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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Nov 23, 2008 6:09 pm Sujet du message: les Romans de Stephen Carrière |
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Je viens de me commander le livre sur Amazon. C'est marrant, le nom de cet auteur me dit quelque chose ...
# Broché: 230 pages
# Editeur : Albin Michel (25 août 2004)
# Collection : Littérature Générale
# Langue : Français
# ISBN-10: 2226150986
Présentation de l'éditeur
Sous le chapiteau du cirque, la troupe connaît son numéro par cœur. Jongleurs, acrobates, clowns, écuyers, marionnettistes entretiennent depuis si longtemps l'illusion d'un monde à part qu'ils en ont oublié la réalité et ses dures lois. Mais, un jour, une vieille querelle que l'on croyait endormie se réveille. Au risque de rompre le précieux équilibre et de briser la magie.
Voyage au cœur du rêve et de la féerie, fable philosophique d'une poésie et d'une sensualité joyeuses, ce premier roman de Stephen Carrière est aussi une réflexion très actuelle sur l'utopie, le rôle de l'artiste et l'amour. Débordant d'imagination, empreint d'une sensibilité grave, peuplé de personnages surprenants, Une vieille querelle révèle le talent d'un jeune auteur. _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok
Dernière édition par Fredo le Ven Jan 02, 2009 11:12 pm; édité 1 fois |
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Dodger Serial killer : Leland Beaumont
Age: 47 Inscrit le: 04 Mar 2007 Messages: 1205 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Nov 23, 2008 8:21 pm Sujet du message: |
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J'ai adoré ce roman ! Une petite merveille d'humanité et d'émotion.
Et, oui, Fredo, c'est bien le fils d'Anne du même nom. Mais, même si ce patronyme l'a peut-être aidé à être édité, tu noteras que Stephen a pris soin d'aller voir du côté de chez Albin Michel plutôt que chez Maman. C'est déjà ça
Plus sérieusement, Stephen Carrière est plus qu'un fils de. Son deuxième roman, Comme des héros sans guerre, vaut également le détour, sans hésitation, dans un style plus sombre, plus roman noir. _________________ "Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
http://cannibaleslecteurs.wordpress.com |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Jan 02, 2009 11:20 pm Sujet du message: |
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# Broché: 258 pages
# Editeur : Albin Michel (23 février 2006)
# Collection : LITT.GENERALE
# Langue : Français
# ISBN-10: 2226169997
Présentation de l'éditeur
Quelque part aux Etats-Unis, un immeuble de briques rouges. Entre ses murs, sept hommes et femmes aux destins brisés ne partagent de leur quotidien que la haine et le mépris. Au carrefour de ces solitudes, un colosse mélancolique : Sauveur, boxeur déchu, gardien désœuvré, glisse parmi les ombres en espérant s'y fondre et disparaître. Lorsqu'un jour la violence fait voler en éclats leur triste équilibre, Sauveur décide de rompre une vieille promesse : cette fois, il va intervenir. Une dernière cause désespérée à relever pour partir dignement. A condition que d'autres, aussi paumés que lui, ne s'en mêlent pas... Quatre journées d'apocalypse. Une épopée frénétique où le passé douloureux resurgit pour lutter contre un présent qui laisse parler les armes. Héroïsme, suspense, humour, désirs inavouables et rêves de rédemption : après Une vieille querelle, Stephen Carrière dessine un univers sombre et sauvage, traversé par des éclats de tendresse et de grandeur, entre western urbain et histoire d'amour impossible.
Je regroupe ici les deux sujets que j'avais lancé. _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Jan 03, 2009 5:45 pm Sujet du message: |
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Je viens de commencer Comme des Héros sans guerre, jolie casting. Le personnage principal, très touchant, n'est pas sans me rappeler un mixe entre Leon et John Caffey. Un grand nounours, qui parle pas mono-syllabe, et qui tente de se faire oublier. Je viens de dévorer 50 pages en quelques minutes, c'est de très bon augure... _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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Dodger Serial killer : Leland Beaumont
Age: 47 Inscrit le: 04 Mar 2007 Messages: 1205 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Jan 04, 2009 10:39 am Sujet du message: |
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Fredo a écrit: | Le personnage principal, très touchant, n'est pas sans me rappeler un mixe entre Leon et John Caffey. |
Très joli comparaison, Fredo, c'est tout à fait ainsi que je me rappelle le héros sans guerre de Stephen Carrière.
Bon, mais arrête maintenant, tu me donnes envie de le relire et je n'en ai vraiment pas le temps en ce moment _________________ "Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Jan 04, 2009 6:53 pm Sujet du message: |
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Je viens de le terminer, un régal. Il y a des passages savoureux. À Léon et la Ligne Verte, je rajoute une pincée de True Romance ... Je vais demander à un gentil modo de déplacer ce sujet dans l'autre section et m'en vais de ce pas, soumettre le livre à Pépé ! Je vous prépare aussi un chti article histoire d'attiser la curiosité des futurs accros de ce livre... _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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Elo Clarice Starling (modo)
Age: 38 Inscrit le: 01 Mar 2006 Messages: 4378 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Jan 04, 2009 7:40 pm Sujet du message: |
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_________________ It's not who you are underneath, it's what you do that defines you |
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Dodger Serial killer : Leland Beaumont
Age: 47 Inscrit le: 04 Mar 2007 Messages: 1205 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Jan 05, 2009 12:37 pm Sujet du message: |
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Fredo a écrit: | 170 pages ce matin, et je me suis levé à 12h00 à cause de ce livre !!! Il mérite d'être dans la base non ? Roman noir, tout les ingrédients sont là ... Ton avis Dodger ? |
L'excellente Bria m'a pris de vitesse, il est déjà dans la base - pour la forme, je pense également qu'il y a sa place
De mémoire, je vais ajouter un deuxième 8/10 au tien ! _________________ "Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
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Elo Clarice Starling (modo)
Age: 38 Inscrit le: 01 Mar 2006 Messages: 4378 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Jan 05, 2009 1:12 pm Sujet du message: |
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A vrai dire Fredo avait déjà soumis le livre, je n'ai pas eu grand chose à faire. _________________ It's not who you are underneath, it's what you do that defines you |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Fév 04, 2009 2:19 pm Sujet du message: |
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Comme des Héros sans Guerre, de Stephen Carrière.
P181, Rosa Mae :
« Mon héros est reparti en guerre et je n’en attendais pas moins de lui. »
Sauveur, sortie de prison, poursuit sa pénitence en tant que gardien d’immeuble. Il possède le strict minimum et vit dans un logement plutôt spartiate. Il dépanne, répare, sans prendre partie. Son quotidien est bien rodé, simple et efficace. C’est une bonne pâte en fait, qui ne peut se permettre de faire des vagues sans mettre en péril sa liberté conditionnelle et la promesse qu’il s’est faite. Il se fait oublier, évite de faire des vagues, parle très peu. Il se détourne même les miroirs, pour s’oublier …
P112, Vartan :
Il avait l’habitude de dire que les autres sont comme des livres à moitiés lus.
- Il y a toujours des paragraphes qu’on a sautés, des rebondissements qui nous échappent alors qu’ils éclairciraient l’affaire. Il ne faut pas s’en vouloir. Rencontrer quelqu’un, c’est prendre en cours une histoire inachevée. On comble les blancs avec d’autres histoires qu’on connaît en se disant que c’est similaire. Ce n’est jamais similaire, mais ça rassure. »
P195, Sauveur : « Des livres à moitié lus, c’est ce que l’on est les uns pour les autres, des livres à moitié lus… »
C’est dans cette ambiance désabusée et mélancolique que Stephen Carrière va nous raconter son histoire.
Il y a d’ailleurs une très belle scène dans le roman, qui nous montre à quel point le combat est viscéral : quand Sauveur croise, par accident, son reflet dans un miroir, il manque de se vider les tripes, tellement le malaise le gagne et prend possession de lui. Son propre visage, qu’il n’avait pas vu depuis longtemps, lui rappelle tellement son ancienne vie, que cela perturbe son quotidien. Et au fur et à mesure, ces éléments perturbateurs vont finir par lui faire prendre conscience qu’il n’a plus qu’un choix à faire : relever la tête et les poings, même si cela doit mettre sa vie en péril.
P27 :
« Un homme est peut être autant ce qu’il pense que ce qu’il fait, mais seul ce qu’il fait a des répercussions sur les autres. »
Ce grand gaillard donc, qui parait un peu autiste aux yeux des gens qui l’entourent, tellement il fait de son mieux pour paraître invisible, va voir son univers s’écrouler quand l’une des locataires de l’immeuble, va revenir à lui, à moitié morte. Lucy, dont il est secrètement amoureux, se prostitue pour le compte de Douglas, qui se trouve être également l’employeur de Sauveur …
P22, Lucy :
« - Le monde est sale, non ? En même temps, j’ai l’impression que c’est ceux qui font jamais le ménage qui disent ça … »
La vague, le tsunami approche. Sauveur le sent. Tout au fond de lui, il sait qu’il va devoir rompre la promesse qu’il s’était faite : ne plus interagir dans la vie de ses congénères ; ne pas rendre les coups ; détourner le regard ; ne plus serrer les poings …
Quand il va se décider à tenter de sauver la vie de Lucy, il sait qu’il devra défier Douglas et ses sbires. Il pourra compter pour cela sur l’aide des autres locataires de l’immeuble … Que deviennent des héros sans guerre quand on leur trouve une bonne raison de se battre ?!
P227 : « L’immeuble en briques rouges était un ventre ; ils y vivaient tous depuis longtemps sans avoir compris qu’ils y étaient lentement digérés. »
Il est intéressant de constater le point commun qu’ont les habitants de cet immeuble. Comme les SDF que Sauveur fréquente en faisant son jogging quotidien, ces briques rouges abritent des gens qui se font oublier ou qui ont été oubliés …
Des gens aux passés tourmentés qui se contentent de donner des surnoms caricaturaux à leurs voisins. Le fil rouge de ce roman sera la découverte des origines de chacun d’entre eux et ses répercussions sur leur présent. Révélations qui réserveront au fil du roman de bien belles surprises aux lecteurs …
Ce sont ces révélations qui vont permettre, entre autre à l’auteur, de mettre un peu de douceur et de poésie dans son western urbain. Qu’elle est la meilleure arme contre la violence qui pointe son nez à notre porte ? L’amour. Et chaque locataire est lié par ce sentiment, qui aura eu dans sa vie un impact si fort, qu’il conditionne encore son quotidien.
P175, Reda :
« - Les Sept Mercenaires ! Le bandit veut savoir pourquoi Steve McQueen a pris autant de risques pour une bande de paysans et Steve répond : « C’est comme ce gars que je connaissais à El Paso. Un jour, il a baissé son froc et s’est jeté contre un cactus. Quand je lui ai demandé pourquoi il avait fait ça, il m’a juste répondu : sur le moment, ça m’a paru une bonne idée. »
- On est pas dans un western, Reda, avait tenté Alenbach.
- Bien sûr que si ! Je peux même te dire lequel : c’est Rio Bravo. John Wayne, Dean Martin, le vieux dingue et le gamin flambeur, barricadés dans le bureau du shérif contre une horde de pistoléros.
Pour ceux qui ne le savent pas, Rio Bravo d’Howard Hawks, est un des films qui a le plus inspiré l’œuvre de John Carpenter (Assaut, New York 1997, Invasion Los Angeles, Ghosts of Mars). Si il y a bien un film pour dépeindre son œuvre et en même temps, ce roman de Stephen Carrière, on le prendra pour exemple. Cette manière de placer son héros, anti-héros même, dans une situation où il peut se racheter et se sacrifier dans un élan désespéré, nous rappellera donc forcément d’autres personnages de films ou de romans.
Avec Dean Martin dans Rio Bravo, on se contentera de citer de mémoire Léon de Luc Besson, Clarence Worley dans le True Romance de Tony Scott, ou John Caffey dans la Ligne Verte de Stephen King. Il plane sur ces histoires, et sur celle de Stephen Carrière, un sentiment inéluctable * auquel le héros ne pourra pas échapper. Il devra prendre sa place dans l’engrenage, en révélant sa véritable nature pour que le mécanisme puisse enfin entrer en action.
*Inéluctable comme dans la Ballade du Café Triste de Carson McCullers, par exemple, romancière qui est citée P66. Le lecteur de la Fin des Mystères de Scarlett Thomas, se plaira à repenser à son héroïne, Ariel Manto, qui parvenait à rebondir d’un roman à un autre, en les reliant entre eux.
J’ai eu la chance de me voir offrir un livre de McCullers début décembre et je la recroise ici au détour d’un autre roman … Après ça, comment ne pas s’imaginer que les romans ne sont pas tous piégés dans une immense toile d’araignée, où chaque bruissement de pages se propage d’un fil à l’autre … Et ce fil, il ne tient qu’à nous de le remonter. _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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