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Anonyme2 Invité
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Posté le: Mer Avr 30, 2008 8:48 pm Sujet du message: [Concours n°2]Triste réalité (corrigé) |
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Voici la version corrigée de "triste réalité" :
Citation: | Des roseaux à perte de vue. Cris d'oiseaux et bruissement de feuilles. Je remontai ma jupe et avançai dans l'eau jusqu'aux genoux, tâtant le fond avec ma béquille. Une puissante odeur de décomposition se mêlait au parfum des lys sauvages, des dizaines d'insectes et de larves glissaient entre mes jambes, mais je n'y prêtai aucune attention. Juste la jouissance d'une paix intérieure retrouvée. Je progressai sur une trentaine de mètres avant de trouver ce que je cherchais: un petit ilot à l'abri des regards indiscrets, recouvert d'un tapis de mousse et d'herbe tendre.
« Nous serons bien ici, tous les deux. »
Je revins sur mes pas et regagnai la voiture où Simon m'attendait.
— Ce sera parfait pour notre première fois.
A 11h30, nous étions enfin allongés l'un à côté de l'autre, dans le petit nid douillet que j'avais aménagé. Simon n'avait pas prononcé un mot depuis notre départ de Bordeaux ; j'étais nerveuse et en nage, mais je ne lui en voulais pas. Je me tournai vers lui, mes doigts s’attardèrent un instant sur son torse, puis je finis par retirer la lame plantée dans sa nuque d’un coup sec. Le sang ne coulait plus depuis déjà dix bonnes heures. |
- c’est si calme tu ne trouves pas ?j’aime fermer les yeux, sentir frémir l’herbe tendre sous ma tête, et le vent frais me chatouiller le nez, j’oublie ma lancinante douleur à la jambe droite, le monde n’est plus que nous deux, l’herbe, le ciel bleu et le vent.
J’entends presque le rire des oiseaux mais il a fallu que tu t’énerves, que tu me reproches ma froidure, mon manque de vigueur !
Alors que je t’avais apporté tout ce dont tu avais besoin, une confidente, une épaule sur laquelle te reposer, un soutien moral et affectif alors que tu étais au plus bas, je t’ai cueilli et recueilli au moment où tu allais te suicider à cause de ton fichue ex-femme, je t’apportai tout mon amour mais non toi tout ce qui t’importait c’était mon corps, tu as bien dissimulé ton jeu, te comportant comme un parfait gentleman, attentif et aimant, pendant deux semaines.
Et là aujourd’hui tu m’as révélé ton vrai visage, assoiffé d’envie tout comme je l’étais alors. Et tu m’as brisée, me repoussant par l’insatisfaction la plus cruelle, alors que pour la première fois je m’offrais à un homme, je croyais que tu me respecterais, que tu t’y prendrais avec douceur et patience mais tes vils instincts ont laissé ton corps parler puis ta main.
Tu m’as frappé, profitant de ma faiblesse apparente, tu pensais que je ne réagirai pas j'en suis sûre, tu as même cru un instant que cela réveillerait mon désir mais tu n’a pas su voir la haine au fond de mes yeux. Sur l’instant je n’ai rien dit, laissant la rage s’épanouir dans mon cœur amer.
Et tu t’es obstiné, nonobstant mes gémissements de douleur, mon corps te refusait malgré ma volonté, ne l’as-tu point compris ?
J’espérai au plus profond de moi-même que tu étais différent, que tu serais mon rocher au milieu de la tempête, que je pourrais m’accrocher à toi, que tu me protégerais du monde, des autres.
Comment ais-je pu être idiote à ce point ? « tous les mêmes disait ma mère » j’aurai mieux fait de l’écouter celle-ci, dommage quelle me pourrissait tant la vie, elle m’a permis de respirer le jour où je l’en ai empêché, silencieusement, dans son sommeil.
Mais je m’égare, tu n’as pas besoin de le savoir, tu as voulu profité de ma faiblesse, ce fut ta plus lamentable erreur.
Même si perdre ton travail, ta femme et tes gosses en une semaine c’est d’une tristesse insoutenable, tenter de se pendre avec la balançoire de ses enfants sans même savoir faire un nœud coulant c’est pitoyable. Où avait tu la tête ?tu croyais qu'on ne te remarquerai pas depuis la rue ?
Heureusement que je passais lentement, avec ma vieille Fiat rendant l’âme, dans ce sombre quartier de Bordeaux.
Tu es triste Simon, si triste, je vais devoir me retirer et continuer à vivre, à errer dans ce monde si morne à mes yeux, mais dit moi Simon, pourquoi m’as-tu giflé une seconde fois ?Nous n’étions pas obligé d’en arriver à une telle extrémité tu sais. |
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Memess Serial Killer : Patrick Bateman
Inscrit le: 09 Mar 2007 Messages: 920
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11458 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mer Juin 18, 2008 11:26 pm Sujet du message: |
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Ecriture agréable malgré quelques erreurs.
L'histoire est bien trouvée mais aurait sûrement gagné à être un peu plus étoffée. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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