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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Mar 04, 2013 6:40 pm Sujet du message: La Cabane des pendus - Gordon Ferris (Presses de la Cité) |
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Je vous propose un de mes coups de coeur de ma sélection 2012 [en attendant ma chronique] qui, malheureusement, est totalement passé inaperçu lors de sa sortie en février dernier : La Cabane des pendus d'un auteur écossais, Gordon Ferris.
présentation de l'éditeur
Compte à rebours macabre dans le Glascow d'après-guerre.
1946.
Douglas Brodie, ancien policier, est rentré de la guerre depuis quelques mois lorsqu'il reçoit un appel de Hugh Donovan, un ami d'enfance qu'il croyait mort au combat : condamné pour le viol et le meurtre d'un petit garçon, il va être pendu dans quatre semaines.
Afin de prouver l'innocence de Hugh, Brodie replonge dans le décor poisseux de leur enfance et la misère de la banlieue de Glasgow.
Il se trouve une alliée de choix en l'avocate de Hugh, Samantha Campbell, mais le temps presse, et ni le gang local ni la police ne semblent vouloir leur faciliter la tâche.
l'auteur :
Avant de se consacrer à l'écriture, l'Ecossais Gordon Ferris a travaillé au ministère de la Défense.
Auteur de plusieurs romans, il partage son temps entre Londres et la Suisse.
La Cabane des pendus est son premier roman publié en France.
Et ô surprise, Jean Marc Laherrère l'a également apprécié, au point de l'inclure dans son bilan 2012... Voici sa chronique :
Citation: |
Un nouvel enquêteur à Glasgow
Jusque là, l’Ecosse pour moi c’était Edimbourg de Ian Rankin et John Rebus et Glasgow de William McIlvanney.
Je viens de découvrir un nouvel auteur, lui aussi excellent chroniqueur de Glasgow : Gordon Ferris et La Cabane des pendus.
Douglas Brodie a grandi à Kilmarnock, petite ville minière écossaise.
Puis il est allé faire des études et est devenu flic à Glasgow, avant de s’engager dans la 51° Highland Division jusqu’à la fin de la guerre.
Il a été blessé et a participé aux interrogatoires des SS responsables des camps de la mort.
Sa foi dans l’homme en a été … ébranlée.
Il vivote maintenant en faisant des piges dans un journal londonien, jusqu’à ce que Hugh Donovan, son ami d’enfance qu’il croyait mort l’appelle : Il est en prison à Glasgow, accusé du meurtre d’un gamin, il sera pendu dans un mois, et l’appelle à l’aide.
Douglas accepte.
Il va s’apercevoir que l’horreur, le mensonge, la lâcheté et la corruption n’ont pas disparu avec la victoire des alliés …
Je ne crierai pas au génie ni au chef d’œuvre, mais voilà un bon polar, solide qui a toute sa place dans n’importe quelle bibliothèque de polardeux.
Des personnages auxquels on croit immédiatement, une histoire fort bien menée, un final à la hauteur de l’attente et du suspense créé tout au long de la narration et des scènes de bravoure qui tiennent parfaitement la route.
Rien qu’avec ça, on se fait plaisir.
Et il faut ajouter au crédit de La Cabane des pendus la peinture d’un pays, l’Ecosse de l’immédiate après-guerre, où les conditions de vie des plus humbles sont décrites sans maniérisme, sans pathos mais avec une réelle empathie.
Des conditions atroces, dans un pays très hiérarchisé, tenu d’une main de fer par une caste de possédants, avec l’aide et la bénédiction des forces de police, de justice et, on l’oublie trop, de l’église.
En résumé, un très bon polar d’un auteur que l’on aura plaisir à retrouver (peut-être avec le même Douglas Brodie ?).
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On pourrait considérer cela comme ma pré-chronique, tant j'ai fréquemment les mêmes goûts que lui et qu'en plus il a parfaitement su trouver les mots pour mettre ce très bon polar en valeur.
Si vous n'avez pas encore compris que j'ai aimé ce petit chef d'oeuvre noir injustement passé à la trappe de quasiment tout le monde, peut -être que Claude Le Nocher vous convaincra mieux avec sa chronique très fouillée et analytique dont je mets le lien ici, et qui se termine par ces mots :
Claude Le Nocher a écrit: |
Loin d’une banale enquête balisée, linéaire, une histoire franchement prenante.
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Quand en plus on sait que ce roman a été le coup de coeur du mois d'un gros et très exigeant K-libre lors de sa sortie...
Citation: |
Une course contre la mort dans le Glasgow de 1946.
La fin des combats, après une guerre aussi terrible que la Seconde Guerre mondiale, n'est pas pour autant synonyme de bonheur retrouvé.
Gordon Ferris en fait la démonstration en mêlant à une intrigue percutante une description réaliste d'une époque restée dans l'ombre.
Douglas Brodie, dit Dougie, un Écossais, tente de se construire une nouvelle vie dans le Londres de 1946.
Policier à Glasgow avant le conflit, il veut devenir journaliste.
Il place de plus en plus de piges et réussit à tempérer sa consommation d'alcool.
Un appel au secours d'Hugh Donovan, un ami d'enfance, remet en question ce fragile équilibre.
Celui-ci est accusé du meurtre de cinq enfants et va être pendu dans quatre semaines.
Dougie est plus que réticent à l'aider car, lui-même, a eu envie de lui tordre le cou pendant la moitié de sa vie.
Après bien des hésitations, il part pour l'Écosse.
À la prison, la rencontre est terrible.
Le beau jeune homme, qui a volé la femme de la vie de Dougie, est un grand brûlé, défiguré.
Dougie contacte Sam Campbell, l'avocate d'Hugh, une frêle blonde à la posture glaciale.
Elle a besoin, très vite, d'éléments pour tenter de faire appel, malgré l'accumulation de preuves et... des aveux.
Hugh se droguait pour lutter contre la douleur occasionnée par ses blessures.
Douglas décide de commencer par ce milieu.
Il apprend que la famille qui occupait le logement voisin de celui d'Hugh, a déménagé tout de suite après l'arrestation de celui-ci par la police.
Un prêtre l'aiguille vers l'île d'Arran.
En revenant, deux hommes jettent Douglas à la mer.
Gordon Ferris, dans un style direct, avec une écriture incisive, un ton dynamique, concocte une intrigue structurée, bien étayée par nombre de paramètres psychologiques.
Il joue avec des éléments classiques du polar noir tels que l'ancien policier, des personnes en déshérence, la drogue, les flics véreux et les responsables vénaux... qu'il met en musique avec une grande habileté.
Il bâtit, ainsi, à rebours, une histoire solide avec des personnages qui le sont moins.
Parallèlement, l'auteur mène un travail de mémoire sur une période quelque peu occultée par les historiens.
Ceux-ci s'attardent sur le conflit, sur la liesse qui a suivi l'arrêt des combats.
Mais, ils évoquent rarement les traumatismes de ceux qui ont vécu l'enfer, les souffrances, la réadaptation à une vie civile quand il y a tant de blessures morales et physiques à cicatriser.
Gordon Ferris, avec ses deux personnages principaux, décrit ce réapprentissage d'une vie nourrie de cauchemars et les cas, plus dramatiques, des grands blessés, de leurs séquelles.
Il met en avant le désenchantement d'une génération qui, face aux nouvelles privations, au chômage, à la misère, s'interrogent :
"Cela rappelait de manière inquiétante les années 30, la Dépression et les marches de la faim. Où étaient les lauriers et les fruits de la victoire ?"
Gordon Ferris, un auteur à suivre, mène un travail approfondi sur une époque, sur les conséquences d'un conflit.
Il élabore une intrigue construite avec soin où la tension ne se dément pas.
C'est un roman qui vous prend aux tripes, que vous dévorez comme si votre vie en dépendait, où les personnages vous hantent longtemps après que le livre soit refermé.
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... à ce point-là, il faut s'aventurer sur un territoire polar qui, lui aussi, a fait sa moisson de perles 2012.
Citation: |
La Cabane des pendus est le premier polar publié en France de l’Écossais Gordon Ferris.
Il y fait déjà preuve d'une belle maîtrise.
Son personnage principal, par son côté hardboiled, peut faire penser aux héros de Chandler et Hammett, mais avec un caractère écossais bien trempé.
La ville de Glasgow, et plus particulièrement le quartier miséreux des Gorbals, est partie prenante d'une intrigue bien ficelée et percutante.
L'écriture, rythmée et fluide, laisse suffisamment de répit pour que les différents personnages et éléments puissent s'installer sans perdre trop de temps en digression.
Enfin, l'atmosphère de l'époque, marquée par le retour difficile des soldats, est rendue avec suffisamment d'intelligence pour pleinement s'insérer dans l'histoire.
Gordon Ferris livre donc un excellent polar, second coup de cœur de l'année 2012.
J'attends avec impatience les prochains écrits du bonhomme.
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Vous hésitez encore ? Bon sang, Isabelle Lorédan, aide-moi !
Citation: |
Gordon Ferris nous emmène ici dans l’Ecosse de l’immédiate après-guerre, où misère, souffrance morale et blessures de guerres sont le lot des héros. [...]
Voilà un roman policier remarquablement bien mené, sans aucun temps mort et qui plus est, fort bien écrit, ce qui ne gâche vraiment rien.
Tout comme le personnage principal, le lecteur se retrouve aspiré dans une suite infernale d’horreurs et d’ignominies.
Mais les affreux ne sont pas forcément là où on les attend de prime abord.
Ici, tout est biaisé dès le départ.
Un homme, meurtri dans sa chair par la guerre se retrouve broyé par une implacable machine, sans que cela ne gêne personne.
Une fois que l’on est entré dans l’histoire, il devient très difficile de s’en détacher, tant on a envie de savoir : Hugh est-il vraiment innocent, sera-t-il sauvé de la potence qui l’attend ?
Et surtout, si ça n’est pas lui qui a violé et assassiné ce petit garçon, qui donc a bien pu commettre cette horreur ?
Voyage au bout de l’enfer, tel pourrait être le sous-titre, tant tout ce que l’on découvre au fil des pages est abjecte.
Je ne peux que vous encourager à découvrir ce très bon roman, vous y passerez des heures palpitantes.
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Vous en voulez encore ? Dans ce cas-là, il faut faire appel aux Chroniques de l'Imaginaire...
Citation: |
Gordon Ferris a superbement su allier l'intrigue policière à une description palpable du Glasgow d'après guerre, par des détails tels que les vêtements, des lunettes à grosse monture, les marques de voiture...
Le lecteur est immédiatement imprégné d'une atmosphère poisseuse, lourde, chargée de regrets et de nostalgie grâce à la narration du point de vue de Brodie.
Le rythme est bien dosé, alternant entre ses émotions et la progression de l'enquête.
Au fur et à mesure de ses avancées l'intrigue gagne d'ailleurs en intérêt, car nous pressentons que Brodie est sur la bonne piste sans pour autant être capable de mettre les pièces du puzzle à la bonne place.
Et lorsque quelqu'un essaye de lui mettre des bâtons dans les roues l'affaire se corse davantage.
C'est le type de roman qu'on dévore d'une traite.
Une bonne intrigue, une écriture fluide et soignée, un rythme maîtrisé et des personnages attachants, il n'en faut guère plus pour passer un bon moment de lecture, et La Cabane des pendus remplit parfaitement son rôle.
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...car je vais finir par tomber sur un snuff-movie après avoir tapé mort-en-direct.com et vous bouder pendant que je lirai le dernier roman du grand John Katzenbach. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Jeu Mar 24, 2016 5:29 am; édité 3 fois |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Lun Mar 11, 2013 1:04 pm Sujet du message: |
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Intéressant tout ça. Pourquoi pas...
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Oct 03, 2013 12:25 pm Sujet du message: |
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Mon commentaire sur PP :
Citation: |
L'Ecossais Gordon Ferris n'est pas un petit nouveau dans le monde du polar car il a déjà publié plusieurs romans, et la critique britannique le surnomme même "le nouveau Ian Rankin"..
Toujours est-il qu'avec ce premier polar publié en France, remarquablement écrit, il nous offre vraiment un roman passionnant, avec un anti-héros particulièrement touchant et attachant.
Ancien flic qui a ensuite combattu pendant la 2nde Guerre mondiale, mais qui a depuis le plus grand mal à s'en remettre et à retrouver le goût de vivre, Douglas Brodie va revenir dans sa ville natale, à Glasgow pour mener une enquête qui va prendre des allures de descente en enfer.
Flics corrompus, gangs tout-puissants, machination pour condamner à mort un innocent à la place du vrai prédateur (intouchable), ramifications insoupçonnées, l'intrigue de ce polar ménage un suspense savamment dosé de subtils rebondissements, dans une ambiance qui fait froid dans le dos.
Polar crépusculaire, mais aussi superbe roman atmosphérique qui est une remarquable reconstitution de l'Ecosse d'après-guerre, de sa population misérable, de ses pubs mal famés, et de cette chape de plomb et de désespoir qui semble avoir obscurci le ciel autrefois si prometteur.
Les personnages sont tous dessinés avec finesse, attachants et crédibles, avec leurs failles, leurs doutes, mais aussi leur force. le tout servi par une belle écriture, vive, fluide, évocatrice, et qui ne manque pas d'humour.
Voilà donc un vrai bon polar, captivant et bien ficelé, une belle découverte qui sort des sentiers battus des thrillers habituels, et qui nous donne envie de lire à nouveau cet auteur et, pourquoi pas, retrouver ce Douglas Brodie ?
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Jeu Mar 24, 2016 5:32 am; édité 1 fois |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11572 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Déc 21, 2015 11:00 pm Sujet du message: |
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Sortie en poche le 17 mars. |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Déc 22, 2015 2:20 am Sujet du message: |
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El Marco a écrit: |
Sortie en poche le 17 mars [chez Points].
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En voilà une belle surprise !!...
Surtout qu'à la même date paraîtra au Seuil Policiers un second roman de Gordon Ferris, Les Justiciers de Glasgow, dans lequel on retrouvera Douglas Brodie, personnage principal de La Cabane des Pendus, ex-flic et sous-officier tout juste démobilisé à la fin de la 2nde Guerre Mondiale qui entame une carrière de reporter en Ecosse.
En réalité, La Cabane des Pendus inaugurait un Quatuor de Glasgow, autour du personnage de Douglas Brodie, et dont Les Justiciers de Glasgow est le second volet (même si chacun peut se lire indépendamment).
Merci en tout cas au Seuil de récupérer dans son catalogue cet auteur de talent et de faire son boulot d'éditeur en publiant le reste de sa série Douglas Brodie !
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Mar 21, 2016 8:17 am Sujet du message: |
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Vient de sortir en poche chez Points :
On retrouve Douglas Brodie, devenu journaliste dans l'Ecosse d'après-guerre, dans Les Justiciers de Glasgow de Gordon Ferris, qui vient de paraître au Seuil Policiers ( on en parle ici ) :
Citation: |
« Un nouveau maître du tartan noir, avec une jolie touche d’ambiguïté morale. » Sunday Express
Un nouveau héros opiniâtre et cabossé pour une série noire écossaise : Douglas Brodie, ex-flic devenu reporter, est confronté aux maux qui affectent l'Ecosse de l'après-guerre
Glasgow, la ville d’Écosse la mieux taillée pour le roman noir, connaît un été torride en cette année 1946.
Douglas Brodie, ex-flic et sous-off tout juste démobilisé, vient d’être embauché comme reporter à la Gazette, où il doit vite faire ses preuves.
L’occasion lui en est fournie par les exactions d’une bande de justiciers masqués, autoproclamés « les Marshals de Glasgow », qui ont l’accent des Highlands et envoient aux journaux des épîtres enflammées et agrémentées de citations des Évangiles.
Leur mission ?
Infliger, à leur manière, brutale et spectaculaire, un châtiment selon eux bien mérité à des criminels qui sont passés - police incapable ou système corrompu ? - entre les mailles du filet de la justice.
Dans une atmosphère alourdie par la pauvreté, les spéculations liées à la reconstruction et les dysfonctionnements de l’État, Brodie part pour une croisade en eaux troubles qui marquera durablement sa conscience.
Les Justiciers de Glasgow est, après La Cabane des pendus, le deuxième titre d'un Quatuor noir, pur et dur, ancré dans la société ravagée de l'immédiat après-guerre.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mer Avr 06, 2016 1:30 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Claude Le Nocher sur Action-Suspense :
Citation: |
[...]
Les romans explorant les périodes de transitions consécutives aux guerres ne sont pas si nombreux.
Nouveau départ répondant aux besoins de l’ensemble des gens ?
Début des “Trente Glorieuses” ?
La réalité n’était nullement celle-là.
Glasgow et l’Écosse n’ont pas été énormément touchées par les destructions.
Sa population modeste s’est appauvrie pendant cette guerre, la faisant ressembler à “une bande de néandertaliens”.
Un terreau propice au banditisme, aux trafics, à la criminalité.
En face, une police mal réorganisée, prête à fabriquer des preuves pour conserver sa crédibilité.
Avec également, des héros de la guerre peu récompensés de leurs exploits.
Un aspect essentiel de leur marginalisation : ils ont moins de quarante ans, et sont déjà plutôt inscrits dans le passé.
La société de 1946 n’a pas encore retrouvé ses règles, son équilibre.
Tel est le contexte qui prime sur la stricte enquête de Brodie.
Indices, témoignages, pistes et suspects ne manquent pas pour rétablir la vérité.
Mais le Gulf Stream ne suffit pas à nettoyer les remugles des bas-fonds, de quartiers sales et de pubs douteux.
Entre Irlandais expatriés, héros disgraciés, et justice incertaine, la noirceur de ce temps-là imprègne ce sombre suspense.
Peu d’éclaircies à prévoir, beaucoup de péripéties à surmonter.
Loin d’une banale enquête balisée, linéaire, une histoire franchement prenante.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Dim Aoû 21, 2016 8:52 pm Sujet du message: |
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Une très belle découverte (encore merci Norbert).
Dès les premières lignes on y est en plein dedans dans cette Écosse de 1946. Une Écosse qui peine à panser à ses plaies et qui paye le contre-coup économique.
Brodie fraichement démobilisé,ancien flic,apprenti journaliste retourne au pays suite à un appel qui remue le passé.
On est dans la plus pure tradition du privé de l'époque mais à la sauce scottish et c'est un vrai régal. ça sent la pluie et le houblon,la poudre et le whisky et Brodie a le chic pour se mettre dans la panade mais ne lâche jamais rien.
Beaucoup d'humour et d'intelligence pour une belle plume. _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Jan 16, 2017 7:33 pm Sujet du message: |
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>> Et un beau 8/10 sur PP de la part d'Eric Desh :
Citation: |
Un très bonne première apparition de Brodie.
Gordon Ferris parvient, à la manière d'un Indridason sur ses terres islandaises ou d'un Peter May sur les îles Hébrides, à nous faire voyager dans l'Ecosse des années 40.
L'histoire est sombre, les personnages intéressants et l'écriture fluide (avec quelques touches d'humour bienvenues).
Une belle découverte.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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TaiGooBe Serial killer : Leland Beaumont
Age: 63 Inscrit le: 11 Aoû 2009 Messages: 1012 Localisation: The Pink City
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Posté le: Ven Fév 03, 2017 4:03 pm Sujet du message: |
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Mon vote sur PP a écrit: | J'ai moi aussi pris un grand plaisir à faire la connaissance de Brodie, ce journaliste intrépide, ancien flic et militaire qui ne s'en laisse pas compter et n'a pas froid aux yeux quitte à "ramasser" plus souvent qu'à son tour.
Gordon Ferris nous parle de l'Écosse de l'après-Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle Brodie a récolté quelques blessures physiques et morales qui viennent encore le hanter....
Le récit assez soutenu rend la lecture très plaisante.
Je ne manquerais pas la suite de ses aventures. 9/10 |
_________________ "N'oublie pas que l'on écrit avec un dictionnaire et une corbeille à papier, tout le reste est litres et ratures." Antoine Blondin |
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Janjak Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 67 Inscrit le: 25 Juin 2015 Messages: 516 Localisation: Lalinde
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Posté le: Ven Mar 17, 2017 1:36 pm Sujet du message: |
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Mon vote sur Polars Pourpres
Ce roman est un excellent polar historique, qui nous amène à Glasgow en 1946, dans un pays marqué par la guerre, il nous permet aussi de faire connaissance avec Brodie ancien flic devenu journaliste. Une bien belle découverte, les personnages sont tous très crédible, une histoire très bien menée, du suspense qui nous tient tout au long de ce livre.
En résumé un très bon polar d'un auteur que l'on aura grand plaisir à suivre. 9/10 |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Mar 19, 2017 1:15 am Sujet du message: |
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Janjak a écrit: | Mon vote sur Polars Pourpres
Ce roman est un excellent polar historique, qui nous amène à Glasgow en 1946, dans un pays marqué par la guerre, il nous permet aussi de faire connaissance avec Brodie ancien flic devenu journaliste. Une bien belle découverte, les personnages sont tous très crédible, une histoire très bien menée, du suspense qui nous tient tout au long de ce livre.
En résumé un très bon polar d'un auteur que l'on aura grand plaisir à suivre.
9/10 |
Et un nouvel adepte de Gordon Ferris !
On retrouve Douglas Brodie dans Les Justiciers de Glasgow (en poche chez Points) et La Filière écossaise :
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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grolandrouge Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 48 Inscrit le: 16 Fév 2017 Messages: 867 Localisation: Sarthe
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Posté le: Mer Juil 12, 2017 5:35 am Sujet du message: |
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Mon vote sur Polars Pourpres:8/10
Citation: | Un très bon premier livre pour commencer cette série. Une bonne histoire, une bonne intrigue, des personnages forts et abîmés au sortir de la 2ème guerre mondiale. Le style de l'auteur est également agréable, pas de temps morts. "Les justiciers de Glasgow" trônant sur ma PAL depuis quelques mois devrait bientôt passer à la casserole. |
_________________ "Le cadavre est à terre et l'idée est debout."
Victor Hugo |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Jan 08, 2018 8:51 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :
Citation: |
La Cabane des pendus, de Gordon Ferris
Douglas Brodie a été flic à Glasgow avant de s’engager dans l’armée au début de la Seconde Guerre mondiale.
Démobilisé, il vit en 1946 à Londres où il essaie de se reconvertir dans le journalisme.
C’est là qu’il reçoit un appel de Hugh Donovan, un ami d’enfance qu’il croyait mort durant la guerre.
Accusé du viol et du meurtre de l’enfant de son ancienne petite amie, Donovan clame son innocence et demande à Brodie d’aider son avocate à rassembler des preuves pour appuyer son appel avant qu’il ne soit pendu ainsi qu’en a décidé le jury lors de son procès.
L’intrigue, on l’aura compris, a déjà été lue ou vue mille fois.
Mais Gordon Ferris, pourtant, réussit très vite à embarquer le lecteur.
Cela tient très certainement au personnage de Brodie, bouleversé parce qu’il a pu voir durant la guerre et hanté par sa jeunesse dans une petite ville ouvrière de la banlieue de Glasgow, mais aussi à la peinture très réaliste que fait Ferris du Glasgow ouvrier de l’après-guerre.
Le portrait rude mais empathique de la classe ouvrière écossaise, des taudis dans lesquels elle est reléguée, la rigueur de la vie de ces communautés divisées par ailleurs par la question religieuse participent pour beaucoup à l’intérêt de ce roman.
Ajoutons-y une police et une justice corrompues jusqu’à la moelle et quelques truands d’origine irlandaise en cheville avec l’IRA, et l’on a tous les éléments pour faire de La Cabane des pendus un polar qui, s’il ne se distingue pas par une très grande originalité, a pour lui d’être parfaitement mené et de captiver le lecteur.
Gordon Ferris a de toute évidence trouvé avec Douglas Brodie, avec le Glasgow d'après-guerre et avec ces intrigues à la fois complexes, bourrées d’action et, pour faire bonne mesure, saupoudrées d’une pincée de cynisme, un personnage, un lieu et un ton propres à donner vie à une bonne série s’il arrive à tenir le cap et à rester exigeant.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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