénétrable aux étrangers. Certes, la culture japonaise est unique, mais pas plus que n'importe quelle autre. Mon plus grand problème, c'est que je suis fondamentalement le produit d'une culture chrétienne. Le thème de la rédemption est donc central dans la plupart de mes livres. Mais j'ai lu beaucoup de romans, vu beaucoup de films japonais et découvert que, contrairement aux idées reçues, les Japonais ont effectivement une conscience, et le sens de la culpabilité. Dans la culture japonaise, le respect des ancêtres défunts représente l'équivalent du concept de culpabilité dans la culture occidentale. Les Japonais ne veulent pas faire honte à la mémoire de leurs ancêtres, de même que nous ne voulons rien faire qui soit source de remords. A un certain stade de l'écriture, je me suis aperçu que je parvenais à adopter ce point de vue.
N. O.- Votre livre a pour sujet l'innocence et sa perte. Il décrit les lendemains de la défaite et de la catastrophe d'Hiroshima. Et vous mettez du sel sur les plaies du Japon! Les Japonais l'ont-ils aisément accepté?
D. Peace.- Il me semble qu'ils ont compris que cette évocation était empreinte de compassion. Ce qui m'inquiétait, c'est que le Japon n'aborde la guerre que sous l'angle d'une victimisation des Japonais. Certes, le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki constitue une atrocité, mais on ne parle guère du Japon comme agresseur et des horreurs commises en Chine et en Corée. Il est plus confortable pour les Japonais de se concevoir comme des victimes.
N. O.- Les nouvelles générations persistent-elles à se poser en victimes?
D. Peace.- C'est un problème très complexe. Après la guerre, la gauche communiste comme la droite ont, pour des raisons différentes, choisi de se poser en victimes. C'est le résultat de toute une éducation, d'une histoire officielle imposée par l'Etat. Les jeunes s'efforcent pour l'essentiel de ne pas penser à la guerre. Mais la relation qu'entretient le Japon avec les autres pays est très ambivalente, qu'il s'agisse de ses voisins immédiats (Chine et Corée), des Etats-Unis ou de l'Europe. Toute identité nationale est fragile, mais c'est encore plus vrai pour le Japon. Et pourtant, quand on lit ou qu'on regarde les infos, on s'aperçoit que la plupart des problèmes actuels trouvent leur origine dans cette période de l'immédiat après-guerre (1945-1946). A cette époque, les Américains ont occupé le pays et lui ont imposé une Constitution qui est encore en vigueur aujourd'hui, et dont l'article 9 prohibe toute intervention militaire hors du Japon. Or depuis trois ou quatre ans, les Etats-Unis souhaiteraient que le Japon puisse déployer des troupes en Irak et en Afghanistan. On aboutit donc à cette situation paradoxale: le gouvernement japonais, qui se situe très à droite de l'échiquier politique, et les républicains américains voudraient changer la Constitution, qui se retrouve défendue par le Parti communiste! Ma femme, qui est japonaise, et ma belle-famille, qui militent au Parti communiste, ont donc manifesté pour défendre la Constitution!
N. O.- Pourquoi les jeunes Japonais n'ont-ils pas accompli le même travail de mémoire que les jeunes Allemands?
D. Peace.- La comparaison est instructive. Mais ce n'est pas entièrement la faute des Japonais. On a forcé l'Allemagne à regarder en face la réalité de l'Holocauste. Les atrocités commises en Chine par les Japonais ont fait l'objet en 1946 de procès pour crimes de guerre, à l'issue desquels plusieurs généraux ont été pendus. Mais il n'y a pas eu de travail de mémoire à l'échelle nationale, pour des raisons historiques: la Chine était alors déchirée par une guerre civile entre nationalistes et communistes. Il n'y avait donc pas de Chine unifiée capable de contraindre le Japon à reconnaître ses crimes comme l'Etat d'Israël a pu contraindre l'Allemagne à reconnaître les siens. Et puis la guerre de Corée a éclaté, épargnant au Japon un tel examen de conscience. Le problème n'est donc toujours pas résolu. Et lors des procès pour crimes de guerre, les Américains ont privilégié la thèse d'une cabale de généraux seuls responsables de ces atrocités, au mépris de la vérité historique. La hantise des Etats-Unis était d'éviter que le Japon ne bascule dans le communisme.
N. O.- Mais les pays asiatiques, eux, n'ont jamais oublié.
D. Peace.- Aujourd'hui encore, on constate au Japon certaines attitudes inquiétantes envers la Chine et la Corée. En 2002, la Coupe du Monde de Football s'est déroulée conjointement en Corée et au Japon. Au début, les spectateurs japonais soutenaient l'équipe coréenne lors de ses matchs, jusqu'au moment où ils se sont aperçus que les supporters coréens, eux, acclamaient systématiquement les adversaires du Japon. Ce fut un véritable choc! Cette naïveté de la jeunesse japonaise résulte de son ignorance historique: elle se demande sincèrement pourquoi ses voisins ne l'aiment pas, pourquoi en Chine des manifestants saccagent les boutiques japonaises. Du coup, on assiste à une réaction humaine: puisque vous ne nous aimez pas, nous ne vous aimons pas non plus. On voit fleurir des mangas incroyablement racistes envers les Coréens ou les Chinois. Depuis cinq ans environ, je constate une recrudescence d'attitudes xénophobes.
N. O.- Vous écrivez avant tout des romans policiers. Pour vous, le crime est-il un révélateur de la société, au Japon comme en Grande-Bretagne?
D. Peace.- Les crimes que j'évoque revêtent une signification qui excède toujours l'acte lui-même. Je n'ai pas de fascination particulière pour les tueurs en série. Dans ma tétralogie anglaise, je voulais comprendre pourquoi de tels crimes avaient pu être commis dans l'Angleterre des années 1970-1980 où j'ai passé ma jeunesse. C'est peu de temps après mon arrivée au Japon que j'ai entendu parler de cette histoire aujourd'hui bien oubliée: celle d'un ancien soldat impérial qui avait été décoré pour avoir commis des meurtres et des viols en Chine et qui, une fois rentré à Tokyo, a continué à commettre les mêmes crimes jusqu'à ce qu'il soit arrêté et pendu. C'était le résumé parfait du contraste entre le temps de guerre et le temps de paix. Un tel personnage était le moyen idéal d'évoquer la guerre, la défaite, l'occupation, et de donner accès à la réalité du Tokyo de l'époque.
N. O.-Vos romans évoquent toujours la défaite, celle du Japon ou celle de la classe ouvrière anglaise. Pensez-vous que la réalité d'un pays se révèle dans la défaite?
D. Peace.- Tout à fait. Dans mes livres, je ne parle que de défaite. Historiquement et culturellement, le Yorkshire est un lieu de défaite: l'affaire de l'éventreur du Yorkshire a constitué une défaite pour la société locale, qui n'a pas su y faire face ; et bien sûr la grève des mineurs écrasée par Thatcher a constitué une déroute pour la classe ouvrière. Dans notre quotidien le plus humble, nous sommes amenés, pour la plupart d'entre nous, à nous identifier avec les vaincus. Nous vivons tous des défaites dans notre vie professionnelle ou amoureuse. J'aimerais croire qu'on en tire un enseignement. La défaite montre les gens dans toute leur nudité, toute leur vulnérabilité: dépouillés de tout, il ne reste d'eux que leur essence, leur vérité profonde.
N. O.- Mais il y a aussi le poison de l'amertume.
D. Peace.- Oui. La défaite inspire aussi l'amertume et le désir de vengeance. Lorsqu'on est vaincu, on n'a qu'une alternative: la vengeance ou la rédemption.
N. O.- Pour vous l'écriture semble avoir autant d'importance que l'intrigue, ce qui est assez rare dans le roman policier.
D. Peace.-Je ne crois pas être le seul dans ce cas. Mais j'ai grandi en lisant aussi bien des romans policiers que Beckett, Burroughs ou Ballard: j'ai donc été exposé à deux conceptions différentes de l'écriture. C'est en lisant «White Jazz» de James Ellroy que je les ai vues réconciliées pour la première fois: l'écriture faisait éclater les conventions du genre tout en jouant le jeu de l'intrigue. Cela a été pour moi une révélation explosive, au même titre que ma découverte des Sex Pistols!
N. O.- Quels sont les trois livres que vous emporteriez sur une île déserte?
D. Peace.- C'est une liste fluctuante, mais je dirais «l'Enfer» de Dante, «le Paradis perdu» de Milton et les œuvres complètes d'Akutagawa, l'auteur de «Rashômon».
Propos recueillis par Gilles Anquetil et François Armanet
Né en 1967 dans le Yorkshire, David Peace est l'auteur de la tétralogie policière «The Red Riding Quartet» et de «GB84» se déroulant dans l'Angleterre thatchérienne. Depuis quinze ans, il vit au Japon. Il vient de publier aux Editions Rivages le premier volume d'un cycle consacré à Tokyo après 1945: «Tokyo, année zéro».
Source: «le Nouvel Observateur» du 21 février 2008. _________________ Vedrai che puoi facerla
Posté le: Mer Juin 04, 2008 8:00 am Sujet du message:
Je viens de terminer 1977. mon impression générale est bonne, bien sûr. David Peace à un style et un univers. Beaucoup de talent pour donner de la vie et du punch aux scènes qu'il affectionne. Donc on prend son pied régulièrement tout au long des 400 pages.
Néanmoins, si on a pas sauté l'étape précédente, 1974, eh bien l'effet de surprise, le choc, est moindre. Parce que Peace refait, différemment, ce qu'il aime. Scène de perquisition/arrestation musclée, interogatoire, la corruption et ça continue, encore et encore, le chantage qui va avec, le héros (partagé ici en 2) dépassé, affecté par les évènement, reprenant le rôle d'Eddy dans 1974...
OK, un auteur raconte toujours la même histoire.
Ceci étant, c'est ce qui fait qu'au bout de 2/3 livres on peut se lasser d'un univers, estimer en avoir fait le tour et que l'auteur a dit ce qu'il avait à dire.
Donc, malgré toutes ses qualités, je ne vais pas me ruer de suite sur la suite à 1977 et le début des années 80 que je sens encore pluvieuses, sales, grises...
Age: 59 Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 472 Localisation: Paris
Posté le: Mer Juin 04, 2008 8:16 am Sujet du message:
"Néanmoins, si on a pas sauté l'étape précédente, 1974, eh bien l'effet de surprise, le choc, est moindre. Parce que Peace refait, différemment, ce qu'il aime. Scène de perquisition/arrestation musclée, interogatoire, la corruption et ça continue, encore et encore, le chantage qui va avec, le héros (partagé ici en 2) dépassé, affecté par les évènement, reprenant le rôle d'Eddy dans 1974... "
Globalement d'accord pour 74 et 77, 8O est différent de ce point de vue.
Dans un style quelque peu proche , j'ai beaucoup aimé Versus d'A. Chainas _________________ Vedrai che puoi facerla
Posté le: Mar Mar 12, 2013 6:00 pm Sujet du message:
Xavier a écrit:
Son nom c'est Ledun. Sur Amazon, en fonction de mon historique de navigation ( je venais de surfer sur les fiches de Peace), on me proposait les livres que les autres clients avaient acheté après avoir acheté ceux de Peace et on me proposait un livre de Marin Ledun...
J'ai beaucoup aimé Modus Operandi.
En fait, c'est dans les commentaires du post, voila l'essentiel
Concernant la réactivité d'Amazon (ils ont vite cerné le type de clientèle alléchée comme moi tout particulièrement par ce type de romans noirs - véritables chocs littéraires - et que là aussi, stratégiquement, ils font absolument tout pour satisfaire leur clientèle, sur le moindre détail...), et pour justement rebondir sur Marin Ledun, j'en veux pour preuve Les visages écrasés.
Certainement pas forcément facile à appréhender tout de suite pour qui n'est pas averti au préalable, mais alors quel choc !
Et Peace, justement, idem. La première page de 1974 en témoigne : boum ! On est direct emporté par sa plume.... _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Age: 63 Inscrit le: 11 Aoû 2009 Messages: 1012 Localisation: The Pink City
Posté le: Mar Aoû 06, 2013 10:56 am Sujet du message:
Savez-vous quand sortira en version française le bouquin de David Peace "Red or Dead" sur la vie de Bill Shankly, le célèbre manager du Liverpoll Football Club dans les années 60/70 ?
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