Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[eric]

Un ami m'a récemment fait découvrir un roman passionnant.

Il m'avait annoncé que c'était un de ses romans préférés, totalement passionnant, etc etc etc. (tout le monde a tendance à exagérer, n'est-ce pas?)
Il s'agit d'un roman méconnu en France, écrit pas un auteur tchèque dans les années 30. Autant dire que tout me poussait à ne pas le lire. Finalement, j'ai quand même tenté le coup (si l'amitié ne sert pas à faire confiance à ses amis, ca sert à quoi). Et stupéfaction. Ce roman est génial.
Ca flirte légèrement avec le fantastique à un ou deux endroits (c'est pour ca que je ne le classe pas dans thriller/polar).

Sur le site d'amazon.fr (par exemple), 6 personnes ont donnés leur avis entre janvier 2003 et novembre 2007 et tous ont donné le maximum d'étoiles possible.

Je vous recommande chaleureusement ce roman passionnant.
Amitiés,
Eric

[Fredo]

Présentation de l'ouvrage
Dans l’Europe orientale au début du XVIIIe siècle, aux confins de la Prusse et de la Pologne, le jeune roi Charles XII de Suède rêve de se tailler un empire qui irait de la Baltique à la mer Noire… et y réussit presque. Un jeune officier de ses troupes, déserteur et pourchassé, prend la place d’un voleur de grand chemin pour échapper à la potence – lequel voleur prend sa place dans la vie. Et c’est l’histoire de ce dernier qui nous est contée : poursuite endiablée d’un bonheur qui toujours échappe, jusqu’à la chute finale, attendue et d’autant mieux pathétique, où la Mort reprend ironiquement ses droits. Perutz considérait Le Cavalier suédois – où il traite avec un sens très cinématographique du « suspense » le thème angoissant entre tous de la substitution d’identité – comme son roman le plus inspiré. Le fait est qu’avec le recul du temps ce récit mouvementé gouverné de bout en bout par l’Ange du Bizarre apparaît à nos yeux comme l’une des plus singulières réussites de la littérature allemande de l’époque. Surtout nous bouleverse ici l’aventure d’un homme qui joue systématiquement les meilleures cartes de l’existence… pour marcher finalement, libéré de tout (sauf de l’amour), vers le supplice ultime qui depuis toujours l’attendait. Peu de textes à ce point parviennent à impliquer leur lecteur dans le réseau charnel d’une destinée vécue pour le meilleur et pour le pire – si ces deux mots, au bout du compte, ont encore un sens.
Un récit de pure angoisse sur le thème de la substitution d’identité, qui ne pouvait pas ne pas inspirer un jour un film (actuellement en cours de tournage sous la direction de Michael Radford, le réalisateur d’Il Postino).
_________________
Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok

[eric]

Fredo, quelle réactivité !!!!
Je ne savais pas qu'une adaptation était en cours!! Autant l'éviter et préférer le roman.

Comme le dit le résumé ci-dessus, la fin est prévisible, et malgré tout, quelle force, quel croisement du destin!! J'ai été impressionné. Maintenant, ce livre restera un plaisir secret pour la minorité qui l'aura lu.
Etrange comme certains livres éblouissants restent dans l'ombre.

[Ironheart]

Merci Eric de ton enthousiasme et d'avoir mis en avant ce roman méconnu. Ton avis ainsi que ceux des lecteurs d'Amazon m'ont incitée à l'acheter.

[Ironheart]

Petite anecdote concernant Perutz, trouvée sur Wikipedia :

En 1914, il est blessé sur le front Est de la Première Guerre mondiale. Il est opéré, à sa demande, sans anesthésie, et jette les deux côtes qu'on lui enlève à un chien, qui n'y touche pas.

Je viens de terminer le Cavalier Suédois. J'ai bien aimé même si j'aurais du mal à le considérer comme un chef d'oeuvre.

L'histoire (conte de cape et d'épée avec un zeste de fantastique) se suit avec plaisir et le héros, usurpateur d'identité, est très attachant, surtout dans la dernière partie du roman, émouvante.

Ce livre ferait à coup sûr un excellent film ! N'est-ce pas Eric (cf.ton commentaire sur Amazon !).