Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[anonyme 1]

Under the scarf, his face

Surpris par la pluie, Yvan s’abrita sous son attaché-case et accéléra l’allure en râlant. Tandis qu’il empruntait sa rue, il vit une forme étendue sur le sol, à peine éclairée par la lumière vacillante d’un réverbère. En s’approchant, il s’aperçut qu’il s’agissait d’un homme, couché sur le dos. Une écharpe en laine cachait son visage.

— Monsieur ? lança Yvan d’une voix craintive.

Comme l’homme ne répondait pas, il se baissa et ôta l’écharpe lentement. Il se figea en découvrant la figure d’une pâleur mortelle. Ce visage était en tous points identiques au sien...

Yvan se remit peu à peu de son émotion mais l’homme ne bougea toujours pas lorsqu’Yvan lui tapota légèrement la joue. Une pensée traversa son esprit « et si il était mort ?» Il entreprit donc de lui prendre le pouls.

Ce fut un immense soulagement pour Yvan, ce mystérieux inconnu respirait, doucement certes, mais il était vivant. Après une méticuleuse inspection, Yvan s’aperçut que cet homme n’avait aucune blessure excepté une grosse bosse à l’arrière du crâne et d’ailleurs il reprenait conscience.

« Où suis-je ? » murmura tant bien que mal le pauvre homme

-Nous sommes sur un trottoir de la rue de Basfroi dans le XIe arrondissement de Paris, vous avez du tomber sur la tête. Comment vous appelez vous ?

- Marc

Marc laissa échapper un cri de stupeur lorsqu’il vit à la lueur du réverbère qu’Yvan était son sosie.

Yvan lui proposa ensuite de venir boire un café à son appartement tout proche. Une fois dans le luxueux appartement ils s’assirent à une table en chêne à la cuisine du rez-de-chaussée. Se regardant mutuellement, les mots leur manquaient tant ils étaient surpris.
Yvan avait beau fouiller dans sa mémoire il n’avait jamais eu de jumeau et les photos prisent à la maternité le montrait seul avec sa mère.
Marc avait vécu toute sa vie en Provence loin de la pollution de la capitale, il était monté à Paris hier pour assister à un colloque.

Ils avaient toujours vécu à des centaines de kilomètres l’un de l’autre et pourtant, physiquement ils étaient identiques.
Un mot se forma en même temps dans leurs esprits : clonage.

En effet le spectre du clonage planait sur eux … Ils moururent d’une balle dans la tête tiré discrètement depuis une voiture stationné en face.

Le hasard les avait réunis mais la mort avait fait de même.

Le tireur d’élite transmis à ses supérieurs le fait que sa mission était terminée.
Dans un bureau à New-York un homme se senti soulagé, les clones ne devaient jamais se rencontrés, les hommes n’étaient pas encore prêt à entendre la vérité sur le clonage,à accepter cette réalité …

Spoiler:

Under the scarf, his face (sous l'écharpe, son visage) est un jeu de mot (scarface) je ne savais pas quoi mettre en titre !

[luce]

ah ? euh...
waouh, c'est efficace !

non seulement le récit, mais aussi le temps réduit qu'il t'a fallu pour imaginer...

impressionnant
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Craignez la fureur d'un homme patient

John Dryden

[sofy]

Je dirais même excellente !! Où allez vous chercher tout ça !

[Fredo]

Pas mal, j'aime bien, c'est simple et efficace.
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Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok

[Memess]

Efficace c'est le mot !
Une des seules nouvelles où l'homme à l'écharpe est vivant !
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Polars Addict : Chroniques des littératures de genre
So many books, so little time...

[luce]

[luce]

[Elo]

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It's not who you are underneath, it's what you do that defines you