Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[El Marco]

[holden]

[El Marco]

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que 8
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[Dodger]

[Ironheart]

J’ai vu la route hier soir et je ne m’en suis pas encore remise.
Une heure et cinquante minutes de gorge nouée, de ventre retourné. On suit, complètement halluciné et hypnotisé, la survie d’un homme et de son fils. De la première à la dernière image, on reste scotché devant cet univers d’une beauté apocalyptique, devant le combat désespéré de ces deux êtres. Certaines scènes sont incroyables d’intensité et vous secouent le cœur (comme celle du voleur de chariot, sur la plage). On se prend à chuchoter des « non » ou des « oh merde » (si, si), à se mettre les deux mains devant la bouche pour retenir l’angoisse qui nous anime.

Pas une seconde de répit, le seul moment d’espoir, le seul sourire arrivant à la 52ème minute. Là, on relâche la tension, on souffle, on revit, mais hélas, on sait que cela ne durera pas et que l’on va repartir dans une spirale éprouvante.
J’étais dans le film, j’étais avec cet homme et son fils, je ressentais ce qu’ils ressentaient. Un récit d’une rare puissance émotive et pourtant tout y est d’une grande sobriété, tout y est suggéré. Et bien sûr, à la fin, on pleure, on laisse échapper toute cette tristesse immense que l'on avait tant bien que mal contenu tout le long...

C’est « marrant » parce que j’ai vu 2012 avant-hier et la route hier. Deux films qui évoquent la fin de l’humanité. Le premier est grotesque, bourrin et peu crédible, le second est dépouillé, subtil et on y croirait presque.
J’ai toujours adoré les œuvres qui évoquent la fin de l’humanité (le Fléau de King étant ma référence et mon bouquin préféré), et la route se placera dans mon top 5, pas de doute.

Je ne suis pas une adepte de Viggo Mortensen que je trouve glaçant et profondément antipathique mais dans ce film, il est juste monumental et joue son rôle avec une rare perfection. Il m’a vraiment bouleversée. L’enfant qui joue son petit garçon est magnifique également.

Quand je lis certaines critiques presse sur Allociné, je pense que je n’ai pas vu le même film tant mon avis va à l’opposé de ce qui a pu être écrit : il doit y avoir une version presse et une version grand public, pas possible autrement !

La route est donc tiré d’un roman de Cormac McCarthy, auteur dont j’ai entendu parler sur Polars Pourpres mais dont je n’ai jamais lu le moindre ouvrage. Son livre no country for old men a également été adapté il y a deux ou trois ans et a reçu l’oscar du meilleur film…que je n’ai pas aimé d’ailleurs… Mais dans le cas de la route , la première chose que j’ai faite ce matin a été de l’acheter. J’espère ne pas être déçue tant le film a laissé en moi des images indélébiles.

Dodger, j'ai lu ta critique et je trouve que dans le livre, l'aspect religieux est vraiment très très peu développé. Rien à voir avec le film 2012 d'ailleurs ou le mot Dieu revient toutes les 20 minutes.
Non, dans la Route, Dieu est évoqué, forcément, comment pourrait-il en être autrement ? Mais cette phrase de Viggo Mortensen est capitale :"mon fils, c'est Dieu". C'est son petit garçon qui l'empêche de basculer, de sombrer, de se suicider ou de passer du côté des "mauvaises personnes" comme ils disent. C'est cet amour qui les unis qui leur permet de conserver cette humanité et cette force.

[holden]

c'est beau
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[norbert]

En cette fin d'année, les éditions Point ont publié une édition (poche) collector de La Route que je trouve personnellement très réussie, et à 10€.
La couverture est irisée et scintillante, la tranche et les gardes anthracites, avec les coins arrondis, le papier de grande qualité, bref une excellente idée cadeau par exemple.
J'en ai profité pour me l'offrir (on n'est jamais mieux servi que par soit-même ), je vais donc enfin pouvoir découvrir ce roman apparemment culte de McCarthy.



(bon OK, vu comme ça, ça ne semble pas terrible, mais le résultat final entre les mains rend vraiment bien je trouve).

[holden]

ils sont tous culte....
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[Ironheart]

Je n'accroche pas sur la couverture Norbert. Il faut dire que je suis attachée à celle de l'édition de poche (tirée de l'affiche du film). Elle me crève le coeur et à chaque fois que je la regarde, je repense à ce film bouleversant qui aura marqué mon année 2010.

[norbert]

[Ironheart]

Non, je n'ai pas eu l'occasion de la voir "en vrai". Tu as l'air de dire qu'elle est beaucoup plus belle que sur la photo. Sûrement, mais ce qui me gêne c'est que je ne l'associe pas avec le contenu de l'histoire.
Cette couverture en pointillés, je la verrais bien pour illustrer le livre de Patrick Sénécal : le vide.

Habituellement, je ne suis pas non plus une adepte de l'affiche de film pour illustrer la couverture d'un roman mais là, elle est tellement puissante cette photo...

Je n'ai toujours pas lu le livre. J'ai un peu la trouille d'être déçue à vrai dire et que cela ne gâche le beau souvenir que j'ai du film. Je sais, c'est stupide mais parfois, ce n'est pas le bon moment. Alors j'attends que cela le devienne.

[norbert]

Il faut la voir en vrai, le rendu sur la photo est ridicule et laid : en fait elle est brillante, argentée, irisée...bref, il faut la voir pour se rendre compte.
Après, c'est possible qu'on n'aime pas non plus résultat final, mais c'est un bel objet je trouve, idéal pour des cadeaux.

[Ironheart]

Brillante, argentée et irisée, pas du tout en adéquation avec la poussière, la noirceur et la tristesse de son contenu, c'est ce qui me dérange.
Maintenant que ce soit un bel objet pour faire un cadeau, je n'en doute pas ! J'irai la voir en vrai et je te dirai ce que j'en pense. o)
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Cicéron.